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La journaliste Véronique Jacquier, à propos de la volonté du maire de Grenoble de supprimer les jours fériés chrétiens du calendrier : «N'en déplaise à Eric Piolle, la France est une terre chrétienne. C'est même la fille aînée de l'Église».

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Transcription
00:00 ça participe à la décivilisation de la France parce que c'est nier les racines chrétiennes de la France.
00:04 Alors, non déplaise à Éric Piolle, effectivement, la France est une terre chrétienne.
00:07 C'est même la fille aînée de l'Église.
00:09 Ça procède du fantasme révolutionnaire de vouloir déchristianiser notre pays.
00:14 Ça a déjà été fait, en 1793, quand les révolutionnaires ont dit "Abas le calendrier liturgique grégorien".
00:21 Enfin, surtout, ils se sont pressés d'enlever les noms des saints.
00:25 Ça a été remplacé, d'ailleurs, c'est plutôt tragique comique, par des produits du terroir.
00:30 Alors, il y avait le jour de la châtaigne, le jour de la tourbe, le jour des chiens et des chefs.
00:35 Non, mais Véritique, vous imaginez, on a enlevé des monuments de l'histoire,
00:40 comme Saint Grégoire, Saint Jérôme, qui sont des piliers de civilisation,
00:44 pour les remplacer par la fête de la châtaigne, quand même.
00:46 Non, mais c'est dire à quel point c'était absurde.
00:48 Dit comme ça, effectivement.
00:49 Non, mais à l'époque, ils ont essayé.
00:50 Alors, on peut dire pourquoi pas, on a le droit d'essayer.
00:52 On a le droit de dire qu'on veut faire table rase des racines chrétiennes de la France et de la chrétienté.
00:57 Seulement, en 1806, on a vu quand même que le peuple n'adhérait pas à ça.
01:01 Ça ne fait pas vibrer, la fête de la châtaigne.
01:04 Et donc, en 1806, on est revenu à l'ancien calendrier.
01:09 Finalement, on a aussi rouvert les églises à l'époque, avec Napoléon qui a mis en place le Concordat.
01:16 Et les racines chrétiennes n'ont jamais été éradiquées.
01:19 Alors, ce vieux fantasme ne marche pas parce que même si là, on voulait enlever Noël, Pâques, l'Ascension,
01:27 la Pentecôte qui va être célébrée ce dimanche,
01:30 on se rend bien compte qu'un peuple vibre à quelque chose de sacré, qu'il croit en Dieu ou non.
01:35 Il a besoin de transcendance.
01:37 On ne vibre pas à la République.
01:39 On ne vibre pas pour une cause comme celle de l'esclavage.
01:42 Pardonnez-moi, même si on estime que cette cause est juste, ce n'est pas ce qui fédère une nation et un pays.
01:48 Voilà, donc il faudrait dire à M. Piolle qu'on ne rêve pas non plus de République tous les quatre matins.
01:53 On rêve de la France.
01:54 On rêve de la transcender avec des grandes valeurs.
01:56 Donc voilà, il a des passions tristes, mais ce n'est pas la première.
02:00 On ne rêve pas de République. On rêve de la France.
02:02 On ne rêve pas de République. On rêve de la France.

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