• l’année dernière

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Remember, l'émission qui vous fait voyager dans le temps.
00:05 Et oui Lillian, on va retracer ensemble les archives de TL7.
00:10 Ah, on va avoir toutes les archives de la chaîne locale.
00:12 C'est ce que j'allais dire, donc teasez-nous un peu.
00:14 Ah oui, aujourd'hui on parle artistique, que de l'art pratiquement.
00:19 On parle photo.
00:21 Danse.
00:21 On parle tango.
00:22 Ah tango.
00:23 Exactement.
00:24 On a aussi concert.
00:26 Wow.
00:26 On a aussi cirque.
00:29 Voilà, on est sur le milieu artistique quand même.
00:32 Je pense qu'on est quand même assez complet.
00:33 C'est vrai.
00:33 Des fois, on parle beaucoup des métiers et là on va beaucoup parler de ce monde artistique
00:38 qu'il y a vécu ici à Saint-Etienne.
00:40 J'allais dire qu'il foisonne dans la Loire.
00:42 Incroyable, magnifique.
00:43 On va faire de belles rencontres encore.
00:45 Ah ben, c'est ce que j'allais dire.
00:46 Comme d'habitude.
00:47 De belles rencontres, de beaux sujets, de belles personnes.
00:49 Remember quoi.
00:50 Remember.
00:50 Bon, on y va ?
00:51 Allez.
00:52 C'est parti.
00:52 Maintenant.
00:53 [Musique]
01:10 Euh…
01:11 Ouais.
01:11 [Musique]
01:13 Je vous dérange pas, Lyon ?
01:14 Vous êtes en train de faire quoi ?
01:15 Le jonglage.
01:16 Je fais du jonglage avec deux ballons de tailles différentes de…
01:20 Vous avez vu ?
01:21 Un ballon de rugby.
01:22 Ouais.
01:22 Un ballon de hand.
01:24 Ne me dites pas que vous essayez aux arts du cirque ?
01:26 Si.
01:27 Si, si.
01:27 Moi, en fait, finalement, qui est cirque ?
01:30 Moi.
01:31 C'est moi le cirque.
01:32 Non, non, non.
01:33 Je suis un peu l'âme du cirque, vous voyez ?
01:34 Non, parce que là, si vous voulez, j'ai une archive pour vous.
01:37 Ah.
01:38 C'est Michel Herrmann qui va nous présenter le cirque cabaret gauche.
01:42 Vous connaissez ?
01:42 Ah, mais il y avait aussi un peu d'acrobatie.
01:44 Alors, moi, les acrobaties, ça par contre, vous voyez, je ne fais pas.
01:46 Parce qu'une fois, j'y ai laissé les croisés.
01:48 Et du coup, ça, je ne fais plus.
01:50 Donc, maintenant, je suis plus axé sur vous.
01:51 Le jonglage, c'est un peu ma spécialité.
01:53 On élimine l'acrobatie, on élimine le jonglage.
01:56 Ah, le chant "Pourquoi pas quoi que".
01:59 Ah, "This is the greatest show".
02:02 Allez, il vous reste le clown.
02:05 Ça, par contre, je crois que vous pouvez le faire.
02:07 Ah, OK.
02:07 Il faudra me donner le scénar.
02:09 Ouais.
02:10 Le scénar.
02:10 On regarde les pros quand même ?
02:11 Ouais, c'est ce que j'allais dire.
02:12 On va quand même regarder les pros parce qu'il y a encore du travail.
02:15 Très bien.
02:15 Ben, regardons.
02:16 Mais je ne comprends pas parce que j'aime bien jongler.
02:19 Évitez.
02:20 J'aime bien jongler.
02:20 Fighting.
02:21 [Musique]
02:25 [Musique]
02:28 [Musique]
02:46 [Musique]
02:49 [Musique]
02:59 Si ça fait la transition, on a de gros problèmes pour amener la transition.
03:10 Parce que...
03:12 Non, on ne peut pas faire ça.
03:14 On finit simplement pareil.
03:16 Pareil, pareil.
03:17 La même façon.
03:17 Tu vois ?
03:18 Non.
03:18 Non.
03:19 Non.
03:19 Non.
03:20 Non.
03:20 Non.
03:21 Que je ne change pas quoi ?
03:21 Je tiens le riz ici.
03:23 Ouais, elle ne peut pas descendre.
03:24 Attends, maintenant on y est.
03:25 Non, je ne sais pas trop.
03:26 On descend.
03:28 Je ne tiens pas, je ne tiens pas, je ne tiens pas.
03:30 Je plaque.
03:32 Hop, la place au riz.
03:34 Non, non, je te sers.
03:38 Là, c'est possible.
03:40 Là, c'est possible.
03:41 Je te sers et pas, pas, pas.
03:42 On descend et on descend.
03:44 Oui.
03:45 Pourquoi je te sers et tu peux tomber ?
03:47 Ici, il fait un truc, il se lâche et il descend.
03:49 Tu fais descendre, par exemple, quand je tiens le riz.
03:51 Non, non, non, non, non, non.
03:53 Tu lâches le riz et tu fais ça.
03:55 Exactement.
03:56 Et puis elle vient et elle descend.
03:58 Tu lâches le riz quand tu commences ?
04:00 Pareil qu'avant.
04:01 Là ?
04:02 Oui, quand tu prends un plamant.
04:04 Oui.
04:05 Ah, il y a un.
04:05 Là, là, regarde.
04:07 Moi, je tiens le riz.
04:08 Si tu veux descendre, là.
04:10 Alors je tiens, tout le temps que je peux tenir.
04:12 Ah, oui, d'accord.
04:13 Et puis je le lâche à mes côtés.
04:15 Alors moi, je suis presque mort, là,
04:17 c'est la chose que ça passe normalement, naturellement.
04:19 Là, je tombe, là.
04:22 Ah, oui.
04:25 Ah, ça va, ça va y tomber.
04:27 Tu me laisses tomber, ça.
04:29 D'abord, c'est un esprit collectif.
04:31 L'écriture est basée sur une écriture collective.
04:33 Ce n'est pas une écriture imposée par moi et mes deux collègues.
04:39 On était trois à travailler sur ce spectacle à des niveaux différents,
04:42 pas tous sur la même chose.
04:44 Donc, on essaie de partir d'un principe collectif,
04:47 d'envie collective, d'envie individuelle des gens.
04:50 Et puis, d'essayer de cadrer ça et de les amener sur plus ou moins une voix,
04:56 qui est la voix du groupe.
04:58 Donc, on essaie surtout d'être des catalysateurs ou des canaliseurs,
05:05 ou je ne sais pas comment on peut appeler ça, d'énergie,
05:09 et d'essayer que les gens deviennent de plus en plus eux-mêmes leurs propres créateurs.
05:16 En tout cas, d'être plutôt des gens qui rassemblent l'énergie,
05:20 qui rassemblent les atmosphères et les ambiances,
05:24 pour essayer qu'il y ait une cohésion générale,
05:30 plutôt que d'imposer une vue d'un scénario ou d'une mise en scène précise.
05:38 Est-ce que je m'énerve, moi ?
05:41 Bon, c'est vrai, quoi.
05:44 Il faut quand même voir à ne pas s'énerver comme ça.
05:49 Bon, bah...
05:51 Bon...
05:56 Ben...
05:59 Attention, plus vers vous.
06:01 Allez, hop !
06:03 Tournez !
06:05 Génial !
06:07 Tu vois, je ne fais rien...
06:09 Non, mais...
06:11 C'est quoi ? C'est la dernière personne qui fait.
06:19 C'est Simone qui gueule.
06:21 Ouais, Simone qui engueule Darlen.
06:24 Et elle arrive...
06:26 Notre style de jeu "théâtrel", c'est un jeu clowné,
06:30 c'est un jeu de dérision, c'est un jeu où on rit de nous,
06:34 on ne se rend pas au sérieux.
06:36 Donc, effectivement, c'est quelque chose de totalement avoulu.
06:41 [Musique]
06:43 [Musique]
06:47 [Musique]
06:51 [Musique]
06:55 [Musique]
06:58 [Musique]
07:02 [Musique]
07:06 [Musique]
07:10 [Musique]
07:14 [Musique]
07:18 [Musique]
07:23 [Musique]
07:26 [Musique]
07:30 [Musique]
07:34 L'essence de ce spectacle est une essence du cirque,
07:41 pour deux raisons, d'abord parce qu'on veut garder
07:46 la technique du cirque,
07:49 on veut garder ce mélange entre le cirque, la musique,
07:54 aussi le chapiteau,
07:57 et c'est un cirque aussi dans la mesure où on fait de la culture populaire,
08:02 mais dans un... le cirque c'est populaire.
08:06 [Musique]
08:08 C'est pas... Oui, il y a du concept maintenant dans le cirque,
08:11 mais nous, c'est un cirque, c'est pas du théâtre-cirque,
08:14 c'est pas du théâtre-chanté-cirque,
08:18 c'est un cirque dans lequel on allie aussi ce qui est nouveau peut-être dans le cirque,
08:23 beaucoup plus de jeux théâtral,
08:26 mais c'est toujours au service du cirque, c'est pas le contraire.
08:30 [Musique]
08:33 [Musique]
08:37 [Musique]
08:41 [Musique]
08:46 [Musique]
08:49 [Musique]
08:53 [Musique]
08:57 [Musique]
09:01 [Musique]
09:05 [Musique]
09:09 [Musique]
09:14 [Applaudissements]
09:17 Le public est dans le spectacle,
09:21 donc le public est plus réceptif à...
09:24 Aujourd'hui il va être plus réceptif à tel genre d'atmosphère,
09:28 à d'autres moments en plus à celle-là,
09:31 donc le spectacle varie suivant la réceptivité du public.
09:35 En général quand même, je veux dire à 80%,
09:39 quand même ça reste...
09:42 C'est reçu de la même façon,
09:45 parce que c'est quand même pensé d'une certaine façon,
09:50 donc effectivement il y a des choses qui changent plus par rapport à...
09:55 sur certains personnages, sur certains numéros,
09:59 mais dans l'ensemble c'est assez proche quand même.
10:03 [Musique]
10:08 [Musique]
10:11 [Musique]
10:15 [Musique]
10:19 [Musique]
10:23 [Musique]
10:27 [Applaudissements]
10:31 [Musique]
10:36 [Musique]
10:39 [Musique]
10:43 La création a duré deux mois, deux mois et demi.
10:48 Le spectacle a été mis sur la roue l'année dernière,
10:53 donc c'est la reprise de la deuxième saison.
10:57 Donc voilà, à peu près chaque fois on tournait,
11:01 on continuait à travailler sur le spectacle,
11:05 sur les numéros, sur des choses à repositionner.
11:09 [Musique]
11:13 [Musique]
11:17 [Musique]
11:21 [Musique]
11:25 [Musique]
11:29 [Musique]
11:34 [Musique]
11:37 [Musique]
11:41 [Musique]
11:45 [Musique]
11:49 [Musique]
11:53 [Musique]
11:57 [Musique]
12:02 [Musique]
12:05 Lili, on est dans "Remember".
12:09 Personne ne comprend ce que vous êtes en train de faire.
12:12 Alors en fait, si vous voulez, j'ai regardé un reportage l'autre jour
12:15 sur des concerts avec bidon.
12:17 Vous connaissez ?
12:18 Ah oui, ok.
12:20 Vous avez des troupes en fait.
12:21 C'est pas un bidon ça, mais oui.
12:23 Oui, mais parce que j'en avais pas sous le coude.
12:25 Et donc du coup j'ai pris ça, une chaise quoi.
12:28 Mais ça donne des belles percus quand même, vous trouvez pas ?
12:31 Ça donne pas des belles percus ?
12:32 Ouais, je pense que ça intéresse pas grand monde, mais par contre,
12:34 les vrais, les vrais de vrais.
12:37 Ah ben ils sont incroyables.
12:38 En fait, donc il y a à la fois de la musique, à la fois du chant,
12:41 à la fois une partie théâtrale.
12:42 À l'époque, ils se représentaient dans la rue,
12:45 parce que pour des problèmes financiers.
12:46 Et maintenant...
12:47 Ah, le talent paye toujours.
12:49 Le talent paye toujours, donc ils sont dans les salles de Saint-Etienne.
12:52 Ça c'est mérité.
12:53 C'est mérité.
12:54 Et là on a un spectacle haut en couleur,
12:56 avec des déguisements, du maquillage,
12:59 avec plein plein de choses et surtout, des percus.
13:01 Un peu d'extravagance, un peu à côté loufoque.
13:04 Loufoque, extravagance.
13:05 Ça vous ressemble, ça vous ressemble.
13:06 Allez, on regarde.
13:07 On regarde.
13:08 Vous en pensez quoi de mes percus ?
13:10 Non, non, c'est bon.
13:11 Ce qu'on a réussi à avoir là maintenant,
13:19 c'est le contact avec le public.
13:20 Gardez-le, gardez-le, mais connectez.
13:23 Il y a entre chacun de vous là,
13:25 il y a un petit fil d'œuf,
13:27 qui vous relie tous.
13:30 Complicité, sournoiserie, je ne sais pas comment vous dites.
13:37 Sournoisité.
13:39 Sournoisité, je ne sais pas, mais voilà.
13:41 C'est un petit...
13:44 [Musique]
14:02 Je suis Alexander Wunderstein-Nichtlete.
14:05 Eminent chef d'orchestre,
14:09 qui vient de très très loin.
14:12 [Musique]
14:19 Une ensemble comico-percussive
14:22 composée de personnages loufoques et extravagants.
14:25 [Musique]
14:34 Un peu foufou.
14:35 [Musique]
15:01 [Musique]
15:16 On nous voit souvent dans la rue,
15:18 parce que c'est vrai qu'avant,
15:19 on avait moins de moyens.
15:21 Et aujourd'hui, on nous voit dans la rue,
15:23 et aussi dans les salles de spectacle,
15:25 comme celle-ci.
15:27 [Musique]
15:43 Là, il y a encore beaucoup de travail,
15:45 puisque ce sont les prémices.
15:47 Tout ça, ce sont faits en dix jours à peine.
15:51 Et c'est vrai que là, il nous reste encore toute l'année
15:54 c'est une sorte de vision sur une création étendue
15:57 sur plusieurs petites périodes.
16:00 [Musique]
16:08 On nous retrouvera environ au mois de février,
16:12 pour le 24, 25, non 26, 27...
16:16 [Musique]
16:17 24, 25, 26, 27 février,
16:20 au Choc Théâtre, à Saint-Étienne.
16:22 [Musique]
16:34 Et on espère qu'à ce moment-là,
16:36 le spectacle sera complètement terminé,
16:40 pour un grand bonheur du public,
16:43 que l'on aime beaucoup.
16:44 [Musique]
16:59 Est-ce que vous allez bien?
17:01 [Applaudissements]
17:03 Bien!
17:04 [Musique]
17:12 [Applaudissements]
17:28 Ah oui, pas mal!
17:30 Eh oui, c'est bien gâtré ça!
17:32 Eh oui, clac, clac, clac!
17:34 Alors là Lilian, impressionné!
17:36 Impressionné je suis!
17:38 Je crois que vous êtes allé voir le pro des pros.
17:40 Oui, exactement.
17:41 Jean-Marc Pastore!
17:42 Je suis allé voir Jean-Marc,
17:43 c'est un professionnel quand même,
17:45 il m'a tout appris.
17:46 C'est ce que j'allais dire,
17:47 attendez, grand photographe de rallye!
17:49 Aussi, grand photographe de rallye,
17:51 mais pas qu'un!
17:52 C'est également un passionné d'aviation
17:55 et donc il a pour habitude
17:57 de prendre un hélicoptère
17:59 et de faire des photos, clac!
18:01 Ah, on prend de l'altitude avec Jean-Marc!
18:03 En hauteur, on prend de l'altitude!
18:05 Donc au départ, vous allez voir le reportage,
18:07 il nous explique un petit peu
18:09 ce qu'il a pu faire dans ses débuts de carrière,
18:11 pourquoi la photographie,
18:12 également les photos de rallye
18:13 dont vous parliez,
18:14 et puis on en a un tout à l'heure.
18:15 Et puis après on prend un peu de hauteur
18:17 et on va au-dessus des gorges de la Loire,
18:18 par exemple, rien que ça!
18:20 Alors, on peut dire,
18:21 un reportage magnifique!
18:22 Magnifique!
18:23 Mais, ah, ah!
18:24 Ou en couleur!
18:25 Peut-être que là vous pourriez
18:26 peut-être tirer autant le petit.
18:27 Faut que je redresse?
18:28 Oui, c'est ça!
18:29 Regarde où Jean-Marc!
18:30 On regarde, hop, on prend en photo!
18:31 Hello!
18:32 Je m'appelle Jean-Marc Pastor,
18:43 j'ai 45 ans
18:44 et je suis photographe.
18:46 Photographe,
18:47 j'ai travaillé pendant quelques années
18:49 sur le championnat du monde des rallyes.
18:51 La photo, ça m'est venu,
18:54 on va dire, j'étais pré-adolescent,
18:57 on m'a offert un appareil photo
18:59 et avec un guide qui va bien,
19:02 un livre qui va bien
19:03 pour apprendre la photo.
19:04 Et j'ai jamais imaginé en faire mon métier,
19:07 mais c'est venu, naturellement,
19:09 au bout de quelques années.
19:10 À un moment donné,
19:18 on fige quelque chose
19:19 et on doit faire passer un message
19:22 avec cette photo,
19:24 avec cette image.
19:26 Je trouve que maintenant,
19:27 c'est vrai que les appareils photos
19:28 sont très performants,
19:29 mais il n'en reste pas moins
19:31 que l'œil du photographe
19:32 doit être capable de déterminer
19:33 à la fois le cadrage
19:34 et le moment où il faut appuyer.
19:36 Après, effectivement,
19:37 on peut aimer une photo
19:39 sous des critères techniques,
19:40 mais avant toute chose,
19:42 une image, elle doit vous parler,
19:44 ni plus ni moins.
19:45 Elle doit, vous devez être en train de vous dire
19:48 "il s'est passé quelque chose"
19:50 et après, il va se passer
19:51 quelque chose d'autre.
19:52 Et c'est ça,
19:53 il s'est passé quelque chose
19:54 et après, il va se passer quelque chose
19:55 ou avant, il s'est passé ça.
19:57 Mais l'instantanéité,
19:58 je trouve que c'est le maître mot de la photo.
20:01 J'ai travaillé sur le chapelet du monde
20:12 depuis 1995
20:13 et c'est vrai que j'ai fait le tour du monde
20:15 à plusieurs reprises
20:16 puisque j'ai évalué que ça fait
20:17 à peu près 3-4 fois par an.
20:18 Donc ça fait à peu près une quarantaine de fois
20:20 le tour du monde de l'Argentine à l'Australie
20:24 en passant par la Nouvelle-Zélande.
20:26 Je suis arrivé à un moment donné
20:34 où j'ai eu une idée
20:37 et je me suis dit
20:38 ce qu'avait fait Yann Arthus-Bertrand,
20:40 je me suis dit
20:41 "tiens, ce serait super de l'adapter
20:45 aux championnats du monde des rallies".
20:47 Et en 2004, j'ai eu tous les accords,
20:51 les financements
20:52 et j'ai commencé le Monte-Carlo 2004
20:55 avec un hélicoptère vu du ciel.
20:58 Et ça a été une superbe opération,
21:01 très esthétique,
21:03 graphiquement assez réussi.
21:07 Ça m'a donné envie de continuer
21:09 dans cette voie-là.
21:11 Je n'ai jamais imaginé à un moment donné
21:14 pouvoir vivre de ma passion.
21:18 La photo pour moi c'était une passion
21:20 et être journaliste, photoreporter, etc.
21:23 pour moi c'était quelque chose d'inaccessible,
21:26 ce n'était pas possible.
21:28 Quand bien même ça a pu se faire
21:30 par un concours de circonstances
21:32 et la vie s'en est chargée.
21:34 Et je dirais que mon autre passion
21:35 c'est tout ce qu'ils veulent,
21:36 l'aviation, etc.
21:38 plus que le rallye.
21:39 Et je me suis retrouvé
21:41 à pouvoir concilier les deux.
21:43 Pour vivre de la photo,
21:45 il faut faire les choses avec passion,
21:47 il faut avoir le goût de l'esthétique,
21:49 il faut avoir un œil exercé,
21:51 mais en même temps c'est tout simple,
21:53 il faut aller sur le terrain
21:54 pour faire des photos.
21:55 L'école de photo c'est une chose,
21:57 c'est nécessaire,
21:59 mais ce n'est pas indispensable.
22:01 Si vous avez à la base l'envie de faire des photos
22:03 et que vous avez la possibilité
22:04 de faire des photos
22:06 sur des événements sportifs,
22:08 sur des événements de sport,
22:10 à l'occasion de voyages, etc.
22:13 il faut faire de la photo,
22:14 c'est comme ça que ça vient,
22:15 c'est en forgeron,
22:17 en forgeant qu'on devient un forgeron.
22:19 Pourquoi je ne travaillerais pas sur la Loire
22:27 qui est un département superbe,
22:29 avec des coins
22:32 que tout le monde ne connaît pas.
22:35 Et je me suis dit
22:36 peut-être que ce serait une bonne idée
22:38 de faire connaître la Loire
22:40 vue du ciel,
22:41 à tous les gens qui ne sont pas de la Loire
22:43 ou qui habitent la Loire
22:44 mais qui ne la connaissent pas
22:45 sous tous ses aspects.
22:46 J'aimerais vraiment faire découvrir
22:54 aux habitants du département
22:56 les différentes facettes de ce département
23:00 en tout point magnifique.
23:02 Je trouve qu'il y a des endroits
23:05 tant au niveau de l'architecture
23:08 qu'au niveau de l'environnement,
23:10 qu'au niveau de l'écologie, etc.
23:14 qui sont très riches.
23:16 Et vue du ciel,
23:17 ça peut donner une image
23:20 vraiment captivante pour le public.
23:23 Au départ,
23:30 le travail initial du photographe,
23:32 la post-prod,
23:33 c'est un plus qui permet
23:35 de pouvoir faire ressortir
23:37 quelque chose en plus
23:38 et de pouvoir, à la limite,
23:40 travailler directement sur le fichier
23:42 et gagner du temps.
23:43 Après, c'est un peu facile
23:45 de pouvoir imaginer
23:46 qu'on va pouvoir trafiquer les photos,
23:49 en faire ce qu'on a envie.
23:51 C'est dangereux
23:52 parce qu'on imagine toujours
23:53 que tout est possible
23:54 mais bon, c'est beaucoup de travail.
23:56 Et puis, éthiquement parlant,
23:58 c'est discutable.
23:59 Moi, j'ai toujours un parti pris
24:02 où mes photos ne sont jamais recadrées.
24:04 Le cadrage, c'est toujours
24:05 le cadrage initial
24:06 que j'ai eu dans mon viseur.
24:08 Et après, derrière,
24:09 il y a juste un travail
24:11 d'équilibrage
24:13 pour les couleurs
24:15 et les contrastes.
24:16 Voilà, tout simplement.
24:17 On met la voiture en bas du cadre
24:20 et on met les spectateurs
24:21 qui surplombent donc au-dessus.
24:23 Donc c'est pour ça
24:24 qu'ils se mettent tous là ou là,
24:26 avec tous des grands angles.
24:27 Mais finalement,
24:28 tout le monde a la même photo ?
24:29 Pratiquement, ouais.
24:30 Moi, j'étais là,
24:31 c'est exceptionnel.
24:32 Je suis tout seul.
24:33 Là, j'étais tout seul
24:34 à faire cette photo.
24:36 C'est vraiment...
24:37 La photographie en trois mots...
24:39 Enfin, la photographie...
24:41 A la fois, la photo
24:42 et ce qu'ils veulent en même temps,
24:44 c'est la liberté.
24:46 C'est surtout, je pense,
24:50 un point de vue...
24:51 Alors, comment on peut arriver
24:52 à le dire ?
24:53 Un point de vue unique,
24:57 quelque part.
24:59 Quand on est sur un...
25:01 Quand on est en vol,
25:03 on a un point de vue unique.
25:05 Et le...
25:07 Le troisième mot, c'est plaisir.
25:10 Fiona !
25:14 Je vous invite à danser le tango.
25:16 Vous êtes sûr, Lilian ?
25:17 On a le temps,
25:18 on avait un lancement à faire.
25:19 On va vite faire le tango.
25:20 D'accord ?
25:21 Ok.
25:22 On se moque pas de mes talents.
25:23 Jamais.
25:24 Ouh, ouh, ah !
25:25 Ouh, ouh, ah !
25:27 Allez !
25:28 Comme ça !
25:29 Bon.
25:30 Non ? Ça va pas ?
25:31 Non. Je pense qu'on va plutôt
25:32 regarder Roberto.
25:33 Roberto ?
25:34 Lui, c'est le professionnel du tango.
25:36 Ah oui ?
25:37 Ah, mais je vois de quoi vous parlez.
25:39 Roberto Romanelli.
25:40 Romanelli ?
25:41 Eh oui.
25:42 Alors, il y a Roberto,
25:43 mais il y en a plein d'autres,
25:44 des professionnels.
25:45 On va voir des professeurs de danse,
25:46 on va voir des danseurs pros
25:48 comme Roberto,
25:49 on va voir également des personnes
25:50 qui apprennent le tango.
25:51 Ah, ça, j'allais dire,
25:52 ça nous représente un peu plus.
25:53 Oui, mais qui ont déjà
25:54 pas notre niveau.
25:55 On voit qu'ils ont commencé
25:56 il y a quelques années.
25:57 Ils ont commencé il y a
25:58 quelques temps, quoi.
25:59 D'accord.
26:00 Je voulais dire qu'on n'était
26:01 pas très doués.
26:02 Mais comme vous savez,
26:03 Fiona, à un moment donné,
26:04 il faut savoir commencer.
26:05 C'est vrai.
26:06 Nous, on débute.
26:07 On commence.
26:08 D'accord ?
26:09 Alors, soyez indus, je vous jure.
26:10 Bon, mais on regarde les pros.
26:11 C'est ce que j'allais dire.
26:12 Tout de suite.
26:13 Je sais pas si le coup de tête,
26:14 il est à chaque fois obligatoire.
26:15 Ah, je sais pas.
26:16 Je sais pas.
26:17 On pourra poser la question.
26:18 Il a un peu mal au cou.
26:20 Où es-tu venu ?
26:24 Où, oh où ?
26:27 De l'herbe ?
26:29 De l'eau ?
26:32 De l'arbre ou de l'air ?
26:36 On sait pas expliquer
26:39 la vérité à un moment donné.
26:40 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:41 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:42 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:43 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:44 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:45 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:46 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:47 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:48 On sait pas expliquer la vérité à un moment donné.
26:49 Il y a un mystère là-dedans.
26:50 Il y a un mystère dans la musique.
26:51 Il y a quelque chose d'exceptionnel.
26:52 Réécouter cent fois, mille fois le même tango
26:53 et prendre autant de plaisir,
26:54 il y a un mystère, vraiment.
26:55 Il y a un mystère, vraiment.
26:56 Il y a un mystère, vraiment.
26:57 Il y a un mystère, vraiment.
26:58 Il y a un mystère, vraiment.
26:59 Il y a un mystère, vraiment.
27:00 Il y a un mystère, vraiment.
27:01 Il y a un mystère, vraiment.
27:02 Il y a un mystère, vraiment.
27:03 Il y a un mystère, vraiment.
27:04 Il y a un mystère, vraiment.
27:05 Il y a un mystère, vraiment.
27:06 Il y a un mystère, vraiment.
27:07 Le tango à jantar, c'est une danse d'improvisation
27:20 où l'émotion prime avant toute chose, plus que la technique.
27:26 Le tango à jantar, c'est une danse d'improvisation
27:34 où l'émotion prime avant toute chose, plus que la technique.
27:41 Le tango à jantar, c'est une danse d'improvisation
27:49 où l'émotion prime avant toute chose, plus que la technique.
27:57 Le tango, c'est une danse, mais c'est une culture.
28:05 La culture, par exemple, on danse beaucoup en Finlande,
28:08 je crois qu'il y a 5 millions de danseurs.
28:10 On ne danse pas en Finlande comme on danse en France.
28:13 C'est totalement impossible.
28:14 Mais en France, on ne danse pas comme on danse à Buenos Aires.
28:17 Et à Buenos Aires, on ne danse pas comme on danse au Japon.
28:20 Si j'ai formé des Japonais, ça n'a rien à voir.
28:23 Puisque le rapport, notamment entre l'homme et la femme, est totalement différent.
28:27 L'Italien, le Latin, de façon générale, va toujours essayer de séduire la femme.
28:35 D'autres ont essayé de dominer.
28:37 Mais c'est excessivement différent.
28:40 Alors en France, je dirais que le Français, pour conclure,
28:44 a besoin de retrouver sa vaticité.
28:47 C'est des choses qu'on a un peu perdues.
28:51 S'habiller correctement, ce n'est pas du tout restauratoire,
28:55 ce n'est pas avoir des bails comme avant dans les danses de salon.
28:58 Un bien au contraire, c'est sympa.
29:00 Un pantalon, une chemise, et puis c'est tout.
29:02 Il faut être élégant par soi-même.
29:04 C'est la pochette que les hommes mettaient avant pour séduire les femmes.
29:11 Mais moi, je ne sais plus si j'ai envie de les séduire.
29:14 L'esprit du tango, c'est quelque chose de latin,
29:17 mais métissé avec des Africains, métissé avec plusieurs autres cultures.
29:22 Il y a ce phénomène de métissage, de confrontation de cultures,
29:32 qui s'est transposé ensuite dans la musique, et dans la façon dont on joue la musique.
29:37 C'est-à-dire qu'ils réunissent différentes cultures.
29:41 C'est comme ça qu'est née cette musique.
29:44 En Argentine, on a des populations noires, africaines,
29:48 des esclaves qui ont été apportés pendant la traite,
29:52 des Européens aussi qui ont été travaillés en Argentine.
29:55 Ça ne se fait pas sans accident.
29:59 Et donc, c'est là qu'est l'intérêt de cette musique, pour moi.
30:03 Le tango a toujours été vivant en France, je pense.
30:07 Là, il revient peut-être un peu sur le devant de la scène,
30:11 principalement grâce aux danseurs.
30:13 On a un retour du tango,
30:16 comme on a peut-être aussi un peu un retour des musiques populaires aussi,
30:20 des musiques instrumentales, de la danse de couple,
30:23 un phénomène un peu en train de s'amplifier.
30:25 Il y a un retour de la musique populaire,
30:28 des musiques instrumentales, de la danse de couple,
30:31 un phénomène un peu en train de s'amplifier.
30:33 Il y a des magazines qui naissent un peu partout,
30:38 et des festivals aussi.
30:40 C'est vrai que je pense que peut-être on a un retour du tango,
30:46 comme on a peut-être aussi un peu un retour des musiques populaires aussi.
30:50 Je dirais que c'est un renouveau, c'est un petit peu un pied de nez
30:54 à la culture anglo-saxonne qu'on nous a imposé.
30:58 Inconsciemment, les gens essayent de retrouver des racines.
31:02 Et les racines latines, ce sont des racines latines, des indignes.
31:06 Il y a ces retrouvailles.
31:08 Et puis il y a aussi des retrouvailles de l'homme et de la femme.
31:11 Toutes les danses sont sensuelles,
31:13 mais c'est tango qui les davantage, qui les plus.
31:16 Il y a toujours de la sensualité dans l'art.
31:22 La danse est une forme d'art, même si c'est une danse populaire, le tango.
31:26 Il y a de la sensualité, mais c'est avec le tango, personnellement,
31:29 que j'éprouve le plus, en ce qui concerne la danse.
31:32 Je pense que ce qui parle beaucoup aux gens, c'est aussi une musique
31:35 qui a un côté très nostalgique, très profond.
31:38 C'est à la fois...
31:42 Oui, c'est pas facile à expliquer.
31:45 Oui, il y a la recherche d'une relation idéale,
31:50 que l'on retrouve peut-être pas vraiment,
31:53 mais en fait, on court constamment après.
31:57 Et on a des moments fabuleux,
32:00 on a des instants de bonheur,
32:03 et pour retrouver ces instants-là, les gens sont prêts à faire beaucoup d'efforts.
32:06 C'est-à-dire une capacité d'être à l'écoute l'un de l'autre
32:09 à travers son cœur et son corps.
32:13 C'est-à-dire pouvoir transmettre à l'autre sans parole,
32:16 mais instantanément.
32:18 Ça veut dire être vraiment très à l'écoute,
32:21 très en relation.
32:23 Mais ça paraît trop sérieux comme ça.
32:29 Je trouve que c'est des qualités qu'un enfant a,
32:32 quand il joue.
32:34 C'est nous qui devenons trop sérieux, les adultes,
32:38 et on perd complètement ça.
32:40 On croit qu'on fait des choses importantes, et on fait rien d'important.
32:43 Par contre, quand on danse, c'est important,
32:46 et c'est simple.
32:48 Il y a quelque chose d'autre que je trouve très chouette dans le tango,
33:00 c'est que ça donne l'occasion à la femme
33:05 de pouvoir sortir les talons aiguilles.
33:08 C'est comme un rêve de petite fille.
33:11 Un talon aiguille, c'est quelque chose qui est fin et précis,
33:14 comme la danse, comme les pas.
33:16 Les pas qui s'entremêlent entre l'homme et la femme,
33:19 c'est extrêmement précis, c'est comme de la dentelle.
33:22 Ça devient un costume qui sert,
33:25 qui sert l'élégance, qui sert la grâce,
33:28 qui sert la finesse, la précision.
33:32 [Musique]
33:36 [Musique]
33:40 [Musique]
33:43 [Musique]
33:52 [Musique]
34:00 [Musique]
34:08 [Musique]
34:11 [Musique]
34:17 [Musique]
34:23 [Musique]
34:35 Première chose, un bon danseur doit faire preuve d'humilité
34:40 pour être bon. Preuve d'humilité, pourquoi ?
34:43 Parce que le tango ne s'apprend pas.
34:45 On le devient, le tango, petit à petit.
34:47 Donc il y a différentes méthodes qui l'amènent à nous dire,
34:49 au tango, « réapprendre à s'habiller, réapprendre à avoir une bonne posture,
34:52 réapprendre à lâcher, réapprendre, par exemple, à respirer. »
34:55 Oui, il y a beaucoup de choses comme ça.
34:58 Et je crois que le danseur, le vrai danseur de tango,
35:00 c'est quelqu'un qui s'efface au devant de la femme,
35:05 c'est-à-dire qui a ce côté machiste, dans le bon sens du terme,
35:09 qui va essayer de mettre la femme en valeur,
35:12 sachant que lui sera mis en valeur justement par ce fait-là.
35:16 Donc il met la femme en valeur, il est fier d'avoir,
35:20 généralement il y a des belles femmes dans le tango en plus,
35:23 il est fier d'avoir une belle femme dans les bras,
35:25 surtout moi qui ai un âge assez avancé, cette chance-là.
35:30 Donc il respecte la femme, il l'aime en même temps,
35:33 même si ce n'est que trois minutes.
35:35 Donc cet amour doit se transmettre entre l'un et l'autre.
35:38 Et la femme, je ne parle pas pour les femmes,
35:40 mais je crois que la femme, c'est à la lumière de l'autre.
35:53 Il y a plusieurs styles de tango.
35:55 Il y a un style, on va dire, assez heurté comme le kajengui,
36:00 il y a un style étiré comme le polies,
36:02 il y a un style très rythmique comme dans les balas,
36:05 voilà, ça y reste.
36:07 Il y a différents styles.
36:09 Et généralement ça correspond à sa propre personnalité.
36:12 Quelqu'un qui danse avec ses sentiments
36:16 va plutôt aimer Piazzolla et Polies.
36:20 Celui qui danse beaucoup avec sa tête
36:22 va prendre autre chose,
36:24 quelque chose de plus rythmé, très saccadé.
36:26 [Musique]
36:54 [Applaudissements]
36:56 On ne dit pas un beau danseur.
36:58 Tout à l'heure, vous avez vu,
37:00 j'ai demandé aux gens de danser en harmonie.
37:03 On ne regarde pas le danseur, on regarde l'harmonie du bal.
37:06 Donc on ne danse pas en disant non pour soi,
37:08 il n'y a pas de narcissisme, quoique,
37:10 un petit peu quand même,
37:12 mais il y a surtout le respect des autres.
37:15 Respect, notamment, c'est le respect qui amène à l'harmonie dans le bal.
37:20 [Musique]
37:24 C'est un homme, une femme ou un yin ou un yang
37:26 qui se retrouvent et qui font un trois,
37:29 qui est le tango, qui pourrait être un enfant d'ailleurs.
37:32 C'est exactement la même chose.
37:34 Ensemble, nous faisons un enfant qui est le tango.
37:36 C'est une élechimique.
37:38 Vivre le moment présent,
37:41 ça c'est quelque chose qui est propre au tango,
37:43 étant donné que c'est une danse d'improvisation,
37:45 on est obligé vraiment d'être
37:48 axé dans son corps,
37:50 enfin vraiment,
37:52 techniquement ça s'explique,
37:54 et vivre le moment présent,
37:56 donc je crois que c'est important
37:59 pour nous aujourd'hui qui ne sommes pas toujours
38:03 habités dans le monde.
38:06 Pour ça c'est merveilleux.
38:08 [Musique]
38:21 Les anciens milangueros,
38:23 les anciens maestros,
38:25 ont pratiquement tous disparu,
38:27 atteints par la limite d'âge,
38:29 et s'installent actuellement
38:32 en business,
38:35 ce qui quand même, faut l'avouer,
38:37 professionnel, fait évoluer le tango.
38:39 Ça c'est le côté excessivement positif.
38:41 Nous avons des Argentins qui dansent
38:43 excessivement bien.
38:45 Certains sont animés par le fric,
38:49 d'autres par l'argent,
38:52 mais aussi par une émotion,
38:54 par des retrouvailles,
38:56 puisque les jeunes en fait,
38:58 ce sont les jeunes qui ont fait le tango.
39:00 Maintenant ce sont des gens qui ont pris
39:02 beaucoup de choses, peut-être trop de choses
39:04 pour être brillants dans ce système,
39:06 et d'un seul coup ils s'est déçayés d'y aller.
39:08 Ils ont pensé peut-être qu'ils allaient
39:10 à la recherche d'eux-mêmes.
39:12 [Musique]
39:15 Je crois qu'il y a plus de danseurs à Lyon
39:17 qu'il y en a à Buenos Aires,
39:19 et donc à Paris il y en a encore beaucoup plus.
39:21 Par contre c'est vrai que ça ne touche pas tout le monde.
39:24 Je pense que c'est lié à l'effort qu'il faut faire.
39:27 C'est lié aussi à la profondeur.
39:29 Ça fait peur aussi.
39:31 D'être collé à une femme ou à un homme,
39:34 de partager un moment de création, une émotion,
39:37 puis même simplement toucher des choses profondes.
39:40 Je pense que c'est pas...
39:42 On est quand même dans un monde
39:44 où les gens préfèrent aller manger du McDo
39:46 et regarder la télé, si je caricature.
39:48 C'est vraiment une société de consommation.
39:50 C'est évident.
39:52 C'est plus facile de se mettre devant la télé,
39:54 c'est plus facile d'aller au spectacle
39:56 que de développer une vraie discipline en soi.
39:58 Et c'est encore plus difficile de développer une discipline en soi
40:01 qui nous confronte aux autres.
40:03 C'est plus facile de faire du taiji, par exemple, je pense,
40:06 ou un art martial, que de faire du tango argentin.
40:09 Parce que dans le tango argentin,
40:11 on n'est pas seul à développer sa technique pour soi.
40:13 On est avec la femme, ou la femme est avec l'homme.
40:16 Donc c'est un engagement, en fait.
40:18 Et l'engagement, je pense que c'est pas...
40:21 C'est pas une chose qui est facile forcément pour tout le monde.
40:24 [Musique]
40:33 Eh bien, ça y est.
40:35 Il est déjà temps de nous quitter pour aujourd'hui.
40:38 On aura quand même...
40:40 J'ai pris plein de belles photos.
40:42 J'allais dire plutôt, on ne parlait pas de vous là.
40:44 J'allais dire, on a plutôt exploré de belles archives, encore une fois.
40:47 Aussi.
40:48 Sous le thème de l'art.
40:50 De l'art.
40:51 Avec un grand "A".
40:52 On a vu de la danse, du cirque.
40:54 On a vu pas mal de musique.
40:57 Beaucoup de musique.
40:58 On a vu du tango.
40:59 Du tango.
41:00 On est un peu mal au cou.
41:01 Oui, c'est vrai.
41:02 En tout cas, une très belle émission, encore une fois.
41:04 Qui a retracé les archives de votre chaîne locale.
41:06 On se retrouve sur tsm.fr peut-être.
41:09 Pour le replay.
41:10 Pour le replay.
41:11 Et puis, pour la prochaine émission Lilian.
41:13 Évidemment.
41:14 On vous fait des bisous.
41:15 À très bientôt.
41:16 Bye bye.
41:17 Bye bye.
41:18 [Musique]