L'interview de Nicolas Dupont-Aignan

  • l’année dernière
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, était l’invité de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcript
00:00 C'est News, il est 8h15, merci d'être avec nous.
00:02 Ce matin, nous sommes avec Nicolas Dupont-Aignan.
00:04 Bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:05 Bonjour, bravo.
00:05 Présidente de Boulafrance et député de l'Essonne.
00:08 Tout d'abord, cette alerte enlèvement qui est en cours en France.
00:11 Un enfant a été enlevé.
00:19 Ceci est une alerte enlèvement du ministère de la Justice.
00:22 N'agissez pas seul.
00:28 Si et seulement si vous disposez d'informations permettant de le retrouver,
00:32 composez le numéro de téléphone qui s'affiche sur votre écran.
00:35 Votre mobilisation est essentielle.
00:39 La survie d'un enfant en dépend.
00:57 Une alerte enlèvement est donc en cours.
00:59 Vous appelez le 197.
01:00 Si vous avez des informations, vous n'intervenez pas.
01:03 Nicolas Dupont-Aignan, invité de la matinale.
01:05 Merci d'être avec nous, Nicolas Dupont-Aignan.
01:07 Beaucoup de questions à vous poser, bien sûr.
01:08 Je voulais déjà vous entendre sur ce sondage exclusif C News
01:12 réalisé par l'Institut CSA qu'on dévoilait hier matin dans la matinale
01:16 et dont on a beaucoup parlé.
01:17 70% des Français veulent un référendum sur l'immigration,
01:20 d'après ce sondage.
01:22 Hausse de 8 points par rapport au mois de février.
01:24 Plus 8 points par rapport au mois de février.
01:26 Et vous, est-ce que vous souhaitez un référendum sur l'immigration ?
01:28 Je l'ai proposé, j'ai même fait il y a plusieurs années
01:31 une proposition de loi, d'un référendum d'initiative partagée
01:35 que j'avais envoyé d'ailleurs à tous les députés.
01:39 Et beaucoup l'avaient sui...
01:41 Très simplement, j'avais 5 points.
01:43 Mais il y avait 5 points dans mon référendum.
01:45 Sur les 5 points clés, par exemple,
01:49 rétablir le délit de clandestinité
01:52 qui avait été effacé par François Hollande,
01:54 rétablir les frontières nationales,
01:56 supprimer le droit du sol,
01:59 revoir le fonctionnement du droit d'asile
02:01 en le faisant aux frontières, dans des centres de rétention.
02:05 Bref, tout le programme que j'ai développé à la présidentielle
02:08 qui est une évidence,
02:10 qui se fait dans quasi-totalité des pays du monde
02:14 et que nous ne faisons pas,
02:16 que nous ne mettons pas en place depuis des années
02:19 pour une raison double.
02:22 La première, c'est idéologique.
02:24 Ils n'ont pas voulu voir de droite comme de gauche.
02:28 Et la deuxième, elle est beaucoup plus perverse.
02:30 C'est que l'Union européenne telle qu'elle existe
02:33 nous interdit de reprendre en main notre destin.
02:38 C'est tout.
02:38 Alors justement...
02:39 C'est-à-dire qu'on peut faire toutes les propositions de la Terre.
02:41 Il faut rétablir la primauté du droit national
02:46 sur le droit européen.
02:47 C'est la seule condition.
02:49 Vous avez certainement lu ce que disent les Républicains
02:51 la semaine dernière dans le JDD.
02:53 J'ai lu.
02:53 Un texte pour revoir la Constitution,
02:55 c'est ce que vous dites, et avoir les mains libres.
02:57 Et un autre texte pour serrer la vis
03:00 avec la fin du regroupement familial.
03:02 Je me réjouis.
03:04 D'ailleurs, les Républicains qui avaient refusé de signer...
03:06 Mais c'est exactement ce que vous dites.
03:08 Mais je leur ai proposé, ils ont refusé de signer.
03:10 Et à chaque campagne présidentielle,
03:13 ils ont refusé de changer l'Union européenne.
03:16 Et ils ont signé tous les traités
03:19 qu'ils nous ont mis dans ce piège.
03:22 Et on aura les élections européennes
03:25 en juin prochain, 2024.
03:26 Et s'il n'y a pas un choc de souveraineté massif,
03:30 la France ne mourra comme ça.
03:33 Et je veux le dire à beaucoup de Français
03:35 qui sont parfois un peu, disons, ambivalents.
03:39 C'est-à-dire que d'un côté, une grande majorité,
03:41 60, je ne sais plus combien, 80% des Français...
03:44 70% des Français veulent un référendum.
03:45 Bon, trois quarts.
03:46 En tout cas, je peux vous dire que les mesures
03:48 que je propose depuis des années,
03:49 et que d'autres proposent, et je m'en réjouis
03:51 si les Républicains font un monde honorable,
03:53 ce serait voter aux trois quarts des Français.
03:55 Mais les mêmes Français,
03:57 quand on leur dit l'Union européenne,
03:59 ils disent "ah ben non, il ne faut pas changer", etc.
04:01 Mais il y a un moment, il y a un pilote dans l'avion.
04:05 Si vous laissez le pilote qui veut plus d'immigration,
04:08 qui ouvre toutes les frontières,
04:10 qui a une cour de justice,
04:11 qui donne des oukazes à nos magistrats,
04:14 qui interdit de gouverner, comment on fait ?
04:16 Donc moi je vais...
04:17 Il va falloir prendre la responsabilité.
04:19 Mais ce n'est pas s'éloigner de l'Europe,
04:21 c'est mettre fin à l'Union européenne
04:24 pour reconstruire une Europe des nations et des projets.
04:27 Retrouver nos libertés sur les frontières,
04:30 sur les budgets, sur l'investissement.
04:32 En revanche, travailler avec nos amis
04:34 sur des projets économiques, de coopération concrète.
04:37 Mais tant qu'on ne fera pas ça,
04:39 la France va s'enfoncer.
04:40 Et moi je vais prendre une part très active aux Européennes
04:43 parce que j'en ai assez
04:45 de voir tous nos problèmes pourrir
04:47 parce qu'on est prosternés à Bruxelles,
04:50 couchés devant des dingues
04:53 qui sont en train de tuer l'Europe.
04:54 Ils ne tuent pas simplement la France,
04:56 ils sont en train de tuer l'Europe.
04:58 C'est ça la question majeure.
04:59 Et je voudrais que les Français comprennent
05:01 que s'ils veulent résoudre leurs propres problèmes,
05:04 il faut mettre fin à cette Union européenne.
05:06 C'est compliqué de faire bouger les choses concrètement.
05:08 Non, ce n'est pas compliqué.
05:09 Alors, vous allez me dire ce que vous en pensez.
05:11 Le Royaume-Uni a enregistré une immigration nette record
05:14 en 2022 l'année dernière.
05:15 Malgré les promesses.
05:17 606 000 personnes supplémentaires en une année,
05:20 le Royaume-Uni n'avait jamais vu ça.
05:22 Il y a également l'Italie
05:23 qui a des difficultés à maîtriser ses frontières.
05:25 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
05:26 Il y a une volonté politique
05:28 et ces deux pays n'y arrivent pas.
05:31 Vous avez raison.
05:32 Alors il y a deux problèmes un peu différents.
05:33 Sur le Royaume-Uni, c'est le problème économique
05:35 de manque de main-d'œuvre.
05:37 Et il faut absolument retrouver,
05:41 et ce sera le problème dans toute l'Europe,
05:43 une natalité, retrouver une formation,
05:46 arrêter ce nivellement par le bas des salaires.
05:49 C'est fondamental.
05:50 Sur l'Italie, c'est totalement ce que je vous ai dit
05:52 sur l'Union européenne.
05:54 C'est que si vous restez,
05:55 Mme Mélanie a fait un programme que j'ai applaudi
05:59 et elle a fait ce qu'on devrait faire ici,
06:01 c'est-à-dire une union des patriotes
06:04 en arrêtant les histoires de personnes, de partis.
06:06 Enfin, c'est insupportable, toutes ces rivalités.
06:09 Mais si vous restez dans le cadre de l'Union européenne
06:12 avec une commission de Bruxelles complètement idéologique,
06:15 vous n'y arrivez pas.
06:17 Alors le Danemark arrive un peu
06:18 parce qu'il a tourné un peu les règles
06:20 et ils ont réussi à financer,
06:22 c'est pas mal ce qu'ils font.
06:23 Orban essaye, mais il se fait accabler
06:27 par la commission de Bruxelles.
06:28 Et Mme Mélanie,
06:30 elle a commis à mon avis une erreur,
06:32 c'est qu'elle s'est tout de suite soumise à Bruxelles.
06:35 Bon, ben c'est fini, voilà.
06:37 Je voulais vous entendre également
06:37 sur ce que prévoit le gouvernement,
06:39 le texte qu'est en train de préparer le gouvernement,
06:41 qui marche sur deux jambes.
06:43 On expulse plus et on donne plus de papiers à ceux qui travaillent.
06:46 C'est n'importe quoi.
06:47 C'est une régularisation massive.
06:50 Le texte du gouvernement, c'est ça.
06:52 C'est une régularisation massive
06:54 sous le prétexte des métiers en tension.
06:56 Mais si les métiers en tension,
06:59 oui, il y a des métiers en tension
07:00 et tous les chefs d'entreprise vous le diront.
07:02 Mais pour ça, ça veut dire quoi ?
07:03 Réforme du système éducatif,
07:05 fin de l'assistanat et augmentation des salaires nets.
07:09 Si on ne rémunère pas mieux les salariés,
07:12 eh bien, il n'y aura pas de goût du travail.
07:14 Vous dites qu'il n'y a pas besoin d'immigration
07:16 pour fournir des bras aux arboriculteurs
07:19 des Pyrénées-Orientales, aux maraîchers de Nantes.
07:22 Attention, il y aura toujours une immigration saisonnière.
07:27 Il y a des tâches saisonnières.
07:28 Moi, je ne suis pas idéologue.
07:30 Il y a des tâches saisonnières.
07:32 Mais il faut augmenter le salaire net.
07:35 L'inflation, la baisse du pouvoir d'achat,
07:38 les féodalités qui gouvernent le pays.
07:41 Quand vous voyez ce qui se passe sur les autoroutes,
07:42 il y en a beaucoup qui vont partir pour le week-end de Pentecôte.
07:45 Le racket sur les autoroutes, le racket sur l'essence,
07:47 la marge des distributeurs ou la marge des pétroliers a augmenté.
07:51 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est un journal du matin.
07:54 C'est insupportable de voir M. Le Maire écrire des romans érotiques
07:58 alors que les Français ont le porte-monnaie vidé
08:01 par des oligarchies, par des féodalités.
08:03 Donc, il faut un choc de pouvoir d'achat.
08:06 Il faut un choc d'augmentation de salaire,
08:08 mais qu'égagé par une baisse des cotisations salariées,
08:12 c'est-à-dire des dépenses du gaspillage social,
08:16 lié notamment aussi à l'immigration,
08:18 puisque c'est un cercle vicieux.
08:20 On donne de plus en plus d'argent à ceux qui rentrent dans notre pays.
08:24 On s'étonne que les salaires soient faibles.
08:26 On est dans une spirale négative.
08:28 On peut remettre une spirale positive, c'est possible.
08:31 Le Danemark l'a fait et on peut le faire
08:33 si on se libère un minimum de l'Union européenne, c'est tout.
08:37 Vous faisiez allusion à la fraude sociale.
08:39 Gabriel Attal va présenter mercredi 31 mai
08:41 son plan de lutte contre la fraude sociale.
08:44 Qu'est-ce que vous y metteriez dans ce plan de lutte contre la fraude sociale ?
08:48 Première mesure, c'est revoir toutes les cartes vitales.
08:52 J'ai écrit un livre où Valpognon, je vous y renvoie,
08:54 je suis désolé de faire de la pub.
08:58 Il y a entre 2 et 5 millions de cartes vitales en trop.
09:03 Et pire, il y a entre 2 et 5 millions, vous écoutez bien,
09:08 de numéros d'immatriculation de sécurité sociale en trop.
09:12 Et ça, M. Attal ne veut pas le faire.
09:14 Donc ça, c'est le cœur.
09:16 Vous savez combien c'est ?
09:18 10 à 20 milliards d'euros.
09:20 C'est deux fois la réforme des retraites.
09:21 La Cour des comptes parle de 6 à 8 milliards maximum.
09:24 La Cour des comptes a toujours nié,
09:25 même si elle a quand même ouvert le dossier.
09:27 Il y a l'Inspection des finances, il y a le Sénat,
09:29 il y a l'Assemblée nationale, ce n'est pas moi qui le dis.
09:32 Ce sont des commissions d'enquête paritaires
09:34 avec de la gauche, de la droite.
09:36 Donc le gouvernement ne veut pas toucher ça.
09:38 Et puis le deuxième point, c'est de supprimer,
09:40 c'est d'ailleurs ce que j'avais proposé,
09:41 que les Républicains ont repris, chiche,
09:43 mais ça l'Union européenne ne veut pas,
09:45 c'est de supprimer pendant 5 ans,
09:48 toute personne qui arrive sur le territoire français
09:50 n'a aucune aide sociale pendant 5 ans.
09:53 Là, je peux vous dire que vous allez désamorcer
09:55 l'immigration de prestation.
09:57 Et il faut avoir le courage de le faire.
10:00 Ce n'est pas s'attaquer aux plus pauvres,
10:02 parce qu'en revanche, sur le handicap,
10:04 sur ceux qui souffrent vraiment,
10:06 sur la misère qu'il y a dans notre pays,
10:08 sur les bourses pour les jeunes qui ne mangent pas leur faim,
10:10 il faut mettre le paquet.
10:11 Donc moi, je ne suis pas pour dire
10:13 que les pauvres coûtent cher, ce n'est pas vrai.
10:15 Les fraudeurs coûtent cher.
10:17 Ce n'est pas la même chose.
10:18 Et on peut avoir une vraie politique sociale
10:20 et en même temps taper ceux qui volent la nation.
10:23 Ce sont des voleurs.
10:25 On a les voleurs en haut, l'oligarchie
10:26 qui est en train de voler les automobilistes,
10:28 et puis on a les voleurs en bas.
10:30 Si on ne s'attaque pas aux voleurs,
10:32 comment on va y arriver ?
10:33 C'est ça le problème français,
10:34 il faut être honnête quand même à un moment.
10:35 Nicolas Dupont-Niant, je voulais vous entendre
10:36 également sur l'écologie.
10:38 On se demande comment financer l'écologie
10:41 et Jean Pisani-Ferry, économiste qui,
10:43 dit-on, a eu l'oreille,
10:45 a probablement encore l'oreille du président de la République,
10:47 propose qu'on endette encore plus le pays
10:50 et qu'on surtaxe,
10:52 parce qu'il y a déjà,
10:53 évidemment que les plus aisés sont déjà taxés,
10:54 qu'on les taxe encore plus.
10:56 Est-ce que c'est une bonne solution ?
10:57 Et sinon, comment est-ce que vous financez
10:59 la transition écologique ?
11:00 Alors d'abord, je suis en total désaccord
11:02 avec la folie écologique
11:05 qui s'est emparée du pays normatif.
11:07 Je suis pour des vraies mesures écologiques,
11:09 oui, j'ai fait un rapport sur le plastique,
11:12 mais il y a deux façons de faire la transition écologique.
11:14 Il y en a deux, très simple.
11:16 Il y a la façon américaine,
11:18 et chinoise,
11:19 vous faites des incitations.
11:21 Par exemple, Joe Biden donne une prime
11:24 de 7500 dollars à une voiture
11:26 qui est fabriquée aux Etats-Unis,
11:27 enfin en Amérique du Nord.
11:29 C'est que de l'incitation,
11:31 il n'y a aucune contrainte.
11:32 C'est-à-dire qu'il croit
11:34 que ça viendra par le progrès technique,
11:36 par la baisse des prix des produits
11:38 et par une incitation.
11:40 Et puis, il y a la méthode
11:40 bureaucratique européenne et française,
11:43 où on va rajouter les ZFE,
11:44 interdire d'aller se promener en voiture,
11:46 d'aller à l'hôpital à Toulouse,
11:47 parce qu'on est dans un centre urbain.
11:50 Les contraintes, les taxes,
11:52 la folie normative,
11:54 la chute du marché immobilier,
11:56 on est en plein délire.
11:57 Donc, on est en train de casser l'Europe.
11:59 Et vous savez que l'Europe,
12:01 aujourd'hui, a fait 25% de réduction
12:03 des faits de serre depuis 20 ans.
12:05 On pollue moins que l'Inde,
12:07 on pollue deux fois moins que l'Amérique,
12:09 on pollue quatre fois moins que la Chine.
12:11 Et la France est le meilleur élève,
12:13 deux fois moins que l'Allemagne.
12:15 Et on est en train de se mettre
12:17 un sac à dos plein de pierres sur le dos.
12:19 Si on veut dépolluer, sauver la planète,
12:21 il ne faut pas importer des produits de Chine.
12:24 Il ne faut pas importer des produits d'Allemagne.
12:26 Il ne faut pas rouvrir des centrales à charbon.
12:28 Il faut remettre le marché de l'électricité
12:29 avec le prix français et pas le prix allemand.
12:31 Voilà.
12:32 - Vous dites quoi ? L'écologie, ça suffit ?
12:34 - Non, je dis l'écologie, la vraie écologie,
12:37 c'est de sauver la planète.
12:38 Et la France est exemplaire.
12:40 Et il n'y a aucune raison que la France meure.
12:42 Il faut plutôt éviter que les Chinois,
12:44 les Indiens, les Américains, les Allemands
12:46 fassent sauter la planète.
12:48 Parce qu'on peut faire tous les efforts
12:49 de la Terre chez nous,
12:50 on mourra guéri,
12:52 mais la planète sautera comme elle.
12:53 Donc je voudrais par exemple qu'on rapatrie,
12:55 qu'on relocalise,
12:56 qu'on ait une écologie intelligente,
12:59 pas une écologie punitive.
13:01 Or là, on est parti dans une écologie
13:03 qui s'appelle, Romain Désarmes,
13:05 un suicide, un suicide économique.
13:08 Voilà la réalité.
13:09 Alors il faut peut-être arrêter avec ça.
13:11 C'est que de la com' en fait.
13:12 Macron, il fait de la com' là-dessus.
13:14 Voilà, c'est tout.
13:15 - Je voulais vous entendre également sur Samuel Paty.
13:17 Il va y avoir une enquête sur la réponse de l'État
13:19 face à la détresse de Samuel Paty,
13:21 visée par des islamistes avant d'être assassiné.
13:25 Sa sœur a écrit une lettre au président du Sénat.
13:26 Est-ce que l'État a failli, selon vous ?
13:28 - Bien sûr.
13:29 C'est une honte absolue.
13:32 Mais ce qui m'intéresse,
13:33 c'est pas simplement de dire l'État a failli.
13:36 C'est qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
13:37 Et je vais vous donner un acte symbolique,
13:39 immédiat, que j'aurais fait
13:40 si j'étais en responsabilité.
13:42 C'est que dans la semaine qui a suivi,
13:44 je serais venu inaugurer le collège Samuel Paty.
13:47 Vous vous rendez compte que plus de deux ans après,
13:49 on n'a même pas le courage
13:51 de nommer le collège
13:54 du nom de celui qui a été égorgé
13:56 à cause de la faillite morale,
13:59 politique de l'État.
14:01 Donc, c'est un drame abominable.
14:03 Il y a eu un livre de M. Stéphane Simon,
14:05 excellent et tout.
14:06 Mais est-ce qu'on en tire les leçons ?
14:08 Moi, ce qui m'intéresse,
14:09 c'est qu'il n'y en ait pas d'autres.
14:10 C'est le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre.
14:11 Et on n'a même pas le courage
14:12 d'appeler le collège Samuel Paty
14:14 parce qu'on a peur.
14:15 C'est ça, la réalité.
14:16 Donc, c'est la peur qui gouverne.
14:19 C'est insupportable.
14:20 Voilà la réalité.
14:21 Alors, la commission d'enquête du Sénat,
14:22 j'espère, sera positive
14:23 pour qu'on ne baisse pas la garde
14:26 et qu'on contre-attaque.
14:27 Mais on ne contre-attaque pas,
14:29 vous savez.
14:29 La réalité, c'est ça.
14:30 C'est qu'ils ont la trouille
14:32 et que le livre de Welbeck,
14:33 "Soumission",
14:35 il est exactement...
14:36 Et Welbeck a écrit,
14:37 il y a je ne sais pas combien d'années,
14:39 exactement ce qui se passe
14:39 dans la société française.
14:41 La conférence interdite à la Sorbonne
14:43 de cette dame sur les frères musulmans.
14:45 Pourquoi ?
14:46 - Repoussé.
14:47 - Oui, repoussé.
14:48 - Repoussé, mais...
14:49 - C'est le livre "Soumission",
14:51 relisé "Soumission".
14:52 On ne peut pas accepter ça.
14:54 C'est l'honneur de la France.
14:55 - Qu'est-ce qu'il faut faire ?
14:56 - Mais...
14:57 - Il faut imposer...
14:58 - Déjà, ne jamais céder
15:01 et surtout, conforter
15:02 ceux qui ne cèdent pas.
15:03 Parce que c'est facile, moi,
15:04 sur un plateau télé,
15:05 de dire, de vous dire,
15:07 il ne faut pas céder.
15:07 C'est facile.
15:08 Mais pour ceux qui sont au front,
15:10 qui sont menacés,
15:12 mais ça veut dire pouvoir expulser.
15:13 Ça veut dire pouvoir mettre en prison.
15:15 Ça veut dire reconstruire un État.
15:17 Et on peut le faire.
15:18 Il y a des pays qui le font.
15:18 Pourquoi nous, on ne le fait pas ?
15:20 Vous savez,
15:21 ce que je voudrais,
15:21 parce que je vois beaucoup
15:22 de nos concitoyens
15:23 qui sont déprimés,
15:24 il y a de quoi.
15:25 Mais on peut changer des choses.
15:27 On ne fera pas tout,
15:28 mais on peut changer les choses
15:29 si on retrouve à la fois
15:31 une volonté
15:32 et puis des mesures concrètes.
15:34 Je ne vous dis pas que c'est facile,
15:35 mais on peut le faire.
15:35 Il ne faut pas que les Français
15:36 se résignent.
15:37 C'est ça, l'enjeu, aujourd'hui.
15:38 - Je voulais vous entendre.
15:39 - Il ne faut pas que ça dure quatre ans.
15:40 Je ne vois pas comment on peut
15:41 tenir quatre ans
15:42 avec un président aussi dangereux.
15:43 - Nicolas Dupont-Aignan,
15:45 le président de la République,
15:46 Emmanuel Macron, est dangereux.
15:47 Vous nous dites,
15:48 il a parlé hier de décivilisation.
15:50 Le mot est juste,
15:53 mais il en est l'un des acteurs.
15:56 Voilà, ça fait six ans qu'il est là.
15:59 Il n'assure pas la sécurité.
16:01 Il laisse la submersion migratoire.
16:03 Il appauvrit le pays
16:04 en laissant des oligarques
16:05 s'emparer de l'argent des Français.
16:07 Il divise les Français.
16:09 Il abîme notre démocratie.
16:11 Et après, il dit,
16:12 oh, c'est curieux,
16:12 j'ai semé le chaos.
16:14 Et puis, c'est curieux,
16:15 il y a du chaos.
16:16 C'est insupportable.
16:18 Regardez, là,
16:18 on va avoir le débat le 8 juin
16:20 sur la réforme des retraites à nouveau.
16:22 Eh bien, le gouvernement ose dire
16:24 on fera tout pour empêcher
16:25 qu'il y ait une proposition de loi.
16:27 Mais on n'a jamais vu ça.
16:29 Vous savez, la décivilisation...
16:30 - Vous voterez avec Lyott
16:31 pour la brogation de la réforme des retraites.
16:32 - Et parce que j'ai des économies ailleurs.
16:34 Attention, notamment sur les intérêts d'emprunt.
16:36 Vous savez qu'on emprunte à taux variable.
16:38 Ça nous coûte une fortune variable
16:39 sur l'inflation.
16:40 Vous, si vous achetez une maison,
16:41 vous empruntez à taux variable à 9 %
16:43 ou vous empruntez à taux fixe à 3 %.
16:45 Eh bien, l'État emprunte à taux variable.
16:47 Ça nous coûte 10 milliards d'euros en plus par an.
16:49 C'est le prix de la réforme des retraites.
16:51 Vous voyez, alors,
16:53 la décivilisation, très beau concept.
16:54 C'est McKinsey qui a dû lui donner,
16:55 lui dire tiens, il faut faire diversion,
16:57 on va avoir l'air sérieux.
16:58 Mais qui est-ce qui a dit
16:59 qu'il n'y a pas de culture française ?
17:00 C'est lui.
17:01 Qui est-ce qui laisse détruire la culture ?
17:03 Le pays, c'est lui.
17:05 Alors, ça suffit, les grands mots.
17:07 Quand on est incapable de régler les problèmes,
17:09 ça va.
17:09 - Nicolas Dupont-Aignan,
17:10 président de Debout La France,
17:12 était l'invité de la matinale.
17:13 Merci d'être venu ce matin
17:14 sur le plateau de la matinale,
17:14 monsieur le député de l'Essonne.
17:16 - Merci à vous.
17:17 - Bonne journée à vous.
17:17 (Générique)

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