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SportTranscription
00:00 On va parler de Thien Duy, gardien justement, Fabulous Fab, la légende qui a commencé ce soir-là finalement.
00:05 Il n'avait que 22 ans Fabien Barthez le soir de cette finale face à Van Basten.
00:09 Écoutez-le, Jacques Wagdrou vous l'avez rencontré cette semaine et vous lui avez posé la question,
00:13 est-ce qu'il repense souvent à ce soir-là ?
00:15 - Ouais, souvent, ça fait partie de ta vie, ça fait partie de ton expérience,
00:21 on apprend tellement, surtout à 20 ans.
00:24 - C'est l'un des grands souvenirs de votre vie avec le titre de champion du monde ?
00:27 - Évidemment.
00:28 Oui, évidemment, ça reste un titre, mais t'es aux côtés de tellement de grands joueurs,
00:38 dans un événement comme la Champions League,
00:41 tout ça, ça t'apporte tellement dans ta vie de joueur, mais ta vie d'homme aussi,
00:46 donc c'est sûr que tu passes un corps et tu t'insères un corps pour transmettre quand tu changes avec de jeunes joueurs.
00:55 - Qu'est-ce que tu te souviens précisément de ce match ?
00:58 - Je sais pas, c'est des flashs, c'est des regards croisés.
01:02 Je me souviens que je regardais dans le tunnel un truc qui m'avait marqué,
01:05 je détaillais les joueurs de Milan parce que je les regardais à la télé six mois avant ou un an avant.
01:10 Les Maldini, Baresi, c'est des gars que Van Basten, voilà, tu regardes à quoi ils ressemblent en vrai.
01:19 Quand t'as 20 ballets, tu vois, c'est bien que j'ai été aux salles de formation et que j'ai regardé jouer un...
01:24 Van Basten mettre ce but à l'euro contre la Russie, et là tu te retrouves à côté d'eux, dans le couloir,
01:33 donc t'es admiratif devant eux.
01:35 Je les avais à 50 cm de moi, à côté de moi, quoi. C'était pas des adversaires pour moi.
01:40 - Il paraît que le 26 mai 1993, dans le car qui vous amène donc au stade, il paraît que t'aurais fait une petite sieste.
01:47 Est-ce que c'est vrai ?
01:48 - Ah oui, c'est vrai, oui. Une heure de bus, donc ouais, j'ai fait ma petite sieste quelque part.
01:53 Et ça voulait dire que j'étais dans le match, quoi.
01:56 - Et serein, serein, serein.
01:58 - Je sais pas si j'étais... Oui, je pense que j'étais serein, mais j'étais heureux, ouais, d'aller faire un match,
02:04 dans ce stade mythique, contre Milan Haffey, le ballon, la musique de la Champions League, tous ces trucs, voilà, j'étais hyper heureux, ouais.
02:13 - Et le souvenir de Raymond Götthals, par exemple ?
02:16 - Ah, Raymond Götthals, ouais, Raymond Götthals, c'était... Ouais, une personnalité, il était là.
02:23 Moi, je regardais, j'observais, j'écoutais, je regardais.
02:27 Voilà, après, j'avais pas tellement d'échanges, à part une fois, il m'a fait arrêter un entraînement,
02:31 parce qu'il y avait un match, deux jours après, qu'il voulait pas que je me blesse, qu'il m'a fait sortir du terrain.
02:36 Mais bon, sinon, après, à 20 ans, tu sais, on vient pas trop te...
02:40 Voilà, t'as pas tellement d'échanges avec les... Ce qu'on appelle, voilà, les entraîneurs, les dirigeants, tout ça, t'es...
02:47 T'as 20 ballets, il y a... Faut rester à sa place.
02:50 - Mais c'est quand même, il y a 30 ans, un merveilleux souvenir dont tout le monde se souvient, et du but de Basile Boli.
02:57 - Mais tout le monde se souvient, parce que c'est le premier, et j'ai envie de dire, quelque part,
03:02 malheureusement pour le football français, c'est toujours le premier, 30 ans après.
03:07 Mais c'est... On en parle, voilà, comme tu parles de 98, quoi.
03:12 Les premières fois, de toute façon, tu... Après, derrière, c'est pas pareil, quoi.
03:16 Et surtout, avec l'Olympique de Marseille, c'est ce que représente ce club, voilà, dans le paysage du football français, quoi.
03:23 Marseille, c'est vraiment... C'est l'OM !
03:26 - Merci Fabien Martès ! Merci d'avoir été sur Europe 1 pour rappeler ce merveilleux souvenir, il y a 30 ans.
03:34 C'était le 26 mai 1993. Ça nous rajeunit pas, Fabien, hein ?
03:38 - Et oh, on en prend une, là ! Mais bon... C'est pour ça, faut profiter, c'est la vie.
03:44 - À bientôt, Fabien, merci ! - À bientôt, merci !
03:46 (Générique)
03:49 - 30 ans après, on en prend une, on en prend tous une, ce soir !