• l’année dernière
Pour trouver une réponse à cette question, deux journalistes de notre rédaction, Aurore Harrouis et Jimmy Boursicot en débattent dans la Battle Ciné 6.

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Transcription
00:00 Alors là, on est censé se battre, mais je suis assez d'accord.
00:02 Ça n'atteint pas The Grand Budapest Hotel ou la famille Tenenbaum.
00:07 Alors, ça parle de gamins qui se font plus ou moins surdoués,
00:15 qui se retrouvent.
00:17 -Astéroïde City, une ville au milieu de nulle part,
00:19 ville champignon qui a poussé.
00:20 On est en 1955 et ils ont des inventions un peu folles, là,
00:23 qu'ils vont devoir présenter le temps d'un week-end.
00:26 -Il y a une famille qui arrive, qui a une voiture en panne.
00:29 C'est déjà palpitant, dit comme ça.
00:31 -Mais c'est bien.
00:32 Alors moi, j'ai adoré, parce que j'ai retrouvé Wes Anderson,
00:35 que j'avais un petit peu perdu dans "The French Dispatch".
00:38 Et là, je trouve qu'il a repris un petit chemin plus sobre,
00:43 plus posé, avec une histoire, même s'il y en a deux,
00:46 parce que le mec peut pas s'empêcher de faire des maisons de poupées.
00:49 -Quand Aurore, elle veut dire "posé", c'est assez lent, quand même.
00:52 Il y a toujours cette patte esthétique, etc.,
00:55 mais il y a un moment où, quand même, là, à Cannes, on dort pas beaucoup,
00:59 et il y a des gens qui dorment un petit peu dans la salle,
01:00 il y a quand même quelque chose d'assez décontracté,
01:04 presque relâché, quoi.
01:05 -Oui, mais en même temps, c'est cette atmosphère qui fait le sel du film.
01:09 Par exemple, la conversation amoureuse
01:10 entre Jason Schwarzman et Scarlett Johansson à la fenêtre,
01:16 il y a un truc qui se pose comme ça, qui est très lent, effectivement,
01:19 mais qui pimente un peu l'atmosphère.
01:20 -Il y a quand même un truc qui est particulier,
01:22 c'est qu'on n'arrive pas à comprendre vraiment quel est le propos,
01:25 quelle est l'histoire, en fait.
01:26 Quel est le sujet, par moments ?
01:27 -Il y a une autre couche, comme on disait, version poupée russe,
01:30 et ça moulinait un petit peu, quand même.
01:31 -J'ai trouvé que Wes Anderson, au contraire, a été fourni,
01:34 et il m'a donné envie d'y revenir,
01:37 parce que je suis sûre qu'il y a plein de petits détails de déco,
01:40 de décors, de personnages que j'avais ratés.
01:43 -Pour l'heure, lookié comme jamais, c'est Pinterest.
01:46 Donc, voilà, Wes Anderson, c'est magnifique.
01:49 Il y a toujours cette symétrie, ces trouvailles visuelles, etc.,
01:52 mais là, au final, on se demande s'il se fait pas plus plaisir à lui.
01:56 -Non, il m'a fait plaisir aussi.
01:57 -Alors là, on est censés se battre, mais je suis assez d'accord.
02:00 Ça n'atteint pas "The Grand Budapest Hotel" ou "La Famille Tenenbaum",
02:05 bien que les personnages des petits gamins, enfants, adultes,
02:09 m'aient beaucoup plu.
02:10 -Il y a quand même quelques belles performances dans tout ça.
02:12 Il y a un petit rôle de Steve Carell qu'on aime vraiment tout le temps,
02:15 avec une visière.
02:16 Plein de petits plaisirs comme ça, mais...
02:18 -Adrien Brody en débardeur, très musclé, quand même.
02:21 -On n'hésite pas le physique, déjà.
02:22 Est-ce que quand on est fan, on n'est pas fan jusqu'au bout,
02:25 un peu comme Messi et Ronaldo ?
02:26 Il peut se passer n'importe quoi,
02:28 on trouve des circonstances atteignantes aux gens qu'on aime.
02:32 -Je pense que si c'était un premier film, on serait épatés,
02:35 mais là, il y a quand même toutes les recettes.
02:38 Tu remets tous les fils et ça repart.
02:41 -Mais ça marche quand même, pour moi.
02:42 -Je mettrais entre 1,5 et 2, on va dire 2.
02:45 -3,5, moi.
02:46 -Ah oui ?
02:47 -3, 3,5.
02:49 -Non, 2, ça me paraît.
02:50 Les convaincus sont convaincus.
02:52 C'est nouveau pour eux, ils ne sont pas inconditionnels de Monsieur Anderson.
02:56 -Je pense qu'il faut faire un petit chemin de fan
02:59 avant de comprendre ce film.

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