• il y a 2 ans

Vous avez développé un produit innovant ou juste une idée audacieuse, mais vous manquez d’un cadre pour avancer ? Rejoignez les Trophées Europe 1 et rencontrez des coachs, des investisseurs ou des responsables d’incubateurs qui vous donneront toutes les clés pour réussir. Envoyez-nous votre candidature à E1-lafrancebouge@europe1.fr et vous serez peut-être bientôt sur notre antenne !
Retrouvez "Les Trophées Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 La France bouge, la pépite du jour.
00:04 Le Jardin et la recette est dans 2020, c'est ça ?
00:06 Oui.
00:06 Bénédicte, je vais vous demander de vous rapprocher du micro, sinon on ne pourra pas vous entendre.
00:10 Vous avez 43 ans, vous avez travaillé pendant plus de 12 ans dans les parfums et les cosmétiques au sein d'un grand groupe international.
00:16 Et en 2019, le projet commence à arriver, à faire son chemin tranquillement dans votre tête.
00:22 Pourquoi ? Pourquoi passer de... Vous étiez dans un grand groupe, vous gagnez bien votre vie.
00:27 Pourquoi vous passer à l'entreprenariat et l'entreprenariat au niveau des fleurs et des jardins ?
00:33 J'ai été frappée par l'urgence climatique environnementale, j'avais perdu le sens dans mon activité.
00:38 Du coup, j'ai été me réfugier dans le jardin, en fait, tout simplement, c'est l'appel de la nature.
00:43 J'ai commencé à mettre les mains dans la terre, à regarder ce qui poussait autour de moi.
00:47 Et j'ai été choquée, ça a été un vrai choc de réaliser qu'il y avait dans mon petit jardin,
00:51 énormément de plantes qui poussaient, qui étaient bien faisantes, hyper intéressantes pour la nutrition.
00:55 Et que ces plantes, elles n'étaient pas du tout dans nos assiettes aujourd'hui.
00:58 Donc, vous êtes passée des cosmétiques au jardin, c'était en 2019, vous avez mis en place le jardin et la recette.
01:06 Et pour le reste, vous allez nous raconter concrètement c'est quoi le jardin et la recette.
01:10 Vous aussi, vous avez une minute, c'est à vous.
01:12 Le jardin et la recette est né d'un constat simple.
01:15 Il pousse dans les 15 millions de jardins français, des fruits qui sont gâchés,
01:18 des feuilles d'arbres comestibles mais méconnues, des mauvaises herbes nutritives, généreuses,
01:23 résistantes aux aléas, qui poussent sans intrants de synthèse,
01:26 qui sont bonnes pour la biodiversité et qui sont délicieuses.
01:29 Notre mission, c'est de créer une filière structurée pour que les récoltes
01:32 et les mauvaises herbes du jardin retournent notre assiette.
01:35 On a trois objectifs, encourager le retour à la terre,
01:38 renforcer notre résilience alimentaire et aider la biodiversité par le ré-rensauvagement.
01:43 Concrètement, on permet aux particuliers de nous vendre leurs récoltes,
01:46 pour eux c'est un complément de revenu et c'est aussi l'occasion d'amorcer un projet agricole.
01:50 Nous, notre rôle, il est de les sélectionner, les accompagner,
01:53 de cadrer les pratiques à la qualité et de transformer leurs récoltes en condiments séchés.
01:57 C'est des condiments sains, originaux, hyper pratiques,
02:00 qui donnent du goût aux assiettes du quotidien sans préparation douteuse,
02:03 comme les bouillons cubes, les épices importées, les pestoins industriels ou encore les sucres vanillés.
02:08 Nos recettes ont été validées par plusieurs chefs étoilés et ça c'est une vraie fierté.
02:12 Une minute pile, elle est brillante, c'est aussi ce que me dit Guillaume, notre réalisateur en régie.
02:18 Vous êtes pile poil dans la minute, merci et bravo Bénédicte Gori, fondatrice du Jardin et la recette.
02:25 Vous nous avez apporté les produits transformés, une fois que vous les avez donc cueillis, ramassés.
02:33 Là j'ai du sucre au bourgeon de pain, j'ai aussi du bouillon d'ailleurs, mais d'ici.
02:39 Qu'est-ce que c'est que ça le bouillon d'ailleurs mais d'ici ?
02:42 Alors ça c'est un des produits desquels on est le plus fier,
02:45 c'est une petite préparation qui a un goût hyper exotique,
02:49 qui va pouvoir se mettre dans toutes vos préparations, vos petits plats mijotés, rôtis, poêlés.
02:53 Ça remplace le cube ?
02:54 Oui, qui remplace le cube mais ça va bien au-delà, parce que dans un cube vous ne le mettez pas dans une poêlée, pas pour une marinade.
03:01 Là vous allez vraiment pouvoir l'utiliser de façon comme une épice en fait.
03:04 Et ce qui est intéressant c'est qu'il a un petit goût hyper exotique, presque de curry,
03:08 mais qu'on n'a pas d'épices importées dans nos mélanges.
03:10 Et pour parler de fleurs, c'est une fleur qui s'appelle l'hélicryse immortelle, qu'on appelle Herbacuri,
03:15 qui donne ce petit goût et donc qu'on va chercher dans le jardin de nos 300 jardiniers, que je salue d'ailleurs au passage.
03:21 Mais comment vous les récupérez ? Comment vous savez ce que c'est et comment vous les récupérez ?
03:26 Alors on sait ce que c'est parce qu'avec mon associé Aurélie, on a une grande connaissance des plantes déjà,
03:32 qu'on a sélectionné 80 matières premières.
03:34 Mais comment vous avez été intéressé ? Vous avez lu des livres, vous avez fait une formation ?
03:36 Alors oui Aurélie est formée par monsieur François Couplant, qui est un ethno-botaniste de renommée internationale
03:41 sur les plantes sauvages comestibles, un des précurseurs de la cuisine sauvage.
03:45 Elle est formée à ses côtés sur toutes ces plantes sauvages comestibles.
03:49 Et ensuite on renseigne sur une base qu'on met à disposition de nos jardiniers adhérents,
03:53 toutes les spécificités pour reconnaître cette plante.
03:56 On sélectionne nos jardiniers aussi en fonction de leur connaissance du monde sauvage,
03:59 c'est-à-dire que tout le monde ne peut pas récolter des plantes sauvages sans être formé.
04:03 C'est un métier bien sûr.
04:06 Les personnes qui au fur et à mesure se forment et découvrent les plantes et sont capables de les reconnaître.
04:09 Donc vous, vos clients, ce sont les particuliers qui ont des jardins ?
04:13 Ce sont nos fournisseurs.
04:14 Mais alors comment vous achetez vos ingrédients à des particuliers ? Comment vous y allez ?
04:18 Alors les particuliers qui ont un jardin nous contactent, à partir de là ils s'enregistrent.
04:24 Nous on va les interroger, on va les interviewer pendant une bonne heure, une heure et demie.
04:29 Pour savoir ce qu'il y a dans leur jardin ?
04:30 Pour savoir ce qu'il y a dans leur jardin.
04:31 Ils vous envoient des photos ?
04:32 Exactement, on a une base de photos.
04:33 On regarde également la localisation géographique du jardin pour savoir s'il y a un risque de pollution à côté d'une zone qui pourrait être polluée,
04:42 une usine, une rivière, une autoroute.
04:44 A partir de là, on voit aussi avec eux leur état d'esprit, leur motivation sur le projet.
04:49 Pourquoi ils veulent nous vendre leurs ingrédients du jardin ?
04:52 Peut-être pour avoir un complément de revenu aussi ?
04:54 Oui mais pas que.
04:55 On sélectionne pas que sur le fait d'avoir un complément de revenu.
04:57 Il faut avoir une envie de passer du temps sur cette activité, de le faire avec sérieux.
05:04 On est sur des personnes qui sont généralement eux-mêmes en recherche d'autonomie alimentaire à travers leur jardin.
05:09 Et ils vont devoir suivre des process rigoureux.
05:14 On parle d'agroalimentaire, donc c'est sérieux.
05:16 Donc ces personnes, on les sélectionne aussi en fonction de leur état d'esprit et de leur motivation.
05:20 Mais elles, vous l'avez dit, ce ne sont pas des clients.
05:22 Elles nous vendent leur récolte, contre quoi on leur donne un complément de revenu.
05:29 Ça peut représenter pas mal d'argent ce complément de revenu.
05:32 C'est assez variable en fonction des profils.
05:34 Certaines personnes nous contactent juste pour vendre du laurier, parce qu'ils ont un beau laurier qu'ils veulent tailler.
05:40 On peut être sur 30 euros par an.
05:42 Et on a des personnes qui s'y mettent vraiment avec sérieux, un jour par semaine, deux jours par semaine,
05:46 et qui peuvent monter jusqu'à 3-4 000 euros par an.
05:49 Ils sont où ces particuliers ?
05:53 Ils sont dans toute la France, puisque nos jardiniers récoltent et sèchent eux-mêmes en fonction de nos protocoles de séchage.
05:59 Donc ça fait que les matières sont assez faciles à transporter.
06:02 Elles ont perdu 90% de leur poids, de leur volume.
06:06 Elles ne sont pas sensibles à une chaîne de froid.
06:09 Et donc ils peuvent nous les envoyer facilement par la poste.
06:12 Nous, à réception, on va contrôler la qualité des marchandises,
06:15 vérifier qu'il s'agit bien de la plante qui a été annoncée.
06:20 On va faire des tests également, de façon aléatoire, de résidus de pesticides, de métaux lourds,
06:24 pour s'assurer de la qualité des produits.
06:26 Et ensuite on va les transformer.
06:28 Votre regard là-dessus, autour de la table, vous en pensez quoi Frédéric de Gentil ?
06:33 Moi je trouve que c'est une très très bonne idée.
06:35 C'est franchement novateur, que c'est déjà quelque part une solution contre le gaspillage.
06:43 Et puis une source de revenus complémentaires, vous l'avez dit.
06:46 Moi je trouve que c'est vraiment très chouette.
06:48 Et vous Béatrice ?
06:49 Moi je trouve que c'est une très belle initiative,
06:51 parce qu'effectivement la nature nous donne énormément de richesses.
06:56 Et cette richesse n'est pas toujours exploitée.
06:59 Et là je discutais avec madame tout à l'heure,
07:01 et vous me disiez que même les mauvaises herbes, vous pouvez les récupérer.
07:04 Vous pouvez en faire quelque chose des mauvaises herbes.
07:06 Oui tout à fait, c'est quasiment 50% des matières qu'on achète.
07:10 On connaît l'ortie, on connaît tous l'ortie, on rachète des orties bien sûr.
07:14 On connaît moins sa cousine le lamier, qu'on rachète également.
07:17 Et on rachète également des feuilles d'arbre,
07:19 donc des feuilles d'arbre comestible bien sûr,
07:21 le tilleul, du noisetier, des feuilles de freine.
07:23 Pour les auditeurs qui ont envie d'adhérer au Jardin et à la recette,
07:26 ils font comment ? Ils vous contactent comment ?
07:28 Alors ils font sur notre site internet, ils regardent déjà notre état d'esprit,
07:32 ils se renseignent sur l'initiative, et ensuite ils renseignent un formulaire.
07:36 Et on va les recontacter, l'équipe recontacte chaque jardinier.
07:39 Et pendant une heure, on va discuter avec lui des plantes qu'il peut racheter
07:44 de son état d'esprit et identifier son jardin.
07:46 Si vous êtes parmi nous aujourd'hui, Bénédicte,
07:48 c'est aussi parce que vous avez des besoins,
07:50 c'est aussi l'objectif de la France Bouche,
07:51 et de pouvoir accompagner les entrepreneurs qui se lancent.
07:54 Bonjour Nathalie Carré.
07:55 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
07:57 Vous êtes en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie,
08:00 c'est votre métier d'accompagner les entreprises en plan développement.
08:02 Aujourd'hui, Bénédicte aimerait faire connaître évidemment ses produits
08:06 au plus grand nombre et aussi développer ses ventes en circuit court.
08:10 Nathalie, que pouvez-vous lui conseiller ?
08:13 C'est vrai que c'est toujours compliqué de commencer avec uniquement des condiments
08:16 ou des aides culinaires, parce que pour le consommateur,
08:19 se connecter sur un site internet en particulier juste pour acheter du bouillon de légumes,
08:23 par exemple, ce n'est pas un réflexe.
08:25 Alors quelques idées.
08:26 Pourquoi ne pas vous retrouver à côté de la mayonnaise faite maison du poissonnier ?
08:30 Vos bouillons pour pocher le cabillaud ou relever une sauce au beurre,
08:33 et la mayo pour les fruits de mer.
08:34 Les sauces morins, par exemple, ont acquis une très belle réputation sur ce segment.
08:38 Peut-être qu'un partenariat est possible.
08:40 Pourquoi pas aussi les boutiques des cueillettes qu'on retrouve un peu partout en France ?
08:44 On cueille ses légumes et on les magnifie avec vos produits.
08:47 Mais il y a aussi les paniers de légumes qu'on peut trouver dans de nombreuses villes
08:50 et qui pourraient proposer une version panier avec légumes plus vos condiments.
08:53 Dans la même idée, peut-être que vous pouvez rejoindre le réseau des AMAP
08:57 ou le réseau des magasins anti-gaspillage,
08:59 puisque effectivement c'est aussi une solution anti-gaspillage.
09:01 Mais malgré tout, pour développer les ventes, il y a un sujet, c'est le prix.
09:05 Prenons un bouillon de légumes, tout le monde connaît.
09:07 Vous vendez le pot de 50 g à 7,20 euros, plus les frais de port, ça fait 12,20 euros,
09:11 pour l'équivalent de 12 cubes à peu près,
09:13 contre 2,80 euros le paquet de 10 cubes de la meilleure marque d'après que choisir.
09:17 Alors comment faire pour que ça soit plus accessible ?
09:20 Est-ce qu'il pourrait y avoir une version de "do it yourself", je fais moi-même,
09:23 où on accéderait à des tutos pour faire nous-mêmes,
09:26 à partir du moment où on adhère au mouvement,
09:28 pour, je ne sais pas, par exemple, 20 euros l'année.
09:30 Comme ça vous auriez la version toute faite pour les restaurateurs
09:33 ou les particuliers un peu plus aisés,
09:35 et une version "do it yourself" pour les personnes qui veulent effectivement faire seul par plaisir,
09:39 mais pour certains aussi pour des raisons financières.
09:42 Puis il y a aussi le côté régional qui peut jouer.
09:44 Par exemple, à Oléron ou à Guérande,
09:46 les saliniers pourraient proposer vos produits issus des jardins du territoire,
09:49 et ça, ça ne serait plus le pesto sec, mais le pesto sec d'Oléron par exemple.
09:53 Dans le sud, ça pourrait être les épices de la pisse à la dierre,
09:56 qu'on retrouverait dans les boutiques d'huile d'olive à Hopé de Nice,
09:58 ou les boutiques d'anchois ou de sardines.
10:00 Donc l'idée c'est d'accentuer le côté local,
10:02 d'autant qu'en fonction des territoires, bien sûr,
10:04 les jardiniers n'ont pas les mêmes herbes dans leurs jardins.
10:07 - Bénédicte, vous voulez répondre peut-être à Nathalie ?
10:09 - Oui, c'est les bonnes idées, effectivement.
10:11 On est déjà en train de rentrer dans quelques amapes,
10:15 dans les magasins de proximité,
10:19 notamment fromager, vous parliez du poissonnier,
10:22 mais on n'a pas encore attaqué le poissonnier,
10:24 mais c'est vrai que les fromagers... - Mais pourquoi pas ?
10:26 - Mais pourquoi pas, exactement.
10:28 Donc c'est des bonnes idées, d'autant que ça véhicule
10:31 les valeurs de circuit court que l'on a.
10:33 - Vous êtes présente dans toute la France, vous nous avez dit ?
10:36 - Oui, nos jardiniers sont présents dans toute la France,
10:38 et en termes de distribution, sur notre site internet,
10:40 on livre dans toute la France.
10:42 Alors pour rebondir sur ce que disait Nathalie,
10:44 c'est vrai que le bouillon à 7,20€, si je peux me permettre,
10:47 on a des recharges qui sont moins chères, à 6,20€,
10:49 donc on est dans une démarche aussi d'avoir des produits
10:51 plus accessibles, avec moins d'emballage,
10:54 et puis c'est vrai que c'est rare que les clients ne prennent
10:56 qu'un bouillon, ils vont avoir des paniers plus complets,
10:59 et à ce moment-là, les frais de port sont offerts.
11:01 - Voilà, donc au moins c'est rétabli, c'est important de le préciser.
11:05 Justement Nathalie, Bénédicte souhaite se développer en région, c'est ça ?
11:09 Alors je crois que vous avez quelques suggestions, Nathalie.
11:12 - Oui, alors d'abord, il faut stabiliser le modèle avec deux sujets,
11:15 ce côté de valorisation des jardins particuliers,
11:17 mais finalement, quand on lit un peu sur votre site,
11:20 vous dites que 25 à 50% de vos ingrédients,
11:23 de vos recettes, viennent du jardin de vos adhérents,
11:26 du coup, est-ce que le plus important pour vous, c'est l'aspect local,
11:29 finalement, peu importe qui cultive,
11:31 ou le côté ré-ensauvagement de nos 15 millions de jardins,
11:34 parce que c'est bon pour la diversité, ça évite les arrosages,
11:37 et donc du coup, il faudrait que vos recettes intègrent
11:39 un peu plus que 25 à 50% d'ingrédients.
11:42 Et puis deuxièmement, c'est la cible, on l'a dit,
11:44 est-ce que vous visez plutôt une cible de professionnels
11:46 un peu haut de gamme, qui cherchent des produits d'excellente qualité,
11:48 des particuliers plus aisés, qui souhaitent du bon et du local
11:51 jusque dans les condiments, ou peut-être toucher une population plus large.
11:54 Ensuite, il y a l'aspect production, vous l'avez très bien expliqué,
11:57 il faut peut-être l'expliquer sur votre site,
11:59 pour optimiser les process d'approvisionnement,
12:01 pour éviter les ruptures, être irréprochable sur contrôle qualité,
12:04 donc là, on est dans la logistique,
12:06 mais tant que vous avez un atelier, vous pouvez faire des essais,
12:09 vous tromper, parce qu'au moment du déploiement en région,
12:11 il faudra dupliquer le modèle, qui devra donc être le plus optimum possible,
12:14 un peu comme une franchise.
12:16 D'ailleurs, pour le développement en région,
12:17 pourquoi pas vous inspirer du système de la franchise,
12:19 car finalement, il s'agit de reproduire le modèle que vous construisez
12:22 sur d'autres territoires, en respectant un cahier des charges
12:25 et les valeurs de la marque.
12:26 Mais autre idée, pourquoi ne pas vous associer
12:28 avec des réseaux d'agriculteurs,
12:30 parce que ce que vous faites aujourd'hui,
12:31 pourrait être une activité complémentaire d'un agriculteur,
12:33 qui a peut-être déjà un atelier de transformation,
12:36 bien sûr, il faudra une embauche,
12:37 mais les investissements pourraient être limités
12:39 s'il y a une infrastructure de production.
12:41 Ou bien vous inspirez de la marque, c'est qui le patron ?
12:43 Qu'il y a des ambassadeurs qui démarchent et accompagnent les producteurs,
12:46 parce qu'il y a ce sujet d'accompagnement des jardiniers particuliers
12:49 pour qu'ils cueillent correctement,
12:50 fassent sécher correctement, expédient dans de bonnes conditions.
12:53 Donc pourquoi pas un réseau de bénévoles accompagnés.
12:55 Ça vous inspire toutes ces idées, Bénédicte ?
12:57 Oui, oui, tout à fait.
12:59 Tout à fait, on est justement, à travers l'atelier qu'on a aujourd'hui à Romainville,
13:02 on est dans la définition du modèle cible qu'on voudrait essaimer.
13:06 Donc on est tout à fait conscient qu'il faut qu'on arrive
13:09 à une excellence opérationnelle sur cet atelier-là
13:12 pour pouvoir l'essaimer de la meilleure façon qui soit,
13:16 en étant à l'écoute des opportunités.
13:19 C'est toujours intéressant de se caler sur, effectivement,
13:22 des systèmes qui existent déjà, de franchises, pour s'améliorer.
13:27 Vous, Frédéric de Gentil, pour France Fleurs,
13:29 c'est pas de système de franchise, tout est...
13:31 Non, non, non.
13:32 C'est une boutique.
13:33 Il y a une seule boutique.
13:34 Et Worldwide, pour le site internet.
13:36 Worldwide, peut-être pas, mais il y a une seule boutique, effectivement, à Bordeaux,
13:39 et tout est fabriqué à Bordeaux, tout part de Bordeaux.
13:41 Et les filières sont locales ?
13:44 Certaines, malheureusement, pas autant qu'on le voudrait.
13:47 Mais vous privilégiez les filières locales ?
13:48 Dès qu'on le peut, bien entendu, on essaie de privilégier local ou national,
13:52 dans le meilleur des cas.
13:54 Ça représente quoi, les Fleurs françaises, chez vous ?
13:57 Les Fleurs françaises, chez nous, ça dépend de la saison,
13:59 parce qu'il y a quand même une saison qui est importante.
14:02 L'été, on a plus de facilité à trouver des produits français que l'hiver.
14:05 L'été, on peut monter jusqu'à 30-40 %.
14:07 C'est pas encore assez, c'est compliqué.
14:09 Non, c'est pas assez, mais on veut faire plus.
14:11 Mais c'est très compliqué, parce que l'offre n'est pas si étendue que ça.
14:16 Compliqué, Béatrice.
14:18 Vous avez eu fort de votre expérience, vous l'avez déjà vu.
14:21 C'est compliqué, et justement, moi, ce que je tenais à rajouter,
14:25 c'est que l'ensemble des artisans fleuristes, en fait,
14:28 ils connaissent leur métier, ils connaissent la provenance de leurs fleurs,
14:33 ils peuvent raconter l'histoire aussi à leurs clients.
14:36 Et en fait, cette relation humaine dont on a toujours besoin,
14:40 dont le consommateur a besoin, en fait,
14:43 c'est quelque chose aussi que vous allez retrouver chez les artisans fleuristes.
14:46 Et qui est majeure.
14:47 Vous restez avec moi, tous les trois, autour de la table de la France Bourge.
14:50 Nathalie Carré, merci pour vos précieux conseils.
14:52 On vous retrouve évidemment demain.
14:54 À suivre, que sont-ils devenus ?
14:56 On va passer à un coup de fil à un membre de la communauté de la France Bourge.

Recommandations