• l’année dernière
Le milieu international zimbabwéen Marshall Munetsi, auteur d'une remarquable saison avec le Stade de Reims, où il a récemment prolongé jusqu'en 2027, était l'invité de Génération After ce mercredi soir. L’occasion pour lui d’évoquer notamment l’impact qu’a eu Will Still depuis son arrivée dans le club.

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Transcription
00:00 Notre invité est un ami du stade de Reims,
00:02 un milieu de terrain défensif, il achève une grande saison
00:05 sur un plan personnel et collectif également.
00:07 Marshal Mounetzi est avec nous, salut Marshal !
00:09 Oui, salut, bonjour à tous !
00:13 Bonsoir Marshal !
00:14 On voit ton sourire à la radio déjà dans le "bonsoir Marshal",
00:17 très heureux de t'accueillir dans Génération After.
00:19 Bravo d'abord pour ta saison,
00:21 c'est la plus complète depuis ton arrivée à Reims en 2019.
00:24 34 matchs en Ligue 1, 7 buts au milieu de terrain défensif,
00:28 4 passes décisives pour toi.
00:30 Est-ce que tu as le sentiment d'avoir franchi un cap,
00:31 un palier cette saison à 26 ans ?
00:34 Je pense que depuis que j'arrive ici,
00:38 j'ai grandi un peu pour travailler plus avec les entraîneurs GTEU ici.
00:45 Ça se voit cette saison aussi avec Will.
00:48 Je pense qu'on a travaillé tous ensemble avec l'autre joueur
00:51 pour faire une belle saison.
00:52 On reste encore avec deux matchs pour bien finir dans la top 10,
00:57 mais on est très content qu'on a maintenu pour rester encore en Ligue 1
01:01 pour cette saison.
01:02 C'était notre ambition pour maintenir.
01:06 Dans quel domaine penses-tu avoir toi,
01:08 personnellement, le plus progressé sur le terrain ?
01:11 Je pense partout, même défensivement, attaquement.
01:16 Là, j'ai aidé l'équipe pour marquer un peu plus de buts.
01:19 C'est ça aussi une chose que j'ai aimé, plus avec Will.
01:23 Parce que la saison passée, j'ai marqué 5 buts,
01:26 là, j'ai marqué 7.
01:27 Ça se voit aussi, j'ai joué beaucoup de transitions.
01:30 Des buts importants ?
01:31 Oui, des buts importants, même des tacs aussi importants.
01:36 Ça se voit partout.
01:38 Autant l'année dernière, Marshall, on t'avait vu même parfois
01:42 être aligné en défense centrale.
01:44 Là, j'ai l'impression que cette saison, il y a eu un long moment,
01:47 une longue période où tu jouais presque milieu offensif.
01:52 Oui, je pense parce qu'il y avait Akbadou et Younis,
01:55 je jouais beaucoup de matchs.
01:57 Avant, l'année dernière, il y avait des blessures,
01:59 il y avait des suspensions.
02:00 C'est pour ça aussi, je pense que j'ai plus de défense centrale.
02:04 C'est quoi ton poste, le poste où tu préfères évoluer du coup, maintenant ?
02:09 Plus milieu défensif, vraiment numéro 10, un peu plus haut ?
02:13 Les deux.
02:16 Les deux ?
02:17 Les deux.
02:18 Ça dépend aussi, quand je joue avec Hazo, Matuziwa,
02:20 c'est un peu mieux pour jouer boxe-to-boxe,
02:23 parce que lui, il joue bien devant les défenseurs,
02:27 pour protéger bien les défenseurs.
02:29 Et moi, c'est pour aider l'attaque, parce que je joue un peu boxe-to-boxe.
02:33 C'est vrai qu'avec Matuziwa, j'ai eu la chance de vous voir au stade,
02:37 il y a vraiment une paire très complémentaire,
02:39 et quand tu joues avec lui, tu as plus de liberté sur le terrain,
02:42 ça te permet de pouvoir te projeter en boxe-to-boxe,
02:46 comme d'habitude, notamment sur l'année passée, c'était différent.
02:51 Oui, parce qu'avec Hazo, ce n'est pas juste mon coéquipier,
02:57 c'est mon ami, quand vous êtes bien sur le terrain,
03:01 ça aide aussi sur le terrain, parce qu'on discute beaucoup,
03:04 on regarde les vidéos, on parle.
03:06 Et aussi, lui, son profil, c'est pour rester devant les défenseurs,
03:11 pour garder aussi les ballons, pour récupérer les ballons.
03:13 Pour moi, c'est aussi pour jouer de boxe-to-boxe,
03:16 ça ressemble à notre deux.
03:19 Alors Will Steel, a priori, va rester à Reims l'an prochain,
03:23 il est en train de passer son diplôme, c'est l'équipe qui nous le dit ce soir,
03:25 il devrait prolonger l'aventure en tant que coach de ton équipe, Marshall.
03:30 Il va passer en Belgique.
03:31 Exactement.
03:32 Il va passer en Belgique, pas en France.
03:33 Parle-nous un peu de Will Steel, ta collaboration avec lui,
03:36 qu'est-ce qu'il t'a apporté, qu'est-ce qu'il vous apporte concrètement ?
03:39 Tu dirais quoi spontanément ?
03:42 Pour moi, c'est une très bonne personne, pour le premier.
03:46 Il parle bien avec nous, il explique bien les principes du jeu,
03:51 il montre des choses que tu fais bien, il montre des choses que tu fais pas bien pour amourer.
03:55 Pour moi, ça aide tous les joueurs, si tu as un entraîneur, il est comme un ami,
04:00 il parle avec toi bien, il t'explique des choses bien,
04:04 parce qu'il y a les joueurs qui parlent pas français, il y a les joueurs qui parlent anglais,
04:08 comme Ito, c'est un japonais, il parle un peu anglais,
04:12 ça aide aussi les joueurs comme lui pour être à la maison,
04:16 pour jouer bien, pour jouer son style.
04:18 C'est pour ça aussi avec Will Steel, on a amouré beaucoup,
04:22 parce qu'il aide aussi tous les joueurs.
04:25 Oui, Will Steel, même c'est un peu la saison de race,
04:28 il y a eu une très bonne période et on a beaucoup focalisé sur lui,
04:31 peut-être même un peu trop.
04:32 Marshall, explique-moi par exemple, en fin de match,
04:35 quand vous êtes réunis pour faire la causerie à la pelouse,
04:39 tu peux nous le dire, il y a un peu de com' là-dedans,
04:42 c'est un peu de la communication, vous pouvez le faire au vestiaire ça ?
04:45 Non, c'est pour montrer la solidarité, c'est pour montrer les supporters,
04:53 même les autres personnes qui regardent Stade Rennes,
04:56 c'est une grande famille, on discute bien, on parle bien,
05:00 même si on gagne, même si on gagne pas, on fait la même chose.
05:04 Depuis aussi, quand on a commencé à Rennes-Sylie,
05:06 on n'a pas changé de chose.
05:08 Après le match, on parle avec Will sur la pelouse,
05:11 même dans la causerie aussi, ça change pas.
05:14 Pour moi, je pense que c'est une bonne idée,
05:16 pour montrer qu'on est une bonne équipe, qu'on est comme une famille.
05:19 Tu as prolongé, Marshall, Marshall Monetti,
05:22 tu es avec nous dans Génération After sur RMC,
05:24 tu as prolongé jusqu'en 2027, en début du mois.
05:26 Est-ce que ça veut dire que tu vois ton avenir à Rennes,
05:28 au moins la saison prochaine ?
05:31 Oui, bien sûr, j'aime bien Rennes,
05:34 je pense que c'est un club qui m'a donné une bonne opportunité
05:38 pour jouer ici en Europe, en Ligue 1.
05:40 J'aime bien continuer ici, pour aider l'équipe,
05:43 pour être ambitieux, parce que c'est une équipe
05:46 qui donne des opportunités, plus pour les jeunes joueurs.
05:50 Et ça se voit aussi cette saison avec Balogun,
05:53 même l'année dernière, c'est avec Hugo Gettike.
05:55 Et même pour moi aussi, je pense qu'on va continuer comme ça,
05:59 continuer à travailler pour attiver notre objectif.
06:02 Alors ton autre match, Marshall Monetti,
06:04 on en a beaucoup parlé ces dernières semaines,
06:05 derniers mois, se joue sur le terrain social.
06:07 Tu as monté la fondation Marshall Monetti,
06:09 qui a permis notamment à 60 enfants du Zimbabwe,
06:13 ton pays, d'être scolarisés.
06:14 Tu veux aussi construire des logements
06:16 pour ceux qui sont victimes d'abus.
06:17 Tu reverses une partie de ton salaire,
06:19 entre 5 et 10 % à la fondation.
06:22 Comment est née cette envie ?
06:23 Pourquoi tu veux donner autant, justement ?
06:25 Comment tu l'expliques ?
06:28 Parce que j'ai grandi au Zimbabwe,
06:32 je vois des choses difficiles pour les jeunes joueurs,
06:35 pour les jeunes, s'ils n'ont pas de parents.
06:37 C'est aussi compliqué pour eux de prendre l'éducation,
06:40 parce que ce n'est pas gratuit,
06:42 tu dois payer pour prendre l'éducation.
06:44 Si tu n'as pas une éducation dans la vie,
06:46 c'est compliqué, même si tu joues du sport,
06:48 même si tu fais quelque chose de côté.
06:50 C'est pour ça aussi que j'ai dit,
06:52 quand j'ai des jeunes,
06:53 quand j'arrive à ce niveau-là,
06:55 je fais des choses pour aider les autres personnes.
06:58 Parce que si on fait ça,
06:59 on donne des opportunités aux jeunes,
07:02 ils se réveillent peut-être pour être comme moi,
07:05 peut-être pour être comme un docteur, un professeur,
07:08 peut-être des choses différentes.
07:09 Mais ça commence avec l'éducation.
07:11 Si on donne de la bonne éducation,
07:14 ça permet aux jeunes de ne pas utiliser de drogue,
07:19 peut-être les trois choses qui ne sont pas bien.
07:22 Mais c'est la première chose pour mon fondation,
07:25 pour continuer de les donner à la vie.
07:28 Tu te bats aussi pour la condition des jeunes filles au Zimbabwe.
07:30 Ta famille a vécu un drame, Marshall, également.
07:32 Tu n'as pas vu ta cousine alors qu'elle n'avait que 8 ans.
07:34 C'est bien ça, hein ?
07:36 Ouais.
07:38 Elle avait 8 ans, ta cousine.
07:41 Forcément, c'est un drame que tu as voulu évoquer, bien sûr.
07:45 Tu as eu quelle enfance, toi, au Zimbabwe ?
07:48 Pardon, je n'ai pas compris.
07:50 Tu as eu quelle enfance au Zimbabwe ?
07:54 Ça, je n'ai pas bien compris.
07:57 Comment tu as grandi au Zimbabwe, justement ?
07:59 Quelles étaient tes conditions, toi, au Zimbabwe ?
08:01 Pour moi, ce n'était pas mal.
08:03 Mon père était policier,
08:05 ma mère travaillait à l'hôpital.
08:08 Ce n'était pas mal.
08:10 On a eu une vie un peu bien,
08:13 comme les personnes qui travaillent dans le gouvernement.
08:17 Est-ce que tu en parles avec tes coéquipiers, aujourd'hui, à Reims,
08:21 ou même des joueurs de foot professionnels en Europe, en France ?
08:24 Est-ce que tu les sensibilises ?
08:26 Ou est-ce que tu les sens concernés, justement, par ces problématiques-là ?
08:31 Je pense qu'ici, en France, c'est différent.
08:34 Parce qu'ici, dans les écoles, c'est gratuit.
08:36 Il y a beaucoup de choses gratuites.
08:38 Les gouvernements aident aussi pour beaucoup de choses.
08:41 Pour nous, je pense que je parle aussi beaucoup avec les joueurs.
08:45 Ils ont formé en Afrique, ils ont grandi en Afrique.
08:48 On est tous pareils.
08:50 Il y a les mêmes problèmes à chaque pays en Afrique.
08:53 Ils parlent aussi de la même chose.
08:55 Ils ont dit que si ça passait bien pour eux, ils commentaient peut-être pour aider aussi.
08:59 Les jeunes au pays, peut-être,
09:01 à part comme moi, dans la fondation pour les écoles,
09:04 mais aussi avec l'autre chose.
09:07 Il y a des joueurs aussi, qui vont aider peut-être avec les vêtements,
09:11 peut-être avec l'argent aussi, comme les clubs ont fait.
09:14 Comme Pedrag Rajkovic, l'ancien gardien de Reims,
09:17 qui t'a proposé notamment d'envoyer du matériel.
09:19 Il t'a envoyé quelques cartons de vêtements, notamment, Romain.
09:22 - Vous parlez beaucoup du Zimbabwe.
09:24 Je reviens au foot une petite minute.
09:26 Pour moi, le Zimbabwean qu'on a le plus adoré,
09:30 qui a le plus marqué la Ligue 1, c'est Benjani.
09:32 - Carl Benjani, à Auxerre.
09:34 - Bien sûr, l'attaquant d'Auxerre.
09:36 Est-ce que, Marshall, Benjani, ça te parle ?
09:39 Tu as entendu parler de cet attaquant qui joue à Auxerre en Ligue 1 ?
09:43 - Oui, c'était mon dernier entraîneur en équipe nationale.
09:48 Je pense que tous les joueurs au Zimbabwe connaissent Benjani.
09:52 On a regardé lui beaucoup plus quand il était à Manchester City,
09:56 à Portmante, en Angleterre.
09:58 C'est un joueur, un exemple pour nous,
10:02 parce qu'il a fait de bonnes choses au Zimbabwe,
10:04 même avec sa carrière.
10:06 C'est pour ça que nous allons continuer à faire de bonnes choses
10:09 pour montrer à lui aussi tout ce qu'il a fait ici.
10:12 Et ce n'est pas pour rien.
10:14 - Merci.
10:16 [SILENCE]

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