7-à-dire | Entretien avec Luis Marquès, coréalisateur du film Marabout chéri

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Transcript
00:00 *musique*
00:05 Laisse-moi s'en blesser, je vais gérer pas.
00:07 *cri*
00:08 Ah, papa !
00:08 Ils sont proches les deux l'autre !
00:10 Il attaresse partout !
00:12 Partout !
00:14 Hey, tonton, c'est chaud !
00:16 Qu'est-ce qu'il fout ton marabout là ?
00:18 Apprends-la, apprends-la !
00:19 Il est en train de travailler, fais-lui confiance !
00:21 *paroles en marabout*
00:22 J'ai jamais senti ton gars là !
00:24 *paroles en marabout*
00:25 *bruit de bouche*
00:26 Là, tout ce qui nous arrive là, c'est que des coïncidences quoi !
00:28 *paroles en marabout*
00:30 C'est l'histoire de Rose et Richard, un riche couple qui décide de faire appel à un marabout afin de répondre à leurs différentes difficultés.
00:38 Mais lorsque ce charismatique marabout et manipulateur s'invitent dans leur quotidien, alors leur destin pour un autre tournant.
00:46 Dans ce rendez-vous de C'est à dire, aujourd'hui, nous parlerons des contours de la réalisation de ce film et ce, avec Monsieur Louis Marquez, qui est co-réalisateur du film.
00:55 Bonjour Monsieur Louis Marquez, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:58 Merci à vous de m'inviter !
01:00 Marabout Sherif est sale comble en ce moment, dites-nous en tant que réalisateur, comment vous vivez cette réussite ?
01:07 Ça c'est le rêve de tous les cinéastes, quand on fait des films de cinéma, c'est pas comme pour la télévision, on sait pas qui regarde ou quoi,
01:16 mais au cinéma c'est les gens qui vont se déplacer et payer leur place, c'est vraiment qu'ils sont attirés, quelque chose vraiment les attire.
01:22 Si on voit comme on est là, on est sold out, jusqu'à hier soir encore, je sais pas aujourd'hui, mais je pense que jusque là, ça fait plus d'une semaine maintenant,
01:30 on rentre dans la deuxième semaine, et toutes les salles sont pleines, super pleines, c'est à dire qu'aujourd'hui vous allez prendre votre ticket,
01:36 c'est pour demain ou après demain, donc c'est le bonheur absolu pour nous tous, évidemment c'est le rêve.
01:42 Est-ce qu'on se dit que c'est normal, c'est Monsieur Louis Marquez, le succès me connaît ou bien c'est le travail juste acharné ?
01:50 Non, le succès ne nous connaît pas, le succès ne connaît personne, le succès ne connaît que le travail, et on peut jamais savoir,
01:56 justement la première à laquelle vous avez assisté, moi je tremblais comme ça, parce que je sais jamais, moi j'ai l'impression d'avoir bien fait,
02:04 on a l'impression d'avoir bien fait, on a co-réalisé avec Kadhi, mais là vous me demandez mon avis personnel à moi,
02:09 moi j'avais très peur parce que j'ai l'impression qu'on a bien fait, mais tant que le public n'a pas vu en réel la salle,
02:16 vous ne savez pas la réaction de la salle, vous ne pouvez pas savoir si le film va marcher ou pas, c'est ça la part d'irrationnel de notre métier.
02:22 Vous maîtrisez bien l'environnement socio-culturel ivoirien, puisque vous y vivez depuis plus de 30 ans, alors dites-nous,
02:28 comment on arrive à mettre en scène un film qui porte un regard critique sur les traditions et les cultures sous nos cieux,
02:34 sans toutefois heurter la sensibilité des téléspectateurs, bien au contraire, ça leur procure un fou rire.
02:40 Oui.
02:41 On parle aussi de maraboutage, de corruption.
02:43 Oui, c'est ça. On parle de faits de société que tout le monde ici connaît ou a connu ou a traversé,
02:50 ou connaît des gens qui, tout le monde plus ou moins à un moment donné dans sa vie a fait appel à un marabout d'une façon ou d'une autre.
02:55 Donc comment on fait pour en parler ? Vous avez la réponse dans la question, c'est l'humour.
03:00 L'humour c'est une arme redoutable pour dire des choses extrêmement sérieuses d'une façon extrêmement agréable,
03:06 et donc je crois que c'est l'humour et c'est la grande idée de Cady.
03:10 C'était définitivement une comédie, mais une comédie qui parle de ce phénomène de société qui aujourd'hui se développe.
03:18 Ce ne sont plus les marabouts à l'ancienne qui font des géomancies,
03:22 maintenant on a des marabouts 2.0 sur le net, des nouveaux marabouts extrêmement élégants, sexy et très très modernes.
03:30 Donc on a une nouvelle génération de marabouts qui arrivent et puis parmi eux, comme toujours, une bonne part d'escrocs qui sont difficiles à terminer.
03:38 Donc c'est l'humour en fait la réponse, c'est par l'humour qu'on peut dire ces choses.
03:41 Très bien, et dans quelles conditions vous réalisez ce film ? Dans quelles conditions ?
03:45 Quels sont les défis majeurs auxquels vous avez été confrontés ?
03:49 Les défis majeurs c'est toujours, d'abord les financements, c'est assez récurrent, on va toujours vous dire ça.
03:54 On a réussi quand même, on a commencé à tourner le film, en fait on n'avait pas la fin du financement pour vous dire tout à fait la vérité.
04:00 Mais on a la chance d'avoir deux super producteurs, Cady Touré elle-même qui est productrice,
04:05 et puis Axel Guyot de Black Armada qui est le coproducteur français,
04:09 ce qui nous permettait d'avoir des fonds notamment de l'OIF et du fonds SIC, qu'on remercie vraiment énormément.
04:16 C'était le premier appui financier concret qu'on a eu sur ce projet là, c'était Ivoirien,
04:22 c'était le fonds SIC avec l'Organisation Internationale de la Francophonie, et après d'autres ont suivi.
04:26 Mais c'est toujours ça le défi d'abord, c'est le montage financier.
04:30 L'autre défi aussi peut-être sur ce film là, c'était qu'on avait peu de temps pour tourner,
04:34 parce que Cady Touré était extrêmement prise, Sheikh Ivan aussi,
04:38 et donc on avait un créneau qui était leur période de vacances en réalité pour finir le film.
04:43 Donc c'est vrai qu'on a dû compresser un petit peu les choses et tourner assez vite en pleine saison des pluies, de surcroît, les petites difficultés.
04:49 On a l'habitude de dire qu'il n'y a pas deux capitaines dans un bateau,
04:53 mais dans la co-réalisation du film avec Cady Touré, la collaboration est achi réussie.
04:59 Dites-moi comment on fait pour mutualiser, fusionner deux grandes têtes pour une collaboration réussie ?
05:09 Non, alors moi je ne suis pas une grande tête, peut-être Cady, mais moi je suis tout petit à côté.
05:13 Ça a été très très facile, pourquoi ? Parce qu'on s'est choisi en fait.
05:19 On avait tourné un film ensemble, je crois que c'était il y a deux ou trois ans,
05:23 on avait tourné un film qui s'appelle "Oiseau", qui était une co-production avec Haïti,
05:26 un film comme ça très sérieux, où elle jouait en anglais et en français.
05:30 Et je l'avais castée, elle avait fait un casting parmi beaucoup d'autres actrices,
05:34 et elle était juste absolument merveilleuse.
05:36 Elle n'avait même pas l'âge du rôle, elle était beaucoup trop jeune,
05:39 mais elle était tellement géniale qu'on a rajeuni le rôle pour elle.
05:43 Et elle a fait ce rôle, je l'ai dirigé à ce moment-là, parce que je dirigeais le réalisateur lui-même,
05:47 donc il y avait des scènes où je devais les diriger.
05:50 Et là j'ai eu le bonheur de diriger Cady, et Cady c'est vraiment une actrice exceptionnelle.
05:55 Je le dis, exceptionnelle, c'est un piano.
05:58 Elle peut aller dans les émotions les plus fortes, du plus sérieux au plus drôle,
06:02 et donc on se connaissait, et elle m'a choisi aussi, c'est elle qui m'a proposé le film.
06:07 Elle s'est dit "comme moi je vais jouer, je ne peux pas être à la fois à la caméra et sur le plateau,
06:12 donc j'aimerais avoir un co-réalisateur", et donc elle m'a fait appel.
06:15 Donc on s'est choisis, on ne nous a pas imposés l'un à l'autre,
06:19 on s'est choisis tous les deux, et on a travaillé avec une facilité folle.
06:23 - Très clair, on comprend très bien qu'il y a eu une symbiose totale,
06:26 mais qu'est-ce qui est plus facile finalement, de travailler seul ou de travailler en symbiose justement ?
06:31 Avec une personne avec qui on matche bien.
06:33 - De toute façon, la réalisation de cinéma c'est un travail collectif.
06:36 Alors oui c'est vrai, il y a des réalisateurs qui veulent absolument tout diriger, mais pas moi.
06:40 Moi je pense que plusieurs cerveaux réfléchissent mieux qu'un seul,
06:43 et surtout un cerveau comme celui de Kadhi, je peux vous dire que c'est un bonheur de travailler avec.
06:47 Et donc on a travaillé très facilement, moi je suis très confortable à faire de la co-réalisation,
06:52 ça soulage de pas mal de choses, ça rassure dans les décisions qu'on doit prendre,
06:57 des fois on doit trancher, ce décor ne marche pas, il en faut un autre,
07:00 et d'être à deux, ça conforte, si tous les deux on est d'accord,
07:03 on a plus de chances que c'était la bonne idée.
07:06 - Le financement est très souvent un obstacle dans l'industrie cinématographique, dites-nous,
07:10 quels sont les critères que les bailleurs de fond évaluent pour justement accompagner un projet cinématographique ?
07:17 - Ah ça c'est une grande question !
07:19 Il y a deux grandes tendances, je ne sais pas si le mot est juste,
07:25 il y a une part de financement des films d'auteurs,
07:29 ce qu'on appelle les films d'auteurs, ce sont des films à sujet fort,
07:34 qui sont des films complexes, ce sont des films profonds,
07:37 ce sont des films qu'on envoie à Cannes et dans les grands festivals,
07:39 et donc il y a beaucoup de commissions internationales,
07:41 et la plupart des commissions internationales soutiennent les films d'auteurs,
07:46 ce sont des films qui font avancer le cinéma, qui font avancer peut-être aussi des causes importantes, etc.
07:53 Et donc la plupart des financements vont vers ces films-là.
07:56 Le problème de ces films-là, c'est qu'ils sont très prestigieux, très beaux,
07:59 ils font le tour des festivals, ils gagnent des prix et amènent beaucoup d'honneur et de prestige,
08:03 mais ne fonctionnent que très rarement en salles.
08:06 Or nous, ici en Afrique, on veut relancer le cinéma en tant que cinéma,
08:11 je parle de cinéma avec des sièges et on s'assoit tous ensemble pour passer un moment agréable.
08:17 Et on est en train de reconstruire, comme vous le savez très bien, des salles en Afrique.
08:20 Canal Olympia, on a fait pas mal, on est dans 12 pays actuellement,
08:23 on est sortis dans 12 pays en même temps, mais il y a d'autres, évidemment, salles privées.
08:28 Et donc nous, les producteurs, les réalisateurs, les acteurs, les actrices,
08:32 on doit fournir des films que les gens ont envie d'aller voir.
08:36 Et c'est pas toujours ces films-là.
08:38 Les gens ont envie de se reconnaître dans des films, ils ont envie de se distraire, ils ont envie de rire.
08:42 La vie est quand même suffisamment dure.
08:44 On a un énorme succès au Burkina en ce moment, par exemple.
08:47 Je pense que c'est aussi lié au fait que les gens, comme la situation est vraiment terrible et difficile,
08:51 les gens ont besoin de s'échapper, ils ont besoin d'un moment de bonheur et de rire tous ensemble.
08:56 Et on va dire aussi que les problèmes ne finissent jamais.
08:58 Ils ne finissent jamais.
08:59 Donc ça veut dire que ces financements-là, qui sont les plus importants, vont à des films d'auteurs et rarement à des comédies.
09:04 Et nous, on est en train de démontrer petit à petit que vous devez aussi soutenir ce genre de film,
09:09 parce que le public aime ça.
09:11 Et ça ne veut pas dire que ce ne sont pas des bons films.
09:13 On peut faire des très très bons films qui sont des comédies et qui remplissent les salles.
09:16 Moi, c'est notre choix.
09:18 Et qui donnent aussi des leçons.
09:19 Et en même temps, qui portent un message tout à fait qu'on peut faire passer par l'humour
09:23 et qu'on ne pourrait peut-être pas faire passer si on était au premier degré au sérieux.
09:27 Alors, en tant que réalisateur expérimenté en Côte d'Ivoire, comment voyez-vous justement l'évolution du cinéma ivoirien ?
09:32 Je vois que le cinéma, alors l'industrie audiovisuelle, on sépare cinéma et télévision.
09:39 Parce qu'ici, on mélange toujours tout.
09:40 Film, c'est film.
09:42 Acteur, c'est acteur. Film, c'est film.
09:43 Ce n'est pas la même chose.
09:44 Nous, on fait des films de cinéma, c'est destiné justement à remplir les salles.
09:47 Après, ça passe à la télévision.
09:49 Donc, ce qui se développe énormément en Côte d'Ivoire, c'est la télévision et les séries.
09:54 Et c'est un vivier extraordinaire avec des talents fous de réalisation, de comédien, tout.
10:00 Donc, ça, c'est un vrai... On vit un moment d'euphorie presque.
10:03 Je pense qu'il y a énormément... Il n'y a jamais eu autant de séries qui tournent en même temps.
10:06 Par contre, les films de cinéma pour le cinéma, il y a encore trop peu.
10:10 Si c'est deux, trois par an, je ne sais pas.
10:12 Ce n'est pas plus que ça.
10:13 Donc là, il y a encore un travail.
10:14 Mais l'évolution, c'est qu'on commence à se rendre compte que si tu fais bien
10:18 et si ça marche dans plusieurs pays, alors ça devient rentable.
10:21 Avant, ça ne l'était pas.
10:22 - Alors, concernant justement la difficulté que vous avez évoquée,
10:25 quelles sont justement les pistes de solutions qu'on pourrait avoir
10:28 pour justement favoriser les films cinématographiques, les films de salles ?
10:34 - Les films de salles, c'est qu'il faut augmenter la qualité de ce qu'on propose aux gens.
10:38 C'est ça, le secret.
10:40 Souvent, on pêche, par exemple, on néglige la direction d'acteur
10:45 ou bien on va négliger les décors.
10:47 On ne va pas mettre d'argent dans la post-production, c'est-à-dire que le son…
10:51 Vraiment, vous avez les salles de cinéma, ce n'est pas comme à la télé.
10:53 À la télé, il n'y a qu'un endroit où le son sort.
10:55 Mais au cinéma, il y a sept endroits où le son sort.
10:57 Et donc, c'est un mixage qui est tout à fait différent.
11:00 L'étalonnage, on a une image qui va faire 25 mètres carrés.
11:03 Ce n'est pas comme dans une télé.
11:04 Donc, il faut que l'image soit parfaite, les couleurs soient parfaites.
11:07 Donc, il y a des aspects de finition aussi qu'on doit ajouter à ce qu'on ferait pour la télévision.
11:11 Il n'y a pas que ce genre de difficultés.
11:14 Est-ce que vous voyez aussi d'autres difficultés dans le cinéma en général africain ou ivoirien ?
11:19 Le cinéma francophone, évidemment, le problème qu'il a, c'est la visibilité.
11:25 C'est-à-dire que les marchés sont encore très petits.
11:27 Au Bénin, il n'y a qu'une seule salle, par exemple, en ce moment.
11:29 Au Togo, il n'y en a qu'une aussi.
11:31 Donc, comment voulez-vous qu'on fasse quelque chose comme ça d'ampleur
11:34 si on n'a pas encore assez de salles ?
11:36 Donc, c'est vraiment qu'on est dans ce process là de développement du cinéma et des salles.
11:42 Et donc, c'est qu'il faut attirer les gens dans ces salles-là.
11:44 C'est ça le secret.
11:45 Cinq semaines, c'est le temps de réalisation de "Marabout, chérie".
11:48 Dites-nous, c'est vrai que c'était réalisable et réalisé,
11:52 mais dites-nous, est-ce que le temps n'était pas aussi court ?
11:55 Ou qu'est-ce qui a joué en votre faveur réellement ?
11:58 En notre faveur, c'est qu'on avait une équipe extraordinaire.
12:00 Un bon casting et tout ça.
12:02 D'abord, le casting.
12:03 C'est très important quand des acteurs sont professionnels et qu'ils ne perdent pas de temps.
12:07 Ils connaissent leur texte et qu'on n'a pas à refaire 50 fois les prises.
12:10 Évidemment, on gagne beaucoup de temps.
12:12 Et on a fait un casting, vous avez vu dans le film, vous verrez, il n'y a que des acteurs.
12:16 Il n'y a pas d'amateurs.
12:17 Enfin, je veux dire que c'est tous des gens qui connaissent leur travail.
12:19 Donc ça, ça nous a permis de rester dans ce temps qui était quand même très bref.
12:23 Alors, pour certains, ils vont dire que c'est beaucoup.
12:25 Pour faire un film de 90 minutes à la télé, on met beaucoup moins de temps que ça.
12:28 Mais évidemment, on ne peut pas aller aussi en profondeur.
12:30 On ne peut pas aller aussi dans les détails.
12:32 Donc, 5 semaines, c'était juste.
12:34 Mais on a pu le faire grâce au professionnalisme.
12:36 Pas seulement des acteurs, mais surtout de l'équipe technique.
12:39 Sans équipe technique, on ne fait rien du tout.
12:41 Moi, je suis un capitaine de bateau, mais s'il n'y a pas d'équipage, je ne fais rien.
12:45 Donc, on avait une équipe formidable.
12:47 Aziz Diallo à la lumière.
12:48 On avait des gens vraiment exceptionnels.
12:51 Une équipe mixte d'ailleurs, ivoirienne et avec des Burkinabés.
12:54 C'est toujours dans l'esprit de ce qu'on développe en ce moment, de mutualiser nos cinémas.
12:58 J'en avais déjà parlé ici.
13:00 L'avenir, en fait, vous parlez de solution.
13:03 L'avenir, c'est la mutualisation.
13:05 C'est-à-dire qu'il faut qu'on fasse des coproductions internationales
13:07 entre nos pays où nous sommes déjà proches et peut-être plus loin.
13:10 Cette fois-ci, les Lascars, par exemple, les trois Lascars qu'on avait fait,
13:13 c'était Côte d'Ivoire, Burkina.
13:15 Cette fois-ci, on a ajouté le Sénégal.
13:17 Avec la présence de Kader Ghaji, qui est une méga star en ce moment au Sénégal.
13:20 Et bien, ça a marché.
13:21 Ça a fait un succès fou au Sénégal en ce moment.
13:24 Donc, si on trouve comment intéresser les publics des différents pays,
13:27 on va faire des films pour nous tous.
13:29 Et alors là, ça va marcher.
13:30 Là, ça va être vraiment super.
13:32 - Alors, M. Luis Marquez, est-ce que vous vous attendiez à un tel succès,
13:35 vous et toute votre équipe ?
13:37 - Non, on ne s'attendait pas à ce succès.
13:39 On l'espérait peut-être, ce traitement, dans le fond de nos cœurs.
13:43 Mais on travaillait tellement dur pour dire qu'on va tout faire pour y arriver.
13:46 Nous, notre limite, c'est le film précédent qu'on a fait, les trois Lascars,
13:50 où on a fait 65 000 entrées un petit peu entre les différents pays,
13:55 ce qui paraît peu à l'échelle du cinéma international.
13:58 Mais au niveau de nous, c'est énorme déjà, c'est beaucoup.
14:00 Donc, on espère faire aussi bien et peut-être qu'il s'est mieux.
14:05 On vous dira ça à la fin.
14:06 Mais pour l'instant, ça en prend pas mal la route.
14:08 Les salles sont vraiment sold out jusqu'à toutes les séances,
14:14 18h, 20h, 21h.
14:16 Donc, si vous allez maintenant au Majestic à Abidjan,
14:18 il faut que vous achetez pour demain ou après-demain.
14:20 Voilà.
14:21 Donc, ça, pour nous, c'est la plus belle des récompenses.
14:23 Et honnêtement, on ne s'attendait pas forcément à ce que ça marche aussi bien.
14:25 On avait peur.
14:26 Est-ce qu'on devrait s'attendre à Marabout Chéri 2 ?
14:29 Peut-être.
14:30 C'est pas exclu.
14:32 C'est pas forcément prévu.
14:34 Mais tout est ouvert, en fait.
14:36 Vous savez, on a fini le film, on l'a livré à vous, au public,
14:41 et on attend de voir votre réaction.
14:42 Elle est super bonne, la réaction.
14:44 Donc, maintenant, on peut imaginer et se projeter plus loin.
14:47 Mais avant d'avoir cette réaction, on a juste peur que ça marche pas,
14:50 que les gens n'aiment pas, qu'ils s'accrochent pas.
14:52 Et là, c'est tout l'inverse qui se passe.
14:53 Donc, peut-être.
14:54 Peut-être qu'on va y réfléchir sous cette forme-là ou peut-être sous une autre.
14:57 Un mot de fin, M. Louis, si vous terminez.
14:59 Allez au cinéma.
15:00 Allez au cinéma parce que de regarder un film dans une tablette
15:03 ou de le regarder à la maison, ça n'a rien à voir.
15:06 Moi, je vais dans les salles en ce moment.
15:07 Vous voyez les gens, comment les gens rient, quoi.
15:10 Ça rit, ça crie, ça vit.
15:12 C'est vraiment un moment de fête, quoi, dans la salle.
15:16 Vraiment.
15:17 Donc, moi, tout ce que je peux vous dire, c'est allez au cinéma.
15:20 Allez voir le film au cinéma.
15:21 Vous me direz après.
15:22 Je vous dirai à cette info si vous avez aimé ou pas, si on vous a menti ou pas.
15:26 Mais honnêtement, allez au cinéma.
15:28 Aidez-nous à faire d'autres merveilleux films pour vous et qu'on en fasse plein d'autres.
15:31 Si vous n'allez pas au cinéma, évidemment, le cinéma, il ne va pas se développer.
15:34 Merci, M. Louis Marquez, d'avoir répondu à nos questions.
15:37 Merci à vous.
15:38 Et vous également, chers téléspectateurs, n'hésitez pas à entrer dans l'univers délirant et satirique de "Marabout, chérie",
15:44 une comédie ivoirienne produite par Kadid Souré qui fait mouche en ce moment dans les salles de cinéma.
15:48 Humour, émotion et casting sont de qualité.
15:52 Merci de nous avoir suivis.
15:53 L'information continue sur cette info.
15:56 (Générique)

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