Guillaume Canet et Laetitia Dosch sont les stars d'Acide, le nouveau film de Just Philippot (la Nuée). Ce post-apo éco-anxieux à la française a affolé les termomètres cannois.
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Court métrageTranscription
00:00 - Ce qui est génial avec le cinéma, c'est qu'on transforme de l'angoisse,
00:02 donc des plus acides qui tuent des gens, en truc de création où on s'éclate.
00:08 Et on voyait tous les postes qui s'éclataient.
00:09 Donc moi, je me baladais partout.
00:11 - Je voulais d'abord raconter l'histoire d'une famille en détresse,
00:20 une famille d'aujourd'hui, une famille qui évolue dans un climat social
00:24 très compliqué, écologique encore plus difficile.
00:26 Mais ces questions de fin du monde ou de fin du mois,
00:29 elles nous impactent tous.
00:30 Et quand je vois ce mouvement gilet jaune qui nous a,
00:33 et qui nous, encore aujourd'hui, nous interroge sur ce qui va devenir de demain,
00:37 d'une colère sociale, des réponses qui sont apportées ou pas,
00:41 des violences policières, enfin, tout ça réuni, je me dis,
00:44 on est dans un climat de films fantastiques, l'air de rien.
00:47 C'est là-dessus que je voulais faire un portrait aussi, avant tout,
00:50 d'un père et d'une mère qui font à peu près ce qu'ils peuvent
00:53 dans un endroit où on leur demande tout et à un moment où ils ne peuvent plus rien faire.
00:56 Je pense que le cinéma, il peut faire partie d'un changement,
00:59 comme peut l'être ton voisin ou ce que tu manges,
01:03 ou je ne sais pas, 30 000 petits détails qui vont changer les choses.
01:06 Donc, pour moi, le cinéma, il est très important.
01:08 Et heureusement qu'on fait des histoires, on essaie de changer les choses.
01:12 Ça marche par association à d'autres choses, bien sûr.
01:15 On le voit rapidement, en fait, quand on est sur un film qui est maîtrisé
01:20 et qui est avec un metteur en scène qui sait exactement de quoi il parle.
01:24 D'ailleurs, c'était très intéressant parce que moi, j'avais quelques remarques sur le scénario
01:28 et à chaque fois, il y avait des choses sur lesquelles Just était d'accord
01:31 et totalement ouvert et c'était très agréable,
01:35 et d'autres sur lesquelles il était absolument fermé
01:37 parce que c'était un point de vue et une envie
01:42 et qui est, pour le coup, en fait, presque rassurant.
01:45 J'aime ça aussi, en fait. J'aime ça parce qu'au moins, il n'y a rien de consensuel.
01:49 Et c'est ça que moi, je trouve en tout cas extrêmement intéressant
01:51 dans un rapport avec un metteur en scène.
01:54 Guillaume, il faisait naître chez lui une douleur, un truc qui venait de loin,
01:59 qui était très, très, très beau et il y allait vraiment.
02:03 Il ne faisait pas pour de rire.
02:05 C'est rare de voir des acteurs français qui vont se lancer dans un personnage
02:08 qu'on n'aime pas, à Ride, à Cerbes, alors que les Américains, ils adorent faire ça.
02:12 Matthew McConaughey, etc., ils adorent.
02:14 Et j'ai bien aimé cette mentalité, en fait.
02:16 Non, mais j'ai dû vachement m'entraîner parce que déjà, je suis un peu en train de me faire
02:20 une nouvelle mentalité, en fait.
02:22 Non, mais j'ai dû vachement m'entraîner parce que déjà, je devais tourner en eau froide.
02:26 Eau froide, c'est à dire la meuse.
02:28 Donc, je passe du temps dans la meuse qui est à 8 degrés.
02:32 Donc, j'ai dû m'entraîner pendant deux mois et je m'étais même acheté
02:34 une piscine gonflable toute ronde que j'avais mis sur ma petite terrasse.
02:38 Et tous les matins de février, je me foutais dedans cinq minutes
02:41 pour m'habituer à l'eau froide, pour ne pas avoir de crise cardiaque en travaillant.
02:44 Il fallait qu'on soit et dans l'action et dans le côté famille.
02:48 Donc, il fallait travailler un peu des deux côtés.
02:50 Cascadeur, c'était quand même un truc de malade.
02:53 Moi, j'aimerais bien faire plein de films d'action aussi.
02:56 J'avais des biceps à la fin énormes.
02:58 C'est la première fois que j'ai ça.
03:00 Ça m'a donné envie de continuer.
03:01 !