Une trentaine de professeurs et de parents d'élèves ont manifesté, ce mardi matin, pour protester contre la suppression de poste de la principale adjointe. Un enterrement symbolique du collège a été organisé.
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00:00 Nous voici réunis aujourd'hui pour dire adieu au collège Louise Michel.
00:04 Le geste et le discours sont symboliques, mais ils expriment l'inquiétude des enseignants,
00:09 tout comme les parents d'élèves et même des élus,
00:12 car l'annonce de cette suppression de postes ne date pas d'hier.
00:15 C'est une décision qui se base sur des chiffres de 2019,
00:18 des chiffres qui sont totalement dépassés.
00:19 On a besoin d'administration, d'administration de qualité
00:22 pour permettre tous ces projets d'innovation pédagogique,
00:25 toutes ces sorties culturelles, sportives,
00:27 toutes ces autres manières d'apprendre que le simple cours en classe.
00:31 Une décision contraire au dynamisme affiché par l'établissement ces dernières années,
00:35 qui a gagné 150 élèves en 3 ans.
00:37 Ils sont donc aujourd'hui 430, scolarisés à Louise Michel,
00:41 et cette disparition risque de mettre à mal certains projets pédagogiques.
00:45 Là, il y a une semaine sur l'environnement où les professeurs sont beaucoup mobilisés,
00:50 et les élèves ont fait une super semaine avec des super projets,
00:55 avec la suppression du poste d'adjoint, je ne sais pas ce que ça va devenir.
01:00 Je vous donne un exemple tout bête.
01:01 Un cours qui va être supprimé, le principal adjoint,
01:06 c'est une de ses très nombreuses missions,
01:08 il va régler, il va faire en sorte de répartir les salles,
01:10 de répartir les élèves, de voir modification des emplois du temps, etc.
01:14 Demain, il n'est plus là, personne d'autre n'a le temps de faire ça,
01:16 donc cette classe-là, elle sera tout simplement redispatchée en permanence.
01:19 Et donc, c'est des élèves qui vont "perdre une heure".
01:22 Et ce qui déplaît également au syndicat,
01:24 c'est qu'au-delà de la logique financière,
01:26 cette suppression intervient dans un collège
01:28 qui n'est pas en réseau d'éducation prioritaire,
01:31 et dispose donc d'un peu moins de moyens.
01:33 C'est un collège où il y a énormément de mixité,
01:35 parce que c'est un collège qui va regrouper des élèves d'Ecoto,
01:38 donc de Châteauneuf, de Saint-Joseph, de Tartara, de Saint-Denis etc.
01:42 Mais aussi des collèges du centre-ville de Rive-de-Gillet,
01:44 des primo-arrivants, des élèves qui ont d'autres problématiques.
01:47 Cette mixité, c'est une vraie richesse, sans aucune contestation,
01:51 mais c'est aussi des problématiques,
01:52 et en fait elles ne sont pas prises en compte ces problématiques-là
01:54 quand on n'est pas classe INREP,
01:55 on n'a pas les moyens pour y faire face correctement.
01:57 Joint par nos soins, le rectorat de Lyon,
01:59 qui a pris cette décision, n'a pas pu nous répondre.