B.R.I - Making of : le clan Perez et Patrick

  • l’année dernière
Apprenez-en davantage sur le clan Perez ainsi que Patrick, l’ancien chef de la BRI, profondément attaché à cette famille gitane qui lui a permis de maintenir la paix à Paris.


À propos :
À la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Il devra trouver sa place au sein de son groupe, en imposant des méthodes bien différentes de celles de Patrick, l’ancien chef charismatique et respecté qui entretient des liens troubles avec le voyou Éric Perez, alors qu’une guerre des gangs risque d’embraser la capitale.


Une série de Jérémie Guez avec Sofian Khammes, Ophélie Bau, Théo Christine, Rabah Nait Oufella, Waël Sersoub, Bruno Todeschini, Sami Outalbali, Emmanuelle Devos, Nina Meurisse et Vincent Elbaz


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Transcript
00:00 Allez, tout le monde en place. Caméra en place, s'il vous plaît.
00:03 Et le moteur, tout le monde en place.
00:05 Aujourd'hui, on est au cimetière de Pantin,
00:17 parce que je philoche Nina, qui est la fille d'Eric,
00:21 mais je ne sais pas encore, donc je l'essuie
00:23 et je me retrouve à l'enterrement de la femme de Patrick.
00:26 Et qu'est-ce qu'on pique ?
00:31 Alors, Sofiane, ici, tu vois la Mercedes,
00:37 là, la jambe et tout ça.
00:39 Ouais.
00:40 Eric Perez, mon personnage, je le présenterais d'abord
00:44 comme un père de famille, qui a trois enfants,
00:48 deux garçons et une fille.
00:50 Ouais, c'est un clan.
00:53 C'est parti des grands criminels de l'histoire.
00:56 Donc voilà, c'est des voyageurs sédentarisés.
01:00 On va reculer un peu le cercueil,
01:01 on va le mettre là, au milieu de la route.
01:03 On va peut-être leur exposer le genou.
01:05 On va mettre nos... Eric et compagnie ici.
01:09 En fait, ils finissent d'arriver quand Said part de son allée centrale.
01:13 OK.
01:14 Surtout, tu peux le voir, je peux lui faire un petit signe.
01:16 Un petit signe de tête, je pense même pas
01:18 que ce soit un signe de main, comme le scénario.
01:20 Je pense que c'est vraiment...
01:21 Vincent, il va venir.
01:23 C'est bien qu'il y ait Action, tu viennes faire ton discours.
01:26 Ouais, OK.
01:27 Action !
01:29 Action !
01:30 Patrick, je peux dire un mot sur ta femme ?
01:35 Je tiens un petit discours à un enterrement
01:38 sur quelqu'un qui m'a marqué quand j'étais jeune.
01:41 Elle est là, elle me regarde,
01:44 elle me sourit.
01:46 Elle me demande comme quoi faut que je l'aide à faire des gâteaux.
01:48 Avec cette façon de parler particulière qu'il a le personnage,
01:51 avec cet argot dégitant et tout ça,
01:53 j'explique que je l'ai connu quand j'avais 14 ans.
01:56 Moi, je lui fais des tchavés, ils sont là,
01:58 même si je le dis de moi-même.
01:59 Je voulais pas, ça m'intéressait pas.
02:01 Je t'ai fait il y a 15 ans, je voulais pas.
02:02 C'est de l'émotion d'un personnage qui est un peu particulier.
02:06 C'est pas quelqu'un qui communique ses émotions.
02:08 Comme tu me proposes le rôle, je le préviens.
02:17 Je lui dis que je ne connais pas du tout ce monde-là.
02:20 Il va falloir que je me documente, que j'ai un accès,
02:22 que tu me trouves un accès.
02:24 Sinon, je pourrais pas le faire.
02:25 Il faudra prendre un autre acteur.
02:26 Et il m'a trouvé un accès.
02:28 Jérémy a casté David Brilhinc dans le rôle de Jordan,
02:32 qui lui est issu de la communauté gitane,
02:34 et sédentarisé, et qui connaît bien ce monde-là.
02:37 Les races de mort, dans la portée croissante.
02:40 Il m'a donné un accès très libre à sa famille,
02:42 à son parcours.
02:44 Et ça m'a nourri pour le rôle.
02:47 Et je le remercie, parce que...
02:49 Oui, parce que ça a été fait avec une grande générosité.
02:52 Le cadeau !
02:53 Tu es ta femme !
02:54 Et sa femme, c'est ta fille.
02:55 Vas-y, viens t'asseoir.
02:56 Ça va, ça va !
02:57 Démarre !
02:58 Hé ! Arrête, là !
03:00 Jérémy Guez, il m'a laissé cette liberté
03:03 de pouvoir réécrire les scènes avec les informations
03:06 que je pouvais récolter chez nos amis gitans.
03:09 Les races à Nice, là, où je connais pas, moi, ça !
03:11 Franchement, laisse-moi m'en occuper, alors !
03:13 J'ai envoyé par dictaphone, le week-end, les scènes.
03:16 Ils me faisaient des notes.
03:17 Ils disaient, tiens, là, y a trop de mots gitans,
03:19 on comprend vraiment rien à ce que tu dis.
03:20 Je vous sens à des kilomètres.
03:22 Je sais pas pourquoi, ce matin, ça sentait les wounds, là,
03:25 pour les griller.
03:26 L'idée, c'était d'obtenir ce débit de parole,
03:28 cette façon de parler particulière,
03:29 mais qu'on comprenne en même temps.
03:31 Aidez-moi avec le race, s'il vous plaît.
03:32 Doucement, il te tient bien.
03:34 Et puis, des moments où c'est intéressant,
03:36 qu'on comprenne pas.
03:37 Des moulots, des moulots, t'as plus envie d'en jouer, toi.
03:41 C'était mieux avant, c'était le brulatio, le fun ride.
03:45 C'est intéressant de voir des personnages se parler,
03:47 on comprend pas forcément ce qu'ils disent,
03:49 donc on a joué avec ça, avec Jérémy.
03:51 Je pense qu'il y avait cette intelligence-là
03:53 par rapport à mon personnage,
03:54 et puis, je pense qu'il connaît quand même bien tout ce monde-là.
03:57 Pour moi et pour lui, je pense qu'il lui a fait
04:01 accepter le rôle, la possibilité de s'imprégner,
04:04 de la manière de bouger, de parler,
04:07 de créer vraiment un personnage hyper acteur studio.
04:12 Je pense que c'était vraiment ça qui l'excitait.
04:15 Ça fait deux mois que je suis chez Jiton,
04:17 je suis chez David, là.
04:18 Je m'éclate.
04:19 Je m'éclate.
04:20 Je...
04:21 Pour un acteur, c'est une mine d'or.
04:24 C'est...
04:25 Préparer un rôle comme ça, mais je...
04:28 J'adore.
04:29 3031 sur un première.
04:30 C'est précieux, là.
04:31 C'est cadré.
04:32 Ça a été pour moi un bonheur, cette série.
04:35 Ça a été un bonheur.
04:36 Action !
04:37 Alors, nous nous trouvons devant ce magnifique bâtiment
04:41 de la BRI de Versailles.
04:42 Je viens me présenter au personnage de Said,
04:46 au dernier coup des barres sophiennes.
04:48 Je viens de manière un petit peu, on va dire,
04:54 chevalière, me présenter
04:56 comment un voyou sait le faire.
04:58 Je peux vous aider ?
05:00 Je parlais deux minutes.
05:01 Une scène entre un fil qui est un voyou.
05:04 Il veut prendre un peu la température,
05:07 savoir s'il peut travailler avec moi
05:09 et me donner des informations.
05:11 Qu'est-ce que vous voulez ?
05:14 T'as de l'arrivée, toi ?
05:16 Ça fait 30 pieds que je suis là.
05:18 Vous avez compris comment ça marche, Paris ?
05:21 Je dis, c'était quoi, la règle ?
05:23 Moi, je me méfie beaucoup.
05:25 La prise de contact, elle est pas très bonne.
05:28 Par contre, dans mon métier,
05:30 on se méfie des gars comme toi
05:31 qui nous balancent des noms de concurrents directs.
05:33 Des types qu'ils aiment pas.
05:35 C'est un petit peu, comment dire...
05:37 un combat de coq, quoi.
05:39 Y a un concurrent, je m'en occupe, moi.
05:41 Pas besoin de toi.
05:42 T'as rien compris à ce que je t'ai dit.
05:44 Je sais que c'est le prochain boss
05:46 et j'ai besoin de lui pour survivre.
05:48 Parce que je suis vraiment assailli de toutes parts.
05:52 C'est un type qui a une intelligence de la rue
05:56 et qui connaît tout ça par cœur.
05:57 C'est son métier depuis très longtemps.
05:59 C'est le seul qui est là depuis si longtemps.
06:02 Il a conscience de sa place,
06:04 de pas trop en faire, mais en faire assez
06:08 pour pas être mis sur la touche
06:10 et de à qui il doit s'adresser, pour faire quoi.
06:12 C'est un fin stratège pour ce qui concerne les autres.
06:17 C'est malheureux.
06:18 Sinon t'as pu le voir, vraiment, pour mon truc.
06:24 Il est tout le temps mon personnage entre le lien,
06:27 créer du lien et utiliser l'autre.
06:29 Utiliser, utiliser.
06:30 C'est tordu, c'est des rapports très tordus.
06:32 Ah bah voilà, c'est moi qui va falloir qu'il gère encore,
06:34 comme d'habitude.
06:35 Sans moi vous tenez pas la route.
06:38 Ça, pour dépenser les levées, vous êtes là,
06:40 ça va dorir, ça flambe.
06:42 C'est aussi un roi qui est malheureux
06:44 de pas avoir d'héritiers crédibles.
06:46 Ce que je fais, vous savez pas le faire.
06:48 Parce que je fais plus longtemps que les autres
06:50 et que je fais mieux que les autres.
06:51 Il voit bien que ses fils ont les épaules
06:53 mais pas le cerveau pour reprendre le business familial.
06:56 Donc c'est un type qui arrive pas à prendre sa retraite.
06:58 La personne dont il se sent le plus proche,
07:00 c'est une femme, ce qui est compliqué, sa fille.
07:02 Regarde-la, regarde-la.
07:04 Ma beauté.
07:05 La fille.
07:06 Mon père.
07:07 La relation avec son père, elle est très fusionnelle.
07:10 Tout se passe très bien.
07:11 Tant qu'elle reste à sa place de fille,
07:13 qui est la fille à papa,
07:15 mais qui met pas son nez dans les affaires.
07:17 Et à partir du moment où elle dit
07:19 "les décisions, on les prend tous ensemble"
07:21 et non, ça n'est pas un des garçons qui va décider,
07:24 bah là c'est le clash.
07:26 Ils ont voulu marrer ton fils et toi tu dis "on fait rien" ?
07:28 Mouk.
07:30 Ah c'est ça, être un homme pour toi maintenant ?
07:32 Nina c'est une vraie sanguine,
07:35 quelqu'un de très ambitieux.
07:37 Elle a aucun problème à manipuler.
07:39 Quand elle veut quelque chose, elle l'obtient.
07:40 Toi y a un truc que papa t'envers toi.
07:42 T'es intelligente.
07:43 De tous mes petits, t'es la plus riche.
07:47 Je pense que son ambition se révèle
07:49 au fur et à mesure des événements.
07:51 Vous faites comme vous voulez.
07:53 Moi je bouge.
07:55 Pour moi c'était hyper excitant de faire une méchante
07:58 et en plus sur l'échelle de la méchanceté,
08:00 elle est à neuf vraiment.
08:02 C'est vraiment un enfer.
08:04 Le moment le plus jubilatoire pour moi
08:08 c'est de savoir que je vais me transformer.
08:11 Dans le langage et physiquement.
08:13 Vous allez pas rentrer.
08:14 Excusez-moi, vous êtes qui pour me dire
08:15 je peux pas le trouver un peu l'énergie dans le corps ?
08:18 Voilà ça y va dans les gestes.
08:20 Vous avez qu'à venir avec moi,
08:22 vous allez voir ce qu'il dit le petit.
08:23 Venez avec moi mais vous vous calmez.
08:24 Mais je suis très calme, je veux juste voir le petit.
08:26 Non, non, non, je vous laisse pas rentrer comme ça, vous vous calmez.
08:27 Et après le plus gros travail,
08:30 je pense que c'était de trouver physiquement le personnage
08:32 avec la costumière et avec Shirley et Mimi,
08:36 coiffure, maquillage,
08:38 et ce truc de la gitane,
08:40 il s'est vraiment révélé dans l'apparence
08:42 et ça a été la clé du personnage pour moi.
08:44 C'est mon fils aîné.
08:46 Je t'explique, j'ai besoin de lui pour mes affaires.
08:48 Sinon j'ai plus personne.
08:50 A force de maltraiter sa fille,
08:52 à force de ne pas lui laisser la place,
08:54 de ne pas accepter le fait qu'elle veut en être,
08:58 il la frustre, il la serre trop
09:02 et la rébellion va être terrible.
09:04 Elle tue le père.
09:10 Ouais, à la fin elle tue le père.
09:12 C'est la seule manière pour elle
09:15 d'avoir une partie du pouvoir.
09:19 Et elle tue pas que son père.
09:21 C'est quelqu'un qui tient nos affaires.
09:23 Pas quelqu'un qui se fait marcher dessus
09:25 et qui risque de tout perdre.
09:27 Ça c'est mon frère.
09:30 Moi je suis pas comme ça.
09:32 Vous êtes mis d'accord alors ?
09:34 Ouais, c'est moi qui vais gérer pour ma famille.
09:38 Patrick, c'est quelqu'un qui,
09:44 à l'épisode 1, réussit parfaitement sa sortie.
09:46 C'est un héros de la police,
09:48 il a une carrière exemplaire.
09:50 Il est discutable mais il est passé sous le radar.
09:52 Et qui est un peu rattrapé par sa vie personnelle
09:54 et qui du coup veut retourner bosser
09:57 pour les mauvaises raisons.
09:58 Et c'est ce qui va précipiter sa chute.
10:01 Merde.
10:03 On est toujours dans les bureaux de la Bairie.
10:04 Ce matin j'ai tourné une scène avec mon groupe
10:06 dans laquelle Patrick revenait pour la première fois
10:08 depuis qu'il était parti à la retraite.
10:10 C'est bien qu'il sourie une fois, qu'il dit bonjour.
10:13 Mais en ranche, il peut être tranquille.
10:17 Léo, scène. Action.
10:20 Il me faut quelque chose.
10:21 Je te rappelle aujourd'hui.
10:23 Je ne veux pas déranger.
10:24 Non, ne dérange pas.
10:26 Ça va ?
10:28 Ça va.
10:30 Quelque chose se casse assez rapidement
10:32 entre Saïd et Patrick.
10:34 Ça craque.
10:35 Ça va bien ?
10:36 Ça va ?
10:37 Premier sourçon d'un truc qui cloche.
10:39 Ça vient concrétiser toutes ces interrogations
10:41 que Saïd a depuis le début.
10:44 Je m'aperçois qu'il est venu à l'enterrement de ma femme
10:47 sous un mauvais prétexte.
10:49 Et on touche à l'intime dans ce genre de situation.
10:52 T'entends pas de cet environnement ?
10:53 Est-ce que tu sais que Nina est la marraine ?
10:55 Putain.
10:57 C'est pour ça que t'étais à l'enterrement de ma femme ?
11:00 Je cache évidemment mes 20 ans d'amitié avec Eric.
11:03 Je te couvre qu'il était lié au gars qui était à l'enterrement de ta femme.
11:06 Je sais très bien de qui tu parles.
11:08 C'était un ami de ma femme.
11:10 Ce qu'il fait à côté, c'est pas mon problème.
11:13 Il vient mettre son grain de sel là où il le veut
11:15 et ça ne me plaît pas du tout.
11:17 T'as accepté le boulot ?
11:19 Alors maintenant tu te démerdes.
11:20 Patrick et Saïd, c'est une façon différente de voir la vie, le métier.
11:27 Saïd prend Patrick pour vraiment une vieille façon de faire son métier,
11:33 obsolète, absolument inadmissible.
11:37 Je sais juste que je suis un bon flic et que je suis là grâce à mon travail,
11:39 pas parce que je suis une femme.
11:41 Patrick est persuadé que sa façon de faire son métier est la bonne.
11:47 Il faut qu'on parle de ton petit.
11:48 Il va pas bien Noam.
11:50 C'est le côté que j'aime pas de Patrick.
11:52 Non, ça fait 6 mois qu'il va plus encourer ses drogues.
11:54 Moi je peux plus là.
11:55 Ça se dégrade parce qu'il me laisse tout seul en fait.
11:57 Il me laisse tout seul et moi je suis un garçon très fragile.
11:59 Je vais me détruire.
12:00 Si t'étais un homme, on aurait pu se parler maintenant.
12:02 Ça commence à partir du décès de ma mère.
12:04 Et ça s'aggrave avec des drogues, des sorties, des fugues.
12:10 Jusqu'à ce que je vole l'arme de mon père.
12:12 Il fait quoi avec ça ?
12:13 C'est chaud, il menace avec mon propre revolver finalement.
12:16 C'est lui qui veut se flinguer.
12:18 Il sait pas, il sait pas, il sait pas.
12:22 Il sait pas comment faire avec.
12:24 Vous retournez voir votre fils ?
12:26 Pour quoi faire ? Vous l'avez shooté à mort.
12:28 Je vais pas le regarder pioncer non plus.
12:30 Votre journée.
12:31 J'ai l'impression qu'il est plus paternaliste avec son équipe qu'avec son propre fils.
12:35 En fait Patrick, c'est lui qui a recruté Badry.
12:38 Qui a vu en Badry autre chose qu'un mec de cité.
12:40 Badry en grandissant père se retrouve un peu comme le fils de Patrick au sein de la BRI.
12:46 Là, je vais tourner avec mon ami Vincent Elbaz.
12:56 Cette de cellules où il a été en garde à vue.
12:58 Et je viens lui dire que je suis totalement désolé, que j'ai rien pu faire contre ça.
13:05 Une sorte de petite discussion comme ça, un petit peu nostalgique.
13:11 Eric ?
13:15 Moi je tombe.
13:20 Je suis désolé, je me suis fait baiser.
13:23 Ils ont fait ça dans mon dos.
13:25 C'est la fin d'un genre de voyou et de flic je pense.
13:30 Ils vont être remplacés par des gens qui sont très différents.
13:33 Qui ont une façon de fonctionner très différente.
13:36 Donc de ces deux là, il y a un petit effet miroir entre eux.
13:39 Et en même temps, un flic qui est peut-être plus pessimiste.
13:42 Le bateau.
13:44 Le bateau.
13:47 Le bateau.
13:49 Quel bateau ?
13:50 Mais t'es fié réunion toi.
13:52 Tu te rappelles pas ?
13:54 J'ai envie de dire des trucs.
13:56 C'est jouis-si-fait-jouis.
13:58 Avec un Bruno Todischini en face qui joue un Patrick.
14:00 Qui voit les choses se faire.
14:03 Qui est sur la descente, qui est sur le départ.
14:08 Qui est pas dupe, qui est jamais dupe.
14:10 Qu'est-ce qui va se passer pour toi ?
14:11 Je vais finir le mois et j'arrête.
14:16 Ça arrangera tout le monde, c'est une galère pour me vider.
14:18 On fait partie d'un monde où il y avait d'autres codes.
14:23 Tu ne fais plus confiance.
14:26 Il a accepté que c'était toi qui ne fais plus confiance.
14:28 J'avais tant que toi.
14:30 T'étais pas là.
14:32 Maintenant je suis revenu.
14:33 C'est des dinosaures, si on peut dire.
14:35 Des animaux qui sont construits.
14:38 Et qui ont des codes de l'honneur très précis.
14:42 Ça déroge pas à certaines règles.
14:45 Tu veux faire quoi exactement ?
14:47 Je veux qu'on les fasse à l'ancienne.
14:49 C'est un mélancolique.
14:52 Il sait que ça fait vieux con de dire que c'était mieux avant.
14:54 Mais c'était mieux avant.
14:55 J'ai pas signé pour ça.
14:56 Ce que j'aimais c'était traîner dans Paris, chasser les braqueries.
14:58 Aujourd'hui qu'est-ce qu'il y a ?
14:59 Des terreaux, du stup, quelques vols de fret, rien d'intéressant.
15:02 Putain, t'es taré des commerçants.
15:04 Et en même temps, il serait prêt à tout pour ses hommes, pour son équipe.
15:10 J'ai votre parole.
15:12 Je sais que ça va encore dire quelque chose pour vous.
15:15 Vous l'avez.
15:17 Rien de plus mon merde que le blanc ou le noir.
15:19 Ce que j'aime c'est le gris.
15:23 Un flic est un peu voyou, un voyou est un peu flic.
15:25 Peut-être qu'on ira faire du bateau.
15:26 On sait pas.
15:28 Même s'ils finissent Paris, ils ont des trajectoires croisées avec Eric.
15:32 Il a fait un choix de vie.
15:34 Il sait que quand ça se termine, ça se termine pas de manière douce.
15:38 Mais c'est une manière optimiste de voir les choses.
15:42 C'est-à-dire qu'il veut pas s'arrêter.
15:44 Et tu vas faire quoi ?
15:46 Tu vas repartir à la guerre à ton âge ?
15:48 Je suis à la retraite moi.
15:49 Parce que je suis à la retraite moi.
15:52 Y'en a un qui refuse le monde actuel et l'autre qui s'en accommode et pense qu'il y a pas de grande différence.
15:57 C'est quelqu'un qui revient vraiment pour les...
15:59 Pas parce que ça lui manque mais parce qu'il trouve plus de quiétude ailleurs.
16:03 Ce qui fait mal c'est que j'ai cru que j'ai rien.
16:05 Alors que ça m'éclabousse, je m'en fous.
16:08 J'ai essayé de toucher mes collègues, ma brigade, mon fils.
16:14 Ça je peux pas me le pardonner.
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