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Un défilé de militants nationalistes dans le centre-ville d'Annecy mardi soir a suscité l'indignation de plusieurs élus de gauche. Le préfet a "condamné fermement" cette manifestation et réalisé un signalement auprès du procureur de la République.

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Transcription
00:00 Il faut toujours faire attention lorsqu'on parle d'un phénomène de ne pas le susciter, de ne pas l'alimenter,
00:05 de ne pas créer soi-même des effets de mimétisme en disant "finalement ça marche et on va passer à la télé en faisant tel ou tel acte".
00:12 À part que, il y a quand même aussi une réalité, c'est qu'on est en réalité dans une montée de la violence de l'extrême droite sur les derniers mois.
00:21 Je rappelle quand même qu'il y a un contexte aussi qui a été longtemps sous-évalué, même de groupes à caractère terroriste.
00:28 J'ai reçu un rapport d'Europeol il y a quelques mois qui montrait, même si la menace islamiste reste la première menace en termes terroristes,
00:36 quand même une très forte dynamique du terrorisme d'extrême droite au niveau européen en France, en Allemagne encore plus d'ailleurs.
00:44 Et en France, quand même la structuration de groupes qui manifestement essayent de reprendre la rue et d'avoir des effets de légitimité par des opérations régulières, violentes.
00:57 Le groupe dont on parle, ça a été évoqué d'ailleurs tout à l'heure, me semble-t-il, par Guillaume Tattu, c'est un groupe dans lequel on a trouvé des personnes
01:04 qui ont fait des ratonnades lors de la demi-finale France-Maroc, qui ont été condamnées il y a quelques semaines par la justice à de la prison ferme.
01:12 – Et vous vous étonnez qu'on puisse les retrouver dehors à défiler, c'est ça encore ?
01:15 – Ça ne m'étonne pas, puisque d'un certain point de vue, c'est leur combat, donc ça ne m'étonne pas.
01:22 – Ils n'ont pas peur d'être embêtés par la justice ou la police, ils viennent manifester, ensuite les vidéos sont sur les réseaux sociaux,
01:30 donc on va facilement les reconnaître.
01:32 – Oui, je ne dis pas que les personnes condamnées étaient présentes, je dis que ça fait partie de ces mêmes groupes.
01:37 – Il y a aussi un défi, c'est-à-dire qu'on n'hésite pas à dire que certains sont masqués, on sait quand même que…
01:42 – On est quand même dans une logique de test, et dans une logique de regarder jusqu'où on peut aller,
01:47 dans une logique finalement de banalisation des actes.
01:50 Je rappelle quand même que tous ces groupes, lors justement de cette demi-finale France-Maroc, ont tenté des ratonnades.
01:57 Le GUD dont nous avons demandé au ministre de l'Intérieur qu'il soit dissous, et dont nous avons…
02:03 – Il avait déjà été… – Non, il n'a jamais été…
02:05 – Il s'était auto-dissous.
02:06 – Le GUD n'a jamais été historiquement dissous, puisque la dernière fois, effectivement, il était rentré en sommeil une première fois,
02:11 il avait réapparu, il s'était auto-dissous.
02:14 Et par ailleurs, c'est une reconstitution manifestement de l'Igdissoud, dissoute à savoir les oeufs Paris,
02:19 ce qui est un délit pénal puni de 7 ans de prison et de 100 000 euros d'amende.
02:24 Donc il y a une volonté politique manifeste de ces groupes de profiter, si on peut dire,
02:30 et eux-mêmes de nourrir une dynamique très forte de l'extrême droite dans le pays.

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