• l’année dernière
Manchester City a corrigé le Real Madrid, tenant du titre, pour se hisser en finale de la Ligue des champions. La deuxième en deux ans. Il n'y a pas eu de match ce mercredi à l'Etihad. L'After revient sur cette leçon de football. 

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Transcription
00:00 Fred Hermel d'abord. Fred est là. Bonsoir Fredo.
00:02 Hola chicos.
00:03 Salut Fred.
00:04 Ah lui il n'a pas resté longtemps, il n'a rien à dire.
00:05 Hop, il va rentrer à la maison tout de suite.
00:07 Ah bah non, il a plein de choses à dire justement.
00:09 Lui il a juste des pages à tourner.
00:11 Ah !
00:13 Pardon bien il a la tête à fond dans son bouquin quand il va tourner les pages.
00:16 Ça fait tellement longtemps qu'on a l'impression que c'est la dernière page du réal.
00:22 Il y a toujours une, mais là c'est...
00:24 J'ai jamais vu ça. Enfin je ne me souviens pas d'une telle différence.
00:26 Ah que le réal se fasse tourner comme ça ?
00:28 Ah non mais là c'est...
00:29 Bon alors Fred bouge pas, on va faire les trois points quand même pour structurer notre heure.
00:33 Et ensuite tu pourras tourner les pages.
00:35 À tout de suite, les trois points.
00:36 L'important c'est l'essentiel.
00:38 Le plus important c'est les trois points.
00:39 Souvent l'essentiel c'est le plus important.
00:40 Daniel, que veux-tu faire de ça ?
00:44 Je vais te dire, tu viens de dire il y a deux secondes,
00:46 on va faire les trois points pour structurer.
00:47 Bah j'ai pas vraiment envie de structurer ma pensée parce que je suis très heureux.
00:52 Je suis très heureux parce que c'est le football que j'aime,
00:53 parce que tous ceux qui aiment le foot se sont régalés ce soir.
00:57 Et quand tu vois une équipe qui livre une telle prestation
01:01 et que tu aimes le foot et que t'es neutre,
01:02 parce que je veux bien prendre en considération que le supporter du réal est triste ce soir.
01:08 Mais tu sais que quand t'es battu par une équipe aussi belle,
01:12 quelque part ça peut également atténuer un petit peu ta peine.
01:15 Donc j'ai juste envie de parler du réal, de City, de Guardiola,
01:21 de tous ces joueurs qu'il rend meilleurs,
01:23 de tous ces joueurs dont il fait des champions, qu'il transforme en champion,
01:28 qu'il améliore la pensée, il améliore la technique des joueurs.
01:32 C'est ce soir peut-être, dans l'histoire de ce club Manchester City,
01:36 il y avait le titre de 2012 avec ce but à la 93ème.
01:40 Là, je pense qu'aucun supporter de City n'a oublié ça.
01:43 C'est peut-être aller la deuxième ou la plus grande soirée dans ce stade pour ce club.
01:49 Les joueurs d'ailleurs restent sur la pelouse.
01:51 C'est rare en Angleterre, ça se fait pas non plus des masses comme ça.
01:53 Il faut vraiment que ce soit un grand événement.
01:55 Le public est là. Il y a rarement une ambiance comme ça à City.
01:57 Parce que City, c'est pas une ambiance dingue en Coupe d'Europe.
02:00 Voilà, il s'est passé quelque chose ce soir.
02:02 Moi, je me suis régalé. C'était du grand football.
02:04 C'était une démonstration. C'est tout ce que j'adore.
02:06 Les semaines qu'on a passées à parler de plein de choses extrasportives
02:10 qui sont au final quand même chiantes,
02:12 parce que c'est pas pour ça qu'on vit et qu'on fait nous ce métier,
02:14 parce qu'on adore ça, nous.
02:16 Moi, j'ai kiffé. J'ai passé une soirée magnifique.
02:19 Je suis heureux ce soir.
02:21 - Lionel, est-ce que toi aussi, tu as un grand point comme Daniel
02:24 ou est-ce que tu as trois points ?
02:25 (rires)
02:27 - T'as fait mes trois points, Daniel ?
02:29 - Non, non, non, mais je suis heureux comme toi.
02:31 C'est quand tu vois du football comme ça,
02:34 j'ai pas de mots, je sais pas, impressionnant, hallucinant, cette maîtrise,
02:38 que ce soit dans le jeu, que ce soit dans les...
02:41 émotionnel aussi, parce qu'on a vu un Réal
02:44 qui aurait peut-être pu ne pas gérer ses émotions.
02:48 On pouvait compter là-dessus, mais là, il y a eu...
02:50 Franchement, cette équipe de City a vraiment grandi.
02:54 Je pense que c'est, pour moi, la meilleure équipe de City sous l'air Guardiola.
03:00 - Ah bah oui, oui, oui.
03:01 Là, il y a un aboutissement.
03:02 - Avec la porte d'Allende, il y a de la verticalité, il y a tout.
03:06 Il y a...
03:07 Ouais, c'est...
03:08 Et puis le Réal, maintenant, savoir...
03:11 Est-ce qu'il va pas y avoir une petite page de tournée ?
03:13 Tu le disais tout à l'heure, Gilbert.
03:15 Et notamment avec Carlo, voilà, je m'interroge.
03:17 Et puis voilà, moi, c'est...
03:20 Non, c'est beau, c'est beau quand c'est comme ça.
03:23 Je disais hier, attention à l'Inter et tout ça,
03:26 mais je pense que même l'Inter, ok, ça sera sur un match,
03:29 mais ça va être compliqué.
03:30 Si on a affaire au même City qu'aujourd'hui,
03:34 ça va être, bon, bien sûr, une belle finale,
03:36 mais ça va être un beau City, un beau match.
03:39 - Un beau City et le favori...
03:41 - Ah bah oui, oui, oui.
03:42 - ... incontestable, incontesté.
03:44 - Ah oui, c'est une évidence.
03:45 - Oui, oui, oui.
03:46 - Et surtout ce qu'on voit actuellement sur le sport.
03:48 - Et si City gagne la Ligue des champions...
03:49 - Il y a 80-90-10 ? 80-20 ?
03:52 - Ouais, pour moi, un peu plus, mais bon.
03:54 Si City gagne la Ligue des champions,
03:56 ils vont rejoindre des équipes qui ont marqué l'histoire.
03:59 - Le Barça.
04:00 - Le Grand Barça.
04:01 - Le Grand Barça, je pense.
04:02 - La Jax.
04:03 - Dans la qualité de jeu, dans le Milan.
04:05 - Dans la qualité de jeu.
04:06 - Oui, bien sûr, ils vont rejoindre en qualité de jeu
04:09 ces grandes équipes-là.
04:10 Et comme par hasard, c'est la même inspiration,
04:13 la même source créative que Guardiola a entretenue
04:18 après Cruyff, après les Pays-Bas.
04:20 Il y a eu beaucoup de belles équipes.
04:22 Attention, le Real qui fait trois de suite, c'est fantastique,
04:24 mais ce n'est pas le même football.
04:26 - Il y a la prise de conscience de Guardiola aussi.
04:28 C'est là que tu vois que son effectif,
04:30 il a une grande, une grande estime,
04:32 enfin pas grande, énorme estime pour tout son effectif.
04:35 Mais c'est parce que là, il n'invente plus rien.
04:39 Il reste là, il est fort.
04:40 Jusqu'à maintenant, il nous inventait un petit truc.
04:42 Il ne savait pas trop.
04:43 - Tu vois ce qu'est la limite de ce personnage qui n'est pas un type,
04:46 tu vois, moi, j'adore l'entraîneur, mais je ne trouve pas que l'homme soit...
04:50 - Là, il a évolué.
04:51 - Oui, mais chez moi, il y a une limite, c'est que ça, il ne le dit pas.
04:54 Et ça, il n'osera, il ne le reconnaîtra pas ou il n'en parlera pas.
04:57 - Il le dira après.
04:58 - J'espère qu'un jour, il le dira.
05:00 - Je pense qu'il le dira après.
05:01 - Mais tu vois, il ne dit pas trop ce genre de choses.
05:03 - En cas de victoire, je suis certain qu'il le dira.
05:04 - Ce n'est pas Ancelotti qui est beaucoup plus humain,
05:06 qui est capable de te parler de "j'ai fait ci, j'ai fait ça, j'ai vu le match comme ça,
05:11 j'ai peut-être fait une erreur".
05:12 Voir du là, il faut le prendre comme il est.
05:15 Et quand ça marche, c'est une merveille de football.
05:17 Mais tu vois, il ne va pas te dire.
05:18 Moi, je pense que tu as raison sur...
05:21 Quand il y a un caillou dans la chaussure, dans sa machine,
05:24 souvent, ses équipes ont du mal.
05:26 Parce que c'est ce qui s'est passé l'année dernière
05:29 où contre le Réal, c'est mille fois, ils doivent gagner.
05:32 Mais à partir du moment où il y a eu un caillou,
05:34 c'est devenu un rocher et le Réal a tout renversé.
05:37 Ça, Guardiola, à chaque fois, il va dire.
05:39 "Ouais, on n'a pas eu la réussite là, eux, ils ont un petit peu de chance".
05:42 Mais lui, il ne va pas dire.
05:43 "Mon équipe, mentalement, il lui manque quelque chose".
05:45 Lui, c'est tout par le jeu.
05:46 C'est le jeu, le jeu, le jeu, le jeu.
05:48 Il y a aussi l'aspect de faire de tes hommes, parfois, un peu des guerriers.
05:51 Et ça, lui, il ne le fait pas.
05:53 - Mais il ne le dit même pas.
05:54 - Il ne le dit pas, mais par contre, on l'a entendu dans sa conférence de presse
05:58 où aujourd'hui, il a essayé de dédramatiser en disant.
06:01 "Non, mais il n'y a pas de pression de toute façon".
06:03 - Tu trouves que jusqu'à maintenant, il le faisait bien, ça, quand il dit ça ?
06:07 T'aimes bien, ça ?
06:08 - Ah, ça, c'est son discours ?
06:10 - Non, c'est son discours de façade.
06:12 - Attention, c'est son discours de façade.
06:14 Dans le vestiaire, je suis certain qu'il n'a pas du tout le même discours.
06:17 - Je ne sais pas.
06:18 - J'en suis certain.
06:19 - En tout cas, ce discours-là, moi, je n'aime pas trop, un petit peu,
06:22 comme si déjà, il y avait une petite ouverture de "si ça se passe mal",
06:26 bon, ben voilà, il relativise un petit peu.
06:28 - Je pense que oui, pour dédramatiser pour les joueurs,
06:31 parce que je pense qu'aujourd'hui, c'est là où j'attendais les citizens
06:36 dans la gestion des émotions.
06:38 Au match aller, je pense qu'ils se sont passés un peu à travers à cause de ça.
06:42 Et là, en dédramatisant, il les a libérés.
06:46 En tout cas, c'était...
06:48 Et puis, il faudra qu'on parle aussi de Bernardo Silva.
06:50 On n'en a pas parlé dans nos trois points.
06:52 - Tu peux parler de tous les joueurs, après.
06:53 - Non, pour le soi-disant qui veut venir au PSG.
06:56 - Du coup, il coûte plus cher, maintenant.
06:58 (rires)
07:00 - Fais chier, parce que...
07:02 - Non, mais oui, c'est vrai que quand tu vois jouer Bernardo Silva,
07:05 ce soir, tu te dis "bon, vivement qu'il vienne au PSG".
07:08 - Tu t'es dit ça, toi ?
07:10 - Tu t'es dit ça, toi ? C'est pas ce que je me suis dit.
07:12 - Ah, moi, je me... - Je me suis dit, parce que, de toute façon,
07:14 j'aime beaucoup ce joueur, donc évidemment, vivement que...
07:16 Mais moi, j'en étais déjà à l'étape d'après, je me disais,
07:18 si même lui, en venant au PSG, il se transforme en tocard,
07:22 alors là, c'est vraiment que...
07:24 - Bien évidemment, ça a été ma réflexion en direct.
07:26 - Attention, Lionel, jouer avec Gordiola, c'est pas la même chose
07:30 que de jouer avec Mourinho ou un autre mec.
07:32 - Tout est différent. - C'est pas le même football.
07:34 - Il habite pas à City, c'est pas la même ville,
07:37 c'est pas le même environnement.
07:39 - Après, s'il se transforme comme les autres, où il va faire la fête,
07:42 comme Hakimi qui fait la fête avec les mecs de l'Inter,
07:44 ou Neymar qui fête le titre du Barça...
07:47 - Je connais pas son...
07:49 - Au PSG, on se transforme humainement, ou plutôt, on se révèle.
07:52 - Bah voilà, donc comme je connais pas, honnêtement,
07:56 pour tout dire, son degré de professionnalisme...
07:58 - On attend Julien Laurence qui est au stade, en attendant, Fred est là.
08:01 Donc on va naviguer entre le Real et City, évidemment, dans l'heure qui vient.
08:06 Fred, depuis quand le Real ne s'est pas pris une danse comme ça, là ?
08:10 - C'est les matchs de championnat contre le Barça qu'on m'a le tourner.
08:13 - Ouais, mais en Europe, moi, j'ai pas sous-souvenir.
08:16 - Ah non, en Europe, il faudrait...
08:19 - Ouais, là, parce que là, c'est...
08:21 - Là, ils prennent une fessée, et puis surtout,
08:23 t'as l'impression que c'est des petits garçons qui prennent la leçon.
08:26 - Pour toi, ça fait 8 ce soir, quoi.
08:28 - Parce que t'as Courtois qui t'en sort 4 face à face.
08:30 - 4, ça peut faire 8.
08:32 Donc...
08:34 Mais moi, ce qui m'a vraiment surpris,
08:36 c'est l'absence totale de compétitivité des joueurs, en fait.
08:39 C'est-à-dire que...
08:41 Les autres peuvent être plus forts,
08:43 mais toi, tu es dans le combat.
08:45 Là, y avait pas.
08:47 Je sais que Daniel n'est pas d'accord avec moi,
08:49 mais il y a eu, en Europe, ces dernières années,
08:51 une baisse du niveau général de la Ligue,
08:53 notamment une baisse de la compétitivité.
08:55 Ce Real Madrid qui est largué en Ligue 1 par rapport au Barça,
08:58 bon, il se prend une leçon de football
09:00 comme rarement dans son histoire en Europe.
09:02 Le Barça qui gagne la Ligue 1 facilement,
09:05 il s'est fait sortir de la Ligue des champions
09:07 au premier... à la phase de groupe.
09:10 Il se fait sortir en...
09:12 lors du barrage de Ligue Europa.
09:15 Donc il y a une tendance générale qui est très négative
09:18 pour le football espagnol.
09:20 Et ce soir, je suis obligé de parler de...
09:23 de ce qu'on a dit en espagnol,
09:25 "un fin de ciclo", c'est-à-dire une fin de cycle
09:27 pour certains joueurs.
09:29 C'est-à-dire que le match que fait Benzema,
09:31 le match que fait Modric, le match que fait Ecros,
09:33 le match que fait Carvajal,
09:35 là, je pense que vraiment, on est au bout du bout.
09:38 Parce qu'on disait ça déjà il y a 2-3 ans, vous vous souvenez ?
09:40 Oui, je veux dire, à un moment,
09:42 le bout, il arrive quand même.
09:44 Tu recules parce que t'es hors du commun.
09:46 Tu fais une saison qui est surréaliste.
09:48 Mais au bout d'un moment,
09:51 forcément, tu vas passer à autre chose avec cette équipe.
09:54 Tu tires le chewing-gum.
09:56 Le chewing-gum dans le gelotin, tu veux dire ?
09:58 Tu peux plus tirer le chewing-gum dans le gelotin.
10:00 Tu cherches encore le dernier goût
10:03 qu'il y a jusqu'au bout du chewing-gum.
10:05 Mais là, c'est plus possible.
10:08 Et moi, je suis inquiet pour le gelotin ce soir
10:10 parce que c'est marrant.
10:12 Parce que juste, le coach me posait la question
10:14 dans l'avant-match, en me disant
10:16 "Et Carlo, qu'est-ce qui va lui arriver ?"
10:18 Je lui dis "Le président Perez a confirmé
10:21 qu'il serait l'entraîneur la saison prochaine
10:23 après la finale de la Coupe.
10:25 Sauf que c'est pas la même chose que de perdre 4-0,
10:28 que de perdre un 0 ce soir sur un but..."
10:30 Tu penses qu'il peut dégager à cause du 4-0 ?
10:33 Oui.
10:34 Ah oui ?
10:35 Oui, parce que je connais Florentino Perez,
10:38 je connais les conseillers qui sont toujours là
10:40 quand il faut dire du mal.
10:42 Je sais qu'un certain Zinedine Zidane
10:44 a beaucoup souffert de certains proches du président
10:46 qui disaient beaucoup de mal.
10:48 Je pense que Carlo peut être menacé ce soir.
10:50 Mais les proches sont toujours là.
10:52 Pas ce soir, en fin de saison, je veux dire.
10:54 Mais après le match ce soir.
10:56 Mais je pense que l'impuissance, elle n'est pas de l'entraîneur.
10:58 Elle est des joueurs.
10:59 Les joueurs sont moins bons que les autres, c'est tout.
11:01 C'est une évidence ce soir.
11:03 Il n'y a pas que ils sont moins bons.
11:06 Il y a qu'effectivement, des mecs comme Kroos,
11:08 comme Modric sont forcément...
11:11 Ce sont des joueurs qu'on adore, qui nous ont fait rêver.
11:13 Forcément, au bout d'un moment, ils se fatiguent.
11:15 Même Benzema, qui a marché sur l'Europe,
11:19 qui est ballon d'or.
11:20 Ce soir, il est catastrophique.
11:21 Il est moins bien, forcément.
11:23 C'est des mecs qui ont tellement gagné.
11:26 Déjà, il y a forcément un peu de toit, de flammes qui se réduit.
11:29 Et puis, tu arrives au bout d'une aventure,
11:31 au bout d'un chemin, c'est arrivé à d'autres.
11:33 Je repensais aux fameuses raclées subies par le Réal.
11:38 Mais ça n'était pas du tout le même Réal dans le contexte historique.
11:42 Mais c'est celui qui se fait balayer par Sacchi en 89.
11:45 Le 5-0.
11:47 Le match un peu historique, le plus...
11:50 Le chef d'œuvre de l'ère Sacchi, quand il leur colle le 5-0,
11:53 ça peut ressembler un petit peu à ce qui s'est passé ce soir.
11:55 Le Réal n'a pas pris des leçons comme ça contre le Barça le temps du...
11:58 Si, mais on parlait en Coupe d'Europe.
12:00 Il y a le 5-0 de Guardiola, la première année de Mourinho.
12:04 Oui, mais là, Fred voulait qu'on parle de Coupe d'Europe.
12:07 Vous voulez qu'on parle de Coupe d'Europe, parce qu'on l'a mentionné.
12:09 Parce que la Coupe d'Europe, c'est vraiment le territoire,
12:12 le jardin privatif du Réal, comme j'aime le dire.
12:14 Mais en fait, ce soir, j'ai vu le Réal faire des mauvais matchs,
12:18 passer à côté d'un match.
12:19 Ce soir, ce n'est pas qu'ils sont passés à côté du match.
12:21 C'est qu'ils ont été battus par...
12:23 Immensément plus forts.
12:25 Tu vois le truc, c'est que parfois, ça ne prend pas un soir, etc.
12:28 Là, on a vraiment le sentiment que la page, elle s'est vraiment tournée,
12:32 qu'ils auront du mal à se remettre de ça.
12:34 Pourtant, ils font quand même une demi-finale de Ligue des Champions,
12:36 ce qui n'est pas mal quand même.
12:39 Mais tu sens que dans le regard des joueurs,
12:43 dans les erreurs techniques même, c'est ça qui n'est pas normal.
12:49 C'est que des joueurs de ce niveau ne peuvent pas faire les erreurs techniques
12:51 qu'il y a eu ce soir.
12:52 Ne peuvent pas faire les mauvais choix qu'ils ont fait ce soir.
12:55 Notamment Benzema, il a tout manqué.
12:57 Après, que Vinicius, qui est encore jeune.
13:01 Voilà, il a été bien...
13:03 Vinicius a été bien pris tactiquement ce soir, par exemple.
13:06 Vinicius, il a été pris par Walker.
13:09 Walker, il a pris Bappé.
13:11 Il a pris Bappé de la même manière.
13:13 C'était plus facile encore de prendre Vinicius que Kylian.
13:17 C'est-à-dire que tactiquement, il a très bien su lire le jeu de Vinicius.
13:19 Il a été parfait.
13:20 Enfin, voilà.
13:21 Puis l'ensemble de la tactique de Guardiola.
13:23 Après, je pense que Ancelotti...
13:27 J'ai vu l'importance physique d'un Rudiger la semaine dernière.
13:31 Ce soir, le Real, Ancelotti, c'est comme un conservateur.
13:34 Ce n'est pas quelqu'un qui va bousculer une hiérarchie.
13:37 Parce que tout le monde attendait à voir Rudiger ce soir titulaire.
13:41 Après le match très bon qu'il a fait la semaine dernière.
13:45 Militao, qui n'était pas bon ces dernières semaines, était suspendu.
13:48 Bon, la hiérarchie fait que ce soir, Carlo met Militao.
13:53 Il met Kroos et Modric.
13:55 Tu peux te poser des questions parfois.
14:01 Au niveau de l'âge, mettre deux joueurs aussi usés physiquement
14:05 dans un match aussi dur physiquement.
14:08 Mais c'était quoi les solutions alternatives ?
14:11 Moi, je pensais à un truc.
14:13 Je pensais que Rudiger allait jouer avec Militao,
14:19 qu'il y aurait en latéral à la bas,
14:24 et que Kamavika serait au milieu du terrain.
14:27 Il va falloir le reconstruire.
14:29 Le Real doit se reconstruire.
14:31 Est-ce qu'il a joué déjà à 4 ?
14:34 Parce que là, il me semble qu'en fin de match, ils ont fini en 4-4-2.
14:37 Il me semble.
14:38 Oui, c'est ça.
14:40 Moi, j'aurais vu parce que là où ils ont pris vraiment du bouillon.
14:43 Et d'ailleurs, on a vu Vinicius en parler en milieu de terrain avec Carlo.
14:49 C'est qu'ils étaient à 3 et ils prenaient vraiment un bouillon terrible.
14:53 Et connaissant Carlo, je me suis dit, tiens, à la mi-temps,
14:56 il risque de passer à deux lignes de 4 et puis deux attaquants.
15:00 Parce que c'est comme ça que lui, c'est sa conception.
15:04 Mais on peut lui reprocher de ne pas avoir réagi à la mi-temps.
15:07 Alors plus, moi, peut-être plus tactiquement en mettant deux lignes de 4.
15:11 Mais peut-être qu'il ne le sent pas avec cet effectif-là aussi.
15:14 C'est facile de le dire quand on a le cul sur sa chaise, comme je suis là.
15:18 Et puis de dire, tiens, il va mettre ses deux lignes de 4,
15:20 comme il adore défendre comme ça, deux lignes serrées.
15:23 C'est plus facile pour défendre dans la largeur qu'à 3.
15:26 Mais il l'a fait tard.
15:28 Ce qui n'a pas empêché de prendre un but avec les remplaçants.
15:31 - On a Moustapha qui est là, qui est supporter du Réel, qui est affilé à Delafter.
15:34 Salut Moustapha ! - Bonsoir messieurs.
15:37 - Bon, t'as l'impression de te faire un peu humilier ce soir ?
15:41 - Forcément oui, mais on va pas se mentir, ils sont en maîtrise.
15:46 Et moi je l'avais déjà dit, même l'an dernier, qu'on la gagne.
15:50 L'an dernier, le parcours qu'on fait, on la gagne,
15:53 mais on le refait 10 fois le parcours, on la gagne jamais.
15:55 - Ça c'est très bien que tu dises ça, c'est très lucide.
15:58 - On est toujours un peu sur le fil.
16:01 C'est comme la semaine dernière, il y avait des supporters qui râlaient.
16:04 On s'en fout, mais oui le but, il y a des cities, normalement le ballon est sorti.
16:09 Enfin les supporters du RAL, les mecs,
16:11 si on devait compter toutes les erreurs arbitrales en notre faveur,
16:13 les comptes, ils seraient longs.
16:15 Donc c'est comme ça, c'est le foot.
16:17 Mais en termes de maîtrise de football, l'an dernier c'était pareil avec City.
16:20 On est éliminés jusqu'à la 89ème.
16:23 Jusqu'à ce qu'il y ait les deux buts de Rodrigo.
16:26 - C'est ça.
16:27 - Sinon les mecs, on est dehors.
16:29 Même quand Rodrigo marque le but, on est dehors.
16:32 - Puis l'année dernière, mousse.
16:37 - C'est pas encore en demi-finale.
16:39 On est le RAL, certes, la victoire finale, il n'y a pas de problème.
16:43 Mais honnêtement, avec l'effectif qu'on a,
16:45 on l'a déjà dit, qui est quand même vieillissant,
16:47 qui surpousse les unités, franchement,
16:51 et avec la maîtrise qu'avait City,
16:53 regardez juste la semaine dernière, le but que met Vinicius,
16:56 c'est magnifique.
16:57 Mais si on regarde bien jusqu'à avant le but,
17:00 on ne voit pas le jour.
17:01 - Non, non, la première demi-heure, c'est le match.
17:04 - Avant que Bernardo Silva marque, je ne vous mens pas,
17:07 quand Courtois fait la parade sur Allende,
17:11 moi, en tant que supporter, je me dis
17:13 "Waouh, on va encore faire un remake d'avant,
17:15 parce que là, c'est la parade du siècle".
17:17 Je me dis "C'est bon, c'est comme d'habitude,
17:19 c'est le tournant presque",
17:21 même si c'est le début du match, vous m'avez compris.
17:23 Je me dis "Waouh".
17:24 Mais en fait, en vrai, ce qu'ils ont fait City,
17:26 si on regarde d'un point de vue footballistique,
17:29 c'est de la logique.
17:30 Le 4-0, il est pire qu'à mériter.
17:32 Et encore, il n'est pas cher payé,
17:34 quand on voit des fois ce que Courtois nous a sorti.
17:36 Honnêtement, oui, je suis dégoûté
17:38 parce que personne n'a envie de se prendre 4-0,
17:40 mais dans les faits, c'est pire que mériter
17:42 ce qu'ils ont fait City.
17:43 - Il n'y a pas de honte quand tu tombes
17:45 contre une équipe comme ça, comme elle a joué.
17:47 - De toute façon, il n'y a pas de...
17:49 Quand tu t'appelles le Réal,
17:51 c'est sûr que ce sont des choses difficiles à accepter,
17:54 mais il n'y a aucune honte et aucun drame.
17:57 Tu sors d'une période où tu as été le roi du monde,
18:00 où tu fais une saison dernière,
18:02 où tu peux faire l'analyse en terme de jeu,
18:05 de ses matchs sur réaliste et tout,
18:07 et mine de rien, ils ont apporté une émotion
18:09 qui était complètement dingue,
18:10 justement de par la folie de ces matchs incompréhensibles.
18:13 Maintenant, si...
18:15 D'ailleurs, on a cru à la première fin de cycle,
18:17 on a cru à l'année où ils perdent contre l'Ajax en 2019,
18:20 où là, face à cette équipe virvoltante,
18:22 le Réal s'était fait parpiller,
18:24 on s'était dit bon, après les trois de suite,
18:26 ça va un peu se terminer.
18:27 L'année d'après, ils n'avaient pas été brillants non plus,
18:29 et ils sont revenus l'année dernière.
18:33 C'était un peu les derniers feux.
18:35 Bon, maintenant que le Réal se reconstruise un petit peu
18:39 et qu'il faille renouveler un effectif
18:41 à des postes qui sont très importants,
18:43 eh bien, écoute, ça me semble tout à fait naturel.
18:45 Le Barça est passé également par là,
18:47 Liverpool est en recul,
18:50 voilà, il est normal aussi qu'au niveau européen,
18:53 parfois tu es un...
18:54 Alors, les Italiens n'ont pas existé sur les années récentes,
18:56 est-ce qu'ils vont réussir l'Inter,
18:58 est-ce qu'on va les retrouver aussi fort l'année prochaine ?
19:00 Il est bien aussi que ça brasse un peu
19:02 et qu'il y ait un peu de renouvellement
19:04 avec des effectifs qui se reconstruisent.
19:07 Il n'y a pas de drame, il y a une évolution du foot.
19:09 Moi, je trouve ça très, très bien.
19:11 Non, et puis, il ne faut pas oublier que le Real Madrid,
19:13 d'Once et Lutti, en un an et demi,
19:15 a gagné les six titres possibles.
19:17 Bien sûr.
19:18 On a l'impression que c'est un drame
19:20 et que ça, ça devrait protéger n'importe quel entraîneur.
19:23 Mais au Réal, moi, je ne le sens pas bien pour Carlo,
19:28 parce qu'en plus, il y a quelque chose,
19:30 c'est Guardiola en face.
19:32 Ça ajoute à l'humiliation.
19:34 Bien sûr, c'est quand même le symbole du catalanisme.
19:37 C'est le symbole du Barça.
19:39 Puis c'est surtout le symbole de cette domination
19:42 absolue du Barça sur le Réal pendant de nombreuses années.
19:44 Ça a été très mal vécu à Madrid.
19:46 Tu veux dire qu'il y a une sorte de revival ?
19:48 Tu veux dire en deux mots,
19:51 c'est Guardiola qui dégagerait Once et Lutti ?
19:54 C'est Guardiola qui élimine le Réal.
19:56 C'est-à-dire qu'il faut voir ce qu'a été la souffrance
19:59 à Madrid pendant les années Guardiola au Barça.
20:02 C'est-à-dire le sentiment de ne jamais ne pas pouvoir les battre
20:05 parce qu'ils étaient trop forts.
20:07 Et ils en sont sortis de ça.
20:09 Et là, ce soir, tu sais, c'est une madeleine de prousses,
20:12 mais qui est un peu amère.
20:14 Oui, mais enfin, ils l'ont fait l'année dernière.
20:16 Oui, bien sûr.
20:17 Oui, mais ce soir, c'est vrai.
20:18 Il ne faut pas avoir non plus la mémoire courte.
20:20 OK, dans quelles conditions ? Mousse, lattice ?
20:22 La mémoire, elle est courte.
20:24 Au Réal, la mémoire, elle ne dure pas deux jours.
20:26 Il y a la Ligue des champions, le lendemain,
20:28 les médias de l'interne disent bon, c'était bien,
20:30 mais il faut y aller pour gagner.
20:32 Là, ce n'est pas une histoire d'entraîneur.
20:34 Tu sais, Fred, moi, je le sais parce que je sais l'histoire de ce club
20:36 et je sais ce que sont également les médias,
20:38 pas qu'en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Angleterre.
20:41 On en parlera tout à l'heure avec le fameux cas Verratti
20:43 qui se met à chouiner et qui veut partir
20:45 parce que tu penses pour la première fois en 11 ans,
20:48 on a osé le remettre en question.
20:51 Mais oui, il y a ces clubs où il y a une exigence folle
20:54 envers les joueurs qui sont immédiatement critiqués.
20:56 Ici, pendant qu'on se demande est-ce qu'il faut siffler,
20:58 est-ce qu'il ne faut pas siffler, est-ce que ceci, est-ce que cela ?
21:01 Ben oui, le Grand Réal, imagine s'il était en France.
21:05 Mais en fait, il faudrait que tous les jours,
21:07 il y ait des pèlerinages à genoux jusque devant le stade
21:10 tellement on aurait le droit de rien dire.
21:12 Mais non, au Réal, club le plus titré au monde,
21:15 eh bien oui, on ne supportera pas de perte 4-0,
21:18 même si nous, en tant qu'analyste, on peut relativiser,
21:21 dire mais après la saison qu'ils ont faite l'année dernière,
21:23 avec Benzema, Ballon d'Or, avec les 14 ligues des champions
21:27 et la totale de la folie de tout ce qu'ils ont gagné,
21:30 eh bien non, ça ne passera pas.
21:32 4-0, ça ne passera pas.
21:33 Et effectivement, en plus après, tu as le petit poivre,
21:35 le petit sel par-dessus, que ce soit un catalan qui te le fait,
21:39 que ça rappelle les mauvaises années,
21:40 parce que évidemment, tout ce que dit Fred est vrai.
21:43 Eh bien oui, ça existe, ça s'appelle ça.
21:45 C'est l'exigence du très haut niveau,
21:46 un truc que nous ici, on ne connaît pas,
21:48 parce que nous, dès qu'on se met à manifester,
21:50 à siffler des joueurs, à les remettre en cause,
21:52 eh bien ça chouine, ça chouine, ça chouine.
21:54 Après, on s'étonne d'être bidon en Coupe d'Europe.
21:56 - Vous savez quel est le titre de As.com ce soir ?
22:00 Le journal As, c'est "sinistre total".
22:03 - Ah oui ?
22:04 - Vous imaginez ?
22:05 - Bon, qu'est-ce qu'on fait alors ? On rappelle Zidane ?
22:07 - Mais c'est probablement ce qui va arriver.
22:10 - Je ne suis pas certain que Zizou y retourne.
22:12 - Moi, je ne suis pas certain qu'il ne retourne pas.
22:14 Donc, j'ai envie d'entraîner.
22:16 C'est-à-dire que depuis que Zidane est revenu une fois,
22:19 je ne m'avance plus.
22:20 J'ai vu tellement de trucs incroyables.
22:22 - Il a été très déçu quand même.
22:24 - Ah, il est parti très, très en colère.
22:26 - Ouais. Et Zizou en colère, il est très rancunier.
22:30 - Mais là, il a très envie d'entraîner, tu le sais.
22:33 - Oui, oui, oui.
22:34 Par contre, il peut peut-être aller à la Juve.
22:37 - Ah, mais c'est son choix.
22:39 - Oui, c'est pour ça que je te dis ça.
22:41 - Son désir numéro un, c'est la Juve.
22:43 - Après, il faut que l'autre, il dégage quand même.
22:46 - Il faut sortir à l'eau.
22:47 - Il y a un 4-0, 8e définition de retour en 2009.
22:50 Liverpool a collé ça au Réal.
22:52 - Ah, au Réal 2009.
22:54 - L'année où le Barça gagne.
22:57 C'est l'année où ils éliminent Lyon.
22:59 - On me souvient de la 4-1 contre Dortmund aussi.
23:02 - Oui, ça c'est 2013.
23:05 - Mais ils font 2-0 au retour.
23:07 - Ça, c'est 2013, ça doit être le quadruple de Lewandowski, ça.
23:11 Mais le 4-0, on cherchait un 4-0.
23:14 - Tu vas par là, il y a eu un 4-1 au Parc des Princes aussi un soir.
23:19 - Il y a une différence quand tu prends un 4-1 à l'aller
23:22 et que tu gagnes au retour en te qualifiant,
23:25 que là, tu te prends un 4-0 et tu sors de la...
23:30 - Non, mais au-delà du résultat, en fait,
23:32 c'est la sensation qu'il y a ce soir qui est terrible pour le Réal, en fait.
23:36 Tu comprends ?
23:37 C'est pas qu'ils ont loupé un match.
23:41 C'est qu'ils sont plus au niveau de ça, de ce qu'il y a en face.
23:45 - Et puis, il n'y a pas de titre cette année, à part la Coupe du Roi.
23:49 - Il y a la Coupe du Roi et les Supercoupes d'Europe, c'est tout.
23:52 - C'est déjà deux titres quand même.
23:54 - Oui, mais non, pour le Réal, t'as pas le championnat.
23:57 - La Coupe du Roi, ils s'en moquent un peu.
23:59 - Pour le Réal, c'est bien, mais c'est comme si toi,
24:01 tu t'es invité à un gros repas, tu manges que l'entrée.
24:03 - C'est ça. - Il y a personne qui dit "Monsieur, vous sortez".
24:05 - C'est ça. - Préneau, à la base,
24:09 pour être tout à fait honnête avec toi, on voulait démarrer l'after par City.
24:12 - Mais qu'est-ce qui lui arrive à Julien Laurence ?
24:14 - Il est au stade, alors le temps qu'il arrive,
24:17 mais finalement, c'est très bien qu'on ait contenu.
24:19 - Oui, mais maintenant, il faudrait parler de City.
24:21 - Donc, on va te remercier Fred, on ne va pas allonger ton calvaire.
24:24 - Franchement, je ne m'y attendais pas, j'ai quand même tenu jusqu'à la demi-finale.
24:28 C'est pas mal quand même.
24:30 - Déjà, tu ne t'attendais pas l'année dernière, t'es allé jusqu'au bout.
24:33 - Voilà, et puis demain, il y a Séville quand même, on va voir.
24:36 - Comment il t'en reste, là ? - Il n'y a plus que Séville.
24:39 - Ah oui ? - Il n'y a plus que Séville.
24:41 - Tu es quand même en balotage favorable.
24:44 - Contre Juventus, pardon, ils ont éliminé le truc.
24:46 Séville qui… Oui, parce qu'ils ont fait un très beau match là-bas,
24:49 mais moi, je me méfie des Italiens, toujours.
24:52 - Merci Fredo. - Merci Frédo.
24:55 - Et on remercie Moustapha au 32-16, dans quelques heures,
24:58 on est de retour avec cette fois Manchester City au programme,
25:01 et qui nous a régalés ce soir.
25:03 On fera également une petite évaluation ensemble, bien sûr,
25:06 après la qualif de City face au Real. À tout de suite dans l'After.
25:08 - RMC, l'After-Foot.
25:11 - 23h21, Daniel Riolo est là, Léonel Charbonnier est là également,
25:15 et Julien Laurence nous rejoint. Julien, bonsoir.
25:19 - Salut Gilbert, salut à tous. - Il est déjà en time.
25:23 - Il est encore là ou il est… - Il a fallu qu'on parle du pierre-dent pour commencer,
25:27 mais bon, on a envie de parler football.
25:30 - Du coup, il est parti se coucher aussi, Fred.
25:32 - Ah oui, il a pris une tisane et puis… - Il ne veut pas te parler.
25:34 - La prochaine fois, dites-lui qu'il emmène la vraie équipe,
25:36 parce que bon, là, ce n'était pas marrant.
25:39 - Julien, je disais tout à l'heure, je n'étais pas là, je pensais que tu écoutais,
25:42 donc je le redis et tu me corriges si je me trompe,
25:45 mais dans l'histoire de ce club, il y a certes le fameux match
25:49 complètement délirant du premier titre, du titre de 2012,
25:54 quand Mantini était l'entraîneur, c'est vrai, une après-midi complètement folle.
25:58 Est-ce que là, on n'est pas à la lutte pour savoir quelle est la plus belle soirée
26:03 pour ce club entre ce soir et ce titre-là ?
26:07 On est probablement dans ce que le club a vécu de plus fort, non ?
26:11 - Oui, c'est vrai, tu as raison, parce qu'il y avait la demi-finale contre le PSG, par exemple,
26:14 où ils se qualifiaient pour leur première finale,
26:17 mais c'était pendant le confinement, il n'y avait pas de supporters,
26:20 c'était un peu particulier, et puis ils avaient gagné le match à Léaussi, à Paris,
26:23 donc ils étaient dans une position assez "confortable".
26:26 - Oui, c'était pas la même chose.
26:28 - Mais la performance de ce soir, sincèrement, sur les 6 années de Guardiola,
26:31 je pense que ça rentre dans le top 5.
26:33 - C'est le match le plus abouti ?
26:35 - Le plus abouti, la première période, surtout la première période.
26:38 La première période, il se gère un peu plus.
26:40 La première période, un, je n'ai jamais vu le Real être dominé et humilié au final comme ça,
26:44 et deux, même d'un point de vue de Manchester City, de contrôler autant une rencontre,
26:48 de rien donner, à part la frappe de Kroos sur la transversale,
26:52 mais il peut la retenter encore un million de fois.
26:55 C'est très rare d'avoir été aussi bons collectivement, individuellement.
26:59 Ils auraient pu mener 4 à 0 à la pause, il n'y aurait eu rien à dire non plus,
27:02 avec les deux occasions d'Allende sauvées par Courtois.
27:05 Je pense que c'est peut-être, et j'attends Guardiola qui n'est pas encore arrivé en conférence de presse,
27:09 mais je pense que c'est peut-être la meilleure performance sur ces 6 années depuis qu'il est arrivé à City.
27:15 - Et il va se passer maintenant, après on parlera du match et de la beauté de tout ce qu'on a vu,
27:20 de cette démonstration, mais il va se passer maintenant,
27:22 quelque part, peut-être même encore un peu plus exagéré,
27:25 ce qui s'est passé en 2021, après cette demi-finale dont tu viens de parler,
27:29 c'est qu'ils vont aborder la finale en grandissime favori,
27:33 et ils vont jouer contre une équipe qui va tenter de faire à peu près la même chose
27:38 que ce qu'a fait Chelsea il y a donc deux ans,
27:41 c'est-à-dire attendre, contrer, et si ça gagne, c'est tout petitement,
27:46 avec un City qui serait décevant à force de maîtriser le jeu et de ne pas conclure.
27:50 C'est un peu le cas de figure qu'on pourrait retrouver,
27:53 soit City déroule son jeu et gagne très logiquement parce qu'ils vont être large favori,
27:57 soit ils tombent dans ce qu'on appellera, si ça devait mal se passer, un piège.
28:01 - C'est vrai, et d'ailleurs ce sera une défense à 5, comme celle de Tuchel et de Chelsea en 2021,
28:05 ce sera une équipe de l'Inter, tu as raison, qui jouera de la même façon,
28:09 en tout cas défensivement, parce qu'après, je pense qu'Inzaghi va garder un duo en pointe,
28:13 que ce soit Lautaro, Dzeko, Lautaro, Lukaku, peu importe,
28:16 alors que Tuchel, lui, n'avait qu'à "verts" en pointe.
28:20 - Il avait Werner qui courait dans tous les sens.
28:22 - Il avait deux 10 derrière avec Mahomte et Werner,
28:24 mais ce n'était pas exactement la même configuration que l'Inter offrira le 10 juin à Istanbul,
28:30 mais tu as raison, en tout cas défensivement, on a souvent vu, sans remonter jusqu'au match de Lyon,
28:34 mais on a souvent vu ce City de Guardiola se heurter à des défenses à 5,
28:40 sans vraiment trouver la solution, même encore en championnat cette saison,
28:43 ici contre Brentford par exemple, où parfois c'était difficile,
28:46 parce que ce soir, ce qu'ils font très bien, c'est jouer dans les demi-espaces,
28:49 notamment le demi-espace côté droit, entre Stones, De Bruyne, Bernardo Silva,
28:53 pauvre Kamavinga perdu, Vinicius perdu, Modric perdu complètement, ça ne veut pas quoi faire,
28:57 dans une défense à 5, forcément, il y a moins d'espace dans ces zones-là que City aime exploiter.
29:03 Donc je pense que l'Inter va poser des problèmes, c'est sûr et certain,
29:06 je ne sais pas si ce sera une belle finale ou pas, mais ils vont leur poser des problèmes.
29:09 On a vu l'Inter, surtout sur le premier match, je ne juge pas du tout l'Inter d'hier,
29:14 qui était plus dans la gestion, mais savoir franchement faire un pressing très bien organisé,
29:21 et tu le disais, en plus ils seront à 5 sur la largeur,
29:25 et là aujourd'hui, lorsque je vois le Real, le bouillon qu'ils prennent, c'est qu'ils sont à 3.
29:31 D'ailleurs Vinicius est venu parler à Ancelotti, en lui disant "c'est trop loin,
29:37 on est à 3 pour la largeur, ça va trop vite".
29:40 D'ailleurs à la fin du match, il est passé à 4 Ancelotti,
29:44 tout à la fin, dans les 5 dernières minutes, quand il a fait ses changements.
29:48 Mais moi, là honnêtement, j'ai l'impression, parce que les petits espaces,
29:53 regarde aujourd'hui, il y a eu des petits espaces, il fallait se trouver des petits espaces,
29:58 mais quand tu vois la balle, parce qu'on parle du but de Bernardo Silva,
30:01 mais la passe dans un tout petit espace de De Bruyne,
30:07 je vois pas comment il ne pourrait pas les mettre aussi contre la largeur.
30:11 De Bruyne, je l'ai même pas trouvé, attention.
30:13 C'est ce que dit Emmanuel Petit dans le match.
30:15 Tellement pour moi, ce gars-là, je le vénère sur...
30:19 Mais je sais, il fait tout le temps des choses magiques, évidemment,
30:23 mais toi, à partir de la deuxième période, je le trouve un peu cuilli, un peu moins efficace.
30:30 - Il est plus dans la gestion. - Ouais, mais bon, tu vois...
30:33 - Parce qu'il avait pas besoin de forcer, je pense.
30:35 Tellement la domination, je sais pas ce que t'en penses.
30:37 - Il m'avait un peu fatigué, et puis à Land, on s'est régalé, c'est une démonstration,
30:42 et pourtant, on pourrait peut-être presque trouver des points négatifs.
30:45 Moi, je trouve qu'à Land, il est mauvais, ce soir.
30:47 Alors, il est bon dans ce qu'il apporte au collectif.
30:49 - Il a été altruiste. - Absolument.
30:51 C'est là où il est bon, mais ses deux têtes, elles sont moisies.
30:54 - Il doit marquer, il est venu la 3ème occasion.
30:56 - Non, surtout la première. La deuxième, c'est un très très bel arrêt de Courtois.
31:00 - Ouais, la première, elle est sur Courtois, un peu.
31:02 - La première, elle est moisie, la deuxième, il rectifie.
31:05 - Je fais une petite confusion, moi je te parle de celle où son geste est techniquement mauvais.
31:09 Où le corps, la tête part pas, tu vois.
31:12 - Ça, c'est la première. La deuxième, il fait Jésus-Christ.
31:16 - Oui, l'autre, il fait un super arrêt.
31:17 - Mais après, son face-à-face, où le ballon lui reste dans les pieds, c'est pas propre !
31:22 - Ouais, ouais, ouais.
31:23 - Il faut tuer le match.
31:24 - Il se l'amène mal, la balle est en dessous de lui, il se l'amène sur le mauvais pied.
31:27 - Alors clairement, oui, collectivement, il bloque, il monopolise les défenseurs, il est important.
31:32 Mais moi, je le trouve pas être un slant, ce soir.
31:35 - Mais il avait pas besoin, je pense que le collectif était tellement fort.
31:38 - D'ailleurs, Alvarez, moi j'adore, qu'est-ce que ça doit être dur pour ce joueur quand même,
31:41 il serait titulaire partout, le gars il est remplaçant, il a des miettes,
31:44 et il voit l'autre enquiller les buts et il joue jamais, putain c'est dur.
31:47 - Bah là, il rentre Foden, le ballon de Foden pour Alvarez sur le 4ème, c'est quand même un bonbon.
31:52 - Le match d'Allende, les gars, tu dis quoi Julien ?
31:55 - Je suis d'accord avec Daniel, c'est vrai que...
31:58 En plus c'est marrant, j'ai vu son père avant le match, parce qu'il a fait la télévision ce matin.
32:01 - Il t'a pas balancé les cacahuètes cette...
32:03 - Non, là il était très souriant, mais il disait surtout,
32:06 on le sent bien, on a un bon feeling pour Erling ce soir, etc.
32:09 Alors je sais pas si c'était le fait que Rudiger soit sur le banc aussi,
32:12 après je pense que Rudiger, il peut faire débuter 11 Rudiger ce soir, il prend le bouillon quand même.
32:16 Mais je sais pas ce qui se serait passé moi si Rudiger avait été titulaire à la place d'un Militao
32:19 qui est passé au travers complètement.
32:21 - C'est vrai, il a mis un but contre son camp à Fabrice Hawkins.
32:25 - C'est vrai que là Fabrice, c'était pas son meilleur jour.
32:29 - Il ressemble étrangement à Fabrice Hawkins.
32:31 - Ah bah c'est à mort qu'il ressemble.
32:33 - C'est son grand frère, ça c'est sûr.
32:35 Et donc tu vois, il était plutôt assez positif,
32:39 et c'est vrai qu'on a tellement l'habitude qu'il soit très efficace cette saison,
32:44 mais vraiment clinique, dans le sens où les occasions qui se créent en général finissent au fond.
32:49 Et là c'est vrai que ce soir c'était un soir sans.
32:52 Alors heureusement pour lui et pour City,
32:54 qu'il y avait une telle domination que d'autres ont utilisé cette domination là pour marquer,
33:00 comme Bernardo bien sûr, etc. et Alvarez à la fin.
33:02 Parce que le jour où les autres ne suivent pas vraiment,
33:04 et tu fais 0-0, tu perds au tir au but, ou tu prends un vieux but en compte,
33:08 tu perds 1-0, et Allende n'a pas marqué sur trois grosses occasions comme ça,
33:11 j'ai pas regardé ses expéditions.
33:12 - Tu crois que ça peut arriver ça ?
33:14 - Je sais pas, non mais si, je sais pas si ça ré-arrivera,
33:16 mais ça fait quand même deux matchs contre L'Oréal où il est pas là.
33:18 - Il y a rien qui a le face à face avec Courtois à un moment donné,
33:21 où Courtois l'a dévisé de la cuisse, il a mis ça sur la barre ?
33:24 - C'est ça, ce que Daniel disait tout à l'heure, il fait mauvais contrôle.
33:26 - Celle-là tu parles, je crois que tu parles.
33:28 - Mais non, mais c'est surtout la façon dont il conduit son ballon,
33:31 le contrôle plus la conduite, où il est tout emprunté,
33:34 alors que là, en plus il a le temps, il est dans le confort, il a personne autour de lui,
33:38 tu la pousses un peu devant toi, t'envoies une sac...
33:41 - Il me semble que c'est pas son bon pied, mais il se l'emmène mal.
33:44 - Il met une sacoche et ça va dedans quoi.
33:46 - Si vous entendez le bruit d'un juillet, je vous rappelle qu'il est au stade.
33:49 - Il l'a mal juré.
33:51 - C'est ce qu'on dit Lionel, il l'a mal juré, c'est bien ce que je te dis, il l'a mal juré.
33:55 - Il l'a mal juré.
33:57 [SILENCE]

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