Santé - Le VRS

  • l’année dernière
Chroniqueur : Gérald Kierzek 




On va parler virus ! Mais, cette fois, avec de bonnes nouvelles : cela concerne le VRS, le virus respiratoire responsable de la bronchiolite. Les États-Unis ont approuvé la semaine dernière le premier vaccin qui permettra de tenir le virus à distance et, par ailleurs, un traitement préventif de la bronchiolite très prometteur est développé conjointement par deux laboratoire. Les détails avec le Dr Kierzek !

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Transcript
00:00 Ces beaux jours vont finir par arriver peut-être.
00:02 Mais ce matin, Dr Kierzak, bonjour Gérald, vous avez décidé de nous parler d'une maladie
00:06 qu'on associe plutôt à l'hiver d'habitude.
00:08 Cette maladie, c'est la bronchiolite.
00:09 Mais pourquoi ne nous en parler au mois de mai de la bronchiolite ?
00:11 Rappelez-vous, on en avait parlé parce que c'était ce fameux virus respiratoire syncytial
00:15 qui risquait de saturer et j'ai l'air qu'il sature quasiment tous les hivers nos services d'urgence pédiatriques.
00:21 C'est ce fameux VRS.
00:22 Alors c'est un virus qui sévit plutôt l'hiver.
00:25 Quand on regarde, c'est de mi-octobre jusqu'à la fin de l'hiver avec un pic durant le mois de décembre.
00:30 Et ça avait été le cas même un peu par anticipation cette année.
00:33 Ça concerne beaucoup d'enfants puisque 30% des enfants de moins de deux ans sont affectés.
00:37 Et donc, vu le nombre, forcément, il y a des complications.
00:40 Et forcément, ces enfants se retrouvent aux urgences, voire dans les services de réanimation.
00:44 Donc, c'est un simple rhume.
00:46 Et puis après, ça descend, comme on dit, sur les poumons et ça provoque une espèce de crise d'asthme, voire une pneumonie.
00:51 Et là, il y a justement deux bonnes nouvelles pour les enfants puisque ça touche les enfants,
00:55 mais ça touche aussi à l'autre âge extrême de la vie, c'est-à-dire les personnes les plus fragiles ou les plus âgées.
01:00 Et donc là, il y a deux bonnes nouvelles pour ce VRS.
01:03 Un vaccin peut-être ?
01:05 Pas loin. Oui, il y a un vaccin.
01:07 Il y a un vaccin, notamment la première mondiale.
01:09 Les États-Unis viennent.
01:10 C'est vrai qu'on parle beaucoup de vaccins, évidemment, avec le Covid, etc.
01:13 Et là, c'est effectivement un vaccin contre ce VRS qui touche aussi, et on l'oublie, les plus de 60 ans.
01:19 Et donc, les autorités américaines viennent justement d'accorder, via leur agence américaine des médicaments,
01:24 à la FDA, viennent d'autoriser ce vaccin pour les 60 ans et plus.
01:29 En Europe, parce que vous allez me dire, c'est bien beau, les Américains, mais et nous ?
01:32 En Europe aussi, les autorités de santé européenne viennent de l'autoriser.
01:37 Donc ça, c'est la première étape avant que ça n'arrive en France.
01:39 Et c'est un vaccin contre le VRS qui est développé par le laboratoire GSK, qui concerne les plus de 60 ans.
01:46 C'est basé sur une étude clinique, plus de 25 000 participants, avec une efficacité,
01:50 vous vous rappelez, pour le Covid, on parlait toujours des chiffres d'efficacité, 80%, 90%.
01:54 Là, on est à 83% pour prévenir les infections respiratoires des voies respiratoires inférieures,
02:00 c'est-à-dire la broncholite et la pneumonie, parce que ça donne aussi des infections des poumons.
02:04 Bref, c'est un vaccin qui a l'air d'être extrêmement efficace, avec des effets secondaires plutôt minimes.
02:10 – Bon, mais ça, c'est pour les plus de 60 ans, mais pour les enfants,
02:12 est-ce qu'il y a du nouveau, ça peut s'appliquer ou pas du tout ?
02:14 – Alors, ce vaccin, non, et en revanche, il y a une autre technique qui vient d'être approuvée,
02:19 c'est AstraZeneca et Sanofi qui viennent de développer en une seule dose injectable,
02:23 non pas un vaccin, mais là, on vous injecte directement les anticorps.
02:26 Le principe d'un vaccin, c'est qu'on vous injecte une substance qui va stimuler votre production d'anticorps,
02:32 c'est vous qui les fabriquez, c'est notre corps qui les fabrique.
02:35 Là, finalement, on gagne une étape et c'est directement les anticorps protecteurs qui sont injectés,
02:39 une dose injectable par hiver, donc l'idée, ça sera en début de saison,
02:43 une petite dose de cet anticorps, c'est le Nircevimab, pour le nom savant,
02:48 et ça permettrait d'éviter, et là, vous imaginez l'enjeu, si on évite 8 hospitalisations sur 10,
02:53 ça veut dire que vu la pénurie de moyens de lits d'hospitalisation, etc.,
02:56 qui engorge les hôpitaux chaque année, si on en évite 80%, ça va permettre de désengorger les hôpitaux.
03:03 Donc là encore, c'est pas pour demain, mais la Haute Autorité de Santé devrait donner son go,
03:08 et puis il y a plein de recherches, et notamment, il y a un vaccin pour les futures mamans,
03:12 ça sera un vaccin qu'on injecte à la future maman et qui protégerait l'enfant,
03:16 la maman transmet les anticorps, donc là aussi, c'est une voie de recherche intéressante.
03:20 Mais Gérald, il n'y a pas que les virus qui atteignent les voies respiratoires des plus fragiles,
03:26 il y a aussi les bactéries, dans ce cas-là.
03:27 Tu as raison, il y a les bactéries, et notamment une bactérie,
03:30 alors il y a d'autres virus, bien sûr, on parle de la grippe, du Covid,
03:32 mais ça, c'est un peu rentré, j'allais dire, dans la pratique courante,
03:35 mais il y a une bactérie, Julia, vous avez raison, c'est le pneumocoque.
03:38 Ce pneumocoque est une bactérie qui va atteindre, là aussi, les plus fragiles,
03:42 et une catégorie de patients, et je m'adresse à celles et ceux,
03:45 mais votre médecin a dû vous en parler, qui n'ont plus de rates.
03:47 Vous savez, cet organe qui, parfois, lors d'un accident de voiture,
03:50 eh bien, on fait une ablation de la rate, une splenectomie,
03:53 ou en cas de maladie hématologique, et en fait, la rate protège contre le pneumocoque,
03:57 et quand on n'a plus de rate, il faut qu'on se fasse vacciner contre le pneumocoque,
04:00 mais ça concerne aussi tous les plus de 60, 65 ans,
04:03 ou les gens qui sont insuffisants cardiaques, insuffisants respiratoires, bref, un peu fragiles.
04:07 Parlez-en à votre médecin, la vaccination contre le pneumocoque, ça peut être intéressant de la faire.
04:11 – Eh bien, ça fait pas mal de bonnes nouvelles tout ça, merci beaucoup docteur.

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