Philippe Bilger, Président institut de la parole, sur Villerupt : «Si la justice a failli, il faut sanctionner, il faut imputer des responsabilités très claires lorsqu'on aboutit à un tel désastre judiciaire»
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00:00 C'est à la fois tragique et banal.
00:03 D'abord, j'aimerais...
00:04 -C'est pas banal, c'est pas tout à fait un jour.
00:07 -J'aimerais... -Heureusement que ça n'arrive pas.
00:09 -J'aimerais pouvoir regarder le cavier judiciaire
00:12 de cet homme, Abdelkrim.
00:15 Ensuite, évidemment, si j'étais gardé sauve,
00:18 devant une situation aussi scandaleuse,
00:22 je m'interrogerais immédiatement
00:25 en regardant le cavier judiciaire
00:28 et la manière dont cet homme a été à plusieurs reprises condamné.
00:32 D'abord, est-ce qu'il a exécuté ses peines ?
00:35 Quelles sont les sanctions qui ont été édictées à son encombre ?
00:38 Ça changerait rien, mais au moins, on verrait très concrètement
00:44 à quel moment la justice a failli.
00:47 Et si elle a failli, il faut sanctionner,
00:50 il faut imputer des responsabilités très claires
00:55 lorsqu'on aboutit à un tel désastre judiciaire.
00:59 Je vous rejoins.
01:00 Alors ensuite, que faire ?
01:02 Dans la mesure où on n'a pas le cavier sous les yeux.
01:05 140 mentions,
01:07 on ne doit pas être loin d'une trentaine, 40 condamnations.
01:11 Rétablir les peines planchées, c'est évident, c'est fondamental.
01:15 Avoir des magistrats qui comprennent
01:18 que quand on choisit ce métier,
01:20 c'est pas pour faire dans la compassion à l'égard des gens
01:24 qui sont si souvent condamnés.
01:26 C'est un changement de logiciel, comme vous le dites très justement.
01:29 - Des gens qui sont irrécupérables.
01:31 - Le sentiment que j'ai,
01:33 c'est que ce monsieur est parfaitement irrécupérable.
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