Une porte-parole des Républicains crée la polémique dans "Morandini Live" en demandant l'arrêt des campagnes contre l'homophobie : "Avant les homos vivaient discrètement, aujourd'hui il y a des campagnes de promotion des LGBT !"
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00:00 votre réaction ? Est-ce qu'il fallait sanctionner ce joueur de Nantes ?
00:03 Non mais moi je suis stupéfaite qu'on ait ce genre de discussion et ce genre de débat.
00:08 La politique, la sexualité n'a pas à rentrer sur un stade de foot dans un match de foot.
00:14 À un moment donné, que chacun vive comme il veut vivre mais qu'on arrête d'imposer
00:18 toujours une bien-pensance. En l'occurrence, s'il ne veut pas porter un t-shirt, brandir
00:24 un drapeau, c'est son droit le plus strict, voilà, tout simplement. Sauf qu'aujourd'hui
00:29 vous êtes, voilà, on est dans un débat public où on est obligé d'obéir à une
00:33 doxa, où tout le monde doit aller dans un même sens, où plus jamais personne ne réfléchit
00:36 différemment et n'a le droit d'émettre une position différente. Il a le droit. Non
00:41 mais qu'est-ce qui justifie aujourd'hui le fait qu'on sanctionne un joueur parce
00:45 qu'il dit qu'il ne veut pas participer à une campagne de promotion LGBTQ ?
00:49 Est-ce que c'est pas des promos ? Non mais vous êtes, attendez, attendez,
00:53 il finissait, il finissait, il s'en met de l'horreur. Oui, parce qu'on n'est pas d'accord.
01:00 Mais moi je revendique aujourd'hui ce droit de dire que avant, il fut un temps où quand
01:05 on était homosexuel, on voulait vivre discrètement, sans même brandir le statut sexuel. On est
01:11 obligé. Non mais pas forcément. Non, c'est pas vrai, c'est pas vrai. Aujourd'hui, vous
01:14 avez des homosexuels qui ne demandent qu'une seule chose, c'est de vivre pleinement comme
01:18 ils le veulent, sans brandir le drapeau. Aujourd'hui, pour revendiquer son statut d'homosexuel,
01:23 il faut absolument qu'on revendique et qu'on milite.
01:26 Le principe c'est qu'on va parler.
01:28 Je vais faire un commentaire. Allez-y, allez-y.
01:29 Vous terminez l'OPA encore ?
01:30 Tout simplement, parce qu'on n'est pas d'accord.
01:34 Mais c'est pas une question, mais vous, je suis désolé, vous êtes député, vous avez
01:40 oublié la loi. L'homophobie, l'homophobie c'est un délit. On parle de délit.
01:45 On parle d'une campagne de promotion.
01:47 Non, non, mais on parle aujourd'hui de la lutte contre l'homophobie.
01:53 La campagne, excusez-moi Madame la députée, la campagne c'est une campagne qui lutte contre l'homophobie.
01:59 On n'est pas dans la croyance, comme a dit le joueur qui dit n'importe quoi et donc
02:02 qui doit être sanctionné, donc il n'y a pas de problème là-dessus.
02:04 Et en plus, vous, je suis désolé, vous êtes complètement en dehors des clous.
02:07 Vous respectez les lois ou vous ne les respectez pas, Madame la députée ?
02:10 Mais là, ça n'a rien à voir, vous faites une confusion énorme.
02:12 Si, aujourd'hui, moi je vois quelqu'un qui est député et qui est contre...
02:15 Ben oui, tu es contre les campagnes qui, aujourd'hui, nous imposent de penser dans une certaine sens.
02:20 Si délit il y a, délit il sera sanctionné, tout simplement.
02:25 Il a le droit d'émettre une opposition, une position différente.
02:30 Attendez, on va reprendre du début. Je vous donne la parole dans un instant,
02:33 mais pour bien comprendre votre position à l'heure blanche, pour vous, cette campagne, elle disait quoi ?
02:36 Mais cette campagne n'a même pas lieu d'être.
02:38 Non, non, mais elle disait quoi ?
02:39 À un moment donné, la fraction est dans le code pénal.
02:41 Donc, si il y a discrimination, si il y a délit, il sera sanctionné, tout simplement.
02:45 Il n'y a pas besoin de l'opposantitaire, j'avoue. La société française, ça.
02:49 Attendez, moi ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment vous la lisez, la campagne qui a été faite.
02:53 Elle disait quoi, cette campagne ?
02:54 Elle disait "soyez homosexuel, devenez homosexuel ou non à l'homophobie".
02:58 J'avoue que je n'en sais rien.
03:00 Ah !
03:01 Non, non, la question...
03:03 C'est bien que vous le récupérez.
03:05 C'est le n'importe quoi, le n'importe quoi.
03:07 Oui, j'ai l'honnêteté de vous dire que je n'ai pas...
03:09 J'y connais rien, mais je donne mon avis et je suis content de moi.
03:11 Non, mais c'est bon. Stop, stop, stop.
03:13 Non, mais la question de M. Morandini était "est-ce qu'il a eu raison d'être sanctionné, est-ce qu'il devrait être sanctionné ?"
03:18 Il a le droit s'il le souhaite de ne pas participer à une campagne.
03:22 Je veux dire, voilà, c'est là le sujet.
03:25 Donc après, la teneur de la campagne, peu importe.
03:27 Mais si à un moment donné, il ne veut pas participer à une campagne, qu'est-ce qui aujourd'hui l'interdit de participer à cette campagne ?
03:32 Moi, je ne dis rien du tout.
03:34 Vous vous dites qu'il est possible que cette campagne veut dire "devenez homosexuel, soyez homosexuel", c'est ça ?
03:38 Je n'ai jamais dit ça non plus.
03:40 Elle voulait dire quoi ?
03:41 Une promotion de l'homosexualité.
03:42 Une promotion ? Mais ça veut dire quoi une promotion ?
03:44 Je n'ai jamais prétendu ça.
03:46 Simplement, ce que je vous dis...
03:48 Juste un moment, si on peut essayer de répondre aux questions, s'il vous plaît.
03:50 Oui, c'est ce que j'ai fait.
03:51 Non, elle voulait dire quoi cette campagne ?
03:53 Rediscuser la campagne, dans ce cas on verra exactement.
03:56 Pour vous, vous ne savez pas ce qu'elle voulait dire ?
03:58 Je vous ai dit en préambule que la sexualité et les questions...
04:03 Ce n'est pas une campagne sur la sexualité, c'est une campagne contre l'homophobie.
04:07 L'homophobie, c'est quoi ? C'est avoir une phobie contre les homosexuels.
04:10 Donc, c'est par rapport à un type de sexualité.
04:13 Vous condamnez l'homophobie ?
04:15 Bien sûr qu'à un moment donné, personne ne doit être discriminé.
04:20 Ce n'est pas parce que vous respectez les personnalités,
04:23 ce n'est pas parce que vous respectez chaque être humain dans sa composante,
04:27 quelle qu'elle soit, par sa religion, par son avis politique, par la sexualité qu'il peut avoir,
04:32 que pour autant on ne le condamne pas.
04:34 À un moment donné, vous devez respecter les gens, quelle qu'ils soient.
04:37 Vous respectez les gens qui sont homophobes ?
04:39 Je respecte les gens qui ont une sexualité différente.
04:42 Vous respectez les tueurs d'enfants ?
04:44 Attendez, je pense que vous avez mal compris ma question.
04:48 Ma question c'est est-ce que vous respectez des gens homophobes ?
04:51 Mais des gens homophobes qui commettent des infractions doivent être sanctionnés comme ils se doivent.
04:54 Vous êtes contre l'homophobie ?
04:56 Ce que je vous dis, c'est que l'homophobie n'a pas besoin d'une campagne à proprement parler.
05:00 Vous devez respecter chaque être humain dans sa composante.
05:05 Arrêtez de faire des amalgames de tout.
05:07 C'est vous qui faites un amalgame en essayant de faire passer pour une homophobe que je ne suis pas du tout.
05:11 Je vous le dis très sincèrement, chers collègues, c'est lamentable.
05:14 Aujourd'hui on a une campagne de lutte contre les discriminations.
05:16 C'est l'homophobie, c'est demain la lutte contre le racisme.
05:21 Mais attendez, ne mélangez pas tout.
05:23 Vous êtes en train de dire que parce qu'on veut lutter contre les discriminations,
05:27 quelle qu'elle soit, on ferait la promotion de l'homophobie.
05:31 C'est lunaire. C'est ce que vous êtes en train de dire.
05:33 Il y a un arsenal juridique qui répréhende les actes qui vont à l'encontre,
05:38 qui nie la personnalité humaine.
05:40 Mais ce n'est pas le rôle de chacun, et des sportifs,
05:42 de se lever et de lutter contre les discriminations.
05:45 La sexualité n'a rien à faire sur un terrain de sport.
05:47 Je suis désolé.
05:48 Quand il y a du racisme, on doit le dénoncer.
05:50 Quand il y a de l'homophobie, on doit le dénoncer.
05:52 Toutes les discriminations doivent être dénoncées.
05:54 Je vous invite, chef collègue macroniste,
05:56 je vous invite à demander au président de la République
05:58 un vrai arsenal juridique, avec une vraie réforme de la justice,
06:01 pour que les actes soient sanctionnés comme ils se doivent.
06:04 On fait la promotion de l'homophobie.
06:05 On avait touché le fond avec la Corrida, mais pas encore.
06:07 C'est nul.
06:08 J'ai peur, là.
06:09 Des sujets prochains.
06:10 J'ai peur.
06:11 Oui, c'est...
06:12 Ça veut dire, par exemple, quand il y a des campagnes à la télé
06:14 contre l'homophobie, ça ne vous plaît pas ?
06:15 Non, mais moi je crois que ça n'a pas sa place, non ?
06:17 Tout simplement.
06:18 Non, mais c'est hallucinant.
06:20 Les campagnes contre l'homophobie, contre la violence gynéthophale,
06:23 contre les féminicides...
06:24 Mais on va beaucoup trop loin, y compris sur le féminisme.
06:27 Jean-Marc, est-ce que je peux me poser une question ?
06:29 Attendez, laissez-la parler.
06:30 Je voudrais qu'on la laisse parler.
06:32 Est-ce que vous parlez au nom des Républicains ?
06:34 Est-ce que vous parlez comme porte-parole sur cette position-là ?
06:36 Est-ce que vous êtes, au nom des Républicains, vous avez cette position ?
06:38 Je suis Anne Norblin, je vous donne mon avis.
06:40 Elle est Anne Norblin, députée et porte-parole du groupe Les Républicains.
06:43 C'est validé par monsieur Ciotti, ce que vous dites, c'est ça ?
06:45 Peut-être qu'Eric Ciotti a un autre avis.
06:47 Vous savez, on n'est pas dans une caserne.
06:50 Donc on a le droit d'avoir un autre avis.
06:51 Moi, je vous dis aujourd'hui qu'il y a une sorte de doxa où on est obligés de valider.
06:57 C'est la preuve, regardez.
06:58 Vous êtes tous contre moi parce que j'ai mis un autre avis et vous êtes tous contre moi.
07:02 Mais ça c'est pas la question.
07:04 Mais si c'est la question.
07:05 On a une campagne de sensibilisation.
07:06 Mais vous savez, il y a des chrétiens en Orient qui sont aussi malmenés, dans la plus grande indifférence.
07:10 Et donc pourquoi on parle ?
07:12 Parlez-en ! Parlez-en !
07:14 On peut en parler.
07:15 On peut même faire des journées de lutte contre ce type de discrimination.
07:18 Vous allez faire une campagne de soutien aux chrétiens en Orient ?
07:20 Bien sûr ! Bien sûr !
07:22 Bon, bah lancez la campagne.
07:23 Non, non, mais pas lancer la campagne, mais bien sûr !
07:25 Non, mais allez-y !
07:26 Non, mais je trouve que ça n'a pas sa place sur un terrain de foot, pardon.
07:29 Pour vous, il y aurait une discrimination et discrimination.
07:31 C'est ça qui est hyper dangereux, ce que vous dites.
07:33 Je vous ai dit, le présupposé de départ, c'est le respect mutuel.
07:36 Pourquoi est-ce qu'on ne parlerait pas de ce qui se passe contre les chrétiens en Orient,
07:38 et par contre, il ne faut pas qu'on parle d'homophobie ?
07:40 Mais vous savez...
07:41 Mais, juste, attendez, attendez...
07:42 Non, mais votre discours, votre discours est très dangereux.
07:45 Mais ce n'est pas mon discours.
07:46 Parce que j'ai le droit.
07:47 Mais non, c'est la contre-traduction.
07:48 Vous avez le droit de vous exprimer, évidemment.
07:49 Il y a une démocratie, on a le droit tous d'avoir un avis divers.
07:51 Oui, mais encore une fois, c'est pour ça qu'on est tous autour de la table,
07:53 et c'est pour ça que je vous donne la parole.
07:55 Je n'ai jamais revendiqué quoi que ce soit,
07:57 et je n'ai jamais dit, comme vous avez essayé de me le faire dire,
07:59 que j'étais homophobe.
08:00 Donc, vous ne me retrouverez jamais sur ce terrain.
08:02 Et moi, ce que je vous dis simplement...
08:04 Vous y allez tout naturellement.
08:05 En fait, c'est l'archétype de l'extrême-gauche qui est là pour regarder tous les gens.
08:09 Moi, je vous dis aujourd'hui qu'il y a un vrai problème dans ce pays.
08:12 C'est le complot, comme d'habitude.
08:13 Il y a un vrai problème dans ce pays.
08:14 Parce qu'il n'y a plus de respect visuel.
08:16 Et l'homme, comme la femme, l'homme avec un grand H, voyez ?
08:19 Moi, je dis l'homme parce que les hommes, avec un petit H et un petit F,
08:22 voilà, hommes et femmes, nous formons l'humanité.
08:24 Chacun doit être respecté dans sa composante.
08:26 Chacun doit avoir la liberté d'exercer et d'avoir sa religion.
08:29 Chacun doit avoir la possibilité de faire ce qu'il veut soi-même.
08:32 - On a le droit d'être homophobe ?
08:33 - Une sphère privée.
08:34 Mais l'homophobie, c'est nier l'existence sexuelle de quelqu'un...
08:39 - Non, ce n'est pas nier.
08:40 C'est être contre.
08:41 C'est être contre.
08:42 Ce n'est pas nier.
08:43 - C'est du genre.
08:44 - Homophobie.
08:45 - Oui, c'est aller à l'encontre.
08:46 Et donc, se mettre des infractions, voyez ?
08:48 Donc, à un moment donné, si, infractions, il y a.
08:50 - Mais on a le droit d'être homophobe pour vous.
08:52 - Mais avec un vrai artisanat.
08:54 - Il faut prévenir les infractions dont vous parlez.
08:57 C'est justement pour ça que c'est ces journées de sensibilisation.
09:00 Mais enfin, chers collègues...
09:01 - Non.
09:02 - Vous avez écouté le témoignage du footballeur qui expliquait justement qu'il était obligé de se cacher.
09:06 - Ce n'est pas la culture de l'animement de la personnalité que vous y arriverez.
09:09 Voilà.
09:10 Simplement, aujourd'hui, il faut laisser...
09:12 - Et comment on fait pour lutter contre l'homophobie ?
09:14 - Respecter simplement les gens.
09:16 - Oui, d'accord.
09:17 - Simplement.
09:18 - Respecter les gens.
09:19 Respecter les femmes aussi.
09:20 Parce que vous parlez de féminisme, vous me sautez dessus comme si j'étais une sorte de monstre.
09:24 Sauf que la réalité aujourd'hui, c'est que vous avez aujourd'hui des Français qui sont différents.
09:29 Qui ne revendiquent pas toujours et ne sont pas toujours dans la revendication.
09:32 Parce qu'aujourd'hui, la réalité c'est qu'un certain nombre d'organisations...
09:36 - Non mais ne parlez pas aux Français.
09:37 - Un certain nombre d'organisations...
09:39 - C'est intéressant.
09:40 - Comme par exemple le planning familial, desservent la cause qu'ils prétendent servir.
09:43 Tout simplement.
09:44 Voilà.
09:45 Et je suis désolée.
09:46 Les féministes, comme elles ont les actions...
09:47 Bah si.
09:48 Je veux dire, à un moment donné, les féministes, quand elles servent la cause telle qu'elles prétendent la servir,
09:53 desservent la cause des femmes.
09:54 Parce qu'aujourd'hui, elles font des femmes finalement des objets qui n'ont pas de sens.
09:57 - N'importe quoi.
09:58 Mais c'est du gloubiboulga que vous nous servez là depuis tout à l'heure.
10:01 Mais ça n'a aucun sens.
10:02 Ni queue ni tête.
10:03 C'est n'importe quoi.
10:04 Remettez-vous le repli là, tranquillement.
10:06 Vous allez vous remettre le repli là et puis vous allez écouter ce que vous avez dit.
10:09 - On est en direct.
10:10 - Non mais justement, après vous allez vous écouter ça.
10:12 - C'est n'importe quoi.
10:13 - Vous savez parler de campagne.
10:14 - Attendez, pas tous en même temps.
10:16 - Vous parlez de campagne.
10:17 Mais moi je veux dire, ça ne vous choque pas la campagne du planning familial ?
10:20 Les hommes peuvent être enceints.
10:22 - Non mais ça n'a rien à voir.
10:24 - Là on est juste contre l'homophobie.
10:26 - La ligne droite des campagnes de la vie des musulmans et la ligne familiale.
10:29 - Je pense qu'on a compris votre position et celle des gens autour de la table.
10:33 Donc autre cas dans l'univers de foot.