• l’année dernière
Transcription
00:00 Je voulais pas être le réalisateur qui arrive et qui plante la franchise.
00:02 Donc vraiment, c'était compliqué.
00:03 Et pour moi, et pour la France.
00:05 4 Jours, c'était beaucoup de...
00:14 Moi dans une pièce en train de hurler, me taper dans les murs en disant "Nan, oui !"
00:18 C'est le dixième épisode d'une franchise qui est connue dans le monde entier,
00:21 qui n'a fait que plaire.
00:23 Je voulais pas être le réalisateur qui arrive et qui plante la franchise.
00:26 Donc vraiment, c'était compliqué.
00:28 Il y a eu beaucoup de doutes en fait pendant 15 jours.
00:31 Je me suis dit, la joie initiale de lire ce premier scénario que j'adore,
00:36 mais ensuite la pression qui monte en disant "Mais c'est énorme ce qui est demandé de moi,
00:40 sans préparation, jamais personne ne l'a fait.
00:43 Pourquoi moi, pourquoi moi, pourquoi moi ?"
00:45 Et ensuite, on commence à travailler et...
00:48 Ouais, il faut manger cet éléphant, mais une bouchée à la fois.
00:51 Donc j'y vais très lentement, méthodiquement.
00:54 Je trouvais une espèce de méthodologie pour commencer à préparer
00:59 un jour à la fois, une semaine à la fois, trois semaines, un mois, etc.
01:03 Et finalement, j'y arrive.
01:04 J'ai tourné trois jours la première semaine,
01:06 donc c'est trois jours un petit peu tendus, un petit peu...
01:10 Et ensuite, ça s'est très, très bien passé.
01:12 Les équipes américaines, il y a tellement de monde sur ces équipes américaines.
01:20 Quand il s'agissait de faire des scènes européennes,
01:23 de deux personnes dans une chambre ou...
01:27 Les caméras, la lumière, ça passe pas.
01:29 Donc on n'arrivait pas à tourner.
01:31 C'est-à-dire que je devais casser des murs, mais des vrais murs,
01:33 pour pouvoir passer les caméras, pour faire les choses,
01:35 parce qu'ils sont pas habitués à tourner léger.
01:40 Donc j'ai dû...
01:40 Comme on les a tournés un peu au début, c'était ça qui était compliqué,
01:43 c'était de leur expliquer un petit peu la méthodologie française.
01:46 Il faut que ça soit bien, il faut que ça soit beau,
01:49 mais le plus important, c'est quand même le rapport avec les personnages.
01:51 Donc oublions...
01:53 On va pas utiliser une très, très longue focale pour faire une scène d'amour.
01:57 Moi, je vais être juste là avec eux, je vais être avec...
01:59 Quand Dom et Nettie sont ensemble dans leur chambre et ils se parlent,
02:04 j'ai envie d'être juste...
02:05 D'amener le spectateur juste à côté d'eux.
02:07 Et ça, c'était un peu compliqué.
02:09 Les Américains, ils me regardaient, mais...
02:10 "Attends, le bras de grue qu'on avait amené, etc."
02:14 "Non, non, t'as pas besoin d'un bras de grue,
02:16 je veux la petite caméra quand tu le sais."
02:17 Le spectacle
02:21 Je voulais pas casser la franchise,
02:22 mais je me suis rendu compte qu'elle était mûre
02:24 justement pour rajouter un petit peu d'humour et d'humour sur soi.
02:27 Moi, je la vois en tant que spectateur, en tant que fan,
02:31 mais aussi, je l'analyse aussi en tant qu'autre réalisateur,
02:34 avec mon propre goût, etc.
02:36 Et je pense que oui, c'était ça qu'on avait envie de faire.
02:38 C'était un petit peu de faire un clin d'œil
02:40 sans vraiment se retourner vers le spectateur,
02:42 mais en disant "spectateur, on comprend,
02:44 on sait qu'on pousse un peu les codes de temps en temps,
02:48 la penentée, on ne veut pas grandir grand-chose dans notre film,
02:52 que tous les méchants deviennent gentils,
02:54 que les morts ressuscitent, etc."
02:55 Et c'est peut-être un truc français.
02:57 Je pense qu'en tout cas, les Français,
02:58 on a beaucoup d'humour sur nous-mêmes,
03:00 l'autodérision est assez forte chez nous.
03:02 Et je pense que j'ai rajouté ça, parce que,
03:04 un, ça me fait rire, deux, je suis comme ça,
03:06 et trois, je pense que la franchise était prête pour ça.
03:08 [Cris de l'homme]
03:10 [Musique]
03:11 - J'arrive !
03:12 [Musique]
03:25 [Musique]

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