Emmanuel Macron a annoncé son souhait de baisser les impôts pour les classes moyennes, qui gagnent “entre 1.500 et 2.500 euros et “sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre” car elles seraient selon lui celles qui subissent la plus haute pression fiscale en France.
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00:00 - Oui, il y a une réforme administrative à faire dans notre pays.
00:03 On a, par exemple, aujourd'hui...
00:04 - Mais pour faire quoi ?
00:05 - Je crois qu'il y a des doublons à supprimer.
00:08 - Il y a des doublons à supprimer ?
00:09 - Regardez, aujourd'hui, les gens ne comprennent pas ce qui se passe.
00:12 On leur dit, il n'y a jamais eu autant de dépenses publiques
00:15 et eux, la dépense publique qu'ils voient autour d'eux, ils la voient réduire.
00:17 En 2017, on a fermé sept centres des finances publiques.
00:20 C'est sept endroits où les gens, ils allaient voir quand ils n'avaient pas les impôts,
00:24 ils ne peuvent plus aller les voir.
00:25 On a fermé 12 places d'école.
00:27 - On rentre en contact avec les finances publiques sans se déplacer.
00:30 - Les gens, ils disent, on a fermé mon centre des impôts,
00:31 on a fermé mon bureau de poste,
00:32 on a fermé les classes d'école de mon enfant, etc.
00:35 Et là, on doit aller beaucoup plus loin maintenant dans la ruralité pour aller à l'école.
00:38 Et on nous dit que la dépense publique augmente.
00:41 Et alors, elle part où, la dépense publique ?
00:42 Moi, je crois qu'elle part aujourd'hui dans une très grosse bureaucratie.
00:46 Donc, il y a la question...
00:47 - Attendez, mais vous êtes membre de la commission des finances, vous devriez savoir.
00:51 - Oui, il y a un peu ancienne, pour un ordre de grandeur,
00:53 qui est un peu ancienne, mais grosso modo, le surcoût de...
00:57 de...
00:58 comment dire ?
00:59 de...
01:00 de cette espèce de frénésie réglementaire,
01:02 cette instabilité fiscale réglementaire, cette complexité,
01:05 c'est quand même 60 milliards d'euros par an.
01:07 - Le fait de changer à chaque fois de...
01:09 - La suradministration, la surcomplexité de l'administration française,
01:14 par rapport à la moyenne de l'OCDE, ça coûte 60 milliards par an.
01:17 - Un exemple, aujourd'hui, quand vous donnez une compétence à une collectivité,
01:20 ça coûte 20% plus cher.
01:22 Bon, donc parfois, c'est utile,
01:24 parce qu'on a besoin que les décisions soient prises près des citoyens.
01:25 Moi, je pense qu'il faut renforcer le pouvoir des maires,
01:27 renforcer le pouvoir des lieux locaux.
01:29 Mais il y a certaines dépenses, on se demande pourquoi elles sont administrées au niveau local.
01:32 Prenons le cas du RSA.
01:34 Quelle est la plus-value à ce que le RSA soit géré par les départements ?
01:36 C'est les mêmes règles partout dans toute la France.
01:39 Et aujourd'hui, on ferait une économie si le RSA était versé directement par l'État.
01:42 - Ça nous coûterait moins cher. - Ça nous coûterait beaucoup moins cher.
01:43 Parce que forcément, quand vous avez plus de souveraineté, plus petite...
01:45 - Je vous dis "décentralisateur".
01:46 - Non, c'est la vraie décentralisation.
01:49 La vraie décentralisation, c'est mettre au niveau local
01:51 les décisions qui ont une plus-value à être gérées au niveau local.
01:55 Et moi, je suis désolé,
01:56 moi, j'ai été candidat à des élections départementales,
01:58 mais je ne savais pas quoi raconter aux gens.
02:00 90% des dépenses des départements, elles sont fléchées.
02:05 Bon, moi, j'estime que la somme de ces dépenses,
02:06 elle pourrait être assumée nationalement et on ferait des économies.
02:09 Et moi, je préfère qu'on rouvre des centres de finances publiques.
02:11 Je préfère qu'on ouvre des cabinets de médecins,
02:12 parce qu'on n'a plus de médecins chez nous.
02:13 Je préfère qu'on rouvre des classes d'école en milieu rural,
02:15 car aujourd'hui, ce n'est pas possible de faire 40 km pour aller à l'école.
02:18 Voilà, je pense que c'est tous ces sujets-là qu'il faut qu'on arrive à poser aujourd'hui.
02:21 Et c'est de réfléchir là où l'euro est le mieux dépensé.
02:24 Et encore une fois, la politique de désarmement fiscal d'Emmanuel Macron
02:28 coûte extrêmement cher au pays.
02:30 50 milliards d'euros de recettes en moins chaque année,
02:32 on ne peut pas se le permettre.
02:33 Donc, il faut rétablir la progressivité de l'impôt sur le revenu,
02:36 rétablir l'impôt sur la fortune,
02:38 et évidemment, mieux taxer le revenu capital.