Les femmes face au mal-logement

  • l’année dernière
La @fondationabbepierre alerte sur l’urgence sociale à La Réunion, particulièrement celle des femmes. 4 Réunionnais sur 10 sont impactés par la crise du logement. Un témoignage poignant qui met en lumière la dure réalité de nombreuses femmes qui luttent au quotidien pour garder leur dignité. Retrouvez ici les réponses que la Fondation apporte afin que tout le monde puisse avoir accès à un logement digne et s’y maintenir. #MalLogement #Femmes #LaRéunion #Solidarité #AbbePierre #Social #SDF #Fondation #Exclusion #LogementDAbord

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Transcription
00:00 nous gagne la retraite.
00:01 Nous ne pouvons pas vivre plus que nous en avons.
00:04 Donc nous faisons avec.
00:05 Nous prenons un côté pour gagner l'autre côté.
00:08 Voilà.
00:09 Dans le cadre de notre rapport mallogement,
00:26 on a vu que les femmes sont aussi exposées à la précarité économique et sociale.
00:32 Qu'elles soient seules, avec ou sans enfants,
00:35 peuvent se retrouver du jour au lendemain à la rue,
00:38 soit hébergées chez un tiers,
00:40 soit tout ce qui touche au niveau de l'habitat indigne.
00:43 Aujourd'hui, dans nos accueils de jour, il y a des espaces dédiés,
00:46 mais il faudrait avoir des temps vraiment dédiés
00:49 où on peut prendre en compte leurs besoins,
00:51 aussi bien au niveau de l'intimité, leurs besoins sociaux.
00:56 Je pense qu'il faut vraiment qu'il y ait un travail de coordination
00:59 entre tous les acteurs pour pouvoir essayer de réfléchir
01:03 et de trouver vraiment des solutions
01:05 pour que la femme retrouve une certaine dignité,
01:09 pour qu'elle se sente mieux, pour qu'elle reprenne confiance en elle.
01:12 Ce qu'on veut, c'est changer de toi avant de mourir.
01:15 Au moins, on va faire mourir tranquille.
01:20 C'est pas l'argent.
01:22 C'est pas assez.
01:23 On ne peut pas faire ce que l'on veut.
01:26 Même à présent, moi, je me réarrange ma casse moi-même,
01:31 mais je me réapprends.
01:32 Et quand je vois ça, je me dis que c'est un peu longtemps,
01:36 parce qu'il ne tient pas debout.
01:38 Je ne cherche pas plus, je cherche juste ce qu'il faut.
01:41 Mon rêve, c'est de rendre une bien jolie maison.
01:46 Et aller dans le supermarché, trapper, mettre un chaillot.
01:52 Réfléchis pas, trapper, mettre un chaillot.
01:55 Voilà, on voit qu'elle n'a pas fait plus, elle vous trappe, on le met.
01:58 Maintenant, il faut réfléchir.
02:00 En ce moment, il faut réfléchir.
02:01 Vous prenez une chose pour vos grands besoins, mais pas plus.
02:05 Là, c'est la cuisine.
02:07 Une salle des hôtels.
02:08 Ça, c'est le savon.
02:16 Par contre, le l'eau passe dessus, en haut.
02:22 Puis, il y a une lumicité ici, ça, une lumicité, partout une lumicité.
02:26 Ça, pas normal, ça doit être sur le plafond.
02:29 Mais avec l'eau qui retombe dedans, il fait des bains partout.
02:35 Voilà.
02:36 Elle a travaillé beaucoup, mais pas déclaré.
02:40 Donc, nous prenait le travail où nous travaillions,
02:44 sans penser demain à la retraite.
02:47 Je me regrette, mais elle est comme ça.
02:49 Elle a travaillé pour vivre, pour manger.
02:52 Ce n'est pas comme aujourd'hui.
02:53 Aujourd'hui, on a beaucoup de zèbres.
02:54 On ne travaille pas, on gagne, on mange quand même.
02:57 Le long terme, non.
02:58 Le long terme, il faut travailler, il faut manger.
03:00 Elle fait une course, elle mène descendre par le taxi, la Siressa,
03:11 jusqu'à Saint-André.
03:12 Quand elle a fini les courses, c'est payé à elle, gratuitement,
03:15 à partir de 100 euros.
03:16 Donc, elle fait des grosses courses, ce jour-là, une fois par mois.
03:20 Avant, elle gagnait 1000 euros moins.
03:22 Le mois.
03:23 Mais après, depuis le mois de juillet passé,
03:26 jusqu'à là, là, c'est 300 euros qu'elle m'a pris.
03:29 Maintenant, il faut réfléchir avant de prendre.
03:32 Voilà, c'est ça mon regret.
03:34 On voit que le logement représente vraiment le poste le plus important
03:38 dans les dépenses.
03:39 Le coût de la vie qui augmente, les personnes sont vraiment en difficulté.
03:43 Un homme, il gagne 400, 500 euros.
03:46 Quand il finit son loyer, il finit son lumière, il finit son eau.
03:51 Il a fait beaucoup, mais jamais.
03:53 Avec 500 euros, il ne vit pas.
03:54 Par contre, il y a des gens.
03:55 Sans les reconnaître, ça ne lui aide.
03:57 C'est vrai que nous, la Fondation, on ne peut pas travailler seul.
04:00 Ce maillage partenarial, plus on est nombreux,
04:03 mieux on pourra réfléchir et apporter une réponse face au mal logement.
04:19 Manger du squat, bon, je suis pitié.
04:21 [Rire]
04:22 [Musique]
04:25 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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