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La peau peut en dire beaucoup sur notre état de santé. Comment bien comprendre notre peau et surtout comment en prendre soin ? Comment éviter les cancers et le vieillissement de la peau ? Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"

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Transcription
00:00 Prenez soin de vous avec le groupe Vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe Vive, entrepreneurs du mieux vivre.
00:06 -Bonjour à tous.
00:07 Bienvenue sur le plateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Qu'est-ce qui pèse entre 4 et 10 kg
00:15 avec une surface de près de 2 m2 et qui appartient au corps humain ?
00:19 C'est la peau, l'organe le plus lourd et étendu de notre organisme
00:22 et qui peut nous apprendre beaucoup sur notre état de santé.
00:26 Comment bien comprendre notre peau et comment en prendre soin ?
00:29 On en parle sur le plateau de La Santé d'abord.
00:32 (Générique)
00:33 ---
00:53 La peau, c'est vrai, c'est un vaste sujet.
00:56 On peut en parler pendant des heures.
00:58 On a décidé d'être pratico-pratiques
01:00 et de vous apporter des solutions concrètes
01:03 à vos problèmes cutanés avec mes deux invités.
01:05 Docteure Caroline Pougey, bonjour. -Bonjour.
01:08 -Vous êtes dermatologue au centre Renéciat à Paris.
01:11 Agathe Sultan, bonjour. -Bonjour.
01:13 -Vous êtes naturopathe, praticienne en santé fonctionnelle
01:16 et auteure d'un livre qui sort en septembre,
01:19 "You Miss Can Scare", "Avoir une belle peau en bonne santé".
01:22 Cela commence par ce que l'on mange aux éditions Hachette
01:26 et c'est la première question dans cette émission.
01:28 Quel rapport les Français entretiennent-ils avec leur peau ?
01:32 Prennent-ils soin au quotidien ?
01:34 Quelles sont les infections cutanées dont ils souffrent le plus souvent ?
01:37 Quel impact sur leur psychisme ?
01:39 Notre reporter Elise Comarto a été à les interroger
01:42 sur le sujet dans cette belle ville de Bordeaux.
01:45 Regardez.
01:46 (Générique)
01:47 ---
01:52 -J'ai vécu en Afrique tout le temps.
01:55 Je me suis protégée.
01:56 Je me rends compte que peut-être j'aurais dû.
01:59 Je tartine mes enfants à fond les ballons.
02:02 -Si nous sommes en colère ou si nous avons des problèmes
02:05 dans notre vie,
02:06 ça va directement s'apparaître sur notre peau
02:09 par des boutons,
02:10 par diverses choses comme l'eczéma,
02:13 tout ça qui peut arriver.
02:15 -Ca fait des tâches brunes,
02:17 le masque de grossesse.
02:18 J'en ai pas mis un jour et j'ai commencé à avoir des tâches.
02:22 -Ma peau, après quand je bronze, elle change pas.
02:25 Je fais quasiment rien. Je me lave avec de l'eau.
02:28 -J'ai beaucoup de coups de soleil sur le visage,
02:30 vu qu'elle est fragile.
02:32 J'ai les joues rouges, surtout. C'est un peu compliqué.
02:35 -Effectivement, j'avais beaucoup de boutons à une époque.
02:39 Et là, je vois aussi, avec moins de stress,
02:44 je vois que j'en ai moins.
02:46 -Je suis fatigué. J'ai trop bu.
02:48 Des grosses cernes toutes rouges qui arrivent.
02:50 Pas de secret.
02:52 Le savon d'Alep, ça marche bien.
02:54 C'est un savon gras.
02:55 -Youtube et des TikToks.
02:57 Il faut faire ceci, faire cela.
02:59 Je pense qu'il faut garder sa peau pure.
03:02 -J'ai aussi de l'eczéma quand je suis stressé,
03:05 sur les aromes.
03:06 Donc, ma peau, je suis obligé d'en prendre soin,
03:09 de faire gaffe.
03:10 -Arrêter le tabac, c'est clair.
03:11 Aujourd'hui, ça passe à travers les nuages.
03:14 Mettre une crème protectrice et tout.
03:16 Et ne pas s'endormir avec le maquillage.
03:18 Voilà, c'était mes super conseils du jour.
03:21 -Tâches rouges,
03:22 heurts boutons, eczéma,
03:23 les Français pourraient nous en parler pendant des heures.
03:27 Quelques chiffres, quand même.
03:29 16 millions de Français souffrent de maladies de peau,
03:32 ce qui va avoir un retentissement sur leur psychisme,
03:35 un retentissement plus important qu'on ne pourrait le penser.
03:38 C'est normal, la peau, c'est notre carte de visite,
03:41 c'est la première chose que l'on donne à voir de nous.
03:44 Mais les maladies de peau,
03:45 sont les grands oubliés de la santé publique.
03:48 Comment on l'explique ?
03:49 -C'est vrai qu'il y a peu de...
03:51 On est peu de dermatologues formés.
03:53 Il faut savoir qu'il y a peu de postes à l'internat
03:56 pour cette spécialité.
03:58 C'est une spécialité qui est surtout féminine.
04:00 Pour former un dermatologue, il faut 11 ans,
04:03 donc c'est quand même long.
04:04 Et du coup, c'est vrai qu'après,
04:06 au niveau des délais d'attente pour se faire soigner,
04:09 on est sur environ 4 à 6 mois pour une consultation de suivi.
04:13 -Les choses pourraient s'améliorer ?
04:15 -Les choses pourraient s'améliorer
04:17 si on augmentait, du coup, le nombre de postes
04:20 pour cette spécialité,
04:21 si on réorganisait un petit peu aussi le parcours de soins,
04:24 ça veut dire commencer par consulter son généraliste
04:27 et puis orienter après sur le dermatologue
04:30 si le traitement n'est pas efficace.
04:32 Et puis après, effectivement,
04:34 voir si les traitements peuvent être mieux remboursés.
04:37 Souvent, on prescrit des choses qui ne sont pas prises en charge.
04:41 Ca peut poser problème pour certains patients
04:43 au niveau du traitement.
04:45 -On le disait, les maladies de peau ont un impact sur notre psychisme.
04:49 Mais à l'inverse, 80 % des maladies de peau
04:51 auraient une origine psychologique.
04:53 Dans le micro-trottoir,
04:55 il y en a beaucoup qui parlent de stress et d'eczéma.
04:57 La peau parle de nos émotions.
04:59 Comment l'expliquer, Agathe ?
05:01 -Bah, je pense que le stress peut nous faire réagir, en fait.
05:06 Quand on a le système ortho-sympathique
05:09 qui va se mettre en place,
05:10 on va avoir une vasoconstriction, etc.
05:13 Ca peut faire apparaître des rougeurs, des taches,
05:16 de la sudation, etc.
05:18 -Ce sont deux organes qui sont hyper connectés,
05:21 peau et... -Oui.
05:22 -Complètement. -Oui.
05:24 -Peau et cerveau.
05:25 Si notre peau révèle nos maux psychiques,
05:28 elle est aussi le reflet de notre état de santé, Agathe.
05:31 Ca peut nous en apprendre beaucoup.
05:33 -Oui, la peau, c'est un émonctoire,
05:35 au même titre que notre foie, nos reins, nos intestins, nos poumons.
05:39 C'est un organe qui permet au corps d'éliminer les toxines,
05:44 soit qu'il fabrique tout seul,
05:46 soit qu'il va recevoir de son environnement extérieur.
05:50 Et en fait, dans les approches causales,
05:54 comme en micronutrition ou en athéropathie,
05:56 chaque symptôme exprimé par le corps
05:59 va être le signe d'un dysfonctionnement,
06:01 de quelque chose qui se passe mal.
06:03 C'est à écouter.
06:05 Par exemple, des boutons, de la sécheresse,
06:08 une démangeaison, etc.
06:10 Donc, il faut écouter ce que ça veut dire.
06:13 En l'occurrence, on sait qu'il y a un lien très important,
06:17 entre le microbiote intestinal et le microbiote cutané.
06:20 -On en revient toujours. -On en revient toujours là.
06:23 On sait que ces 2 microbiotes communiquent.
06:26 On ne sait pas encore très bien comment,
06:29 mais il y a une communication par voie hormonale, immunitaire,
06:32 par voie sanguine, alimentaire.
06:35 Il est fondamental de prendre soin de notre microbiote intestinal.
06:39 -Quand on a de l'eczéma, des boutons, des rocheurs, etc.,
06:42 il faut aller rechercher un éventuel déquilibre du microbiote.
06:46 -Exactement.
06:47 Ce qui est très important pour la santé du microbiote,
06:50 c'est la qualité des glucides qu'on va apporter dans notre alimentation.
06:54 Sa qualité, sa quantité.
06:56 -Pas trop. -Pas trop.
06:57 Faire attention au sucre raffiné, au sucre ajouté.
07:00 Les acides gras, aussi, sont très importants.
07:03 La qualité des lipides qu'on va avoir dans son alimentation.
07:06 La plupart des maladies de peau sont des maladies inflammatoires.
07:09 Donc, l'équilibre entre nos acides gras polyinsaturés
07:12 est très important.
07:13 On a souvent un excès d'acides gras oméga-6
07:16 qu'on va trouver dans les produits animaux,
07:19 notamment dans certaines huiles,
07:21 dans les produits transformés, ultra-transformés.
07:24 Et une carence en acides gras oméga-3
07:26 qu'on va trouver dans l'huile de lin, de colza, de camisole,
07:29 et surtout dans les poissons.
07:31 -Ca arrive, je le répète. -Notamment dans les poissons gras.
07:34 L'équilibre entre ces acides gras oméga-3 et oméga-6
07:38 ont un impact sur la gestion de l'inflammation.
07:41 C'est très important d'équilibrer ça.
07:43 Et il y a beaucoup de micronutriments
07:46 aussi importants à apporter.
07:47 -De faire des bilans.
07:49 Nous allons aborder les affections de la peau les plus fréquentes
07:52 et voir comment les prendre en charge sur un plan médical
07:55 que sur un plan micronutritionnel.
07:57 Parlons déjà de l'acné des adolescents,
08:00 qui démarre au moment de la sécrétion des hormones sexuelles
08:04 lors de la puberté.
08:05 Plus de trois adolescents sur quatre seraient touchés,
08:09 selon les études.
08:10 Bon, il y en a quand même certains qui y échappent.
08:13 Comment on explique ça ?
08:15 C'est génétique ? C'est une bonne hygiène de vie ?
08:18 -Oui, c'est difficile à dire.
08:21 C'est souvent une hygiène de vie,
08:23 c'est souvent un facteur héréditaire également.
08:26 Et puis, c'est vrai qu'il y a des adolescents
08:29 qui passent à travers.
08:31 Et puis, chez les femmes, beaucoup,
08:34 ça peut être après, justement, à cause des facteurs
08:36 tels que pilules, etc.,
08:38 des jeunes qui n'en avaient pas
08:40 se sont mis sous hormone thérapie, enfin, sous pilule,
08:43 et à l'arrêt, ont une poussée d'acné secondaire.
08:47 -On dira quelques mots sur la pilule,
08:49 mais quelles sont les prises en charge que vous proposez-vous
08:52 en fonction de la sévérité de l'acné ?
08:54 Il y a différents stades d'acné.
08:56 -Sur une acné légère à modérer,
08:59 on va être souvent sur un traitement local à base de crème,
09:02 si on est sur prescription médicale,
09:04 ça va être du peroxyde, de benzoïle, de la dapalène.
09:07 Et sur les acnés un peu plus, on va dire, modérés à sévères,
09:11 on va avoir deux types de traitements,
09:13 soit des antibiotiques par voie orale,
09:16 qu'on va prescrire en cure un peu longue,
09:18 sur 3 à 4 mois.
09:19 Là, ça perturbe un peu le microbiote.
09:21 Et souvent, on ajoute des probiotiques,
09:23 mais c'est bien d'avoir une prise en charge nutritionnelle à côté.
09:27 Et parfois, dans les cas d'acné très sévères,
09:30 on va mettre en route un traitement par isotrétinoïne,
09:33 par voie orale,
09:34 qui est un petit peu difficile à mettre en place
09:37 chez les jeunes adolescentes,
09:41 mais qui est avec un bon suivi.
09:42 Il faut être sous contraception pour prescrire ce traitement.
09:46 -C'est l'ératogène,
09:47 l'un des malformations du foetus.
09:49 -C'est un traitement qui a plus d'effet secondaire
09:51 que les traitements classiques,
09:53 mais qui est efficace dans les cas d'acné sévère
09:56 qui ont résisté à tous les autres traitements préalables.
09:59 -Quelques mots sur la pilule contraceptive.
10:01 On en parlait. Elle est quand même prescrite assez facilement,
10:04 même aux très jeunes filles, dès qu'elles ont quelques boutons,
10:08 alors qu'elles n'ont pas besoin d'une contraception.
10:11 Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:12 -C'est un petit peu dommage, effectivement,
10:17 parce que...
10:18 Effectivement, ça va bloquer la maturation hormonale
10:22 de la jeune fille.
10:23 C'est long, cette maturation hormonale.
10:25 Ça peut durer 10 à 12 ans.
10:27 -Pour trouver l'équilibre. -Pour trouver un bon équilibre
10:30 entre l'estrogène, la progestérone et la testostérone,
10:33 qui est une composante majeure de l'acné.
10:36 Et donc, en bloquant l'ovulation par la prise de pilule,
10:39 on va bloquer cette maturation.
10:41 C'est pour ça, comme le disait le docteur,
10:43 que quand on enlève cette pilule, en général,
10:45 on a cet acné qui revient,
10:47 parce que la maturation hormonale n'est pas là.
10:50 -On se retrouve avec trop d'hormones mâles,
10:52 ce qu'on appelle l'hyper-endogénie.
10:54 -D'accord. Donc, attention, la pilule peut masquer, en fait,
10:57 des problèmes et ne pas les prendre en charge.
11:00 Parlons également d'un phénomène qui prend l'allure
11:03 d'une véritable épidémie depuis ces dernières années.
11:06 Enfin, épidémie, on verra si c'est vraiment le cas.
11:09 C'est l'acné de l'adulte, qui concernerait surtout les femmes.
11:12 En quoi est-elle différente de celle des adolescents ?
11:15 Nous nous sommes invitées chez vous, Caroline,
11:18 dans votre cabinet à Paris, pour une consultation.
11:21 C'est un sujet de Damien Desmy.
11:23 Musique de générique
11:25 ...
11:31 Sonnement de téléphone
11:33 -Alors, depuis la dernière fois,
11:37 on s'était vus il y a deux mois. -Oui, c'est ça.
11:40 -Et on avait fait un peu de laser. -Oui, c'est ça.
11:43 -Ca a aidé un peu pour les cicatrices ? -Un peu, oui.
11:45 -L'acné de l'adulte est différente de celle des adolescents,
11:49 parce qu'on a un acné amatoire.
11:50 L'acné de l'adolescent est explosif,
11:53 avec des poussées importantes de lésions papuleuses.
11:57 On a beaucoup de cicatrices après.
11:59 L'acné de l'adulte est plus insidieux.
12:02 Ca veut dire que ça va être des poussées un peu récurrentes,
12:05 qui vont être plus ou moins importantes,
12:08 et sur des lésions pas toujours préexistantes.
12:11 Y a pas toujours plein de mycrophystes.
12:13 C'est un peu sous influence hormonale,
12:16 le stress, les médicaments qu'on prend,
12:18 l'environnement.
12:19 Le laser, on le reprend cet hiver.
12:21 On va refaire le laser juste pour les traces rouges,
12:24 qui va aider un peu les petits vaisseaux sanguins
12:27 qu'on voit, les petites rougeures.
12:29 Si c'est beaucoup de cicatrices, mais qu'il y a peu de lésions actives,
12:33 on va aller vite sur des traitements de type peeling,
12:36 plus ou moins laser.
12:37 S'il y a encore une acné évolutive,
12:39 avec des poussées récurrentes,
12:41 qui laissent après les cicatrices,
12:43 je vais d'abord traiter l'acné.
12:45 Je vais reprendre tout l'historique de la maladie
12:48 et faire un traitement de fond.
12:49 Ensuite, je vais traiter les cicatrices
12:51 quand j'aurai stabilisé l'acné.
12:53 -Caroline, oui, effectivement, d'après les études,
12:56 cet acné tardif concernerait plus de 40 % des femmes après 25 ans.
13:00 Je parlais tout à l'heure d'une épidémie,
13:03 mais est-ce vraiment une réalité ?
13:04 Est-ce en augmentation depuis ces dernières années ?
13:07 -Il n'y a pas d'études qui montrent que c'est en augmentation.
13:11 Mais on a des chiffres qui montrent
13:13 qu'on a une acné adulte quand même assez importante,
13:17 qui est présente,
13:18 mais il n'y a pas vraiment de...
13:20 On ne peut pas parler d'épidémie, en fait.
13:22 -D'accord. Mais on a cette impression-là
13:24 parce que les femmes se maquillent moins aussi.
13:27 -Elles veulent plus de naturel.
13:29 À la moindre imperfection, elles nous consultent
13:32 et elles ne veulent pas un seul bouton sur le visage.
13:35 -On n'est pas dans les années 50 ou 60
13:37 où le pin-up est très maquillé.
13:39 Agathe, en nature basique,
13:41 comment vous prenez en charge l'acné des adultes ?
13:44 -C'est prendre en charge la cause.
13:46 -Ca va dépendre de la cause.
13:47 Ca va être souvent,
13:50 soit lié à une hyperandrogénie
13:54 avec une supertestostérone...
13:57 -Une hyperandrogénie,
13:59 c'est un déséquilibre entre les hormones masculines et féminines.
14:02 -Toutes les femmes ont des hormones masculines.
14:05 -De la testostérone.
14:06 -Ca va être une surexpression de cette testostérone
14:10 et notamment une transformation de cette testostérone
14:13 qui va masculiniser les femmes.
14:17 Ca peut être une expression d'acné.
14:20 -On peut avoir des poils qui poussent à des emplois bizarres.
14:23 -De la perte de cheveux.
14:25 On a souvent une perturbation du cycle, évidemment,
14:28 qui va avec.
14:29 Ce sont des prises en charge assez complexes
14:32 parce que si on remonte à la cause
14:35 du syndrome des ovaires polycystiques
14:38 ou des manifestations d'hyperandrogénie,
14:40 c'est souvent complexe.
14:42 -Ca donne un travail d'enquête.
14:43 -Le syndrome des ovaires polycystiques
14:45 peut provoquer ce déséquilibre
14:47 entre les hormones masculines et féminines.
14:50 C'est quand les petits follicules n'arrivent pas à maturation.
14:54 Du coup, il n'y a pas des ovulations de bonne qualité,
14:58 des cycles très longs, de l'acné, des poils qui poussent partout.
15:02 Ca peut être une cause d'acné tardive.
15:04 -Absolument. C'est une cause assez importante.
15:07 On va essayer de comprendre
15:09 s'il y a une mauvaise régulation de la gestion des sucres,
15:12 avec trop d'insuline,
15:13 est-ce qu'on manque de progestérone,
15:16 est-ce qu'on manque d'oestrogène,
15:18 est-ce qu'il y a un excès de prolactine,
15:21 est-ce qu'il y a une hypofonction thyroïdienne
15:23 sans que la thyroïde soit malade ?
15:25 Tout ça peut faire qu'on va avoir une surexpression
15:28 de cette testostérone.
15:29 Est-ce qu'on a des récepteurs trop sensibles
15:32 à cette dihydrotestostérone ?
15:33 On va essayer de comprendre tout ça.
15:36 Par l'aphyto, par la complémentation,
15:38 on peut faire beaucoup de choses.
15:40 Ce qui est super, c'est qu'on va avoir
15:42 une amélioration de la qualité de la peau du client,
15:45 mais aussi une amélioration de ses cycles.
15:47 L'amélioration des cycles de la femme,
15:50 c'est aussi une amélioration de sa santé.
15:52 -En complément des traitements du Dr Pouget.
15:54 Parlons d'une autre infection qui concerne 2,5 millions de Français,
15:58 en particulier des jeunes enfants, c'est l'eczéma.
16:01 Quel est le critère ?
16:02 Comment le différencier d'un psoriasis ?
16:05 -C'est pas évident. C'est les plaques rouges.
16:07 Le psoriasis, ça va être plus squameux, plus épais.
16:10 On va avoir un épaississement de la peau
16:13 avec un aspect blanchasse.
16:15 -Ce qu'on voit, c'est du pso, on est d'accord ?
16:18 -On est d'accord.
16:19 Ca peut être aussi un eczéma un peu lichénifié, chronique,
16:22 qui a été beaucoup gratté.
16:24 On reprend l'histoire de la maladie, les antécédents,
16:27 et on arrive facilement à identifier l'un ou l'autre.
16:30 Le psoriasis, il y a une cause un peu...
16:33 Il y a un problème immunitaire au départ,
16:35 mais l'eczéma, c'est plus complexe.
16:37 C'est plurifactoriel.
16:38 Il y a la génétique, l'environnement, la cause allergique.
16:42 Ca démange beaucoup, l'eczéma.
16:44 C'est vrai que souvent, ça peut être suintant,
16:46 ça peut être assez invalidant.
16:50 -Alors que le psoriasis, ça démange aussi,
16:52 mais un peu moins.
16:54 -Ca démange aussi, mais en général,
16:56 on est plus sur des lésions comme ce qu'on vient de voir.
16:59 -Une prise en charge médicamenteuse,
17:01 qui existe évidemment pour ces deux pathologies.
17:05 Ca va être un traitement local au départ
17:07 si on est sur une infection relativement limitée,
17:10 à base de crèmes type cortisone.
17:12 Et après, on peut faire,
17:14 pour les deux pathologies de la photothérapie,
17:16 des UV, mais à visée médicale.
17:18 Ou alors, on a des traitements systémiques,
17:21 surtout dans le psoriasis,
17:23 pour les psoriasis invalidants, généralisés,
17:25 qui sont souvent initiés à l'hôpital.
17:28 -C'est l'immunothérapie.
17:29 Et en naturopathie, qu'est-ce qu'on peut faire
17:32 pour améliorer ces troubles ?
17:34 On peut les prévenir ou accompagner les traitements médicamentaux ?
17:37 -Les deux sont des pathologies inflammatoires.
17:40 De toute façon, une fois de plus,
17:42 on va essayer de calmer l'inflammation
17:44 en travaillant sur l'équilibre du microbiote.
17:47 Dans le cas de l'eczéma,
17:49 on va essayer de limiter tout ce qui est très acidifiant,
17:52 donc café, alcool,
17:54 excès de viande, excès de charcuterie,
17:57 excès de produits laitiers, notamment pour les enfants.
18:01 Il y a un certain nombre d'études
18:03 qui montrent un lien entre la consommation de produits laitiers
18:06 et l'eczéma.
18:07 -Pour le microbiote intestinal.
18:09 -Dans le cas du psoriasis,
18:11 les études montrent plutôt un lien avec le gluten.
18:14 Donc s'il y a une éviction à faire,
18:16 ce serait plutôt de tester celle-là.
18:18 Dans les deux cas, il faut faire attention
18:21 à l'équilibre des acides gras dont on parlait au début,
18:24 apporter suffisamment d'oméga 3,
18:26 que ce soit par l'alimentation ou par une complémentation,
18:29 pour moduler l'inflammation.
18:31 Dans les deux cas, on a une barrière cutanée
18:33 qui est quand même lésée, altérée,
18:35 et les oméga 3 permettent aussi d'entretenir
18:38 une bonne qualité de la barrière cutanée.
18:41 -Alors, on va maintenant essayer de répondre
18:44 à une question que tout le monde se pose,
18:46 en particulier nous, les femmes,
18:48 parce que comment ralentir le vieillissement cutané ?
18:51 C'est vrai qu'avec un homme avec des cheveux blancs et de rides,
18:55 c'est plus sexy qu'une femme avec des rides et des cheveux blancs.
18:58 Mais sur un plan génétique,
19:00 on n'est pas tous égaux face au vieillissement.
19:02 Quels sont les types de peaux qui ont le plus de risques
19:05 de se rider précocement ?
19:07 -En général, c'est des peaux assez fines, assez claires,
19:10 et des peaux qui sont souvent aussi déshydratées,
19:13 des peaux qui sont plus sensibles,
19:15 parce que déjà, c'est des peaux qui vont réagir
19:17 si on s'expose au soleil,
19:19 c'est des peaux qui vont être souvent moins riches en collagène,
19:22 donc qui vont avoir tendance à faire des petites ridules,
19:25 comme on disait tout à l'heure sur la déshydratation.
19:29 C'est en général ce genre de phototypes.
19:31 -Quels sont les meilleurs conseils que vous pouvez nous donner
19:34 pour freiner l'apparition des rides ?
19:36 Se protéger du soleil, ça, OK,
19:38 mais il faudrait porter une protection tous les jours,
19:41 en tout cas pour les peaux fragiles.
19:43 -Ca, c'est un peu compliqué.
19:45 Du mois d'avril au mois d'octobre, je le conseille.
19:47 Après, on a aussi besoin de notre vitamine D,
19:50 d'un peu de lumière.
19:52 Donc ça dépend.
19:54 S'il y a des facteurs de risque pour les tâches,
19:57 effectivement, pour des peaux très fragiles,
19:59 je vais le conseiller, mais pas systématiquement.
20:02 -Sinon, on peut se complémenter en vitamine D.
20:05 Vous allez boire un gat qui va évaluer tout ça.
20:07 Arrêter le tabac, bien sûr. -Alcool.
20:09 Un bon sommeil. -Une bonne hydratation.
20:12 -Oui, une alimentation. L'assiette anti-ride, par exemple.
20:15 -L'assiette anti-ride, ça va être une assiette
20:18 très riche en antioxydants de toutes sortes.
20:22 Donc où est-ce qu'on trouve ces antioxydants ?
20:25 Dans les fruits et légumes, notamment colorés.
20:27 On varie les couleurs.
20:29 On mange à la fois du cru et du cuit,
20:31 parce qu'on ne va pas récupérer les mêmes antioxydants.
20:34 On ne va pas hésiter à rajouter aussi dans son assiette
20:39 des épices, donc la star, le curcuma,
20:43 mais ça peut être aussi du gingembre, de la cannelle, du cumin.
20:47 Bref, toutes les épices, celles qui vous font le plus plaisir.
20:50 Des aromates, du thym, du basilic, du persil, etc.
20:55 Tout ça, c'est aussi très riche en antioxydants.
20:57 Et puis, il y a des petits aliments qu'on appelle les "sort foods".
21:01 Alors, ces sort foods, ce sont des aliments
21:03 qui ont la capacité de ralentir un petit peu
21:06 les processus du vieillissement.
21:08 Alors, il n'y a rien de magique, évidemment,
21:13 mais d'en rajouter dans son alimentation,
21:15 ça peut être intéressant.
21:16 La star des sort foods, c'est le thé vert,
21:19 et notamment le thé matcha.
21:21 Donc, on n'hésite pas à agrémenter sa journée
21:25 de quelques tasses de thé vert bio de bonne qualité.
21:28 Des aliments qui pourraient prolonger la longévité,
21:30 en tout cas la survie de nos cellules.
21:32 Voilà, exactement.
21:33 Juste un petit mot rapide, parce que c'est très à la mode,
21:36 le collagène par voie orale.
21:37 On trouve aujourd'hui plein de compléments alimentaires,
21:40 ou en tout cas de publicités.
21:41 Est-ce que c'est efficace ou pas, le collagène par voie orale ?
21:44 Oui, moi, je pense que rien ne remplace
21:46 une bonne hygiène de vie,
21:48 mais on peut rajouter du collagène.
21:50 Il faut faire très attention à la qualité du collagène
21:53 qu'on va choisir.
21:54 C'est une très grosse molécule, ce collagène,
21:56 donc il faut qu'on choisisse un collagène
21:59 sous forme de peptides hydrolysés,
22:00 de façon à ce que l'assimilation se fasse le mieux possible,
22:04 et qu'on puisse, après nous, s'en servir
22:06 pour fabriquer notre propre collagène.
22:08 Et puis, surtout, c'est sur les dosages,
22:10 beaucoup de compléments alimentaires
22:12 ne comportent pas assez de collagène.
22:14 - Il faudrait combien ? - C'est 10 g par jour.
22:16 Ah, 10 g par jour, donc sous forme de peptides.
22:18 Les études qui ont été faites
22:20 et qui montrent l'intérêt d'une complémentation
22:23 en peptides de collagène hydrolysés,
22:25 c'est sur des apports de 10 g par jour.
22:27 D'accord. En tout cas, on est bien d'accord,
22:29 la protection solaire, ça reste quand même
22:32 le meilleur produit antiride,
22:33 mais c'est aussi la meilleure prévention des cancers de la peau,
22:36 à condition de s'exposer, bien sûr, avec modération,
22:38 et de surveiller ses grains de beauté.
22:40 Alors, justement, quels sont ceux qui doivent nous inquiéter
22:42 et nous conduire à consulter ?
22:44 Le Dr Pouget, par exemple, au hasard,
22:46 ça tombe à corps sur vous.
22:47 Regardez, c'est un sujet de Damien Despier, là encore.
22:51 [Musique]
22:54 Il n'y a rien eu de nouveau depuis un an ?
23:00 Non, il y en a deux ou trois qui ont évolué comme d'habitude,
23:04 mais le sujet, c'est que j'en ai beaucoup,
23:06 mais il n'y a rien de particulier à signaler.
23:08 Quand on a beaucoup de grains de beauté,
23:09 il faut consulter environ une fois par an,
23:12 on va dire au mieux, et sinon, tous les 18 mois,
23:14 le patient aura du mal à se surveiller lui-même.
23:16 Ça veut dire qu'il aura du mal à noter s'il y a une nouveauté
23:19 ou s'il y a une modification d'une des lésions.
23:21 Si une lésion est à risque, ça permet aussi de limiter les dégâts
23:25 parce qu'elle va être diagnostiquée très tôt.
23:26 Donc, il n'y a pas eu de coup de soleil cet été,
23:29 il n'y a pas eu du vet en cabine ?
23:30 Pas eu de vet en cabine.
23:31 D'accord, vous avez été sage.
23:32 Il faut consulter quand on constate une nouvelle lésion.
23:35 Il y a une lésion qui apparaît de manière récente,
23:38 avec, par exemple, une anomalie,
23:42 on va dire, de pigmentation d'emblée.
23:45 Et sur les lésions anciennes,
23:47 s'il y a un changement depuis quelques mois,
23:49 il y a quelque chose qui va sortir de l'ordinaire.
23:52 Ceux que je vais regarder,
23:53 c'est ceux qui sont un peu irréguliers au niveau de la couleur, de la forme.
23:57 Parfois, je vais faire un peu toute la ligne pour me rassurer.
24:00 Si j'ai une suspicion sur un grain de beauté qui me semble problématique,
24:03 je vais soit faire une surveillance
24:05 et revoir le patient dans quatre mois et voir si j'ai une évolution,
24:09 soit je vais le retirer d'emblée
24:11 parce que je ne vais pas vouloir prendre le risque de le surveiller
24:13 et que je me dis que peut-être le patient va parvenir
24:15 et que je ne vais pas prendre ce risque-là.
24:16 Donc là, je fais une petite exérèse,
24:19 j'envoie au laboratoire d'anatomo-pathologie qui va me l'analyser
24:22 et je rends le résultat.
24:25 Et en fonction du résultat, on décide de la prise en charge.
24:27 Je crois qu'on ne le répétera jamais assez.
24:30 Le diagnostic précoce est essentiel dans la lutte contre le cancer de la peau.
24:35 Il faut s'inspecter régulièrement ou demander à son conjoint de le faire.
24:38 Mais sinon, à quelle fréquence on doit montrer ces grains de beauté
24:41 à un dermatologue ?
24:42 Si il y a un antécédent, évidemment, de lésions malignes,
24:47 on va le faire une fois par an ou tous les six mois.
24:49 Ça dépend du stade.
24:51 Et sinon, en temps normal, s'il y a beaucoup de lésions,
24:54 évidemment, je vais conseiller une fois par an.
24:56 S'il y a des antécédents familiaux, et sinon tous les deux ans.
24:59 Merci beaucoup à toutes les deux.
25:01 Agathe, je rappelle votre livre, "You Miss Skin Care".
25:06 Désolée, j'ai un accent anglais qui est vraiment pourri.
25:08 Vous me direz sûrement mieux qu'moi.
25:10 Avoir une belle peau en bonne santé,
25:11 ça commence déjà par ce que l'on mange.
25:13 Vous l'avez bien prouvé tout au long de cette émission
25:16 et dans nos éditions à chèque.
25:17 Encore un grand, grand merci.
25:19 Caroline, merci de nous avoir aussi ouvert
25:20 les portes de votre cabinet
25:22 pour ces sujets très pratico-pratiques, en tout cas.
25:25 A retenir, la peau est souvent le reflet de nos émotions
25:27 parce qu'elle entretient une relation directe
25:29 avec notre cerveau.
25:30 Si on rougit en cas de stress, c'est normal,
25:32 comme on vous l'a expliqué.
25:34 L'acné de l'adulte n'est pas une fatalité.
25:36 Il existe des moyens naturels aussi pour la prendre en charge.
25:39 Donc allez voir Agathe et Caroline
25:42 parce que c'est des traitements qui sont vraiment complémentaires.
25:44 Et on montre ces grains de beauté à un dermatologue
25:46 donc tous les 6 à 12 mois si on en a beaucoup
25:48 ou si elle a des antécédents de cancer
25:50 ou tous les 1 à 2 ans si on en a peu.
25:54 Voilà, merci encore à toutes les deux.
25:56 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
25:58 Christina Mouton, Margot Miller, Stéphane Brachet,
26:01 Gilles Camouilly, voilà, et toute l'équipe.
26:03 Et puis, quant à nous,
26:04 j'aurai le plaisir de vous retrouver très bientôt
26:06 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
26:08 D'ici là, prenez soin de vous.
26:10 (Générique)
26:13 ---
26:31 - Le groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord,
26:34 le programme qui prend soin de vous.
26:36 Groupe Vive, entrepreneur du mieux vivre.

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