Un professeur contractuel du lycée professionnel Maria Deraismes, dans le XVIIe arrondissement, a brûlé ce mardi matin 63 copies du bac de ces élèves de bac pro afin de dénoncer la réforme de l’Education nationale.
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00:00 d'une part, c'est visuel.
00:01 Donc, mon objectif, c'était de placer ce débat sur la place publique.
00:06 En brûlant des copies devant un lycée, ça va attirer l'attention.
00:09 - Oui, tout simplement. Mais bon, vous auriez pu le faire autrement.
00:13 C'est cette méthode-là qui vous a paru la meilleure.
00:17 Vous avez hésité avant de faire ça ?
00:20 Parce qu'encore une fois, ça va avoir des conséquences pour vous.
00:26 Qu'est-ce que vous vous êtes dit juste avant ?
00:29 - Moi, je me suis dit que c'était la meilleure chose à faire,
00:32 parce que, encore une fois, c'était visuel,
00:34 ça allait porter le débat sur la place publique.
00:36 Et par ailleurs, pour les élèves, j'avais un peu l'espoir
00:40 qu'en même temps, ça puisse annuler l'épreuve.
00:43 Donc, c'était un peu ces deux choses.
00:46 Si les copies étaient détruites,
00:48 il y aurait eu une possibilité pour que l'épreuve soit annulée
00:51 ou au mieux, qu'ils puissent la repasser.
00:55 - C'est ce qui va se passer. Ils vont devoir repasser l'épreuve.
00:58 - Mais est-ce que vous, on a déjà brûlé vos copies.
01:01 Est-ce que vous vous rendez compte de la symbolique de ce geste ?
01:04 Brûler leur travail.
01:05 - Leur travail. Alors, du coup, les copies, moi, je les ai vues,
01:09 elles sont catastrophiques.
01:11 Si elles avaient dû être notées en état,
01:14 ils n'auraient pas eu des bonnes notes.
01:16 Donc, parce qu'il y a eu cette histoire,
01:19 donc des sujets ont été divulgués, tout ça.
01:21 Donc, c'était pas naturel comme passation.
01:24 Donc, les copies n'étaient pas bonnes.
01:28 Donc, voilà, c'était positif pour eux, finalement,
01:32 que celle-ci soit détruite.
01:34 Ils vont avoir une nouvelle chance pour rédiger.