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Jacques Gamblin est l'invité de Télématin à l'occasion de la sortie de son nouveau film « L'homme debout » qui sera en salle le 17 mai prochain dans lequel il interprète un représentant en papier peint. Il nous parle de ce scénario particulier, qui aborde un thème actuellement au coeur de l'actualité, le départ à la retraite. 

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Transcription
00:00 - Bonjour Jacques Amblin, merci d'être l'invité de Télé Matins.
00:03 On est ravis de vous revoir sur le plateau.
00:05 Vous prenez vos habitudes, vous vous aimez bien, vous levez le matin pour venir nous voir.
00:08 - Oui, j'adore.
00:09 - Oui, vous venez nous parler d'un nouveau film évidemment,
00:12 "Un homme debout" qui va sortir en salles le 17 mai prochain.
00:15 Vous êtes très sélectif, franchement, dans votre...
00:18 Enfin, c'est l'impression que vous donnez, en tout cas, dans le choix de vos films.
00:21 Pourquoi celui-ci vous a attiré ? Qu'est-ce qui vous a plu dans la promesse de ce film ?
00:25 - Déjà, à la lecture du scénario, un type qui est représentant de commerce en papier peint...
00:31 - Ça, c'est déjà, vous vous êtes dit, c'est pour moi ça ?
00:33 - Oui, direct.
00:34 - J'aime bien parce que c'est dans un... - C'est où la poésie justement ?
00:37 - C'est dans un monde particulier, donc je me dis, on va apprendre des choses sur le papier peint.
00:41 Déjà, ça m'intéresse et surtout ça me rappelle le petit commerce, mes parents,
00:46 les représentants de commerce qui viennent le mercredi,
00:49 la sympathie que j'ai pour certains et moins pour d'autres,
00:52 la vie de ces gens-là qui sont tout seuls dans les hôtels, dans les restaurants,
00:56 qu'on aperçoit en tournée d'ailleurs tout seul à manger.
00:59 On se dit, est-ce qu'ils sont heureux d'être seuls dans leur voiture, dans les restaurants ?
01:03 Enfin, je ne sais pas, toujours c'est une énigme.
01:05 Donc déjà, il y avait un personnage là qui me...
01:07 - Et un vrai thème de société, effectivement.
01:09 - Et puis alors après, évidemment, il y a l'histoire, il y a la relation avec cette femme
01:13 qu'interprète Zita Hanroux, qui est poussée par son patron à pousser ce type dehors...
01:20 - Mais vous ne voulez pas partir, vous êtes dans cette entreprise de papier peint
01:24 et on veut vous foutre à la porte, vous êtes trop vieux, vous êtes ringard,
01:26 ce n'est pas bon pour l'image de la société.
01:28 - Je suis ringard mais je fais mes chiffres.
01:31 - Exactement, vous êtes un très bon professionnel et pour autant vous voulez vous mettre dehors.
01:34 - Il a ses méthodes, il a ses petites façons, il a ses petites manipulations
01:38 mais il fait du chiffre, il vend du rouleau.
01:41 - D'abord, quand vous avez lu le scénario, vous vous doutiez qu'effectivement le thème de la retraite,
01:44 du départ à la retraite comme ça, de quelqu'un qui n'a pas forcément envie de partir,
01:47 ça allait se retrouver comme ça en haut de l'actualité ?
01:49 - Non, évidemment, Florence Vignon non plus, sans aucun doute.
01:53 Oui, on tombe là. Le film a été tourné juste à la sortie du Covid,
01:59 c'était déjà il y a deux ans, trois ans.
02:03 - Et là c'est un vrai débat de société effectivement.
02:06 Entre ceux qui ont envie de partir plus tôt, ceux qui ont envie de rester un peu plus tard.
02:09 - En tout cas, lui, il se rapproche de quelqu'un d'une certaine façon,
02:14 qui est plus proche de gens un peu comme nous, les acteurs ou les artistes.
02:18 - Vous voulez dire des passionnés de leur travail ?
02:20 - Des passionnés, voilà. C'est des métiers passion.
02:22 Donc à partir de là, et puis il est un peu en solo dans sa vie aussi.
02:27 Le métier, le travail lui donne du sens.
02:30 - Ça compense beaucoup de choses. On va regarder la grande annonce,
02:32 je vous raconte. On en continue, je vais parler du film après.
02:34 - Ça marche.
02:35 - Je fume beaucoup.
02:37 - Et vous avez jamais pensé à ralentir ?
02:39 - J'ai quand même beaucoup diminué.
02:41 - Là, nous avons un magnifique motif d'inspiration végétale.
02:44 - Non mais, je parle du travail.
02:46 - Pourquoi vous voulez que je ralentisse le travail ?
02:49 - Venez toucher la qualité.
02:51 - Vous imaginez peut-être que je vais me taper l'ancêtre là, jusqu'à ses 70 piges ?
02:55 - Parce que c'est la loi, c'est ça ?
02:57 - Il ne va pas revenir à la charge au moins, rassurez-moi.
02:59 - Non, non, non.
03:00 - Je l'ai bien vu son manège, mais ça ne se passera pas comme ça.
03:02 - Il est bon, hein, mademoiselle ? Il m'a à chaque fois le coquin.
03:05 - C'est légal. Merde !
03:13 - Tu ne veux pas ralentir un peu, dis-moi.
03:15 - Toujours un courir après le chiffre, le chiffre, le chiffre.
03:18 - Il n'y a aucune honte à ça d'avoir envie de se reposer.
03:24 - J'ai cru à un moment que vous étiez différentes.
03:29 - Finalement, je me suis trompé.
03:31 - Vous m'avez déçu.
03:33 - Faites le bosser, crevez-le, qu'il n'en puisse plus.
03:36 - Je sais que vous pouvez y arriver. Je le sais.
03:39 - Vous voulez rester dans la boîte, oui ou non ?
03:43 - Le film parle, on l'a vu, de la puissance entre cette jeune femme et vous, votre personnage Henry.
03:49 Cette rencontre qui va tout changer pour les deux dans leur vie.
03:52 Est-ce que vous pensez qu'il y a des rencontres qui changent tout dans la vie ?
03:55 - Ah bah oui !
03:56 - Vous pensez à qui ?
03:58 - Je pense à pas mal de gens.
04:02 - Il y en a eu beaucoup pour vous qui ont changé votre vie ?
04:06 - Ah oui, déjà, le premier qui m'entraîne vers ce métier alors que j'ai 18 ans et demi,
04:15 Hubert Lenoir, qui m'emmène là dans cette compagnie professionnelle
04:20 où je deviens technicien à presque 19 ans, où je ne connais absolument rien,
04:25 et j'ai embarqué là, ça change ma vie.
04:27 Je ne rencontre pas cette personne, je ne suis pas là avec vous, c'est dommage.
04:31 - Et une autre rencontre, justement, regardez quelqu'un qui a quelque chose à vous dire.
04:35 - Un homme debout.
04:36 Ça te va bien ce titre, Jacques.
04:39 Ça te va bien.
04:40 Je t'ai connu ces derniers temps plutôt un homme qui danse.
04:43 Je t'ai connu aussi un homme qui écrit.
04:47 Je t'ai connu...
04:49 un homme qui court.
04:53 Peut-être qu'un jour, t'auras envie d'être un homme qui navigue.
04:57 Sait-on jamais.
04:59 En attendant, contrairement à ce que disait Camus,
05:04 un homme, ça ne s'empêche pas.
05:06 Ça ose.
05:08 Et c'est ce que tu fais.
05:09 C'est ce qu'on fait ensemble.
05:10 Alors, je t'attends.
05:12 Je t'attends à Locke et...
05:15 on ira naviguer.
05:16 - Le navigateur Thomas Coville.
05:19 - Vous êtes allé faire...
05:20 - Ça vous fait plaisir ?
05:22 - Racontez-nous votre rencontre avec ce grand navigateur.
05:26 - Il m'a embarqué sur une course,
05:31 comme ça, sur ce bateau.
05:33 Et puis, on s'est rendu compte qu'on était voisins en discutant.
05:36 Et puis, ensuite, ça s'est enchaîné comme ça.
05:39 On est allé courir, nager ensemble.
05:41 - Faire du vélo, je crois.
05:42 - Faire du vélo.
05:43 Et puis, ensuite...
05:45 Ensuite, il partait pour la quatrième tentative de Tour du Monde à la voile en solitaire
05:50 sur son ultime.
05:52 - Et donc, maintenant, vous le rejoignez en mer ?
05:55 - Oui.
05:56 J'ai navigué déjà avec lui.
05:59 - Il y a eu une correspondance qui a eu lieu entre vous.
06:01 - Et ensuite, il y a eu cette correspondance.
06:02 Je parle à un homme qui ne tient pas en place
06:04 et qui a été l'objet d'un livre et d'un spectacle.
06:07 Et d'un lien d'amitié indéfectible.
06:11 - Ça se voit.
06:12 - Une belle traversée peut-être en perspective.

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