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Invité 8h15 FBO : Olivier Hicter

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Transcription
00:00 Lidila est avec vous, nous accueillons notre invité ce matin sur France Bleu Orléans,
00:03 c'est Olivier Hichter, le responsable de la France Insoumise à Orléans.
00:07 Bonjour Olivier Hichter.
00:08 Bonjour.
00:08 Le Conseil Constitutionnel a donc rejeté hier la demande de référendum d'initiative partagée
00:13 qui avait été déposée par les députés de l'Union de la Gauche mi-avril,
00:17 après la promulgation de la loi sur la réforme des retraites.
00:20 Ce n'est pas une surprise, mais j'imagine que c'est une déception.
00:24 Oui, c'est une déception, puisqu'encore une fois, les institutions,
00:27 enfin le régime de la Ve République, empêche en fait ici le fait que le peuple puisse être consulté.
00:33 La voie référendaire donc pour l'instant est bloquée.
00:37 Donc oui, c'est effectivement une déception, je crois partagée à la fois par l'intersyndicale,
00:42 mais aussi plus globalement par le mouvement social et puis aussi par la gauche,
00:45 qui avait effectivement déposé le 13 avril une seconde, à second rip.
00:50 Qui a été rejetée pour le même motif que la première demande.
00:52 Absolument, tout à fait.
00:54 Le Conseil constitutionnel disant les critères requis ne sont pas là.
00:58 Oui, mais plus globalement, on a vraiment là aujourd'hui une crise,
01:02 disons que nous on peut appeler une crise politique, mais plus globalement une crise de régime.
01:05 On a bien effectivement, je vais dire, un pays réel et un pouvoir légal.
01:12 Et au fond, il y a une désarticulation entre les deux.
01:16 Donc on a effectivement eu un peuple, tout au parti en tout cas du peuple français,
01:20 qui ne parvient pas pour l'instant à se ressaisir de sa pleine souveraineté
01:25 sur, il faut bien dire, un projet de réforme qui est quand même très compliqué.
01:29 C'est quand même deux ans de vie en moins et deux ans de travail.
01:34 Et ça impacte de façon très globale la société.
01:39 Tous vos espoirs désormais se concentrent sur le 8 juin avec la proposition de loi
01:45 du petit groupe dont on parle beaucoup, ce groupe Lyot,
01:48 qui souhaite l'abrogation de la loi.
01:52 Vous pensez qu'il y aura une majorité ?
01:54 Elle a été quand même co-signée par Lyot et par l'ANUP.
01:59 Oui, vous pensez justement qu'il y aura une majorité ce 8 juin entre l'ANUP, le Rassemblement National ?
02:05 Tout le monde va se mettre contre le gouvernement cette fois-ci ?
02:08 C'est possible. L'Assemblée Nationale n'a pas voté quand même la réforme.
02:12 Il faut quand même le dire. Donc il n'y a pas eu de vote démocratique.
02:15 Il y a eu le 49-3, qui est un article qui fait partie de la Constitution.
02:19 Mais le 49-3, ça porte sur autre chose.
02:21 Donc il n'y a pas eu la "confiance" au gouvernement.
02:26 Donc le texte n'a pas de légitimité démocratique.
02:29 Donc oui, il peut y avoir effectivement le 8 juin un vote d'abrogation.
02:33 Encore une fois, c'est les Républicains qui sont d'une certaine façon aussi...
02:37 Les députés LR qui ne vont pas se faire mal à la tête de la partie.
02:39 Qui ont été quand même aussi l'objet de manœuvres politiques.
02:42 L'insincérité du projet. La note du Conseil d'État, il faut y en rappeler quand même,
02:47 qui précisait que ça ne passait pas, notamment l'index senior.
02:52 Les Républicains doivent prendre leurs responsabilités.
02:55 Et je pense que là, pour le coup, il peut y avoir une majorité.
02:57 Et s'il n'y a pas de majorité cette fois-ci, rideau, tout sera terminé, chacun rentre chez soi ?
03:02 Je ne crois pas, non. Je pense que les casserolades de façon vaut continuer.
03:05 Le mouvement social, le peuple ne peut pas s'arrêter, lui, de parler.
03:08 Face, il faut le dire, à un gouvernement, un exécutif qui est bunkerisé, qui est quand même radicalisé.
03:15 Je prends les propos de Sophie Binet qui me paraissent justes.
03:18 Je pense que le peuple ne va pas s'arrêter. Il n'est pas question.
03:22 Personne ne veut tourner la page. Et hors de question de tourner la page.
03:25 Donc ça prendra son temps, mais de toute façon, le peuple obtiendra le retrait un jour ou l'autre.
03:30 Est-ce qu'il n'y en a pas un qui parle trop en ce moment ?
03:32 Je pense à Jean-Luc Mélenchon, votre leader historique à la France Insoumise,
03:36 qui, dernièrement, parlait "Abas la Mauvaise République".
03:40 On a l'impression que tout le monde ne partage pas déjà ses déclarations,
03:44 ses positions à l'intérieur même de votre parti,
03:46 et que ça ne peut que, finalement, jeter de l'huile sur le feu dans un contexte social vraiment explosif.
03:52 Vous en pensez quoi, vous ?
03:53 Je ne crois pas que ça jette de l'huile sur le feu.
03:55 Je crois que quand on dit "Abas la Mauvaise République", c'est le terme de "mauvaise" qui est important.
03:59 Ce n'est pas "Abas la République".
04:00 Ce n'est pas l'insurrection derrière.
04:02 Jean-Luc Mélenchon, ça fait une trentaine d'années qu'il se bat pour une 6e République.
04:06 Là, on voit bien que, de toute façon, la 5e République ne fonctionne pas,
04:09 ou en tout cas, ne fonctionne de façon autoritaire.
04:12 Si on est bien dans une crise sociale, politique ou de régime,
04:15 c'est à cause aussi du fonctionnement très vertical, on va dire, très autoritaire de cette 5e République.
04:22 Donc, à la différence, on va dire, de 1958, où la 5e République, faut-il le rappeler,
04:27 est parvenue par un coup de force militaire quand même.
04:30 L'arrivée de De Gaulle et de Debray, c'est quand même ça.
04:34 Et puis, nous pensons au contraire.
04:38 Il faut refonder la République par une constituante.
04:41 Le peuple doit se ressaisir de son destin.
04:44 Nous, on se bat pour ça.
04:45 Donc, à terme, on espère un jour qu'on aura cette constituante
04:49 et cette 6e République démocratique, écologique, sociale.
04:53 Merci Olivier Hecteur d'être venu ce matin sur France Bleu Orléans.
04:56 Merci à vous.
04:57 Merci à tous les partenaires de la France Insoumise à Orléans.
05:00 Bonne journée.
05:01 Bonne journée à vous deux.
05:02 Et la séquence de l'invité, vous la réécoutez à tout moment sur l'application ICI
05:06 et aussi sur votre site francebleu.fr.