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La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce, dans une lettre à Gérald Darmanin, rendue publique mercredi, "des atteintes graves aux droits fondamentaux" par la police lors de gardes à vue de personnes interpellées à Paris dans des manifestations contre la réforme des retraites. 

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Transcription
00:00 Oui, 80% des gardes à vue n'ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires, mais tant mieux.
00:05 Si nous avions eu 100% des gardes à vue qui auraient donné lieu à des poursuites judiciaires,
00:10 que les gens étaient allés en prison, nous ne serions pas en France, nous serions en Corée du Nord.
00:14 Ça veut dire que dans ce pays, il y a des policiers qui font des enquêtes et des magistrats qui les surveillent.
00:19 Et lorsqu'on n'a pas d'éléments pour caractériser ces infractions, les gens repartent chez eux en toute liberté.
00:24 Vous avez vu ce qu'elle dit, elle dit "Certains agents avaient eu pour consigne et ordre hiérarchique
00:27 d'interpeller sans distinction toute personne se trouvant dans un secteur ou un autre de la capitale.
00:33 Est-ce qu'il y a des consignes ?
00:34 Il n'y a pas de consignes. Vous savez, les policiers sont comme tout le monde, ils ne veulent pas travailler pour rien.
00:38 Donc les policiers interviennent parce qu'il y a par exemple des gens qui sont en train de casser un magasin.
00:42 Par contre, c'est difficile, effectivement, quand vous avez un magasin de produits bio,
00:47 comme on a vu à Lyon, qui est attaqué par des dizaines de jeunes,
00:49 les policiers sont sous le feu des projectiles, des gaz lacrymogènes, et ils se retrouvent à faire des interpellations.
00:56 Vous interpellez dix personnes.
00:58 À la fin de l'enquête, peut-être, huit seront mis hors de cause, parce qu'on n'aura pas suffisamment d'éléments.
01:03 C'est ça la difficulté d'une enquête.
01:04 Parce qu'on n'aura pas suffisamment d'éléments ou parce qu'on aura pris de piocher dans un trop gros tas ?
01:09 Parce que c'est très difficile, lorsque vous êtes dans l'action,
01:11 qu'il y a des pavés qui vous tombent sur la tête, des cocktails Molotov, de savoir qui a fait quoi.
01:16 C'est l'enquête, la vidéosurveillance, les témoins qui vont être entendus qui vont le permettre.
01:20 Et heureusement, les gens qui sont innocents ou les gens contre qui on n'a pas de preuves
01:25 pourront repartir chez eux.

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