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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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Transcription
00:00 un autre entrepreneur, il a fondé le crayon.
00:04 Bonjour Valerian Moullé-Bertaud.
00:06 Bonjour Elisabeth.
00:07 La France bouge, la start-up du jour.
00:12 Valerian, vous avez 25 ans, il y a 3 ans vous avez 22 ans et vous avez un parcours assez atypique.
00:18 D'abord vous êtes inscrit à la Sorbonne, mais en réalité, vous l'avez dit à nos équipes,
00:21 vous vous êtes inscrit pour avoir du temps pour monter des boîtes à côté.
00:25 J'avais une boîte d'événementiel que j'ai montée au milieu de ma terminale,
00:27 et donc je n'ai pas eu d'excellents résultats au bac, même si j'ai quand même eu le bac à la fin.
00:32 Mais du coup j'ai créé une boîte et j'ai fait, même pour toute l'histoire,
00:34 une année de prépa que j'ai complètement loupée, qui était un peu une année fantôme,
00:37 parce qu'en fait je développais mon entreprise d'événementiel à l'époque,
00:40 et je ne voyais pas vraiment l'intérêt des études, heureusement que je les ai continuées quand même,
00:45 mais à cette époque-là j'étais vraiment très radical sur cette question justement d'entrepreneuriat.
00:50 Mais donc dès le départ, dès votre plus jeune âge, vous avez voulu, vous avez ça dans la peau,
00:54 vous avez voulu monter votre entreprise.
00:56 Je pense que beaucoup de gens qui sont un peu antiscolaires comme moi,
01:00 ont aussi ce besoin de faire leur preuve, de se dire "j'étais pas bon dans le système scolaire"
01:05 ou "j'excellais pas dans le système scolaire, donc j'ai probablement de la valeur ailleurs".
01:09 Et du coup j'ai envie de prouver cette valeur, ça donne une rage folle d'aller faire des trucs dingues,
01:13 mais en fait ça donne surtout ce besoin d'aller trouver sa zone d'excellence, sa zone de génie ailleurs.
01:17 Et donc en fait quand je l'ai trouvé que ça a bien marché dans l'événementiel au milieu de ma terminale,
01:21 j'ai poursuivi ça beaucoup plus que le scolaire.
01:24 Donc vous avez créé une entreprise d'événementiel, une autre de community manager aussi ?
01:27 De community manager, exactement.
01:28 Un management que vous avez revendu ?
01:30 Non, pour le coup elle l'a fermé, c'était avec mon ex, et du coup on s'est séparés et on a fermé la boîte.
01:34 Mais pourquoi un média, là c'est le crayon, vous n'avez pas choisi la facilité ?
01:38 Non, ça c'est sûr que non d'un point de vue financier,
01:40 non mais en même temps moi j'ai revendu une boîte, donc du coup j'étais un peu, on va dire,
01:43 parce que ça reste des chiffres très raisonnables sécurisés financièrement,
01:46 et moi je suis vraiment fan des médias, on parlait du petit quotidien, du quotidien de tout à l'heure,
01:49 moi ça remonte à longtemps où je m'intéressais aux médias,
01:52 et en fait c'était un moment où on s'est rendu compte qu'il y avait une émergence de dingue des youtubeurs,
01:57 de vulgarisation notamment, qui apportait énormément de valeur ajoutée sur la science, sur l'histoire, sur la philosophie,
02:03 et on s'est dit aujourd'hui il n'y a pas de média crédible, de grande écoute,
02:06 qui permet de vraiment parler de sujets, on va dire...
02:09 De tous les sujets de société ?
02:10 Oui, de tous les sujets de société, mais surtout avec un angle divertissant certes,
02:13 mais surtout d'abord et avant tout intellectuel quoi.
02:15 Intellectuel, donc vous, vous avez souhaité apporter de la nuance sur les sujets,
02:19 comme parmi les médias qui se lançaient à l'époque, vous vous êtes dit "bon c'est bien, mais il n'y a pas énormément d'échanges".
02:24 Il n'y a surtout pas beaucoup de neutralité, ou en tout cas de transpartisianisme, pour être un peu barbare dans les termes,
02:29 il y a énormément ce problème d'un média digital se lancer souvent sur une idéologie ou une thèse de société,
02:35 de la personne ou des personnes qui le lancent.
02:37 Et c'est le fondement de sa ligne éditoriale.
02:39 Exactement, et donc du coup c'est ce qu'on retrouve chez Loopsider pour être à gauche du spectre,
02:44 ou ce qu'on va retrouver chez VA+, donc l'organe digital de Valeurs Actuelles, très à droite.
02:49 Après il y a des médias qui sont très proches de la neutralité, ou en tout cas du transpartisanisme comme brut,
02:54 et il y a ceux qui le sont pleinement, comme Hugo Descript ou nous.
02:56 Donc vous, vous avez cofondé le crayon, vous souhaitez qu'il y ait un équilibre dans les idées diffusées,
03:03 donc vous allez nous raconter ce qu'est le crayon, vous avez une minute, vous aussi, pour le pitch, on vous écoute Valerant.
03:09 Alors le crayon c'est un média de débat qui a pour but de réunir très largement dans la société.
03:14 Aujourd'hui il y a énormément de profils, de gens, de personnalités, de médias
03:18 qui veulent absolument bloquer des personnalités sur le plan médiatique,
03:23 en empêchant en fait la représentativité nationale de pouvoir s'exprimer.
03:27 Aujourd'hui les sondages, ou en tout cas les opinions sont assez claires,
03:30 il y a un tiers dans chaque bloc, il y a un tiers vers la droite dure,
03:33 un tiers vers le centrisme et un tiers vers la gauche forte on va dire.
03:37 Et aujourd'hui globalement la gauche forte et la droite dure n'ont pas tribune facile dans énormément de médias.
03:43 Et ça c'est un vrai sujet de société parce que la réalité c'est que
03:46 s'il y a un tiers des français, un tiers de nos concitoyens qui pensent A, B ou C,
03:50 il y a probablement de très bonnes raisons qu'il y ait une telle masse.
03:52 Et donc du coup nous notre but c'est de réussir à fluidifier les idées en organisant des débats,
03:56 des interviews mais bientôt et à terme aussi des reportages et même des prises de position,
04:00 le fait de développer des thèses de société chez nous.
04:03 Et en fait ce but-là c'est de réussir à faire en sorte que chaque personne qui pense quelque chose radicalement
04:08 ou qui ne pense rien sur un sujet puisse être confrontée.
04:11 - Et se faire son propre avis.
04:12 - Et se faire son propre avis et toujours dans cet esprit un peu Charlie de l'esprit critique.
04:17 - Merci Valéry Moullet-Bertheau pour le crayon.
04:20 Donc vous organisez des débats filmés qui durent environ 45 minutes c'est ça ?
04:23 - Exactement 40 minutes, une heure.
04:24 - Et ensuite on peut voir sur les réseaux des extraits publiés.
04:28 - Exactement. En fait tout le principe c'est qu'on a vu nous notre chaîne YouTube
04:31 en forme de petit Netflix, c'est-à-dire en fait des programmes intemporels peut-être pas,
04:37 mais en tout cas qui durent dans les thèmes.
04:39 La réforme des retraites on a évidemment fait un débat,
04:41 mais on n'a pas fait 10 débats sur la réforme des retraites,
04:43 on a fait un débat sur la réforme des retraites,
04:44 mais après on va s'attaquer à des sujets comme le sujet de la fin de vie, donc l'euthanasie.
04:48 Ça va être des sujets comme l'écologie ou le technosolutionnisme,
04:51 ça va être des sujets comme la pornographie, ça va être des sujets comme les transports.
04:54 Et on veut essayer de prendre en gros ces sujets de société qui ça fait 5, 10, 15 ans
04:58 et dans 5, 10, 15 ans on en parlera toujours,
05:01 et d'essayer de faire des débats qui font date entre des personnalités qui mélangent le monde traditionnel,
05:04 donc des ministres, des représentants politiques, des chroniqueurs de grandes chaînes de télévision,
05:08 et le monde plus web ou plus jeune, c'est-à-dire des représentants de syndicats,
05:12 des youtubeurs, des influenceurs, des entrepreneurs ou des militants.
05:15 - A l'heure actuelle vous avez plus d'un million d'abonnés sur YouTube ?
05:18 - Non, sur tous les réseaux sociaux.
05:20 - Essentiellement présents sur YouTube ?
05:21 - Exactement, c'est une honte. - Pourquoi ?
05:23 - Parce que c'est la plateforme selon moi avec le plus de rétention en fait,
05:26 c'est là où les gens ont... - Ça veut dire quoi rétention ?
05:28 - C'est-à-dire que c'est là où les gens écoutent le plus longtemps ce qu'on fait,
05:31 parce que les formats sur les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram, LinkedIn ou autres,
05:34 sont des formats très courts, c'est rare que ça dépasse les 3 minutes,
05:37 et encore, quand ça dépasse les 3 minutes, ça fait généralement pas d'excellents résultats,
05:40 alors que sur YouTube on peut faire des centaines de milliers,
05:42 voire des millions de vues sur des vidéos de 40 minutes, une heure.
05:45 Ce qui veut dire que certains de nos débats "concurrencent"
05:49 certaines grandes radios, certaines grandes chaînes de télévision aux heures de grande écoute.
05:52 Et c'est ça en fait la puissance du web, c'est qu'en fait l'algorithme,
05:55 avec tous les défauts et les biais que ça comporte,
05:57 a quand même cette puissance de faire remonter les contenus que les gens ont envie de voir.
06:00 Et donc du coup nous c'est notre mission de réussir à être suffisamment bon
06:03 pour réussir à proposer quelque chose qui apporte énormément de valeur intellectuelle,
06:07 mais qui a ce côté divertissant ou attirant
06:09 qui font que les gens ont envie de cliquer, ont envie de rester pendant toute l'intégralité du débat.