• l’année dernière
Une ingérence, quelle ingérence ? Ce mardi 2 mai, l’ancien Premier ministre François Fillon a été entendu à l’Assemblée nationale sur ses liens avec la Russie, objets d’une polémique après l’invasion de l’Ukraine. Une affaire dont l’ex-chef du gouvernement ne s’émeut pas. En retrait de la vie publique, il a fait savoir que « s’il avait envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, il vendrait des rillettes sur la place Rouge ».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrais des rillettes sur la place Rouge.
00:04 [Musique]
00:33 C'est moi qui suis allé en Russie pour développer mes activités professionnelles en Russie,
00:39 avant la déclaration de la guerre, et donc ce n'est pas les Russes qui sont venus me chercher.
00:45 La deuxième raison, c'est que les entreprises dans lesquelles j'ai accepté de siéger
00:51 sont des entreprises pour lesquelles il n'y a pas de relation stratégique avec la France, aucune.
00:58 Et la troisième raison, et là il faudra me croire sur parole, c'est que mon parcours montre
01:06 que je ne suis pas sensible aux ingérences étrangères.
01:09 [Musique]
01:17 Je tiens d'ailleurs à préciser que cette carrière professionnelle ne regarde que moi,
01:21 que je n'ai de compte à rendre à personne sur la manière dont je la conduis,
01:24 dans le respect naturellement des lois de la République et des intérêts et des règlements européens.
01:31 Je suis une personne privée depuis 2017.
01:34 À partir du moment où j'ai quitté la vie publique, je veux le rappeler, je veux dire,
01:37 je suis une personne privée et je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends.
01:41 Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrais des rillettes sur la place Rouge.
01:46 [Musique]
02:00 Je me suis trompé sur un point, je le reconnais bien volontiers,
02:04 j'étais convaincu que le président Poutine ne passerait pas à l'acte.
02:10 Quand on réfléchit à cette décision d'invahir l'Ukraine, elle est terrible.
02:19 Elle est terrible pour tout le monde, mais elle est d'abord terrible pour la Russie.
02:22 Et donc c'est une erreur, c'est une faute qui a été commise par la Russie,
02:27 qui va avoir des conséquences à très long terme pour elle, pour l'Ukraine, pour l'Europe.
02:33 [Musique]
02:44 Je suis totalement hostile aux sanctions et je pense que les sanctions, c'est...
02:49 J'y suis hostile pour trois raisons. La première raison, c'est que ça n'a jamais marché.
02:53 Il n'y a pas un seul exemple dans le monde d'un pays important qui ait baissé la tête
02:59 parce qu'on lui a imposé les sanctions économiques. Ça n'existe pas.
03:02 Il y a une deuxième raison pour laquelle je suis hostile aux sanctions,
03:05 c'est qu'elles ont des répercussions sur notre économie qui sont assez désastreuses
03:10 et pas forcément des répercussions aussi graves qu'on le dit sur l'économie d'en face.
03:14 Il y a une troisième raison qui est encore beaucoup plus grave que tout le reste,
03:19 c'est que les sanctions viennent toujours du même endroit.
03:22 Elles viennent des États-Unis et de l'Europe.
03:24 C'est les Occidentaux qui imposent leurs sanctions aux autres pays du monde, au reste du monde.
03:29 On ne peut plus parler au reste du monde comme si on était les maîtres de la classe.
03:35 [Musique]

Recommandations