Double peine pour les étrangers - Enorme colère d’Alice Cordier du collectif Némesis: "Est-ce que vous pensez aux femmes qui sont violées ? Vous pensez aux criminels jamais aux victimes !" - Regardez
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00:00 territoire, elle est amenée à... - Non, non, et qui a commis des actes de délinquance et qui est condamnée, quand elle sort, elle la renvoie chez elle.
00:06 - Si elle n'a pas de document, évidemment. Est-ce que je suis pour la double peine ? Non. - Bah oui, mais c'est ça la double peine.
00:10 - Non, non, non, je ne suis pas pour la double peine. - On est dans une réalité, on part, c'est tout.
00:15 - On parle de quel étranger ? Vous parlez de quelqu'un qui n'a pas de papier et qui n'a pas vocation à rester sur le territoire, ou est-ce que vous parlez de quelqu'un qui a une carte de séjour,
00:22 qui est établie, qui fait une bêtise, qui a été reconnue par la loi et... - Une carte de... Quelqu'un qui a une carte de séjour ? - Non. - Qui fait... Qui commet un crime ? - Non.
00:29 - On la laisse en France ? - On le laisse en France. - Ah bah super, et bah on garde aussi comme ça toutes les prisons pleines, et puis toutes les femmes qui se feront violer pourront peut-être...
00:36 - Oui, bien sûr, et qui mangeront les bébés, évidemment, encore une fois, encore une fois, vous voyez... - Non mais vous voyez, il y a eu des cas à la Perlola, c'était ça, monsieur, c'est parce que les OQTF ont pas été appliqués,
00:45 ça aurait pu être évité, donc ne riez pas avec ça. - On l'exclue sous où le... Non, je ne rie pas avec ça ? - Dans son pays d'origine, c'est très simple, il faut plus... - Non, c'est... D'abord... - Bah non, mais si on avait un peu de courage politique, on y arriverait,
00:55 il y a d'autres pays qui y arrivent très bien, mais on n'y arrive pas, la Suisse y arrive très bien, par exemple. - On fait quoi des violeurs qui sont à Marrakech sur les pédophiles ? Est-ce que le Maroc les renvoie en France ?
01:02 Vous avez déjà entendu parler de ça ? La réciprocité... - Non mais, regardons chez nous, non non, regardons chez nous ! - Non, non, attendez, non non, parce que regardons chez nous, parce que ça, c'est important.
01:10 - C'est très important. - Non, non, mais c'est très important. Est-ce qu'une personne qui est en situation régulière, qu'on accueille sur notre territoire, on l'accueille sur notre territoire, on lui dit "tu as le droit de rester, bienvenue",
01:21 qui commet un crime, je parle d'un crime, je ne parle pas d'un vol, ne vole pas une barre de main à un Mars dans un supermarché, qui commet un crime, quand elle sort de prison, elle a le droit de rester en France.
01:29 - Et le droit d'exemption, le droit... S'il paye sa peine, s'il paye ce qu'il a fait et qu'il sort de prison, il peut retourner dans la société. - Mais Ludovic, on vous a dit... - Il peut se réintégrer, il peut se racheter,
01:39 il peut se retrouver un emploi, etc. - Ludovic Thoreau, est-ce que vous êtes d'accord ? Personne en situation régulière qui commet un crime, elle reste en France ?
01:46 - Un titre de séjour, c'est provisoire, c'est un titre de séjour. Si à la fin, vous remplissez toutes les conditions, on renouvelle le titre de séjour. A partir que vous dites "j'ai remarqué qu'il y a eu un crime", il n'est pas question qu'on garde des criminels.
01:56 Excusez-moi de vous dire ça. - Mais il a payé sa... - Un crime, vous tuez quelqu'un ! - Donc c'est une double peine. Vous êtes au-delà de la justice.
02:03 - Donc vous faites une sanction pénale, une sanction administrative. - Moi, je suis, comme certains d'entre vous, issu de l'immigration aussi de par mon père.
02:10 Quand on est arrivé ici, il est certain que si mon père avait commis un crime, j'aurais tout à fait accepté qu'il retourne dans son pays.
02:16 Quand on va dans un pays qui vous accueille, vous avez une carte de séjour provisoire qui va être renouvelée. Mais renouvelée par quoi ? Pas automatiquement. Parce que vous avez fait preuve d'intégration.
02:24 C'est ça qu'on cherche. Si vous avez tué quelqu'un, excusez-moi, vous n'allez pas rester dans ce pays. Parce que qui a tué une fois, peut-être pas à coup de sûr, mais peut tuer deux fois. Oui ou non ?
02:32 - Je ne suis pas d'accord avec vous. Quelqu'un qui fait une bêtise, un crime... - Mais c'est pas une bêtise de tuer quelqu'un !
02:39 - Laissez-moi finir s'il vous plaît. Qui commet une bêtise, qui commet un crime... - Mais une bêtise... - Mais dites pas bêtise !
02:44 - Non, dites-le ! Bêtise, crime, bêtise, crime... - Moi, je ne parle pas de bêtise, je parle de crime !
02:48 - Dites ce que vous voulez. Je ne serai pas d'accord avec vous. Un crime, il va en prison, il paye, il sort, il a le droit, la raison, la rédemption...
02:58 - Mais il a le droit... - Mais il a la raison ! - Mais il a la raison ! - Mais il a la raison ! - Mais il a la raison !
03:04 - Allez un peu sur le terrain ! - C'est pas à vous que vous allez dire d'aller sur le terrain, s'il vous plaît.
03:08 - Vous allez avoir des pères, des mères de famille, vous allez... - Mais ça ne change rien !
03:13 - Mais ils ont brisé des vies, ces gens ! Ces gens ont brisé des vies ! La petite Lola, elle ne reviendra jamais, sa famille ne se remettra jamais !
03:19 De quoi vous parlez de double peine ? Qui aujourd'hui a la double peine, monsieur ? Qui aujourd'hui a la double peine ?
03:24 - Écoutez, c'est une vision... - Vous êtes hallucinant ! Franchement, c'est scandaleux ce que vous dites sur ce plateau !
03:28 - Ça peut être scandaleux... - C'est une femme violée ! Qui a la double peine quand elle recroisera son violeur en bas de chez elle parce qu'il sera sorti grâce à vous ?
03:34 - Ce que vous dites, là, c'est quelle que soit l'origine de l'individu. - C'est scandaleux ! - Non, c'est pas pareil !
03:38 - Évidemment que les victimes... - Quand il a été accueilli chez nous ! Quand on a été accueilli chez nous, monsieur, c'est pas pareil !
03:43 - Non, c'est pas pareil ! Quand on a la possibilité de le renvoyer, c'est pas pareil ! - Ça, c'est ce que vous dites, qui a été accueilli chez vous !
03:47 - Les actifs qui ont violé des femmes, on ne peut pas les renvoyer ! Ceux qui sont ici, qui sont des étrangers, qui ont violé une femme, on peut les renvoyer, voilà la différence !
03:54 - Écoutez... - Et on permet aux victimes de s'en remettre plus facilement, voilà la différence !
03:57 - Pour moi, il n'y a pas de distinction de droit... - C'est bien parce que vous êtes un homme et que vous avez pas peur dans la rue pour dire ce qu'on vous dit !
04:02 - Il n'y a pas de distinction de droit entre quelqu'un qui a un titre de séjour et quelqu'un qui est français.
04:08 - Parce que vous pensez aux criminels, jamais aux vicimes ! - Non, bien sûr !
04:10 - Mais c'est pas pareil ! - Je dis pour moi ! - Mais c'est pas pour vous ! Enfin, pour la réalité !
04:15 - Je sais que vous êtes tous d'accord ici et je sais que vous avez une idéologie... - On a une idéologie, on n'est pas obligés !
04:20 - On n'a pas une idéologie, oui ! - Sur ce point précis... - On a en tout cas l'idéologie... - C'est compliqué !
04:26 - C'est pas compliqué ! - Vous êtes quatre ! Je peux en placer une, s'il vous plaît ? - On n'est pas quatre parce qu'Eric Arnaudier n'a pas parlé encore !
04:30 - Je peux en placer une ? Je dis simplement que je suis contre la double peine et que quelqu'un qui a commis un crime, une bêtise, bref !
04:38 - Un crime ! - Qui est contrevenu à la loi, qu'il aille en prison, qu'il purge sa peine et qu'il sorte et qu'il est sorti !
04:46 - Je le redis encore une fois, vous mélangez tout ! Parce que vous dites juste qu'il a contrevenu à la loi, on ne dit pas qu'il a brûlé un feu rouge !
04:50 - Je vous parle de crime ! - Il est contrevenu à la loi ! - Non, non, mais moi je vous parle de... - C'est faux ce que je dis !
04:54 - C'est faux ! - C'est un crime, c'est pas contrevenir à la loi ! - Parce que ça englobe tout ! - Ah, d'accord !
04:57 - Non, vous englobez tout ! Parlez au crime ! Dites le mot "crime" ! - Je m'y ai répété !
05:01 - Un crime ! - Je suis responsable de ce que je dis, de ce que vous entendez ! - Il peut rester là ! Il peut rester là !
05:06 - Oui, il peut rester là ! Si c'est la première fois, par exemple, que c'est arrivé... - Ah bah oui, au bout de deux crimes, on pourra peut-être le renvoyer, exactement !
05:16 - Oui, bien sûr ! - C'est ça, au bout de deux ! - Vous voyez notre différence ? C'est que vous, vous ne croyez pas en l'homme, moi j'y crois !
05:21 - Non ! Je vous dis juste que c'est quelqu'un qu'on accueille chez nous ! - Je crois que cette capacité va se réintégrer !
05:27 - Mais qui va se réintégrer chez lui ? Excusez-moi ! - Il a sa femme, ses enfants en France, etc. - Vous ne pensez pas aux victimes ?
05:34 - Bien sûr, il faut penser aux victimes ! Les premières... Evidemment ! Mais là, on est sur un autre sujet ! C'est vous qui mélangez les deux !
05:39 Là, on est en train de parler du criminel ! On n'est pas en train de parler de la victime !
05:43 - Je voudrais qu'Eric Alauzet nous donne son avis là-dessus, parce que les victimes, c'est aussi mon avis !
05:47 - Je sais, s'il vous plaît ! Je voudrais qu'Eric Alauzet, qui est député, donc qui fait les lois, donne son avis là-dessus !
05:51 Je reparle de l'exemple, parce qu'il est le plus clair ! Un étranger, qui est en situation régulière en France, qui commet un crime,
05:59 parce que quand il sort de prison, on doit le renvoyer chez lui, ou on continue à l'accueillir chez nous !
06:03 - Je n'ai pas pris la parole dans le débat ! - Oui, c'est pour ça ! - D'une part, parce que depuis que je viens chez vous, il n'y a jamais eu autant de violence,
06:08 à cet instant même ! Mais d'autre part, ça signifie peut-être mon grand embarras ! - Non, non, non ! - Comment ça ?
06:14 - Laissez-le répondre ! Justement, il est embarrassé de vous répondre ! C'est une position !
06:19 - Je suis embarrassé, parce que je comprends les deux arguments, tout simplement ! Voilà ! Je pense que les deux arguments se tiennent !
06:23 - Vous avez une conclusion, quand même ? - Les occuter, on a le piqué, c'est votre gouvernement !
06:27 - C'est pas parce qu'on est parlementaire, ou qu'on est dans un parti politique, qu'on a réponse à tout, et immédiatement !
06:31 Et donc, je revendique, sur cette situation, d'être dans l'embarras, et de ne pas pouvoir trancher définitivement cette question !
06:38 Et je comprends, mais alors, à 50/50, franchement, les arguments des uns et des autres... - Ah bon ? - Il y en a un qui est quand même peu audite, mais...
06:44 - Oui, oui, je vous dis tel que je le ressens ! - Vous êtes député, donc je peux vous le demander, vu que c'est beaucoup plus en dehors de vous !
06:51 - Il y a un homme qui a ses interrogations, ses valeurs... - Bien sûr, bien sûr ! - Contexte !
06:55 - Non, mais c'est très honnête, en plus, de le dire comme ça ! - Est-ce que les occuter, eux, seront appliqués ou pas ?
06:58 - Ça, c'est une question, peut-être, que vous pourriez répondre ! - Oui, mais vous disiez tout à l'heure, c'est facile !
07:01 - Non, c'est pas facile ! - C'était votre propos ! - Quand c'est votre gouvernement, c'est pas facile !
07:06 - Vous savez très bien que, dans les relations diplomatiques, sans doute qu'on peut améliorer les choses !
07:09 C'est parfois extrêmement difficile de renvoyer un étranger dans son pays !
07:13 - Pourquoi les autres, ils n'y arrivaient pas, nous ? - Alors, moi, vous dites la suite !
07:16 - Ils y arrivent, ils y arrivent ! - J'aimerais juste qu'on reste sur le sujet qu'on a parlé !
07:21 - J'aimerais juste, plutôt victorieux, j'aimerais votre avis, là-dessus, sur l'exemple que je donne depuis tout à l'heure !
07:26 Est-ce que vous êtes d'accord avec Aziz Seyni, ou plutôt avec Alice Cordier ?