L'ESSENTIEL :
- La manifestation du 1er mai a réunit 7200 personnes selon la police, 20 000 personnes selon les syndicats.
- Six personnes interpellées en marge de la manifestation pour des dégradations et violences.
- Après les épisodes de Médiapart sur l'affaire dite de la vidéo intime, Laurent Wauquiez réagit à l'occasion d'un déplacement dans la Loire.
- Les soignants non vaccinés contre le Covid 19 devraient être réintégrés ce mois-ci.
BON A SAVOIR :
- Une journée sur les droits des usagers au CHU de Saint-Etienne.
- Le Secours Populaire de Firminy lance sa grande braderie annuelle, à la Bourse du Travail.
DECOUVRIR :
- Le collectif La Laverie qui met en scène les maladies psychiques, la folie, Place Chavanelle à Saint-Etienne.
- La manifestation du 1er mai a réunit 7200 personnes selon la police, 20 000 personnes selon les syndicats.
- Six personnes interpellées en marge de la manifestation pour des dégradations et violences.
- Après les épisodes de Médiapart sur l'affaire dite de la vidéo intime, Laurent Wauquiez réagit à l'occasion d'un déplacement dans la Loire.
- Les soignants non vaccinés contre le Covid 19 devraient être réintégrés ce mois-ci.
BON A SAVOIR :
- Une journée sur les droits des usagers au CHU de Saint-Etienne.
- Le Secours Populaire de Firminy lance sa grande braderie annuelle, à la Bourse du Travail.
DECOUVRIR :
- Le collectif La Laverie qui met en scène les maladies psychiques, la folie, Place Chavanelle à Saint-Etienne.
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00:15 20 000 personnes ont défilé dans les rues de Saint-Etienne ce lundi.
00:18 Selon la CGT, c'était la traditionnelle manifestation du 1er mai.
00:22 Le cortège s'est voulu festif, en musique, pour montrer son opposition au gouvernement,
00:26 au programme salaire, inflation et bien sûr réforme des retraites.
00:30 Mais cette manifestation a laissé place à des violences en centre-ville.
00:33 Après les prises de parole des leaders syndicaux, des casseurs ont fait pas mal de dégâts.
00:37 6 personnes ont été interpellées à Saint-Etienne.
00:39 On en parle avec le préfet de la Loire, il est l'invité de ce journal.
00:43 Et puis les soignants non vaccinés seront réintégrés mi-mai.
00:46 C'est le ministre de la Santé, François Braune, qui annonce ça ce lundi.
00:49 Après 20 mois de suspension, ces soignants vont pouvoir réintégrer leur fonction à Saint-Etienne.
00:55 Ils étaient une quinzaine concernés.
00:58 Ravis de vous retrouver, j'espère que vous avez passé un bon week-end dans la Loire.
01:02 À Saint-Etienne, on manifestait ce lundi 1er mai.
01:04 La préfecture de la Loire compte 7 200 personnes, la CGT 20 000.
01:09 Le cortège s'était lancé de la Bourse du Travail, direction Place de l'Hôtel de Ville.
01:14 La mobilisation était exceptionnelle, selon l'intersyndicale de la Loire,
01:18 à l'occasion de la fête du travail sur Place Collin-Sabatier.
01:22 Ils étaient 20 000 selon les syndicats, 7 200 selon la préfecture.
01:26 Les manifestants se sont mobilisés en masse ce lundi 1er mai,
01:29 au rythme de la musique, des chants et de la bonne humeur.
01:34 Le 1er mai, c'est aussi une fête populaire.
01:36 C'est dans une bonne ambiance pour apporter la bonne humeur.
01:39 Donc en plus, nous, on est musiciens, donc on s'est dit, on prend la casserole, c'est symbolique.
01:43 On va faire un petit peu de musique avec la casserole.
01:50 Occasion pour certains de se rassembler contre la réforme des retraites.
01:54 Je manifeste parce que je suis une travailleuse et que c'est hyper important
01:58 que les travailleurs et les travailleuses gardent leur dignité.
02:01 Je suis contre la réforme des retraites et je pense que le travail,
02:05 ce n'est pas le sens de la vie et qu'il faut vraiment repenser ça.
02:09 Ce 1er mai, rappelle que nos droits ont été gagnés par la lutte.
02:14 C'est tout restreint, l'alimentation, c'est tout restreint.
02:17 Je l'aime balader les dimanches, c'est fini.
02:21 Et d'exprimer leur mécontentement face au gouvernement en place.
02:25 Ce qu'on lui reproche, c'est d'avoir pas favorisé le dialogue
02:28 avec les syndicats, les syndicats étudiants, etc.
02:31 Qu'il essaie de diviser la population alors qu'en fait ça concerne tout le monde.
02:34 Il fait semblant de ne pas écouter le peuple, mais il sait très bien ce qui se passe.
02:37 Mais il se croit pour le maître, pour le roi.
02:39 Qu'il fasse marche arrière, qu'il entende les revendications populaires.
02:46 Parce qu'on a envie de dire "le débat est terminé".
02:49 On a envie de faire changer les choses et que la parole ça ne servira plus à rien.
02:52 Des incidents ont en revanche pu être constatés en toute fin de manifestation.
02:56 Un groupe d'environ 100 individus ont organisé une manifestation sauvage
03:00 dans les routes Saint-Etienne.
03:01 Plusieurs vitrines du centre-ville et des distributeurs de banques ont été dégradés.
03:07 Voilà, ces dégradations qu'on aperçoit à la fin du reportage deviennent une triste habitude.
03:12 Pas une seule manifestation ne se termine sans débordement ces dernières semaines.
03:16 Ce lundi, plusieurs vitrines de Saint-Etienne ont été dégradées,
03:19 dont de nombreuses banques dans la Grand-Rue et des tags ont encore été inscrits sur les commerces.
03:23 Ce matin, les agents de la ville étaient au travail pour nettoyer les dégâts,
03:27 comme l'a constaté Anthony Verpillon.
03:29 C'est surtout sur la partie haute de la Grand-Rue que les dégâts se sont concentrés,
03:34 comme derrière moi la vitrine de ce magasin de chaussures qui a été vandalisée.
03:39 Les panneaux publicitaires également ont été dégradés,
03:42 depuis la place Jean-Jaurès jusqu'à la place du Peuple.
03:45 Une quinzaine d'agents municipaux étaient réunis hier jusque dans la soirée
03:50 pour s'affairer à sécuriser les vitrines notamment.
03:54 Ils étaient une quarantaine mobilisés ce matin.
03:56 Et les gestes sont désormais bien rodés pour ces agents mobilisés dès 6h30 ce matin.
04:02 La priorité est d'effacer les derniers tags.
04:05 Ils sont assez nombreux en haut de la Grand-Rue,
04:07 mais pas de quoi effrayer la commerçante de cette boutique
04:10 qui a eu son tout premier tag depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.
04:14 C'est beaucoup les magasins de téléphonie et monoprix qui sont plus touchés.
04:19 Après quand c'était les gilets jaunes, on devait tout fermer, se barricader,
04:21 mais là c'est rare qu'on ferme la clé et c'est rare qu'on descende le rideau.
04:26 Ce sont en effet les banques et les magasins de téléphonie
04:28 qui ont subi les plus gros dégâts hier après la manifestation syndicale.
04:33 C'est le ras-le-bol qui l'emportait chez les commerçants croisés ce matin,
04:37 même si leur boutique ont été épargnés.
04:39 Il faut arriver à trouver une solution.
04:40 Donc les manifestants, je suis d'accord qu'ils manifestent,
04:42 mais il faut arriver à bloquer ces casseurs qui n'ont rien à faire ici.
04:46 On a toujours cette crainte, surtout comme hier c'était férié,
04:49 il n'y avait personne en boutique,
04:50 donc on a toujours cette crainte d'arriver le lendemain et de se dire qu'est-ce qui a été cassé.
04:53 C'est vraiment la violence gratuite, il n'y a aucun intérêt de nous en vouloir à nous.
04:57 On a déjà du mal à travailler et à s'en sortir en centre-ville,
05:00 si en plus ils nous rajoutent ça.
05:03 Ras-le-bol aussi pour Jean-Claude, un passant qui nous a lui-même interpellé dans la rue.
05:08 Je suis chocardisé par ça parce qu'avec tout ce qu'ils ont cassé dans toute la France,
05:12 ils pourraient empêcher les retraites et les retraites et les retraites.
05:14 J'ai manifesté moi aussi dans ma vie quand j'étais jeune,
05:18 mais on ne cassait pas les affaires.
05:19 On buvait peut-être quelques canons, mais on ne cassait pas les affaires,
05:21 on n'emmêlait pas les gens, c'est un scandale.
05:24 Et notez que depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites,
05:27 la ville de Saint-Etienne estime à 35 000 euros le coût des dégradations.
05:33 Monsieur le Préfet, bonsoir.
05:35 Merci d'avoir accepté notre invitation.
05:37 Quel bilan tirez-vous de cette journée de manifestation dans la Loire ?
05:41 Un bilan que vous avez bien résumé à travers vos deux reportages.
05:44 Tout d'abord une manifestation qui s'est déroulée,
05:46 je crois qu'hier je l'ai dit dans mon communiqué de presse,
05:49 sur les canons républicains avec une déclaration en préfecture,
05:52 un respect des horaires et de l'itinéraire qui étaient prévus
05:55 et une manifestation en nombre puisque nous avons compté 7 200 participants,
05:59 donc une grosse mobilisation.
06:02 Et puis une deuxième partie qui n'est pas une manifestation,
06:04 qui était clairement autre chose,
06:06 mais qui était issue des rangs de la manifestation.
06:08 C'est chaque fois le même scénario finalement.
06:10 Ça dépend, là on avait vraiment des gens qui étaient au sein de la manifestation
06:13 et qui ont décidé de se désolidariser
06:16 et de mener leur propre horde sauvage dans les rues de Saint-Etienne
06:21 avec une volonté qui était clairement affichée de violence,
06:25 d'attenter à des dégradations massives, on l'a vu dans votre reportage,
06:29 sur toutes les enseignes, les banques, les assurances,
06:31 mais aussi un commerçant de chaussures ou des commerçants de lingerie pour femmes.
06:37 Et puis surtout d'attenter à l'intégrité physique des fonctionnaires de police
06:41 et des pompiers puisque les pompiers ont été caillassés aussi
06:44 et des jets de cocktails molotov ont été constatés,
06:46 ce qui veut donc dire que l'intention était de casser, de blesser,
06:49 voire d'avoir même des gestes pires que cela.
06:51 Justement, un policier a été blessé hier à Saint-Etienne,
06:54 est-ce que vous avez des nouvelles aujourd'hui ?
06:55 Oui, il va bien, il a été blessé à la nuque, il va bien ce matin,
06:59 donc je suis très content pour lui
07:01 et je le remercie d'ailleurs comme tous ses collègues
07:03 pour l'implication qu'ils ont eue hier soir,
07:05 mais aussi pour toutes les manifestations précédentes.
07:07 Six personnes ont été interpellées,
07:09 pour quelles raisons elles ont été interpellées et qu'est-ce qu'elles risquent ?
07:12 Alors en fait c'est assez varié,
07:13 ça dépend du moment où on les a interpellées ou pourquoi on les a interpellées.
07:16 On a interpellé quelqu'un qui avait plein de peinture sur les mains
07:18 et qui a d'ailleurs indiqué qu'il avait participé à des campagnes de tags sur les vitrines.
07:23 On a interpellé des gens qui manifestaient,
07:26 je vous l'ai dit, la première manifestation a été autorisée, elle a été déclarée.
07:29 En revanche, la deuxième ne l'était pas par définition
07:32 et donc après les sommations, on demandait aux gens de se disperser,
07:34 ils n'ont pas répondu à ces sommations, ils ont été interpellés pour cela.
07:38 On a d'autres personnes qui étaient pour outrage,
07:40 qui ont attenté sur les forces de l'ordre.
07:42 Et puis on a les dernières personnes qui ont été interpellées,
07:46 qui étaient en train d'essayer de piller un magasin qui avait été endommagé.
07:49 Donc vous voyez, on a plein de cas de figure différents.
07:51 Qu'est-ce qu'elles risquent du coup ces personnes interpellées ?
07:53 En fait ça va dépendre de la façon dont le procureur de la République
07:56 va ensuite recueillir les témoignages et ensuite enquêter avec les services de police.
08:01 Donc ça peut être des amendes jusqu'à la peine de prison.
08:05 Qui sont ces casseurs à Saint-Etienne ?
08:06 Est-ce qu'on a le même profil partout en France ?
08:08 Je crois qu'on a un profil qui est assez répandu.
08:11 Ce sont des gens qui, visiblement, ne sont pas là pour manifester,
08:15 peu importe d'ailleurs, ils n'ont pas de message politique au-delà de casser,
08:19 de détruire la société, de détruire la République.
08:22 D'ailleurs, vous avez commencé votre reportage par cette manifestation,
08:26 mais dans tous les médias, en fait, on ne parle que des casseurs.
08:29 A Saint-Etienne, mais aussi dans les autres villes ou à Paris,
08:31 on ne parle que des casseurs et on ne parle pas de la manifestation.
08:33 La lutte sociale est importante quand même.
08:35 Oui, elle est importante, mais on n'en parle pas aujourd'hui.
08:37 Parce qu'on parle de quoi ? On parle de la casse et de la violence.
08:40 Ça fait environ quatre mois que des manifestations s'organisent
08:43 contre la réforme des retraites,
08:44 quatre mois que les opposants ne se sentent pas écoutés par le gouvernement.
08:47 Est-ce que ce n'est pas un peu ça qui alimente les violences ?
08:50 En fait, vous me demandez de répondre sur ce que fait le gouvernement.
08:54 Le gouvernement, il a consulté, il a travaillé.
08:56 Mais quand on est préfet, vous êtes un peu au milieu entre le gouvernement
08:59 et ces manifestants.
09:00 Je ne suis pas au milieu, moi je suis là pour garantir l'ordre
09:02 et garantir la sécurité de nos concitoyens, ce qu'on a fait hier.
09:05 On a garanti la sécurité.
09:06 La première des sécurités, c'est celle des personnes.
09:08 Et donc les policiers qui étaient là, et je les remercie encore une fois,
09:10 et les pompiers qui étaient là,
09:11 étaient là pour assurer la sécurité de nos concitoyens qui manifestaient,
09:14 donc qui usaient de leurs droits, qui est garanti par la Constitution.
09:19 Et puis ensuite, on est intervenu sur les gens qui étaient là
09:21 pour dégrader et pour casser.
09:22 Vous craignez que ces violences évoluent ?
09:25 Elles évoluent déjà.
09:26 Concrètement, on n'avait pas vu, notamment, l'usage de techniques offensives,
09:31 c'est-à-dire de cocteils molotov.
09:32 Hier, des cocteils molotov ont été lancés contre les forces de police.
09:35 On n'avait pas vu ça, Saint-Etienne, jusqu'ici.
09:37 D'autres rendez-vous sont prévus par les syndicats, notamment le 6 juin.
09:40 Comment est-ce que vous appréhendez ces dates ?
09:43 On organisera, avec l'intersyndicale d'ailleurs, le trajet,
09:48 l'itinéraire de la manifestation auquel sera vraisemblablement autorisée,
09:53 ou en tout cas, elle sera déclarée en préfecture.
09:55 Et puis ensuite, on travaillera sur les menaces qui existent de la part des casseurs.
09:58 Comment vous appréhendez le dispositif, également, de police ?
10:01 Comment vous préparez tout ça ?
10:03 Je ne peux pas tout vous raconter, tout de même,
10:05 mais c'est en fait une analyse des forces en présence,
10:08 à la fois des manifestants.
10:09 Je vous l'ai dit, notre premier objectif et notre premier rôle,
10:11 c'est de garantir le bon déroulement de la manifestation,
10:14 c'est-à-dire de la sécurité.
10:15 Hier, elle s'est très bien dérouillée jusqu'à la fin des prises de parole.
10:17 Et donc, c'est aussi important pour nous d'isoler les casseurs
10:20 et d'éviter que les casseurs ne se mélangent aux manifestants.
10:23 Et puis ensuite, on appréhende le nombre qu'on estime de manifestants,
10:27 le nombre qu'on estime de casseurs potentiels qui sont là,
10:30 et on adapte nos forces en fonction.
10:32 Où êtes-vous, vous, à ce moment-là, pendant les manifestations ?
10:35 Hier, et comme pour beaucoup de manifestations,
10:37 j'étais au commissariat de police, à la salle de commandement,
10:40 avec le directeur départemental de la sécurité publique,
10:44 pour superviser avec lui, effectivement, les opérations
10:46 et puis prendre les décisions et les arbitrages quand c'est nécessaire.
10:49 À quand les drones dans la Loire ?
10:51 Eh bien, il y en aura quand on en aura besoin.
10:53 La Loire, c'est une commune qui est, comme vous le savez,
10:56 les manifestations se passent dans le centre,
10:58 avec des rues qui sont un peu étroites,
11:00 mais on pourrait en avoir besoin si on avait des manifestations
11:04 qui se passent ailleurs.
11:05 C'est important d'avoir des images, que ça nous permet de prévenir.
11:07 C'est ce qui s'est passé à Lyon hier.
11:08 Elles ont permis plusieurs interpellations, exactement.
11:10 Alors, elles ont peut-être permis des interpellations,
11:12 mais à Lyon, elles ont surtout permis de voir
11:14 qu'un groupe de casseurs se détachait pour aller dégrader fortement
11:18 une mairie d'arrondissement dans Lyon.
11:20 Et donc, ça a permis de prévenir cette action.
11:22 Très bien. Merci beaucoup, Alexandre Rochat,
11:24 préfet de la Loire, d'avoir accepté notre invitation.
11:26 Merci à vous.
11:27 On continue avec de la politique.
11:30 La semaine dernière a été rythmée par la série de quatre épisodes
11:33 de Mediapart au sujet de l'enquête judiciaire
11:35 sur la vidéo intime de Saint-Etienne.
11:37 Vous pouvez d'ailleurs retrouver tous nos articles à ce sujet
11:40 en cliquant sur le QR code qui s'affiche en bas de votre écran.
11:42 Et vous le savez, il y a eu des messages échangés
11:45 entre les différents protagonistes pour ironiser
11:47 sur la situation de Gilles Hartig et le piège qui lui a été tendu.
11:50 Notamment un échange entre Samick Effigerome et Gaël Perdriot
11:53 à base de photomontages où l'on voit la tête du président de région,
11:57 Laurent Wauquiez, accolé à une photo d'un homme en slip de bain.
12:01 Nous avons profité justement de la présence du président de la région
12:04 dans la Loire pour lui demander ce qu'il en pensait.
12:07 Écoutez sa réponse très rapide.
12:09 Ce truc est tellement lamentable.
12:10 Moi, je suis là pour parler d'agriculture.
12:12 Je suis là pour défendre nos agriculteurs.
12:14 Je suis là pour défendre notre région, pour défendre les emplois.
12:17 Ce genre de choses qui sont sordides,
12:19 je laisse à assumer à ceux qui en font ça.
12:21 Laurent Wauquiez, le président de la région,
12:22 était à Mornan-en-Forêt cet après-midi
12:25 pour présenter les nouvelles aides à l'installation
12:27 des jeunes agriculteurs d'Auvergne-en-Alpes.
12:29 Nous y reviendrons dans notre édition de mercredi.
12:33 Allez, restez avec nous.
12:34 Dans un instant, on s'intéresse au Secours populaire de la Loire
12:37 qui organise dès ce mardi une grande braderie à Firminis.
12:42 Mais d'abord, une annonce importante du ministre de la Santé.
12:46 Ce mardi, dans quelques jours, les soignants suspendus
12:49 car ils avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid
12:54 devraient être réintégrés.
12:55 Une décision qui fait suite à l'avis favorable
12:57 de la Haute Autorité de Santé dans la Loire
13:00 et en particulier au CHU de Saint-Etienne.
13:02 Il n'était qu'une quinzaine à avoir été suspendus pendant la crise.
13:05 Écoutez, Mickaël Batesti,
13:06 le directeur général adjoint du CHU de Saint-Etienne.
13:09 On a essayé d'avoir de la pédagogie, le plus possible de pédagogie
13:13 parce que bien sûr, il y avait une obligation réglementaire.
13:17 Donc, on se devait et on l'a mise en œuvre.
13:20 L'obligation vaccinale, le nombre de personnes
13:23 qui ont effectivement au final été réticentes,
13:26 c'est vraiment un tout petit nombre.
13:27 Il y avait le nombre des suspendus ?
13:28 Je crois qu'on a dû être à 12 suspendus
13:32 et sur 8500 personnels.
13:34 Donc, ça a été quand même un phénomène très limité.
13:38 Et je pense qu'il a été limité,
13:39 ce qu'on a fait montre de beaucoup de pédagogie,
13:43 notamment les équipes médicales
13:45 qui venaient expliquer l'intérêt, le pourquoi de cette vaccination.
13:50 Voilà, cette interview a été enregistrée en février dernier
13:52 lors d'un tournage d'un reportage sur les trois ans
13:55 de l'apparition du Covid dans la Loire.
13:57 On ne sait pas encore comment cette réintégration va se dérouler.
14:00 Le CHU attend la publication du texte officiel pour communiquer.
14:04 En attendant, le CHU participait ce mardi
14:08 à la journée européenne des droits en santé.
14:10 C'est à la maison des usagers que les patients, visiteurs ou soignants
14:14 ont pu s'informer sur leurs droits.
14:16 Par exemple, les droits anticipés.
14:18 Explication avec le docteur Pascale Auriol,
14:20 médecin au CHU de Saint-Etienne.
14:23 Alors, les directives anticipées,
14:24 c'est quelque chose d'extrêmement important pour tout usager.
14:28 C'est quelque chose qui nous permet d'écrire à l'avance
14:31 ce qu'on souhaite ou ce qu'on ne souhaite pas pour notre fin de vie.
14:34 Tout ça, ça permet de le dire à l'avance
14:36 de manière à ce que si un jour on est confronté à une prise en charge urgente,
14:40 les soignants puissent tenir compte de ce qu'on avait décidé pour notre fin de vie.
14:44 Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les directives anticipées,
14:46 ça concerne absolument tout le monde
14:48 et pas uniquement un patient qui rentre à l'hôpital pour une maladie grave.
14:52 Donc, n'importe quel citoyen peut être amené à rédiger ses directives anticipées
14:57 en vue d'un éventuel accident de circulation.
15:00 C'est vraiment quelque chose qui concerne tout le monde.
15:02 Et oui, des droits qui nous concernent tous,
15:04 pas seulement si nous sommes malades,
15:05 mais dès lors qu'on franchit les portes d'un établissement hospitalier.
15:09 C'est l'un des rendez-vous importants de l'année pour le Secours populaire de Firmini.
15:13 Du 2 au 5 mai se déroule leur braderie de printemps.
15:15 Trois jours pour faire de bonnes affaires avec les dons de l'association.
15:19 Vêtements, jouets ou même vaisselle et quelques pépites à dénicher.
15:23 Un événement qui prend tout son sens à l'heure où l'habillement de seconde main
15:27 explose sur place à Firmini, c'est l'inertia.
15:30 Le principe de la braderie est simple.
15:32 On remplit son sac des vêtements qui nous ont tapé dans l'œil
15:35 et on paye le tout 5 euros.
15:37 Quelques pièces sont à 3 euros, mais tout reste très abordable.
15:41 Et c'est bien cela que vont chercher les clients.
15:43 Ça fait du tri et puis ça invite de gaspiller.
15:48 Surtout pas les payer trop cher.
15:52 Maintenant on ne peut pas s'acheter des habits chers dans les magasins de marque.
15:57 Je trouve souvent des choses.
16:00 Souvent je suis habillée et ce que j'ai c'est des brocantes ou des vitre-greniers.
16:06 J'aime bien.
16:07 Et ici les bénévoles mettent en valeur la qualité des vêtements en vente.
16:10 La seconde main est là pour faire des économies, oui,
16:12 mais les acheteurs recherchent aussi à se faire plaisir.
16:15 Quand on est dans des situations de difficulté,
16:18 la tenue vestimentaire et l'aspect physique est importante.
16:22 Ça veut dire que quand on est dans la rue, on aura sur soi des habits corrects.
16:26 Donc on ne nous regardera pas comme un vannupié, mais comme quelqu'un de normal.
16:30 L'aspect physique est important et ça leur permet aussi d'arriver dans des belles prestances.
16:36 Chaque année, les dons se comptent en tonnes pour le Secours populaire de Firmini.
16:40 L'arrivée des sites de vente de vêtements d'occasion
16:42 ne semble pas avoir encore un grand impact sur les dons.
16:45 Les habitués continuent de donner.
16:47 Mais attention, donner, ce n'est pas se débarrasser.
16:50 On a quelques personnes qui ont confondu notre Secours populaire avec la déchetterie.
16:56 On a parfois 10 kilos de produits qu'on va mettre direct à la déchetterie.
17:00 Mais ce sont des personnes qui ne nous connaissent pas assez,
17:03 qui n'ont pas compris le système.
17:04 On ne leur en veut pas, on leur fera des cours.
17:06 Les bénévoles attendent une trentaine de personnes par jour sur cette braderie.
17:10 Les fonds récoltés permettent chaque année de remplir un peu les caisses de l'association
17:13 pour continuer de financer la solidarité auprès des personnes en difficulté financière.
17:18 Et c'est la fin de cette édition.
17:19 Merci de l'avoir suivi.
17:21 L'info à retenir en ce début de semaine,
17:23 c'est cette série d'interpellations ce week-end en marge de la manifestation du 1er mai.
17:27 6 personnes au total ont été interpellées par la police
17:30 suite aux dégradations et violences à Saint-Etienne.
17:32 Merci de votre fidélité, l'actu, c'est tous les soirs à 19h sur TL7.
17:36 Sous-titrage ST' 501
17:38 *Musique*