La colère du député LFI Antoine Léaument, cet après-midi à l'Assemblée contre Gérald Darmanin ! On a pu voir le début debout en train d'hurler "Menteur" pendant que le Ministre l'accuse de n'avoir aucun mot pour le policier gravement blessé hier. En ouverture des traditionnelles questions au gouvernement, ce mardi, Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne, a critiqué la politique d’Elisabeth Borne :
«Vous abîmez la démocratie, votre bilan c’est la violence», a-t-il lancé à la Première ministre. Pointant du doigt les déplacements désormais impossibles des ministres sans un concert de casseroles, l’élu a conclu sa prise de parole en remettant en cause la feuille de route, dévoilée la semaine dernière par la Première ministre.
«Vous vouliez en avoir fini le 14 juillet, vous aurez votre prise de la Bastille», a-t-il scandé d’un ton colérique, avant de demander, de nouveau, le retrait de la réforme des retraites, pourtant promulguée.
Si cette déclaration était adressée à Elisabeth Borne, c’est finalement Gérald Darmanin qui a répondu à Antoine Léaument.
Le ministre de l’Intérieur a déploré l’absence d’hommages rendus aux forces de l’ordre blessées lors des manifestations du 1er-Mai.
Une accusation qui a provoqué la colère du côté des Insoumis, niant les propos du locataire de la place Beauvau.
«Vous abîmez la démocratie, votre bilan c’est la violence», a-t-il lancé à la Première ministre. Pointant du doigt les déplacements désormais impossibles des ministres sans un concert de casseroles, l’élu a conclu sa prise de parole en remettant en cause la feuille de route, dévoilée la semaine dernière par la Première ministre.
«Vous vouliez en avoir fini le 14 juillet, vous aurez votre prise de la Bastille», a-t-il scandé d’un ton colérique, avant de demander, de nouveau, le retrait de la réforme des retraites, pourtant promulguée.
Si cette déclaration était adressée à Elisabeth Borne, c’est finalement Gérald Darmanin qui a répondu à Antoine Léaument.
Le ministre de l’Intérieur a déploré l’absence d’hommages rendus aux forces de l’ordre blessées lors des manifestations du 1er-Mai.
Une accusation qui a provoqué la colère du côté des Insoumis, niant les propos du locataire de la place Beauvau.
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00:00 Madame la Première Ministre, ce 1er mai, 2,3 millions de manifestants vous ont dit dans la rue leur opposition à la réforme des retraites.
00:09 En vous acharnant, vous abîmez la démocratie.
00:13 Vous abîmez la démocratie en utilisant les outils les plus autoritaires de la Vème République.
00:18 Vous abîmez la démocratie en bafouant la Constitution qui dit que la République, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
00:27 Vous abîmez la démocratie en utilisant la police, non pour garantir le droit à manifester, mais pour le réprimer.
00:35 Votre bilan, c'est la violence. Ça suffit.
00:39 Policiers brûlés, journalistes frappés, manifestants mutilés, les coupables, c'est vous !
00:46 Nous apportons notre soutien à tous les blessés.
00:50 Vous opposez le peuple au peuple, pas nous !
00:53 (Applaudissements)
00:57 Vous vouliez tourner la page des retraites, c'est raté.
01:02 Vous reportez tous vos projets de loi, vous ne savez plus où vous allez.
01:07 Et d'ailleurs, où que ce soit, les casseroles vous accompagnent.
01:12 Vous ne pouvez plus gouverner.
01:15 La crise est maintenant politique.
01:18 La Ve République permet d'agir sans le peuple, et contre lui, elle n'est plus légitime.
01:24 En bafouant ses principes républicains, vous accélérez sa chute, et la vôtre.
01:29 Alors oui, abat Macron et la mauvaise République, vive la Constituante et la VIème République.
01:36 Ici, c'est la France, celle d'un peuple insoumis, dont la nation s'est fondée par une révolution.
01:43 On ne fait pas taire le peuple, on l'écoute, on ne le méprise pas, on le respecte, on ne le réprime pas, on lui obéit.
01:52 Nous ne céderons pas. Vous vouliez en avoir fini le 14 juillet, vous aurez votre prise de la bâtie.
01:58 Vous avez déjà perdu, quand retirez-vous votre réforme des retraites ?
02:02 Merci beaucoup, nos chers collègues.
02:05 La parole est à M. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
02:10 (Applaudissements)
02:20 Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
02:24 Monsieur le député Léaumont, pardon si je ne suis pas forcément l'interlocuteur que vous auriez souhaité,
02:30 mais j'avoue que je n'ai pas tout compris de votre question, sauf que vous n'étiez pas content et que vous n'aimiez toujours pas la police.
02:36 Monsieur le député, je regrette très sincèrement, monsieur le député, que pour la première question au gouvernement,
02:45 après des violences absolument inacceptables qui ont blessé 405 policiers et gendarmes hier,
02:53 dont un policier qui aurait pu, comme chacun a vu à sa télévision, mourir parce qu'on envoie un cocktail Molotov sur sa tête et qu'il est brûlé au deuxième degré,
03:05 que vous n'ayez pas un mot pour eux, pour ces pères et mères de famille, démontre votre humanisme.
03:11 (Applaudissements)
03:20 Mais vous nous avez habitués, monsieur Léaumont. Monsieur le député Léaumont, vous nous avez habitués.
03:27 Vous nous avez habitués. Là où vous nous avez moins habitués, ce n'est pas tellement votre haine anti-police,
03:33 c'est que vous n'avez même pas un mot pour les trois militants du Parti communiste qui ont été agressés par les Black Blocs.
03:39 Et si le Parti communiste français a fait ce matin un communiqué extrêmement clair, soutenant les forces de l'ordre,
03:47 protégeant le droit de manifester et condamnant les violences des Black Blocs, vous êtes les complices manifestement de ces violences,
03:53 quand ici, devant la représentance du peuple, vous ne condamnez pas les gens qui, à coups de cocktails Molotov, abattent notre démocratie.
04:00 (Musique)
04:04 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]