"L'instrument, pour moi, c'est comme une œuvre d'art."
Apprenti luthier, Pierre a reçu Brut à Nantes, dans l'atelier ou il apprend à fabriquer des guitares auprès des Compagnons du Tour de France.
Apprenti luthier, Pierre a reçu Brut à Nantes, dans l'atelier ou il apprend à fabriquer des guitares auprès des Compagnons du Tour de France.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:03 Salut Brut, c'est Pierre Brunet et je suis apprenti luthier et je fais enrique des guitares.
00:07 Depuis l'âge de mes 6 ans, je fais de la guitare.
00:09 Donc j'en ai joué pendant très longtemps et petit à petit, j'ai eu une passion pour l'objet
00:13 plus que de jouer de l'instrument tout simplement, ce qui m'a amené à m'élancer dans la lutherie.
00:18 Alors là, je vérifie que tout est bien aligné et que tout fonctionne comme il faut.
00:23 Moi, ce que j'aime, c'est vraiment l'instrument.
00:25 L'instrument en tant que tel, la regarder de fond de temps large,
00:28 et apprécier l'objet qui est pour moi comme une oeuvre d'art ou un joli bijou.
00:33 [Musique]
00:38 Ma passion pour la musique, elle date depuis que je suis tout petit,
00:40 parce qu'on est une famille de musiciens.
00:42 Toute mon enfance, je l'ai passé à l'atelier avec mon grand-père,
00:44 enfin dans l'atelier de menuiserie, parce qu'il faisait de la menuiserie pour s'amuser.
00:48 Et du coup, on s'amusait à fabriquer tout type d'objets en bois.
00:52 Du coup, les deux mêlés ensemble, ça a donné la passion pour la guitare et la fabrication de la guitare.
00:58 Il faut faire gaffe à ce que le roulement ne soit pas en dessous du gabarit.
01:00 Oui, c'est ça qui est chiant.
01:01 C'est le seul truc à t'assurer, sinon tu as des mâches plus longues.
01:04 Pierre, l'avantage, c'est qu'il avait tellement bossé dans des ateliers où il faut trimmer.
01:09 Il fait du débit toute la journée, sur des machines dangereuses toute la journée.
01:13 C'est un gars qui sait bosser, puis qui sait ce que c'est que le travail.
01:16 Et quand il est arrivé là, moi, mon travail, c'était plutôt de lui dire, on va doucement.
01:22 Ce n'est pas du rendement, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
01:26 On réfléchit avant de travailler, etc.
01:28 Donc, chez nous, c'est plutôt l'éloge de la lenteur.
01:31 Après, ce qu'il va falloir faire, on fait toutes les petites finitions.
01:34 Je suis parti il y a 15 ans de chez moi pour être dans une école,
01:38 l'Institut européen des compagnies autour de France.
01:40 Dans cette école, j'ai préparé un CAP ébéniste, puis un BMA ébéniste.
01:45 Ensuite, je suis parti sur le tour.
01:47 J'ai fait Lyon, Grenoble, Aubenna, deux ans à Annecy.
01:51 Cette année, je suis à Nantes.
01:53 Quand on est itinérant, on doit changer de ville en fin d'année.
01:57 Ils nous proposent de choisir trois voeux de ville.
02:02 L'une d'entre elles est choisie.
02:04 Ensuite, on arrive en ville en septembre avec une entreprise, un logement.
02:09 Et en gros, on n'a plus qu'à travailler.
02:12 Pour rentrer sur le tour, il faut une formation initiale,
02:16 donc minimum un CAP.
02:18 Le compagnonage nous apprend des valeurs humaines très importantes.
02:21 Ce parcours, je le conseille vraiment aux jeunes qui souhaitent évoluer
02:26 à la fois professionnellement et humainement,
02:28 parce qu'on découvre plein de nouvelles personnalités,
02:30 plein de nouvelles cultures régionales.
02:34 On apprend aussi beaucoup de techniques,
02:37 puisqu'on change d'entreprise tous les ans.
02:40 J'aimerais beaucoup par la suite retransmettre tout mon savoir
02:44 pour que des jeunes qui auront mon âge
02:47 pourront évoluer eux aussi dans un métier qui les passionne.
02:52 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:54 ...
02:56 ...
02:58 ...
03:00 ...
03:02 [SILENCE]