• l’année dernière
Pour la troisième fois, l'accord qui garantie l'export sécurisé du blé ukrainien est remis en cause par la Russie. S'il n'est pas renouvelé avant le 18 mai, il fait peser un risque significatif pour la sécurité alimentaire au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Il y a plusieurs denrées alimentaires, les pluies ont flambé.
00:04 Tout ça, franchement, c'est un peu compliqué pour les pays africains.
00:08 L'invasion de l'Ukraine, le grenier à blé du monde a affolé les marchés mondiaux de céréales.
00:13 Aujourd'hui stabilisés, les prix restent élevés aux alentours de 250 à 300 euros la tonne.
00:18 Un lourd tribut à payer pour les pays qui dépendent des importations pour leur sécurité alimentaire.
00:23 Les grandes zones d'achat aujourd'hui dans le monde, ce sont le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est.
00:29 Ces quatre sous-régions font 2/3, voire 70% chaque année de l'importation mondiale de blé.
00:36 Si vous êtes l'Algérie, le Nigeria, vous avez de la manne pétrolière qui vous permet éventuellement d'acheter un peu plus cher ce blé.
00:42 Là où la Tunisie, le Mali ou le Soudan, pour prendre des pays qui aujourd'hui sont particulièrement instables,
00:49 ont des difficultés à payer ce blé plus cher sur le marché international.
00:54 Ce relatif équilibre ne tient qu'à un fil, le passage sécurisé des navires de blé ukrainiens dans la mer Noire.
01:01 Un transit garanti depuis juillet par une initiative de l'ONU et de la Turquie.
01:05 Elle a déjà été remise en question deux fois, en novembre puis en mars, non sans conséquence pour les prix.
01:11 Chaque fois qu'il y a une discussion autour de la renouvelabilité de l'accord de l'ONU, les prix deviennent encore plus volatiles.
01:18 Et encore une fois, la volatilité est mauvaise pour les consommateurs, surtout dans les pays pauvres et les familles pauvres.
01:24 La Russie utilise cet accord comme levier de négociation pour faire lever les sanctions économiques imposées par l'Occident.
01:30 Si ces demandes ne sont pas satisfaites avant le 18 mai, elle ne signera pas l'accord.
01:34 L'accord a été extendu jusqu'au 18 mai afin d'encourager l'ONU à résoudre 5 problèmes systématiques qui bloquent les experts agriculteurs et russes.
01:54 Mais la mer n'est pas la seule voie de sortie des céréales ukrainiennes.
01:58 L'Union européenne a ouvert ses routes, ses rails et ses ports au blé de Kiev, une mesure remise en question par les agriculteurs d'Europe de l'Est.
02:07 Depuis un an, environ 30 millions de tonnes de céréales sont sorties d'Ukraine par voie terrestre.
02:12 C'est une vraie sécurité pour l'Ukraine. C'est aussi une sécurité pour un certain nombre de pays acheteurs dans le monde que des volumes puissent passer par l'Europe.
02:22 La Russie et l'Ukraine jouent un rôle majeur sur le marché des céréales, mais elles ne sont pas seules.
02:26 Les pays importateurs peuvent aussi compter sur la Chine, les États-Unis, le Canada ou l'Inde.
02:31 Si nous avons vu quelque chose de positif dans cette crise, c'est que les autres producteurs peuvent offrir des baffes à ce qui se passe dans les pays individuels.
02:41 [Générique]

Recommandations