Régis Le Bris, l'entraîneur de Lorient, livre son analyse de la victoire de son équipe au Parc des Princes ce dimanche face au PSG (3-1).
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00:00 effectivement sur la dynamique des résultats qui était la nôtre depuis
00:04 plusieurs semaines. Peut-être que l'interprétation, je
00:08 dirais un peu raccourcie, c'était que les joueurs n'étaient plus présents.
00:11 Donc moi j'ai jamais cru à cette hypothèse là parce que ce que ce que
00:16 nous voyons à l'entraînement, l'implication des joueurs et
00:19 l'insatisfaction qui était la nôtre à ne pas obtenir de résultats et ne pas
00:24 produire le jeu qu'on voulait produire, elle était extrêmement présente.
00:28 Donc on avait quelque chose à reconstruire et ça prend du temps.
00:33 Donc aujourd'hui j'ai eu le sentiment qu'on avait eu la possibilité de faire un
00:38 peu mieux sur la partie offensive en particulier de notre jeu.
00:42 Parce que peut-être Paris aussi nous donnait la possibilité de nous
00:46 exprimer par rapport à la pression qui était moins importante que des matchs
00:50 qu'on a pu rencontrer dernièrement. Et aussi parce qu'on a progressé.
00:54 Donc ça donne un joueur un peu plus équilibré avec des positions qui ont
00:57 été un peu ajustées sur certains joueurs de manière à ce qu'on puisse
01:00 valoriser notre possession et avoir un tout petit peu plus d'occasion.
01:03 Ce qui s'est produit aujourd'hui. Je crois qu'à l'arrivée on remporte un
01:08 match parce qu'on a appliqué ce qu'on avait envie de réaliser en étant
01:11 pleinement impliqué. Il y a des coups à jouer tout le temps.
01:15 Donc ce qui était important pour nous c'était de respecter notre plan de jeu.
01:19 Il fallait absolument limiter les espaces dans l'intérieur du jeu.
01:22 Donc ils ont une qualité individuelle, une qualité dans le jeu
01:27 combinée à pouvoir saisir des micros espaces.
01:29 Donc ça on l'a bien appliqué. Ça a ralenti. J'irais une forme
01:33 d'enthousiasme initial quand on démarre un match. Je pense qu'ils avaient
01:37 certainement envie de marquer assez rapidement. Et ensuite j'ai senti qu'on
01:43 était plutôt bien dans la possession. Et ça c'était quelque chose qu'on n'avait
01:47 pas réussi à faire jusqu'à présent. Donc elle pouvait être encore un peu
01:49 instable. On pouvait rendre des ballons assez
01:51 faciles et puis donner des possibilités de transition à nos adversaires.
01:54 Et quand vous en donnez aux joueurs parisiens, ça peut être terrible.
01:57 Donc oui, dès le premier quart d'heure, je pensais qu'on était vraiment dans ce
02:02 qu'on voulait appliquer. Et ensuite il y a des événements qui se produisent dans
02:05 un match. Donc ils ont été comme toujours étonnants aujourd'hui. Donc avec ce
02:10 premier but marqué. Ensuite il y a ce carton rouge. Il y a ce but encaissé qui est
02:15 assez buesque. Mais c'est partie du jeu. On a resté branchés.
02:21 C'est-à-dire qu'on n'est pas sortis du tout de notre match. Et on a eu la
02:25 croyance qu'en gardant le cap, on pouvait le gagner. Et je crois que ça
02:30 s'est fait à la fin. Donc on est très heureux. Alors je ne pourrais pas être déçu ou pas de
02:34 la performance de mon adversaire du jour. Ce qui était important, c'était de
02:39 ralentir. Donc une équipe comme celle-ci, quand elle trouve ses circuits de passe,
02:43 quand elle a la possibilité de se projeter, elle est merveilleuse.
02:49 Clairement. Donc nous on a réussi. Comme d'autres équipes l'ont déjà fait.
02:55 C'est-à-dire qu'on regarde aussi quand est-ce que ça peut fonctionner par
02:59 rapport à ce que d'autres équipes ont pu produire auparavant contre Paris.
03:02 Et c'était une des possibilités de bien fermer l'intérieur du jeu. De rester
03:07 avec beaucoup de sang froid, sans se jeter. Et puis ensuite d'être capable de
03:11 tenir le ballon parce qu'ils n'ont pas une pression énorme avec leurs attaquants.
03:14 Et donc on peut se retrouver à attaquer un bloc en 5-3. Et quand on joue Paris,
03:20 sur le plan émotionnel, on peut en fait ne pas avoir de maîtrise et considérer
03:24 ça comme un peu atypique. Et puis finalement faire preuve de fragilité
03:28 dans la possession. On a réussi à tenir bien ce ballon. Donc à l'image les deux
03:31 buts qu'on marque, qui sont des buts avec beaucoup de patience. Et où on travaille
03:36 l'adversaire en attendant qu'un espace s'ouvre. Donc c'est plutôt le sentiment
03:39 d'avoir joué le match qu'on voulait jouer. Et qu'ensuite les réactions
03:44 appartiennent à l'adversaire. Et ça on peut pas les maîtriser.
03:46 Chaque coach, chaque staff, avant un match, cherche les vulnérabilités chez son
03:51 adversaire. Donc il y en a à Paris, il y en a à Lorient, il y en a dans toutes les
03:55 équipes de Ligue 1 et les équipes de football en général. Donc on cherche
03:59 forcément à aller attaquer les endroits où ils sont un tout petit peu plus
04:03 vulnérables. Et puis à se défendre sur les forces qui sont les leurs.
04:07 Donc aujourd'hui notre objectif c'était d'être capable de tenir le ballon pour
04:13 que ce bloc 5-3 qui est devenu un bloc 4-3 à un moment de l'expulsion
04:18 soit finalement tellement lisible pour nous. Après ce 10 passes, 12 passes,
04:23 15 passes. Que ce soit assez clair les endroits où on puisse l'attaquer.
04:27 Notamment sur les côtés en rentrant par des dédoublements ou des
04:31 dribbles sur les côtés de la surface pour aller centrer.