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Julien Dray, sur le contexte social actuel : «Je ne pense pas que nos concitoyens soient convertis au cycle de la violence».

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Transcription
00:00 - Et également, Julien Drey, ça te bascule ?
00:02 - Je suis réticent à tous ces sondages qui sortent à la fin, on ne sait plus...
00:06 - Avec une confirmation sur le terrain quand même, il y a des choses qu'on voit qu'on ne voyait pas avant.
00:10 - On ne sait plus... Voilà, les sondages, vous savez, il y a une partie des sondages, c'est ce phénomène-là,
00:15 vous donnez la fièvre à quelqu'un et après vous prenez la température, vous dites "vous avez vu, il a la fièvre".
00:19 Bon, donc le matraquage des choses, je ne pense pas que nos concitoyens sont convertis au cycle de la violence, je ne crois pas.
00:26 Toutes les discussions que je peux avoir autour de moi, on voit bien les limites. Ils comprennent que les gens sont en colère,
00:31 ils acceptent un certain nombre de choses, mais ils ne sont pas convertis au cycle de la violence,
00:35 et ils ne sont pas dans une logique où il faut en faire plus, brûler, casser, etc.
00:41 Donc peut-être qu'il y a une forme de tolérance, d'acceptation, parce que malgré tout, la casque qu'il y a eu,
00:48 c'est ça la différence par rapport y compris aux gilets jaunes.
00:50 Pour l'instant, c'est une casque qui est très ciblée, c'est-à-dire on brûle les poubelles, mais on s'en prend peu au véhicule,
00:57 si on s'en prend aux trottinettes, parce que ça sert à rien.
01:00 À Paris, il y a eu de la grosse casque, contre les établissements bancaires, les voitures, les médecins.
01:06 On est vraiment très très loin.
01:08 Il y a une défiance de l'autorité, de tout ce qui représente l'autorité.
01:10 Si vous me permettez, oui, on est très très loin, très très loin de la casque qu'il y a eu, au moins des gilets jaunes.
01:16 Je suis d'accord avec vous.
01:17 Rappelez-vous les Champs-Élysées, rappelez-vous même, il y avait une vraie...
01:21 D'autant que les Black Blocs, là, pour l'instant, ils sont là, mais ils sont contenus.
01:26 Donc le pillage des magasins, pour l'instant, qui était quand même le symbole de tout ce qui se passait à ce moment-là,
01:31 il n'est pas là.
01:32 Donc c'est pour ça que la violence, elle est considérée comme...
01:34 Pour l'instant, je pense qu'on est dans un état d'apesanteur.
01:36 On ne sait pas encore où les choses se passent.
01:38 [Musique]
01:41 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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