Un concerto, une symphonie. La symphonie, c'est la Première de Mahler, sous-titrée « Titan » en référence non pas aux colosses antiques mais à un roman de Jean Paul, l'un des pères du romantisme allemand. Les bruissements de la nature du premier mouvement et la marche funèbre parodique sur « Frère Jacques » sont dans toutes les oreilles. Le concerto, c'est une toute nouvelle partition de Camille Pépin, l'une des compositrices les plus en vue du moment, que créera Renaud Capuçon, violoniste en résidence et féru d'oeuvres nouvelles.
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00:01:31 -Bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
00:01:33 Ce soir, en direction France Musique,
00:01:36 le live Facebook de France Musique et Arte Concert.
00:01:39 Voici un nouveau concert de l'Orchestre national de France
00:01:43 sous la direction de la chef d'origine australienne, Simone Young.
00:01:47 Elle est née à Sydney, a longtemps travaillé en Allemagne,
00:01:51 avant d'être invitée sur les grandes scènes lyriques internationales.
00:01:54 Ses principales étapes à l'Orchestre de chanson de Lausanne,
00:01:57 à l'Orchestre philharmonique de Bergen, à Sydney, Lisbonne,
00:02:01 puis de nouveau à Hambourg.
00:02:03 Depuis juillet 2022, elle est chef principale
00:02:06 de l'Orchestre symphonique de Sydney.
00:02:08 Elle dirige ce soir un programme d'une grande clarté,
00:02:11 un concerto en 1re partie, une symphonie en 2e partie.
00:02:16 Et cette symphonie, c'est la 1re symphonie de Gustav Mahler,
00:02:19 sous-titrée "Titan", en référence non pas au colosse antique,
00:02:24 mais à un roman de Jean Paul, l'un des pères du romantisme allemand.
00:02:28 Si les chants d'un compagnon errant,
00:02:30 inspirant intensément cette 1re symphonie,
00:02:33 s'enracinaient dans l'amour malheureux du musicien
00:02:36 pour la chanteuse Johanna Richter,
00:02:38 Mahler débuta l'écriture de sa symphonie
00:02:41 dans des circonstances affectives similaires,
00:02:44 au moment de sa liaison avec Marion von Weber,
00:02:47 mariée au petit-fils du compositeur Karl Maria von Weber.
00:02:51 Une passion déchirante,
00:02:53 Mahler étant aussi ami de l'époux.
00:02:57 Plus pacifiques sont les sources picturales de cette 1re symphonie,
00:03:01 notamment au 3e mouvement,
00:03:02 citant "Comment les animaux enterrent le chasseur" de Moritz von Schwindt,
00:03:07 ou le célèbre canon Bruder Martin, le frère Jacques allemand,
00:03:12 qui se métamorphose en marche funèbre,
00:03:15 inspirée des fantaisies à la manière de Callot d'E.T.A. Hoffmann.
00:03:19 En création mondiale, en 1re partie,
00:03:21 le concerto pour violon de Camille Pépin,
00:03:24 l'une des compositrices les plus en vue du moment,
00:03:26 que jouera dans un instant Renaud Capuçon,
00:03:30 violoniste en résidence à Radio France cette saison
00:03:32 et artiste engagé à défendre le répertoire contemporain.
00:03:37 Une des originalités de ce concerto,
00:03:39 qui prend ses distances avec la forme classique,
00:03:42 est son nombre de mouvements, 5 plutôt que 3,
00:03:45 et une inspiration qui puise dans les recueils
00:03:48 du poète surréaliste Paul Eluard.
00:03:51 Avant d'emprunter cette voix,
00:03:52 Camille Pépin a consulté son futur interprète Renaud Capuçon,
00:03:55 nous étions alors en plein confinement,
00:03:58 afin qu'il lui propose une source littéraire
00:04:00 qui lui tienne à coeur.
00:04:02 C'est donc Paul Eluard qui est présent par la pensée
00:04:05 dans ces 5 mouvements.
00:04:07 Le titre de 3 d'entre eux, les 1, 3 et 5,
00:04:11 ne fait aucun mystère, puisqu'ils reprennent le sous-titre
00:04:14 d'un distique de "L'amour, la poésie" de 1929.
00:04:19 "Le sommeil a pris ton empreinte et la colore de tes yeux."
00:04:23 Une évocation de la muse d'Eluard,
00:04:25 Elena Ivanovna Diakonova, rencontrée en 1912
00:04:30 et qui partageait avec le poète sa passion de la littérature,
00:04:34 et lui a inspiré ses premiers grands textes sur l'amour
00:04:36 avant de l'épouser en 1916.
00:04:39 Une liaison qui, à l'image de la Volga,
00:04:42 ne sera pas un long fleuve tranquille.
00:04:45 D'autres liaisons et bonheurs plus ou moins éphémères,
00:04:49 parsèment ce concerto, qui ne doivent pas nous faire oublier
00:04:51 le travail d'orfèvres ouvragées pour le violon et pour l'orchestre,
00:04:56 qui ne vont pas devoir s'affronter,
00:04:58 comme souvent dans un corps-à-corps sauvage,
00:05:01 mais au contraire, rechercher une complémentarité diaphane
00:05:05 et fusionnelle dans la résonance.
00:05:08 Fini aussi le temps où l'orchestre prépare, sur 36 mesures,
00:05:12 l'entrée du soliste.
00:05:14 Camille Pépin, pour la musique,
00:05:16 toujours merveilleusement pourvoyeuse d'images,
00:05:19 a préparé à son soliste de nombreuses péripéties
00:05:22 jusqu'au retour de l'atmosphère de sommeil initial,
00:05:25 gage du triomphe infiné de l'amour.
00:05:29 A toutes et à tous, je souhaite un excellent concert
00:05:32 avec l'Orchestre national de France,
00:05:34 Sarah Nemtanou, premier violon solo,
00:05:36 voici Renaud Capuçon et Simone Young.
00:05:40 (Applaudissements)
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00:33:43 - Le concert de 20h, Benjamin François, France Musique.
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00:33:49 - L'Orchestre national de France s'en va prendre sa pause.
00:33:55 En 2e partie, nous allons pouvoir entendre la 1re symphonie dite "Titan" de Gustave Mahler.
00:34:03 C'est pour dans une vingtaine de minutes.
00:34:06 J'attends sans plus tarder Renaud Capuçon.
00:34:10 Et, juste à côté, est-ce qu'elle va venir ?
00:34:13 Ah, c'est Renaud qui va d'abord. Bonsoir Renaud.
00:34:15 - Bonsoir.
00:34:16 - Merci de me rejoindre au micro de France Musique. Voici Camille Pépin.
00:34:20 - C'est elle la star du soir.
00:34:22 - C'est vous deux. Justement, 1re question.
00:34:25 Je voulais vous demander comment avez-vous travaillé ensemble dans ce concerto ?
00:34:32 Est-ce qu'il y a eu d'intenses conciliabules pendant la pandémie ?
00:34:36 Car c'est aussi l'histoire de ce concerto que vous avez écrite pendant le confinement.
00:34:42 - Oui, en fait, Renaud, tu m'avais parlé de ce concerto en été à Ackstatt, je me souviens.
00:34:49 Et peu de temps avant de me mettre vraiment au travail, j'ai écrit à Renaud
00:34:54 et je lui ai demandé s'il y avait, je ne sais pas, une inspiration particulière qu'il souhaitait pour ce concerto.
00:35:00 Parce que pour moi, c'est l'intérêt de travailler ensemble, la relation compositrice-interprète,
00:35:07 de faire quelque chose un peu sur mesure.
00:35:09 Alors évidemment, j'ai le son de Renaud depuis que je suis toute petite, dans l'oreille.
00:35:15 Mais je voulais faire quelque chose qui lui tenait à cœur.
00:35:17 Et c'est comme ça que Renaud m'a parlé d'Éluard.
00:35:19 - Alors justement Renaud, c'est vers Éluard qui vous ont intensément inspiré.
00:35:25 Est-ce qu'on y pense quand on joue ?
00:35:27 - D'abord, je tiens à dire que c'est la première fois qu'on me pose la question.
00:35:30 Ce n'est pas ma première création mondiale, loin de là,
00:35:32 mais c'est la première fois qu'on me demande une idée ou un thème.
00:35:36 J'ai été à la fois agréablement surpris et étonné.
00:35:38 Et c'est vrai que la première, je te l'ai dit au téléphone,
00:35:42 j'ai dit je vais réfléchir, puis j'ai dit non, si tu peux lire Éluard.
00:35:47 J'aime sa poésie depuis toujours, c'est une poésie qui m'a toujours bouleversé,
00:35:51 notamment les poèmes qu'il a écrits pour ses femmes dans sa vie.
00:35:55 Et je pense que si Camille n'avait pas eu d'atome crochu avec ce poète,
00:36:01 on aurait fait différemment.
00:36:03 - Vous en avez trouvé un autre, certainement.
00:36:05 - Oui, c'est compliqué de ne pas aimer Éluard.
00:36:07 - On n'a que l'embarras du choix, notamment avec les surréalistes.
00:36:09 Alors dites-moi, comment, en quelque sorte,
00:36:12 on est très proche d'un poème symphonique finalement,
00:36:14 puisque finalement il y a un sous-texte qui est magnifique.
00:36:18 C'est de la poésie en musique.
00:36:20 Comment ça vous a inspiré à vous Camille, pendant le temps de création ?
00:36:25 - En fait, j'avais une petite réserve de poèmes qui était sur ma table de travail.
00:36:31 J'en avais accroché sur le mur, au-dessus de mon piano.
00:36:34 - Sur le frigidaire, dans la cuisine, partout.
00:36:35 - Oui, de toute façon, à force de les lire, je les connaissais par cœur.
00:36:37 J'y pensais sous la douche, tout ça.
00:36:39 Et puis je cherchais du matériel musical correspondant à chacun des poèmes,
00:36:44 ou parfois juste quelques vers dans les poèmes.
00:36:46 Et puis, à force de travail, il y a quelque chose qui s'est dégagé,
00:36:50 une histoire en réalité.
00:36:52 Et avec ce sommeil qui revient trois fois, comme une ritornelle,
00:36:57 qui encadre deux poèmes plus conséquents,
00:37:00 et qui en fait, tous parlent d'amour.
00:37:03 Mais le sommeil a une couleur particulière avant le décès tragique de sa deuxième épouse.
00:37:11 Un sommeil qui cherche un petit peu d'espoir,
00:37:15 qui attend une nouvelle lueur après ce deuil.
00:37:18 Et puis la renaissance du poète par l'amour avec sa troisième femme.
00:37:23 Et enfin, ce sommeil qui est apaisé et amoureux pour terminer.
00:37:27 - Renaud Capuçon, Camille vous a gâté, parce qu'il y a deux magnifiques cadences dans ce qu'on vient d'entendre.
00:37:32 Comment vous les avez ressentis quand vous les avez découvertes ?
00:37:36 - Moi, je découvre d'abord les choses toujours par plusieurs phases.
00:37:39 Je découvre au moment où je reçois la partition.
00:37:41 Et puis ensuite, au moment où je m'immerge dedans.
00:37:45 Et puis, lors d'une création mondiale, je fais des choses très très très condensées.
00:37:51 Je ne sais pas comment on peut dire ça, mais plus l'échéance avance,
00:37:55 et plus le travail devient une sorte de lueur d'espoir.
00:37:59 Au début, on est dans une sorte de tourbillon de notes, on est un peu désorienté.
00:38:04 Là, je suis venu déjà avec l'orchestre travailler dès la première répétition,
00:38:08 qui était censée être que pour l'orchestre.
00:38:09 Mais j'ai voulu avoir un aperçu, au lieu de 48 heures, d'avoir trois jours pour m'immerger dans cet univers
00:38:15 que je ne connaissais pas, même si j'avais la partition d'orchestre.
00:38:16 Mais ce n'est pas tout à fait pareil de le lire et de l'entendre.
00:38:20 Et pour ce qui est des cadences, j'ai bien sûr joué pour Camille.
00:38:24 Et jusqu'à ce matin, on a fait évoluer les choses, les tempi, etc.
00:38:29 Je lui ai dit, surtout dès qu'on s'est rencontrés,
00:38:31 "Ne t'inquiète jamais, j'avance au fur et à mesure."
00:38:36 Je suis attiré par cette espèce de lueur qui est la création.
00:38:39 Et cinq jours avant, c'est une espèce d'énorme puzzle.
00:38:44 Et qui s'assemble vraiment au dernier moment.
00:38:46 Et c'est ce qui est beau, je trouve, dans cette façon de donner naissance à une pièce.
00:38:50 C'est une immense responsabilité pour moi,
00:38:52 puisque à chaque fois, là par exemple, ce public ce soir,
00:38:54 et le public à la radio qui entend cette oeuvre,
00:38:56 c'est la première fois que tout le monde l'entend.
00:38:58 Et donc la responsabilité d'un interprète, elle est colossale.
00:39:01 Parce que quand on joue un concerto de Mozart,
00:39:03 même si on le joue mal, ce qui peut arriver,
00:39:05 on sait qu'avant et après, il y a d'innombrables violonistes qui le joueront bien.
00:39:08 Donc la responsabilité, d'une certaine façon, elle est moins grande,
00:39:11 même s'il faut évidemment bien jouer Mozart.
00:39:13 Et ce que je veux dire, il y a quelque chose d'une responsabilité totale.
00:39:15 - Et là on espère bien sûr que ce concerto sera repris par de nombreux autres solistes.
00:39:18 Et aussi le but d'une création, c'est de donner envie.
00:39:20 - On va pas tout de suite.
00:39:22 - Mais René va s'en charger.
00:39:24 - Ils auront envie, j'en suis absolument certain.
00:39:26 - Non mais je plaisante, parce que c'est merveilleux.
00:39:28 D'abord, il y a un laps de temps, je crois qu'on a à peu près deux ans en général,
00:39:31 où c'est le commanditaire, celui à qui est écrit le concerto qui le joue.
00:39:34 C'est un peu normal.
00:39:35 Et puis après, il part et tout le monde peut jouer bien sûr.
00:39:38 Et je suis très heureux, par exemple, le concerto du Sapin.
00:39:40 Je sais qu'il est énormément joué par plein d'autres violinistes.
00:39:43 Et c'est extraordinaire.
00:39:44 Ça veut dire que non seulement l'oeuvre a porté ses fruits.
00:39:46 Mais voilà, en tout cas on va le faire en Australie l'année prochaine.
00:39:49 On va le faire à Berlin, à la Philharmonie.
00:39:51 On va le faire à Lyon aussi en 2025.
00:39:53 Et puis d'autres projets.
00:39:54 Donc c'est une oeuvre qui va vivre.
00:39:55 - Renaud, on se retrouve en deuxième semaine, puisque dès la semaine prochaine...
00:39:58 - Je suis désolé, je serai encore là.
00:40:00 J'espère qu'on aura de la lumière.
00:40:02 Parce que je dois dire qu'il y a eu une grève de personnes qui font de la lumière ce soir.
00:40:05 Et peut-être la radio vous en n'êtes pas rendu compte.
00:40:07 Mais non !
00:40:08 - Pour une création mondiale, je veux dire que c'est un sale coup.
00:40:10 - La radio, ça reste toujours magique.
00:40:11 - La lumière, oui.
00:40:12 - Et troisième concerto de Saint-Saëns.
00:40:13 On aura plaisir à vous retrouver dès la semaine prochaine.
00:40:15 On vous écoute avec Martha Argyritsch dans César Franck.
00:40:20 Merci.
00:40:22 - Merci.
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00:46:52 - Allegretto ben moderato de la sonate pour violon et piano en la majeure de César Franck
00:46:57 par Renaud Capuçon au violon et Martha Argyritsch au piano.
00:47:01 Camille Pépin est toujours avec nous.
00:47:03 C'est sympa d'être restée.
00:47:04 - Avec plaisir.
00:47:05 - Et question, dans quoi travaillez-vous en ce moment ?
00:47:08 Qu'est-ce qui est sur votre pupitre, Camille ?
00:47:10 - Une autre pièce pour la radio.
00:47:13 Je suis en train d'écrire une pièce pour le grand orchestre,
00:47:16 pour l'Orchestre Philharmonique de Radio France,
00:47:18 qui sera créé et dirigé par Miko Franck en septembre.
00:47:23 - Et c'est même pour le concert d'ouverture de saison.
00:47:26 - Non, c'est pour la semaine qui suit.
00:47:28 - La semaine d'après, presque.
00:47:29 - La semaine d'ouverture, c'est Benjamin Attahir, mon collègue,
00:47:31 que j'aime beaucoup et que je salue s'il nous écoute.
00:47:34 - Comment développez-vous votre catalogue, Camille ?
00:47:36 Est-ce que vous vous dites,
00:47:38 "Ah, là, je n'ai pas encore fait un concert pour basson,
00:47:40 ce serait peut-être intéressant que je m'y penche."
00:47:42 Comment faites-vous ?
00:47:43 - En fait, l'avantage que j'ai d'être une jeune compositrice,
00:47:48 et je veux dire jeune dans le sens où je n'écris pas depuis 20 ans,
00:47:51 c'est qu'il y a plein de choses que je n'ai pas encore faites.
00:47:54 Donc, à chaque fois qu'on me propose une oeuvre,
00:47:57 en général, je ne l'ai pas encore faite.
00:47:59 Donc, je suis toujours très contente d'accepter.
00:48:01 Donc, voilà, je suis le mouvement.
00:48:03 - Vous avez tendance à privilégier les grands effectifs.
00:48:05 L'Orchestre symphonique vous intéresse en particulier.
00:48:07 Je remarque quand même qu'il y a déjà pas mal de pièces pour orchestre.
00:48:09 - Oui, j'ai tendance à privilégier les pièces pour orchestre tout court,
00:48:13 que ce soit Grande Orchestre, Orchestre Mozart.
00:48:16 C'est ce que j'ai toujours voulu faire.
00:48:19 Et c'est ce qu'on me demande le plus aussi, finalement.
00:48:22 - Et est-ce qu'il y a un désir de s'attaquer à une grande, grande forme, type opéra ?
00:48:28 - Non, pas encore.
00:48:30 Pas encore.
00:48:31 Je pense que pour l'opéra, il faut être vraiment armé,
00:48:36 avoir fait beaucoup, beaucoup de choses avant.
00:48:38 Il faut avoir écrit beaucoup de pièces vocales, des œuvres pour chœurs.
00:48:41 Choses que je n'ai quasiment pas faites.
00:48:44 - Justement, le chœur, j'allais vous poser la question, ça vous intéresse ?
00:48:46 - Oui, ça m'intéresse beaucoup.
00:48:48 Chœur d'enfant, chœur mixte, j'aimerais beaucoup explorer ces couleurs-là.
00:48:54 Et pour l'opéra, après, il faut vraiment que toutes les planètes soient alignées.
00:48:57 Il faut avoir un ou une super-librettiste.
00:49:00 Il faut avoir un metteur en scène.
00:49:03 C'est une histoire de rencontres.
00:49:05 Les rencontres ne se sont pas encore faites.
00:49:07 Et puis, j'ai le temps.
00:49:09 - Et bien, un grand merci Camille d'éclairer votre travail.
00:49:13 C'est toujours très intéressant.
00:49:14 On se dit à bientôt en septembre prochain avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France et Mikko Frank.
00:49:19 Et nous terminons ici notre entraxe du Concert de 20h.
00:49:22 A tout de suite.
00:49:23 * Extrait de « Le Concert de 20h » de Benjamin François *
00:49:32 Et c'est donc la première symphonie de Gustav Mahler qui va illuminer notre deuxième partie.
00:49:39 Succédant à des chefs-d'œuvre vocaux comme la cantate profane des Klagenlieder et des Lieders avec piano,
00:49:46 la première symphonie de Mahler, gorgée de références extra-musicales, porte le sous-titre, vous le savez, « Titan » d'après le monumental roman de Jean Paul.
00:49:55 Justement, la forme de cette première symphonie, mouvante entre toutes, n'a jamais été gravée dans le marbre
00:50:01 de sa première version composée en 1888 et créée le 20 novembre de l'année suivante par l'Orchestre Philharmonique de Budapest,
00:50:08 dirigée par le compositeur.
00:50:10 Ce n'est que dans un deuxième temps, tenant compte des critiques qui avaient été formulées et de sa propre insatisfaction,
00:50:16 que Mahler ne cessa de la réviser jusqu'à sa mort d'ailleurs en 1911, même s'il l'a créée à Berlin le 16 mars 1896,
00:50:25 à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Berlin.
00:50:28 Achevée, pourrait-on dire, en 1891 par un compositeur de 31 ans, connu seulement à cette époque par ses chants d'un compagnon errant,
00:50:37 les fameux Lieder eines fahrenden Gesellen, cette première symphonie reprend à son compte la tradition romantique d'un narrateur souffrant car amoureux transie,
00:50:47 vous voyez là le parallèle avec Gustav Mahler lui-même, jusqu'à envisager le suicide pour finalement trouver la paix intérieure en acceptant sa destinée humaine.
00:50:57 Mais Mahler se dissocie peu à peu de cette grande tradition classique romantique, on va dire, partie de Haydn,
00:51:03 se poursuivant par Beethoven, Schubert, Brahms et Bruckner, un nouveau cap matérialisé essentiellement par l'abandon de la structure habituelle de la symphonie en quatre parties,
00:51:13 à laquelle Bruckner était resté fidèle pour tester une orchestration nouvelle, incomprise par le public et la critique de l'époque, il faut bien le dire.
00:51:21 C'est donc en véritable promoteur de la symphonie moderne que Mahler inaugure sa série de dix symphonies.
00:51:28 Déjà, il nous avoue un penchant inné pour la nature, les mélodies héritées du répertoire populaire yiddish,
00:51:35 entendues depuis l'enfance et ne détestent pas non plus la musique militaire, allusion à pêle voilée à la monarchie austro-hongroise qui vivait ses derniers instants.
00:51:45 On le voit, cette première symphonie est empreinte d'une nostalgie très fin de siècle, elle porte en elle toute la civilisation d'une middle Europa en pleine mutation,
00:51:56 qui se pose la question de sa propre décadence. Mahler y affirme de surcroît un goût inné pour une orchestration resplendissante, vous allez pouvoir le voir.
00:52:05 Ce soir, la scène de l'auditorium est pleine à rabords, évidemment, avec force, sonorité, cuivré, ils sont tous là, nos cuivres,
00:52:16 et aussi pour des formes plus traditionnelles qui font la part belle au contrepoint.
00:52:21 Mais tout n'est pas si simple, cette première symphonie fait un usage considérable de musique précédemment écrite.
00:52:27 Mahler a réutilisé deux parties de son opus 1, l'accent à das Klagenlied, également le second chant du cycle Lieder an des Fahrenden Gesellen,
00:52:36 sera intégralement cité dans la partie principale du premier mouvement, jusqu'à le dominer totalement.
00:52:42 Une étude attentive du matériau thématique du premier mouvement a ainsi montré que l'essentiel provenait de Ginghoutt Morgen über's Feld.
00:52:50 « Ce matin, j'ai marché à travers chant », deuxième lied du cycle, dont le motif principal reparaît dans le final.
00:52:58 Également au cœur de la marche funèbre, un épisode apaisé emprunte Aditzweilblau'n Augen, les deux yeux bleus, le dernier lied.
00:53:07 Dans le deuxième mouvement, Hans Gritter et Lieder an des Fahrenden Gesellen réapparaissent comme si de rien n'était.
00:53:13 « Entre la poire et le fromage », si je puis dire, de telles citations vont d'ailleurs se multiplier jusqu'à former ce qu'on appellerait en art plastique un véritable collage.
00:53:21 Ça aussi, c'est un des procédés que Mahler adore.
00:53:25 Au passage, on pourra remarquer la parenté entre le chant et la symphonie, thématique qui se prolongera dans des prochaines partitions.
00:53:33 Voilà Simone Young qui dirige dans quelques secondes la première symphonie de Gustav Mahler avec l'Orchestre National de France et Sarah Denthamou violon solo.
00:53:45 On se retrouve dans 56 minutes environ.
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