Le replay de l'avant course du 27 avril - Cyclisme sur route - Ça va frotter

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Retrouvez le replay de l'avant course de Ça va frotter du 27/04/2023.

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Sport
Transcription
00:00 Le Tour de Romandie qui est parti de Franche-Comté, évidemment quand on pense à la Franche-Comté
00:14 on parle de Thibaut Pideau bien sûr passage en France pour cette compétition avec toujours
00:19 les habits, les attributs des supers supporters de Thibaut Pideau qui vit toujours sa dernière
00:23 saison bien sûr.
00:24 Grand sourire pour le champion local au départ, peut-être aussi à l'arrivée on attend encore
00:29 une belle étape aujourd'hui même si on s'interroge si les scouts vont faire comme hier.
00:33 Bonjour à vous, ravie de vous retrouver depuis mardi nous sommes ensemble ce sera jusqu'à
00:37 dimanche pour ce Tour de Romandie qui nous régale.
00:40 Déjà on a beaucoup de choses à se dire, on va revenir sur les Français, on parlera
00:43 de Thibaut, on parlera aussi de Romain Bardet qui a évidemment fait déjà deux jolies
00:47 journées et on aura même un invité pour l'instant je ne vous en dis pas plus mais
00:51 on va également parler de ce qui se passera ce soir parce que ce soir à 20h10 très précise
00:56 il y aura le quart de finale de l'Euroleague, match 2 entre Monaco et le Maccabi Tel Aviv.
01:00 Il y a une défaite des Français à 79 à 67 des Monegasques mardi donc la victoire
01:07 est plus qu'impérative bien sûr, match déjà décisif vous l'aurez compris je vous
01:11 redonne l'horaire 20h10 ce soir et en direct bien sûr sur la chaîne l'équipe.
01:17 Allez il est temps de se concentrer sur notre plateau à nous, le plateau de Savas-Frotté
01:21 bien fourni encore une fois aujourd'hui.
01:23 Bonjour à vous quatre Patrick Chassé, Cyril Guimard, Pierre Roland et Pierre Carré je
01:28 vous fais un bonjour général.
01:29 On a séparé les deux pierres, il y en avait marre, deux pierres d'un coup ça ne marchait
01:32 plus donc ça ne se voit pas à la télé.
01:34 On a changé, non mais aussi ça s'est vu sur le plan large Patrick.
01:37 Je suis à côté de Cyril maintenant.
01:38 Voilà vous êtes à côté de Cyril.
01:39 Les talents se rapprochent.
01:41 Voilà.
01:42 C'est Cyril qui va devoir danser du coup.
01:43 Oui, il va danser sur le jingle.
01:45 Exactement et il y avait Charles-Antoine Nora également qu'on salue et qu'on aura
01:48 dans quelques instants pour nous parler de tout ce qui s'est passé depuis le départ
01:52 de cette deuxième étape que vous allez suivre en direct bien sûr dans quelques instants.
01:56 En attendant, vous en avez l'habitude, on va se rafraîchir un petit peu la mémoire,
01:59 on va voir ce qui s'est passé hier grâce à Hugo Bouette.
02:01 Premier maillot jaune de ce tour de Romandie, Joseph Cerny, vainqueur d'un prologue qui
02:08 s'est joué dans un mouchoir de poche.
02:09 Tobias Foss, le champion du monde en titre du contre la montre, échoue à 29 centièmes
02:14 de la victoire.
02:15 Rémi Cavagna lui aussi sous la seconde complète le podium.
02:18 La première étape du tour de Romandie est promise à un sprint final.
02:22 Mais dans les différentes ascensions, la Ineos Grenadiers met en route le rouleau
02:25 compresseur afin d'éliminer les purs sprinteurs et de mettre sur orbite Ethan Aiter, Cavendish,
02:31 Viviani ou encore Gaviria Krak.
02:33 De quoi débousseler les distancés que l'on a vu perdre le Nord en Romandie.
02:37 Un coup d'épée dans l'eau pour la formation britannique, surpuissant, Ethan Vernon lance
02:41 le sprint et offre le doublé à la Sudal Quickstep, décidément en vue.
02:45 Il dépossède son coéquipier Joseph Cerny du maillot de leader pour moins d'une seconde.
02:50 On avait eu des discussions hier bien sûr à l'arrivée, lui-même n'était pas certain
02:54 de le prendre ce maillot jaune.
02:55 Mais ça a été le cas Patrick, on fait le point sur le top 10 ?
02:58 Oui le top 10, justement il y en a un qui était hier, avant-hier même dans le top
03:02 10 après le prologue et qui a gagné 9 places à l'issue de sa victoire hier, c'est Ethan
03:07 Vernon qui est donc le nouveau leader.
03:09 Vous noterez que désormais du coup il y a deux coureurs de la formation Sudal Quickstep
03:14 aux deux premières places du classement général.
03:17 Tobias Foss était à une seconde, il reste à une seconde.
03:20 On se souvient qu'avec Cerny et Cavagna, les trois avaient terminé dans la même seconde
03:25 le prologue.
03:26 Nico Dens de l'équipe Bora est quatrième.
03:30 Et puis donc derrière vous voyez les suivants.
03:33 Vous ne voyez pas forcément les favoris mais les écarts ne sont quand même pas très
03:35 importants puisque les premières étapes hormis ce prologue n'ont pas provoqué de
03:40 gros écarts.
03:41 Hier il y avait quand même un gros peloton à l'arrivée.
03:43 Allez on va ouvrir un radio peloton, nous aussi pour accueillir notre invité du jour
03:47 qu'on est ravi de recevoir.
03:49 Vous allez le voir apparaître juste derrière moi.
03:51 Normalement Florian Jouani qui est déjà avec nous parce qu'on a une grosse actualité
03:56 du côté de Florian Jouani.
03:57 Champion paralympique en 2020, 2021 donc bien sûr.
04:01 Et puis aussi premier européen à avoir terminé un Ironman en 2017.
04:05 Ça c'est les grandes lignes pour vous présenter.
04:06 Je vais quand même vous laisser dire bonjour.
04:07 Bonjour Florian.
04:08 Bonjour, bonjour à tous.
04:10 On est ravi de vous avoir avec nous.
04:12 Alors on va parler de l'actualité chaude, très chaude même.
04:15 Qu'est-ce qui vous attend ce week-end ?
04:16 Le Tour des Flandres.
04:17 Oui le Tour des Flandres en e-sport.
04:20 Pour moi ce sera une première.
04:21 Donc hâte d'y être.
04:23 Ça va se passer comment ce Tour des Flandres ?
04:26 Est-ce qu'on peut parler un petit peu de la course ?
04:27 C'est quoi 80 km ?
04:28 C'est ça trois difficultés majeures ?
04:30 Oui exactement.
04:31 C'est ça on a 80 km, un peu plus avec le fictif.
04:36 Pour ma part en e-sport on a des catégories.
04:40 Donc j'ai fait le choix de faire ça en course de préparation et de m'inscrire dans la catégorie supérieure.
04:45 Donc j'ai une distance un peu plus longue.
04:47 Avec trois bosses majeures dont le Plaidy Strad je crois qui sera la plus difficile des trois.
04:54 Pourquoi ce choix ?
04:55 Pourquoi ce choix ?
04:58 Parce que dans ma catégorie ils avaient mis une course un peu rétrécie.
05:02 Et ça permet de se confronter à des mecs qui roulent un peu plus fort.
05:09 Et donc en vue des championnats du monde, des championnats d'Europe qui arriveront un peu plus tard dans la saison.
05:14 Donc voilà d'aller chercher un peu plus loin dans ses réserves.
05:17 Parce que vous êtes en ce moment sur une lignée incroyable.
05:20 Vous êtes sur trois victoires, c'est ça, majeures en Coupe du Monde ?
05:24 Oui il y a eu en Italie la semaine dernière la première manche de Coupe du Monde.
05:28 On avait trois épreuves, le chrono, la course en ligne et le relais.
05:32 Et trois médailles d'or du coup carton plein.
05:36 Je crois que ça va durer.
05:37 Il faut le faire avec le sourire Florian.
05:39 Il faut être super fier de ça, bravo.
05:41 C'est génial.
05:42 On a Patrick, Pierre et Cyril qui vont revenir sur le plateau dans quelques instants, qui est avec nous.
05:48 Mais Florian, je voudrais aussi moi me projeter sur ce qui vous attend dans, je ne sais pas, calculer un peu plus d'un an.
05:54 Maintenant il va y avoir un objectif majeur à Paris également,
05:58 avant de laisser la parole à ceux qui sont avec moi autour du plateau.
06:01 Évidemment conserver votre titre, mais pas que.
06:04 Je crois que vous avez d'énormes ambitions et vous avez bien raison.
06:08 Oui, bien sûr, il y aura les Jeux de Paris qui vont arriver vite l'année prochaine.
06:13 J'ai mon titre sur la course en ligne et j'espère faire encore mieux à Paris que ce que j'ai fait à Tokyo.
06:20 On les voit là.
06:21 C'est l'objectif en tout cas.
06:22 Eh bien oui, on les voit ces images.
06:23 Racontez-nous les émotions que vous avez vécues à ce moment-là peut-être.
06:26 À Tokyo c'était grandiose parce que déjà j'ai eu du mal à avoir ma qualification.
06:33 Je n'étais pas du tout favori et puis j'ai gagné la course en ligne à la surprise de tous et même un petit peu de moi.
06:39 Donc voilà, c'était des émotions fortes et Paris va arriver vite.
06:44 J'aurais encore plus à cœur devant mes proches, devant mes amis en France de briller.
06:51 Patrick Chassé est avec moi.
06:52 Alors, moi je ne connais pas bien votre discipline, mais je vais regarder un petit peu.
06:58 Moi j'aimerais comprendre quand même comment est organisée la saison.
07:01 On connaît tous évidemment les rendez-vous Jeux Olympiques, Championnats du Monde, Championnats d'Europe.
07:06 Mais on a parlé d'une Coupe du Monde.
07:08 Comment ça se passe ? Est-ce que vous avez beaucoup d'épreuves dans la saison ?
07:11 Et après on parlera peut-être d'ailleurs des moyens dont vous disposez pour y participer.
07:16 Alors nous on a généralement trois manches de Coupe du Monde dans la saison.
07:21 La plupart du temps c'est deux en Europe, une aux États-Unis.
07:26 Et effectivement les événements majeurs, c'est les Championnats d'Europe, Championnats du Monde.
07:31 Et outre ces grosses courses, on a quelques courses au calendrier UCI.
07:35 Mais on a une saison beaucoup moins fournie que ce que peuvent avoir les valides sur leur circuit.
07:42 Courses en ligne et contre la montre, c'est bien ça.
07:44 Et vous vous participez à quel… Dans quel domaine vous êtes le plus efficient ?
07:50 Généralement sur les courses en ligne.
07:53 Et là j'essaie vraiment, avec mon entraîneur Guillaume Toffoli, de travailler le contre la montre spécifiquement depuis quelques mois.
08:00 Pour progresser.
08:02 Et on a aussi une épreuve qui est le relais handbike, c'est assez particulier.
08:06 On est trois relayeurs et en fait on fait trois fois un circuit assez court face aux autres nations mondiales.
08:15 Ce qu'il ne vous dit pas Florian, c'est que vous êtes en tête de la Coupe du Monde actuellement, non ?
08:20 Je suis en tête à titre personnel, oui. Et puis l'équipe de France dans sa globalité est la nation numéro un.
08:26 Donc voilà, c'est quelque chose qui n'était jamais arrivé pour le paracyclisme.
08:30 Donc c'est top pour toute la nation.
08:33 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à vous et globalement pour votre discipline également ?
08:38 Qu'est-ce que vous souhaiteriez voir évoluer peut-être ?
08:41 De plus en plus souvent de la visibilité sur l'équipe par exemple.
08:45 Et on vous accueille !
08:48 Il a raison quand même. Parce qu'on a l'impression de tenir parfois avec le paracyclisme, le discours qu'on tenait vis-à-vis du cyclisme femme il y a encore quelques temps.
09:02 Moi à titre personnel, ce que je vous souhaite pour vous et votre discipline et pour le paracyclisme, c'est que les Jeux de Paris permettent de péter un petit peu le plafond de verre qu'il y a encore autour du sport handi.
09:17 Oui, totalement. C'est exactement la vision que j'ai.
09:21 On a vu le cyclisme féminin vraiment prendre de la hauteur ces dernières années.
09:27 J'espère que ça va se passer de la même manière avec le paracyclisme.
09:30 On vous le souhaite et surtout on va continuer à vous suivre Florian Joigny.
09:34 On donnera votre résultat sur le Tour des Flandres dimanche si c'est à temps avant la fin du Tour de Romandie dimanche.
09:41 Patrick, on s'y engage.
09:43 Ça vous va ?
09:45 Merci, super.
09:46 C'est nous qui vous remercions. Merci d'avoir été avec nous.
09:49 A bientôt sous le meilleur en tout cas pour la suite.
09:52 Florian Joigny qui était avec nous pour parler sur le plateau de Savas-Frotter.
09:57 Également on va revenir sur ce Tour de Romandie, sur cette deuxième étape qui est partie de Morteaux en France aujourd'hui.
10:04 On va vite retrouver notre envoyé spécial, Charles-Antoine Nora qui est accompagné d'Amaury Lhermitte.
10:10 Charles-Antoine, il est où votre maillot Thibaut Pinot ? Ça ne va pas du tout ?
10:14 Oui, je ne me suis pas mis au diapason. C'est vrai parce que ce matin il y avait énormément de supporters,
10:20 énormément de supporters dans le Doubs, plus précisément à Morteaux en Franche-Comté qui étaient là pour attendre l'enfant du pays, Thibaut Pinot qui était chez lui.
10:28 Il est resté un long moment sur le podium de présentation avec Daniel Mangias pour profiter aussi de ces instants,
10:33 ces derniers moments de course en tant que cycliste professionnel en tout cas en Franche-Comté.
10:38 Il en a profité et je vous propose de l'écouter dès ce matin au départ de l'étape.
10:44 Oui, ça fait plaisir, ça ne fait pas longtemps, ça fait 10 jours, ça commence à me manquer.
10:48 Si tous les deux jours on pouvait avoir un départ en France, ça serait une bonne chose.
10:52 En plus aujourd'hui il fait beau, c'est des routes que vous connaissez et c'est difficile.
10:55 Oui, c'est des routes que je connais très bien et c'est difficile.
10:58 Il y a eu deux arrivées à peu près sur le même parcours en 2012 et 2019 je crois.
11:02 C'est un parcours très difficile et il faut s'attendre à des attaques dans le final.
11:08 En France et en Franche-Comté, il faut le préciser également.
11:12 Pierre, ça veut dire peut-être pas de sprint aujourd'hui ?
11:14 Moi je crois à un sprint mais pas l'intégralité du peloton.
11:18 Combien ?
11:20 Une cinquantaine de coureurs grand max.
11:22 On va voir ça tout à l'heure évidemment en suivant cette étape.
11:26 Thibaut Pinot qu'on aperçoit sur le podium, sur ses images également.
11:29 On va bien sûr reparler tout au long de la journée de Thibaut mais on va aussi parler de Romain Bardet.
11:33 On les oppose toujours, c'est fou, il n'y en a pas un sans l'autre.
11:36 On les associe.
11:39 On les oppose. Ils sont toujours l'un avec l'autre en tout cas dans nos discours.
11:42 Et on va en reparler parce qu'on l'a vu terminer 26e du prologue.
11:46 Romain Bardet, faire partie des meilleurs favoris sur cette discipline, c'était mardi.
11:51 Mais aussi terminer 4e hier du sprint qu'on revoit en même temps.
11:56 Pierre, je vous laisse l'analyser puis je reviens dessus avec Cyril.
11:59 Là on voit la vue de face mais en fait quand on voit la vue d'Élico, on voit que Romain il est dans le sprint.
12:08 Et il va à la même vitesse que les autres.
12:11 Alors certes il est dans les roues et il arrive à remonter quelques coureurs.
12:14 Il est en bonne forme, il se décale un petit peu et il va terminer 4e.
12:19 Mais ça a été un sprint haut placement.
12:22 Ça frottait beaucoup, il n'y avait pas une ou deux équipes qui amenaient très fort.
12:27 Romain sait se faufiler, il adore ça.
12:29 Il adore être au milieu du peloton dans la boule, là où c'est un peu dangereux.
12:33 Mais il adore ça, ça lui donne une adrénaline et il a été se faire plaisir.
12:37 Il a quelques centimètres près, il allait prendre quelques secondes de bonification.
12:40 Cyril, ça veut dire quoi de l'état psychologique dans lequel est Romain Bardet sur cette saison ?
12:45 Il a l'air très bien et si on revient sur les images d'hier, lorsqu'il a été interviewé,
12:53 du début à la fin il se décrassait un petit peu les jambes.
12:58 On l'a toujours vu avec le sourire ou tout du moins un visage serein.
13:05 Je pense qu'il n'a peut-être jamais été aussi bien que ça,
13:08 depuis très longtemps, depuis les championnats du monde à Innsbruck.
13:13 Il fait aussi un sprint presque parfait, sauf qu'il doit mettre un petit coup d'épaule un moment.
13:18 Il ne le met pas mais on ne peut pas lui demander.
13:21 Mais il est bien venu dans l'aspiration.
13:24 Je sais qu'à Innsbruck on avait beaucoup parlé sur le sprint et sur certaines choses à faire dans le sprint.
13:31 Il avait mis en application à l'arrivée.
13:34 Et là il est bien venu dans l'aspiration, sauf qu'à un moment ça se décale sur la gauche.
13:40 Et là il ne peut pas y aller.
13:42 Donc il va prendre un petit peu de vent et c'est ce vent qu'il prend qui va lui faire perdre la place sur le podium.
13:49 Il est vraiment serein, je ne l'ai jamais vu comme ça.
13:52 On a bien compris et vous avez raison de le souligner parce que c'est important aussi.
13:56 Ça fait partie de l'état d'esprit.
13:58 On va écouter Oscar Handely, son coéquipier, pour savoir si aujourd'hui c'est encore avec Romain Bardet
14:03 ou si on va chercher à jouer avec d'autres sprinters dans l'équipe.
14:05 Romain est un pouvoir qui aime faire la course.
14:09 Hier il a tenté, c'est sûr qu'il sera encore là aujourd'hui.
14:13 C'est un coursier Bardet.
14:17 Les catégories qu'on a créées sont assez mouvantes et assez artificielles en réalité.
14:23 D'ailleurs parfois il faut aller chercher des explications d'ordre musculaire,
14:30 je crois à Cyril, qui permettent de plus ou moins te répartir entre sprinter, grimpeur, rouleur.
14:35 Puncher c'est encore plus délicat.
14:37 Mais en fait les coureurs peuvent changer parfois aussi de spécialité au cours de leur carrière.
14:42 Et Romain Bardet c'est un coursier.
14:44 Est-ce que c'est un vrai grimpeur, un vrai rouleur ?
14:46 Rouleur on sait que non.
14:48 Vrai grimpeur, puncher, il est quoi Bardet ?
14:50 C'est un coursier.
14:52 C'est quelqu'un qui déjà quand il était amateur et il n'a jamais vraiment quitté cet état d'esprit,
14:55 faisait la course de vent, allait chercher les bonifications, très agressif,
14:59 très délicat, très délicat, très agressif.
15:00 Et puis il a un vrai caractère, un vrai caractère de l'âge passé qui est intraitable.
15:04 On le voit, c'est son caractère en dehors du vélo mais sur le vélo aussi.
15:08 Patrick, si on insiste autant sur la quatrième place de Romain Bardet hier sur un sprint semi-massif,
15:16 on va l'appeler comme ça Pierre si vous voulez bien au niveau de l'appellation,
15:19 parce qu'on avait perdu les sprinters les plus rapides dans ce peloton,
15:22 c'est parce que le voir quatrième d'un tel sprint, c'est vraiment pas banal.
15:28 Il radote quand même.
15:29 Bon passons. Effectivement, on a regardé un petit peu en arrière, c'est la douzième fois,
15:35 moi j'appelle ça un sprint massif quand même, mais vous allez voir pourquoi,
15:39 c'est la douzième fois en douze ans de carrière que Romain se place dans le top 10 d'un sprint massif.
15:45 Bon là on n'avait pas la place, on a mis que les top 8, mais je vous ai dit il y en a 12 au total.
15:50 Si vous regardez ça, vous vous apercevez que finalement il n'a jamais fait mieux
15:57 que hier, quatrième lors de cette première étape du Tour de Romandie.
16:01 Et en plus en World Tour, parce que là ce ne sont pas que des épreuves du World Tour,
16:05 l'Ardèche classique il avait déjà fait quatrième et c'est une arrivée, à l'époque c'était à Ruence,
16:09 une arrivée tortueuse, en faux plat, virage à 200 mètres, les coureurs en file indienne,
16:14 c'était pas du tout comme l'arrivée d'hier.
16:16 Le Grand Prix de Montréal, vous pouvez le voir maintenant sur la chaîne L'Equipe à l'automne,
16:20 c'est une arrivée, pas en côte, mais presque quand même, c'est 500 mètres à 4-5%,
16:25 c'est pas tout à fait non plus comme hier et donc en 2014, c'est Simon Gerrans qui avait réglé
16:30 un groupe de 21 coureurs.
16:32 Le Tour de Bavière, ça personne ne s'en souvient, c'est normal, on ne le diffuse pas à la télévision,
16:35 mais c'est une arrivée en montée et là aussi il y avait un groupe de 28 coureurs, je crois, de mémoire.
16:40 Et puis le Tour d'Italie, ça c'est beaucoup plus récent, ça c'était l'année dernière.
16:45 Le Tour d'Italie, il avait réussi à aller chercher effectivement une place de septième,
16:51 c'est sa meilleure perf récente donc, mais c'était là encore une arrivée en faux plat,
16:55 réglée par Binyam Girmay, la première victoire africaine sur le Tour d'Italie.
16:58 Et là encore, il n'y avait pas énormément de coureurs.
17:01 Je regarde Paris-Nice, Paris-Nice, Saint-Vallier, septième également.
17:05 Alors là oui, ça c'est une arrivée comparable, c'est une arrivée comparable à l'étape d'hier,
17:09 mais finalement derrière Albasini qui avait gagné, il n'y avait que 36 coureurs.
17:13 Vous voyez, on ne trouve pas où on cherche.
17:15 La route d'Occitanie, ah ben voilà, la route d'Occitanie, là on a un vrai sprint massif.
17:20 Alors, ce n'est pas très vieux, ça remonte seulement trois ans en arrière.
17:23 Une arrivée plate, Brian Cocker qui avait réglé un groupe de 87 coureurs.
17:28 Hier, c'était un groupe de 116 coureurs qui s'est disputé la victoire.
17:32 C'est ce qui me fait dire que, évidemment, c'était une arrivée massive.
17:36 Oui, Pierre, vous êtes, quand on remet comme ça en perspective,
17:40 on se rend encore plus compte de ce qui s'est passé hier.
17:43 Non, mais il a fait un super sprint, il a été au combat,
17:47 mais Romain, pour rebondir sur ce que Pierre disait,
17:50 il n'aime pas s'enquiquiner dans le peloton, il s'ennuie.
17:53 Les trains, etc., ça l'ennuie.
17:56 Et là, il sait qu'il y a quelque chose sur cette course,
17:58 il n'y a pas une équipe qui domine, il n'y a pas un leader.
18:01 Donc là, il sait qu'il va se faire plaisir,
18:03 il sait qu'il ne va pas avoir un rouleau compresseur qui, ben voilà, t'attends de péter.
18:06 Et là, il se dit, il y a quelque chose à faire.
18:08 Et je pense que dès l'étape d'aujourd'hui, Romain, s'il sent quelque chose, il va y aller.
18:13 Il n'a rien à perdre.
18:16 Il a de la chance aussi, parce que ça déchausse juste à côté, dans le sprint.
18:21 Oui, le courant d'Ineos qui perd la pédale, mais voilà, il n'a pas été gêné par ça.
18:27 En tout cas, il aurait pu prendre les bonifications aussi, ça s'est joué à une place.
18:31 Finalement, il aurait pu aller chercher d'autres secondes aussi,
18:33 c'est certainement ça la raison d'ailleurs de ce sprint.
18:36 Ce qui est important surtout, c'est son comportement, d'y aller.
18:40 Des fois, tu viens dans le sprint pour éviter les cassures, tu viens devant.
18:45 Là, il est venu dans le sprint, pas aux 200 mètres.
18:48 Il est venu déjà à deux bornes, il était déjà placé puisqu'on l'avait signalé.
18:53 Donc, ça veut dire qu'il est dans un état d'esprit de guerrier.
18:57 Je crois qu'il a quand même des ambitions en général.
19:03 Il a la niaque en tout cas, Romain Bardet.
19:05 Allez, on va passer à une autre équipe.
19:08 Le liner est assez, j'allais dire, cruel.
19:11 Ce n'est pas vraiment cruel.
19:14 Il parle de lui-même, Ineos, Grenadiers, tout ça pour ça.
19:17 Et oui, parce que c'est un petit peu ce qu'on s'est dit hier.
19:20 On va regarder comment ça s'est passé en cours d'étape,
19:23 quand on a fait un tempo du côté de l'équipe Ineos.
19:26 Là, on s'est dit, grosse ambition, peut-être même victoire d'étape.
19:29 Ce n'est pas le même Ethan qui s'est imposé, c'est Aam Vernon pour l'autre formation finalement.
19:32 Ineos s'est passé à côté, Pierre, hier.
19:35 Oui, et puis bon, ils ont roulé pour Viviani à un moment donné, on les a vus.
19:43 Ils sont incapables de conclure.
19:44 Est-ce qu'ils ont lancé la course de trop loin ?
19:46 C'est un peu inquiétant quand même que dans le final, ils soient incapables de se remobiliser.
19:49 En plus, à la fois, ça roulait vite, mais on a vu que ce n'était pas très étiré.
19:54 Donc, moi, qu'est-ce qui s'est passé, j'ai beaucoup de mal à comprendre.
19:57 C'est en tout cas une équipe, on le dit, semaine après semaine,
20:00 et avec des effectifs de coureurs différents, qui a beaucoup de mal à retrouver ses automatismes.
20:04 On va écouter Ethan Haighter, justement, sur l'explication, le début d'explication sur ce qui s'est passé.
20:08 Ethan Haighter qui s'est raté hier dans le sprint.
20:11 On va écouter ce qu'il a fait sur ce qui s'est passé hier,
20:13 et on va écouter justement quelles sont ses explications à lui.
20:16 Oui, on a fait du bon boulot dans les bosses.
20:20 Certains coureurs sont quand même rentrés.
20:23 Après, dans le final, on s'est un peu perdus.
20:28 Ça a été trop compliqué de revenir ensuite.
20:32 Bon, avant ça, c'était parfait, mais après, ça ne l'a pas fait.
20:36 Ça reste une grosse déception pour vous ?
20:40 Oui, c'est sûr.
20:41 Après, c'est des choses qui arrivent dans un sprint massif.
20:44 Ça ne se passe pas toujours comme on veut.
20:47 Ce n'est pas aussi facile que de faire un gros tempo dans une montée.
20:50 Vous savez, il n'y a rien de facile.
20:52 Oui, rien de facile.
20:54 C'est vrai que des fois, ça ne se joue à rien dans un sprint, voire même souvent,
20:57 ça ne se joue à rien, la façon dont c'est rodé.
20:59 Surtout un sprint qui n'est pas amené.
21:01 Quand tu n'as pas un train qui étire, qui amène vraiment le sprint,
21:05 c'est aléatoire.
21:08 Ça s'ouvre, ça ne s'ouvre pas, ça se referme.
21:10 Mais là, il s'est fait enfermer, il n'a pas sprinté,
21:12 il n'a même pas joué la gagne.
21:14 Il fait 40e.
21:16 Il n'y a pas un Ineos dans les 20 premiers.
21:18 Il aurait dû y en avoir un.
21:20 Ce qui déchausse dans l'esprit, c'est Egan Bernal.
21:23 Ce n'est pas forcément celui qu'on attendait.
21:26 Il y a quelque chose de rassurant, ou d'enthousiasmant,
21:29 de se satisfaire des pétarades, des ratés de certaines grosses armadas.
21:37 On a toujours dit que ces équipes n'ont jamais de problème,
21:40 de soucis, tout est réglé, tout est rodé.
21:43 Notamment en parlant d'Ineos.
21:45 Hier, on a vu au cours de la même étape une équipe Jumbo-Visma
21:48 qui sprint pour des bonifications qui n'existent pas.
21:50 Et puis, on voit Ineos qui fait le boulot,
21:54 et bien le boulot, parce que c'était plus qu'un tempo.
21:56 Ça roulait très fort, notamment dans les difficultés
21:59 qu'il fallait franchir pour lâcher les sprinteurs.
22:01 Et à l'arrivée, il se rate complètement.
22:03 Je ne me réjouis pas de ça.
22:06 C'est bien de voir qu'il y a quand même une incertitude
22:08 qui demeure, même à coup de millions, et de gros leaders.
22:13 On va voir qu'il y a d'autres coureurs qui n'ont pas compris
22:15 forcément ce qui s'est passé, ou comment on a pu passer au travers
22:18 du côté de l'équipe Ineos, malgré ce gros tempo imprimé, Patrick.
22:22 Ce n'est pas du tout un coureur d'Ineos,
22:24 du coup c'est un coureur d'une autre formation.
22:27 C'est Julien Bernard qui répond à ce sujet.
22:30 Je n'ai pas trop compris pourquoi, surtout dans le dernier MGE,
22:34 ils ont arrêté de rouler, ils n'ont pas fait la même tactique
22:36 que les deux bosses d'avant, mais il devait avoir une bonne raison.
22:40 Du coup, ils se sont passés un peu à travers hier,
22:43 ce que Etan fait assez loin, mais je pense qu'ils vont quand même
22:46 recommencer aujourd'hui et essayer d'aller chercher une victoire d'étape,
22:49 parce que c'est vraiment ce qu'ils veulent, je pense.
22:51 Donc on ne pourra pas se passer d'Ineos aujourd'hui, Cyril ?
22:53 Non, et puis ils vont être dans l'obligation aussi
22:57 peut-être de changer un petit peu de stratégie
22:59 pour pouvoir assumer la gagne.
23:02 S'ils continuent à courir comme ça tous les jours,
23:04 en fait ils courent comme s'ils avaient un maillot à défendre,
23:06 mais pas pour les gagner une étape.
23:08 C'est exactement ça, c'est même risible.
23:12 On a l'impression qu'ils font…
23:14 Non, allez, j'arrête, je vais être méchant.
23:16 Non, on a l'impression qu'ils appliquent la même tactique à chaque fois,
23:21 et que ça fait 15 ans que ça dure.
23:24 À un moment on a cru qu'il y allait y avoir un peu plus de spontanéité, de poésie.
23:30 Avec Pitcock, quand il y a Pitcock, ils essayent de se réarticuler autour de lui.
23:33 Oui, il y a eu une génération de jeunes coureurs qui arrivaient,
23:36 Pitcock, Tao Geoghegan Art, etc.
23:38 On s'est dit "tiens, ils vont changer leur manière de courir".
23:40 Je me souviens d'un Pierre Carreil d'ailleurs qui était très élogieux sur cette tendance-là.
23:45 C'est eux d'ailleurs qui le disaient, Bresford disait "on va tout changer".
23:48 C'était à l'époque de Nicolas Portal.
23:50 Eh oui, eh oui.
23:52 Oui, enfin surtout c'était de la com', finalement, on s'en rend compte.
23:54 Ce n'était pas vrai, ça ne s'est pas traduit par des faits.
23:57 Patrick, on fait un point course ?
23:59 Un point course, rapidement, parce qu'on est sur une étape qui est à nouveau dans le Jura, vous l'avez dit,
24:06 pas aussi montagneuse d'ailleurs qu'elle aurait pu être,
24:09 mais qui sera quand même plus difficile, avec plus de dénivelé, qu'hier.
24:14 Et surtout, contrairement à l'étape d'hier, les difficultés sont plutôt dans la fin.
24:17 Donc juste un point course pour vous dire qu'il y a actuellement une échappée,
24:21 et c'est Julien Bernard qu'on vient d'entendre qui est l'un des principaux animateurs de cette échappée.
24:28 Donc ça va être intéressant à suivre, à noter quand même que ça a bataillé pendant 20 km,
24:32 avant de voir cette échappée sortir.
24:34 Avec lui, il y a Gleb Brusenski de la formation Astana,
24:38 et Tom Bolli de l'équipe Tudor, un Suisse sur ces terres.
24:41 Ils ont 4 minutes 50, ils sont 3, on leur a laissé plus de marge que à Julien Bernard hier lorsqu'il était déjà échappé.
24:49 Étape que vous allez suivre en direct dans quelques instants, vous voyez le profil pour l'instant,
24:52 mais on s'attardera un petit peu plus encore dessus tout à l'heure
24:56 pour comprendre si l'étape est encore plus difficile qu'hier.
24:58 Je pense qu'il y a déjà des gens qui ont un avis ici.
25:01 On va passer à un autre coureur qui faisait partie de la formation Sky à une période,
25:05 qui n'y est plus, qui est maintenant dans l'équipe, Ineos.
25:09 Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi il y a la cloche ? Dites-moi tout, Henri G.
25:12 Ah, c'est un "ça va piquer", je ne comprenais pas, je me disais est-ce que Charles-Antoine a envie d'intervenir ou quoi que ce soit ?
25:18 Mais non, c'est un "ça va piquer" sur le thème qu'on est en train d'ouvrir en même temps.
25:24 Il n'a pas encore droit à la grosse cloche, il a juste la petite sonnette lui.
25:27 C'est vrai, c'est vrai. C'est vous qui attribuez ces droits-là, Patrick ?
25:31 Non, pas du tout, je constate. Il n'y a pas droit à la grosse cloche.
25:35 Il y a une différence de son.
25:38 Christopher Froome, donc bien sûr, qui aura 38 ans le 20 mai prochain.
25:42 Christopher Froome pour cette équipe Israël Première Tech, donc, qui est en fin de contrat,
25:46 visiblement à la fin de la saison. Et puis regardez, à 46 km de l'arrivée,
25:51 qu'est-ce qui s'est passé du côté de Christopher Froome ?
25:54 On l'a vu être lâché du peloton, même un petit peu moins, du coup 50 km de l'arrivée,
25:58 on l'a vu être lâché du peloton. Là, il se retrouve complètement esselé.
26:02 On l'a vu aussi traverser le peloton à ce moment-là, donc peloton très loin devant lui.
26:07 Également, Christopher Froome, c'est forcément un fait.
26:11 On ne peut pas passer à côté de ce fait, Pierre. On ne peut pas imaginer ne pas en parler,
26:15 notamment parce que, bien sûr, tous ces résultats, parce que ce qu'il a fait sur les grands tours
26:20 continuent en fait Christopher Froome.
26:22 Oui, et puis c'est inédit, si on remonte loin, et même très loin dans l'histoire,
26:26 on ne trouve aucun coureur qui ait gagné plus d'une fois le Tour de France
26:29 et qui se donne à ce point en spectacle pathétique, mais pathétique au sens premier du terme,
26:34 au sens de la souffrance. C'est un coureur aujourd'hui qui transporte sa souffrance,
26:37 on finit même par souffrir pour lui. Alors c'est quoi ?
26:41 C'est le besoin d'argent, de reconnaissance, d'amour. C'est la revanche, c'est la peur du vide,
26:45 c'est la peur de l'oubli, c'est la quête d'une jeunesse et d'une vie éternelle
26:49 à bientôt 38 ans. Qu'est-ce que c'est ? Alors j'ai cherché, et puis j'ai fini par remonter
26:53 là où tout a commencé, là où il est né, au Kenya, car vous savez que
26:57 Christopher Froome est né du côté de Nairobi, et j'ai posé la question aux amis
27:03 qu'il avait là-bas et qui l'ont initié au vélo. Parce que pour eux-mêmes,
27:07 c'est une stupéfaction. Après quoi court-il, Christopher Froome, aujourd'hui ?
27:11 Alors on le voit à l'image, on voit notamment David Kinja, qui a été son mentor,
27:16 et Christopher Froome lui offre donc ce maillot jaune dédicacé.
27:19 Et David Kinja dit "mais en fait, pour bien comprendre, il faut remonter à l'enfance,
27:23 il faut remonter au père". C'est la figure du père qui fait aujourd'hui courir Christopher Froome.
27:28 Mais là on rentre quand même loin dans la psyché, est-ce que c'est de l'ordre de l'intime, etc.
27:32 Mais pas tellement, parce que quand il a publié sa biographie, Christopher Froome,
27:35 il parle à plus de 30 reprises de ce père. On le voit à l'image, il s'appelle Clive,
27:39 tout le monde l'appelle Knox. Et en fait, Knox Froome, qui est un ancien,
27:44 lui faisait plutôt, vous savez, du hockey à l'époque, quand il était jeune.
27:47 Il est parti, se sont séparés de ses parents, il est parti vivre en Afrique du Sud.
27:50 Et le seul moyen que Christopher Froome avait de retrouver ce père un jour,
27:54 c'était de faire du vélo. Pourquoi ? Parce qu'il aurait progressé,
27:57 il allait progresser, progresser, il se battait, et ensuite,
28:00 grâce à des bons résultats à vélo au Kenya, il allait déménager en Afrique du Sud,
28:05 retrouver son père, pratiquer le vélo au niveau universitaire.
28:09 Et son père, au début, trouvait qu'il était nul à vélo.
28:13 Il a toujours voulu lui prouver ça. Alors moi, je discute avec ses amis kenyans,
28:15 je leur dis "Mais aujourd'hui, il n'a plus besoin de rien prouver à son père,
28:17 il a gagné 4 fois le tour". Ben oui, mais c'est plus fort que lui.
28:20 Aujourd'hui, c'est un coureur qui est dans une quête effrénée de montrer,
28:25 il doit montrer quelque chose. Il doit aller jusqu'au bout,
28:29 et jusqu'au ridicule même. Il a un truc à montrer.
28:32 Quoi ? Ben voilà, il est encore en train d'impressionner son père.
28:35 On va l'écouter, Christopher Froome, justement, interrogé ce matin,
28:40 à ce sujet, sur sa forme, sa méforme d'hier par nos envoyés spéciaux.
28:44 Pas mal, j'étais blessé dans la dernière semaine,
28:49 donc je retourne aux courses maintenant.
28:52 C'est la première course en deux mois.
28:55 Mais oui, petit à petit, je me sens mieux et je me prépare énormément
29:02 pour le Tour de France.
29:04 C'est vrai que votre chute, c'était il y a 4 ans, vous avez subi,
29:06 vous montrez beaucoup de courage aussi pour revenir.
29:09 Vous espérez quoi, en fait, pour cette fin de carrière, vous, personnellement ?
29:11 Pour moi, j'ai beaucoup de chance. Beaucoup de chance d'être toujours sur le vélo,
29:17 pour être toujours dans les courses.
29:21 Je pense, pour moi, c'était tellement important de retourner faire les courses,
29:28 parce que ça donne plus de motivation pour retrouver 100%
29:38 les bonnes sensations après la chute.
29:44 Vous êtes un passionné du vélo ? Vous êtes addict au vélo ?
29:47 Pour moi, si je gagne ou je ne gagne pas, je suis toujours content d'être ici.
29:52 Oui, on sent bien que c'est sa science du vélo aussi, sa vie également.
29:56 On rappelle quand même que l'accident date de 2019 pour Christopher Froome.
30:00 Dernière victoire, Giro 2018, c'est-à-dire que là, on arrive dans ce mois de mai,
30:06 donc on va boucler une boucle de 5 ans sans victoire pour Christopher Froome,
30:10 avec son énorme palmarès.
30:12 Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'il a déclaré, Christopher Froome, dans cette interview, Patrick ?
30:17 À vrai dire, en l'écoutant et en écoutant Pierre, moi, me revenez...
30:22 Alors, vous allez me dire, là, je fais le grand écart, un coureur qui n'a pas du tout le palmarès de Chris Froome,
30:28 mais qui ne voulait pas arrêter non plus. Il avait eu une maladie.
30:33 Et d'ailleurs, on le salue s'il nous écoute, je pense à Jean-Aude Desmarais,
30:36 coureur qui avait débuté d'ailleurs en Franche-Comté, à l'Assez-Byzantine.
30:41 Et Jean-Aude Desmarais avait contracté une maladie, la maladie de Crohn,
30:44 qui est une maladie évolutive lors d'un voyage en Afrique, une course en Afrique.
30:47 Il était revenu, sa saison avait été mise par terre, c'est une maladie où on maigrit, c'est impressionnant.
30:53 Et il voulait absolument revenir à son meilleur niveau.
30:55 Il est revenu en fin 2010, il a fait des courses, ça ne marchait pas.
30:59 Et un an plus tard, moi j'allais sur les courses à ce moment-là assez souvent,
31:02 et je le voyais lâcher derrière le peloton.
31:05 C'était terrible de le voir se faire distancer, alors que c'était un type qui avait gagné sur Bessèges, sur la Sarthe.
31:10 Il avait gagné des courses Jean-Aude.
31:12 Et là, je me souviens de son directeur sportif, son manager, Eric Boyer,
31:16 qui à l'époque m'avait dit "c'est terrible parce qu'on n'a pas le cœur de lui dire qu'il ferait mieux".
31:21 Non, ce n'est pas ça qu'il m'avait dit, pardon.
31:23 Eric Boyer m'avait dit "on se demande s'il ne se fait pas plus de mal
31:28 en essayant de revenir à son meilleur niveau, et si c'est bien raisonnable tout ça".
31:32 Et finalement, il a gagné, l'histoire se termine bien,
31:35 parce qu'il a gagné une course en Estonie, me semble, à Tartou, le Grand Prix de Tartou.
31:40 Et après, je pense qu'il a arrêté avec un peu plus de sérénité.
31:44 Je crois que maintenant il fait du triathlon longue distance.
31:46 Oui, c'est important aussi de remettre tout ça dans le contexte également.
31:49 Moi, je voudrais ajouter sur ce thème, notamment ce qu'il a déclaré à Cycling News,
31:56 en mars dernier, et c'est vraiment pour essayer de comprendre,
31:58 bien sûr, je suis réaliste, je sais après tout ce que j'ai traversé ces dernières années,
32:01 que gagner le Tour n'est pas envisageable maintenant.
32:04 Je ne peux pas dire que c'est mon objectif cette année,
32:06 mais je l'ai toujours en tête, c'est comme une carotte.
32:08 C'est-à-dire qu'on est entre quelque chose de…
32:11 pas de l'irréaliste, mais on est dans quelque chose qui continue à donner ce moteur finalement.
32:18 Vous comprenez ça, Pierre ?
32:20 Oui, on est presque sur le domaine du fantasme.
32:22 Physiquement, ça paraît impossible.
32:25 Pour ne pas dire que ça l'est.
32:26 Mais c'est vrai que quand on écoute ces interviews, ces déclarations,
32:31 on comprend ce qu'ils ressentent, mais quand on le voit se faire lâcher,
32:36 hier dans l'ascension, c'est le seul à se faire lâcher.
32:39 Il y a 120 coureurs.
32:41 Julien Bernard, on a écouté juste avant, il a dit que dans cette ascension, ça n'a pas roulé.
32:44 Non, mais il se fait lâcher.
32:46 C'est Chris Roome, il a gagné quatre Tours de France,
32:48 le Vuelta, la Giro et toutes ses courses à étapes d'une semaine.
32:52 Donc, moi, je suis partagé.
32:54 Je pense qu'il y a d'autres façons de prendre du plaisir à faire du vélo
32:59 que des compétitions de ce niveau-là.
33:01 Il avait ajouté dans cette interview notamment que c'était aussi son podium d'étapes
33:05 sur le Tour de France l'année dernière qui permettait de continuer tout ça.
33:10 On a tenté de nous rentrer dans la psychologie de Chris Roome
33:14 qui nous a répondu ce matin avec bonheur également au départ.
33:19 On a une rubrique qu'on a installée depuis le début de la saison
33:21 puisque c'est la dernière saison de Thibaut Pinot.
33:23 On sonde un petit peu son entourage.
33:26 Et c'est Boris Zimine, ancien coéquipier et ami de Thibaut Pinot,
33:29 ancien coéquipier au CC Etupes, qui nous dresse son portrait aujourd'hui.
33:33 Très loyal, sauvage, même avec ses amis, un peu sauvage.
33:44 C'est pas forcément le mec avec qui on va échanger des SMS tous les jours,
33:50 ni même des coups de fil.
33:52 En général, quand on essaie de l'appeler, on est à peu près sûr de ne pas l'avoir
33:55 parce que même s'il a le téléphone à la main, il ne l'écroche jamais.
33:57 Mais dès que tu as besoin, il est là en tout cas, ça c'est sûr.
34:03 Il appartient encore à la case des surfistes romantiques,
34:11 presque d'une ancienne génération, je pense.
34:14 Mais son vélo, c'est plus les longues échappées,
34:16 ou en tout cas le panache pas trop calculé.
34:20 Je pense que de temps en temps, il a été obligé de courir à contre-nature.
34:26 Mais par contre, c'est le plus beau résultat.
34:30 Et là où il a à la fois pris le plus de plaisir et donné le plus d'émotion,
34:34 ça a toujours été quand il a fait les vrais numéros.
34:42 Je serais content que ce n'est pas l'arrêt de sa carrière qui va changer grand-chose.
34:48 Au contraire, je pense qu'on aura plus de temps à passer ensemble.
34:51 Je me réjouis de pouvoir multiplier ces moments-là avec un peu moins de contraintes.
35:01 Mais je suis content de faire partie de ses amis.
35:05 Et à l'inverse, je sais aussi que c'est réciproque.
35:09 C'est la fin de quelque chose, mais le début de quelque chose d'aussi important et d'aussi bien.
35:14 Ils sont philosophes ces intervenants de cette rubrique.
35:17 Toujours sympa d'en apprendre un peu plus sur Thibaut Pinot grâce à eux.
35:23 On va bien sûr vous montrer cette étape aujourd'hui,
35:26 savoir si ce sera le même déroulé ou pas qu'hier.
35:30 Mais d'abord, on va aller voir Charles-Antoine Norac qui est du côté de la ligne d'arrivée.
35:33 Il y a du monde Charles-Antoine autour de vous.
35:38 - Oui, c'est ça, il y a beaucoup de monde.
35:39 On est à la Chaux-de-Fonds, à l'arrivée de cette deuxième étape.
35:41 Plus précisément, on est au POD.
35:43 C'est un surnom qu'on donne à cette avenue, une longue avenue,
35:46 où va se jouer la victoire tout à l'heure.
35:48 C'est un peu les Champs-Élysées locaux ici.
35:50 Et pour se faire, il y a beaucoup de monde.
35:52 Il y a beaucoup de supporters qui attendent parce que le peloton ne va pas tarder à arriver.
35:56 Et puis on est allé trouver des locaux, des habitants de la Chaux-de-Fonds.
35:59 Georges, la Chaux-de-Fonds, c'est une belle fête que le tour de Romandie génisse.
36:03 - Une super belle fête.
36:06 - C'est clair, c'est génial, il fait beau.
36:08 On a, je pense, en tout cas, minimum 15 degrés.
36:11 On pourrait avoir 10 degrés de moins.
36:13 - Un petit favori pour l'étape ?
36:15 - Oui, Meder.
36:17 - Et puis Pierre, je crois que Pierre, il est un peu plus fan de Thibaut Pinot,
36:21 qui est quand même quasiment l'enfant du pays.
36:23 - Voilà, c'est le régional de l'étape, on dira, puisqu'il n'y a pas Valmère.
36:26 - C'est votre favori du jour ?
36:28 - C'est mon favori du jour.
36:30 - Et bien voilà, clair, super ambiance ici à la Chaux-de-Fonds.
36:32 On attend les coureurs qui ne vont pas tarder à passer sur la ligne d'arrivée.
36:35 - Merci beaucoup, Charles-Antoine Nora, en tout cas, vous, l'irrégir, messieurs.
36:39 - Non, c'est adorable.
36:41 - Oui, c'est génial d'aller voir l'ambiance comme ça.
36:43 - Il a raison de parler de la météo, parce qu'à la Chaux-de-Fonds,
36:45 il paraît qu'il gèle 120 jours par an.
36:47 - C'était important de le préciser.
36:49 - C'est pour ça que je vous appelle Chaux.
36:51 - Alors là, je ne sais pas si ça a un rapport.
36:53 - Allez, on y va sur le profil de l'étape, Patrick ?
36:55 - Oui, allez.
36:57 - Allez.
36:59 - Regardez comme c'est joli.
37:01 Alors, effectivement, on va avoir le profil de cette étape
37:04 en ce qui concerne ce massif du Jura.
37:05 Une boucle, vous voyez, autour de Morteau, vers le sud,
37:08 puis on monte vers le nord, on franchit la frontière.
37:10 Et là, commencent les difficultés répertoriées.
37:12 Alors, ça allait un peu vite.
37:14 Il y a deux boucles, la petite, vous avez vu,
37:16 puis après, une grande boucle, avec donc deux fois monté le communal.
37:19 Le communal, c'est une côte de troisième catégorie.
37:22 C'est un pétard qui fait moins de 2 km.
37:24 Mais attention, la dernière fois, il sera escaladé à 8 km de l'arrivée,
37:27 qui n'est pas toute simple, l'arrivée.
37:29 Vous le voyez peut-être sur le graphique,
37:31 si vous vous rapprochez de votre poste de télévision,
37:33 ça monte un tout petit peu quand même,
37:34 après cette dernière descente, arrivée plutôt difficile.
37:38 Oui, on va voir ça.
37:40 - Oui, ce ne sera pas une étape facile, en tout cas.
37:42 Du coup, on a pensé à quelqu'un, nous, au départ de cette étape,
37:45 ou plutôt nos envoys spéciaux ont pensé à quelqu'un.
37:47 Problème, le maillot de leader est dans son équipe,
37:50 mais solution, il est quand même très fort pour ce type d'étape,
37:54 c'est bien sûr l'ancien champion de France, Rémi Cavagna.
37:57 - Oui, je pense que ça me convient.
37:59 Après, ça dépend de l'étape qu'on se passe,
38:02 ça reste passable, on va dire.
38:03 Après, demain, il y a le contrôle de la monte,
38:05 et puis après, il y a la grande étape dure.
38:07 Donc forcément, le général, je ne le vise pas,
38:09 mais j'ai envie de me faire plaisir,
38:11 et essayer de gagner une étape, ça serait bien.
38:13 Donc soit aujourd'hui, soit demain, et on verra.
38:15 - Mais non, mais qu'est-ce qu'il nous dit ?
38:17 - Demain, c'est ça que vous voulez dire ?
38:19 - Aujourd'hui, il suit, demain, il prend le maillot, non ?
38:21 Ce n'est pas comme ça que ça se passe ?
38:23 - Si ces leaders se font lâcher,
38:25 peut-être qu'il aura carte blanche, en tout cas.
38:27 Ce ne sera pas lui de déclencher,
38:30 mais je vous verrais bien une petite attaque de Rémi Caricat.
38:31 - On peut enchaîner ?
38:33 On peut enchaîner une grosse étape aujourd'hui,
38:35 et un gros contrôle de la monte demain ?
38:37 - Il ne va pas faire une journée marathon devant,
38:39 il ne va pas faire une échappée à 3-4,
38:41 et s'épuiser, s'il sort à quelques kilomètres de l'arrivée,
38:43 il fait un effort de 10-15 minutes,
38:45 ça fera un bon échauffement.
38:47 - L'échappée, elle est déjà sortie.
38:49 - Moi, je le verrais bien tenter quelque chose.
38:51 - Je sens que ce Rémi, tiens, ça va piquer, là.
38:53 Je sens bien le duel.
38:55 - On sent les pronos qui arrivent, là.
38:57 On commence à faire de l'intox.
38:59 - Je donne les pronos, je donne la priorité à Charles-Antoine.
39:01 Charles-Antoine, Nora, vous êtes là à nouveau,
39:04 vous êtes mon chouchou de la semaine, vous avez vu,
39:06 c'est vous que je viens voir à chaque fois en premier.
39:08 Qui voyez-vous gagner ?
39:10 - Merci. Merci, Claire.
39:12 On va faire dans la difficulté, on va choisir Oscar Only de la DSM.
39:14 - Ah, vous êtes allé voir ce matin.
39:16 Cyril ?
39:18 - Moi, je vais rester sur Bonifacio.
39:20 - Pierre Carré ?
39:22 - Vernon, le doublé.
39:24 - Ah, mince !
39:26 - Pierre Roland ?
39:28 - Je ne suis pas en 3ème état, mais pourtant.
39:29 - Oh là là là là là là là !
39:31 - C'est terrible.
39:33 - Bardet ?
39:35 - Vous voulez réfléchir au cas de la pub ?
39:37 - Oui, je vais faire ça.
39:39 - Magnus ?
39:41 - Ah, ben voilà !
39:43 - Magnus Kornilsen.
39:45 - Ils ont réussi à faire les pronos, c'est un miracle.
39:47 Malgré tout, c'est jamais facile de passer en dernière place,
39:49 surtout que souvent, je vous l'attribue,
39:51 ce n'est pas très gentil de ma part, donc ne pas piquer.
39:53 Allez, on file vers le direct de cette deuxième étape.
39:55 Direction Lachaux-le-Fond, vous avez vu notre envoyé spécial.
39:57 Et nous, on attend encore une belle étape.
39:58 A tout de suite.
40:00 - Merci.
40:01 - Merci à vous.
40:02 - Merci à vous.
40:04 - Oh là là là là là !
40:05 - Oh là là là là là !
40:06 [Musique]

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