Le président de la République est en déplacement dans le Doubs ce jeudi. Un concert de casseroles et des manifestants attendait Emmanuel Macron. Des tensions ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants.
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00:00 Oui écoutez Pascal, en fait on est à un petit kilomètre du Château de Joux, là où Emmanuel Macron doit prononcer son discours.
00:05 Et je suis avec Frédéric Villeum parce que c'est vrai que tout à l'heure il y a eu quelques tensions,
00:08 il y a eu quelques jets de gaz lagrimogènes.
00:10 Merci beaucoup de nous accorder quelques minutes.
00:12 Alors on a vu, c'était tendu notamment avec vous, avec les forces de l'ordre.
00:15 Vous avez tenté de forcer le barrage et vous avez été empêchés par les gendarmes mobiles.
00:19 Ben oui parce qu'en fin de compte, ce matin le préfet Dudou a retiré son arrêté
00:24 qui interdisait toute manifestation à la Cluse et Mijoux.
00:27 Et en fin de compte, les forces de l'ordre appliquent un ordre qui est totalement illégal.
00:31 Et c'est une entrave à notre droit de manifester et c'est pour ça qu'à un moment on leur a demandé de nous laisser passer.
00:36 Mais malheureusement ils ne l'ont pas voulu et ils nous ont frappés.
00:40 Ils ont frappé des gens avec des matraques, ils ont gazé.
00:43 Et voilà c'est quand même une entrave du droit de manifester et c'est inacceptable.
00:46 C'est vrai que c'était assez tendu.
00:48 Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui considèrent que manifester aujourd'hui avec des casseroles c'est malvenu le jour
00:55 où finalement il y a cet hommage qui est rendu à l'abolition de l'esclavage ?
00:59 Qu'est-ce que vous leur répondez à ces gens-là ?
01:00 À ces gens-là je leur réponds que la politique de Macron elle est malvenue parce qu'en fin de compte
01:04 elle est toujours axée sur les travailleurs, les retraités, les chômeurs.
01:07 Et c'est eux qui en subissent les conséquences physiquement.
01:10 Par exemple pour la réforme des retraites, repousser l'âge légal de la retraite de deux ans supplémentaires
01:15 ça va impacter des gens dans leur vie, dans leur physique.
01:18 Et en fin de compte ça c'est inacceptable.
01:19 Et c'est pour ça qu'on est en colère et on n'accepte pas ce qui se passe.
01:22 Il y a cette date du 1er mai en ligne de mire pour vous, pour toutes les organisations syndicales qui sont présentes ?
01:27 Oui tout à fait, exactement.
01:28 Je sais que la majorité des gens vont se mobiliser le 1er mai
01:32 pour montrer à Macron que ce n'est pas lui qui décide, il y a le peuple, il y a une démocratie.
01:39 Et il empêche cette démocratie de s'exprimer.
01:42 Hier j'étais en garde à vue pendant 9 heures, on m'a présenté au procureur de la République
01:47 pour m'interdire de manifester aujourd'hui dans toute la France jusqu'au 30 juin.
01:51 Et heureusement le juge de détention et liberté a retiré cet arrêté de manifester.
01:56 C'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
01:58 Mais c'est pour montrer qu'il y a une volonté d'arrêter toute contestation.
02:01 Merci Frédéric Villaume de Force Ouvrière, merci à vous.
02:05 Tout est rentré pour l'instant dans le calme et c'est vrai que les manifestants
02:07 espèrent interpeller le président de la République.
02:09 Mais vous l'imaginez bien, il y a évidemment très peu d'espoir.