Une crise du logement devant nous selon le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux

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Nicolas Bouzou revient sur la crise du logement.

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Transcript
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:04 Depuis le début de la semaine, Nicolas, le président du MEDEF, Geoffroy Roud-Bézieux,
00:08 explique que l'on a devant nous une crise du logement.
00:12 Ah c'est possible, il n'est pas le seul à le dire d'ailleurs, ça fait des mois
00:15 que nous sommes un certain nombre à en parler, y compris sur cette antenne d'ailleurs.
00:18 Dans une économie de marché, le juge de paix c'est le prix. Or aujourd'hui, le
00:23 prix des logements très élevé montre qu'il y a bien une pénurie. Regardez, les prix
00:28 des logements en France ont triplé en 25 ans. Ce n'est évidemment pas le cas du pouvoir
00:32 d'achat. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui ces prix sont en baisse, mais une baisse très
00:36 modeste de l'ordre de 1% sur un an. Et la situation est bien pire dans les zones tendues,
00:41 là où sont les emplois, la petite couronne des métropoles ou le littoral touristique
00:45 par exemple. Bon, le résultat de tout ça c'est que des jeunes qui travaillent dur
00:49 ne peuvent plus accéder au logement. Et oui, c'est un problème économique, social et
00:52 politique. Alors pourquoi Nicolas, c'est l'augmentation des taux d'intérêt ? Alors
00:57 c'est vrai que les taux d'intérêt sont passés au-dessus des 3% à 20 ans. Et puis
01:00 en France, les règles d'octroi de crédit sont très strictes avec un plafond d'endettement
01:04 à 35% du revenu. Oui, il est objectivement devenu difficile d'obtenir des crédits
01:10 au logement. Mais le problème est davantage du côté de l'offre. La hausse des taux
01:14 d'intérêt rend plus difficile le financement des opérations de promotion immobilière.
01:18 La loi contre l'artificialisation des sols, ce qu'on appelle le ZAN, zéro artificialisation
01:24 nette, est appliquée de façon très dogmatique et elle empêche souvent de nouvelles constructions.
01:28 Mais le pire, Lionel, pour l'accès au logement, ça aura été la suppression de la taxe d'habitation.
01:33 Peut-être, n'empêche que la suppression de cette taxe d'habitation, elle redonne
01:35 du pouvoir d'achat aux ménages, non ? Ah oui, mais enfin, c'est une mesure d'apparence
01:40 technique, aux effets sympas, vous avez raison, mais elle a un effet délétère. Elle coupe
01:44 le lien entre la base fiscale des villes et le nombre de logements dans ces villes. Aujourd'hui,
01:49 un maire n'a plus aucune incitation à délivrer des permis de construire. A l'inverse, de
01:54 nouveaux logements pour un maire aujourd'hui, c'est des problèmes. Ça veut dire plus
01:58 d'usage de routes, de trottoirs, peut-être davantage d'insécurité, éventuellement
02:01 des écoles à construire, mais en tout cas, ça ne veut pas dire davantage de ressources
02:05 fiscales. C'est la raison pour laquelle il faut mettre en place une dotation de l'État
02:09 pour récompenser les maires bâtisseurs. Écoutez, on a une crise de l'hôpital, on
02:12 a une crise de l'école, est-ce que vous pensez que c'est vraiment le moment de laisser
02:16 se développer une crise du logement ? Poser la question, c'est y répondre effectivement
02:20 mon cher Nicolas. Merci Nicolas Bouzou à lundi.

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