Une situation dramatique à Mayotte. A Kaweni, dans le plus grand bidonville de France, des milliers d'immigrés vivent dans des conditions déplorables, sans eau et sans électricité. Leurs logements devraient être prochainement détruits. Alors, tous s'inquiètent pour leur avenir.
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00:00 Ici c'est la salle où on peut regarder la télé et dehors, c'est là où on cuisine et on prépare tout à manger.
00:07 Comme Alice Roy et sa famille, ils sont des milliers à vivre dans ces logements de fortune,
00:12 quelques mètres carrés à peine pour vivre sans eau ni électricité.
00:15 En bas du campement, des dizaines de femmes viennent chercher de l'eau.
00:19 Pour 1000 litres dans l'unique fontaine du bidonville, il faut débourser 37 euros.
00:24 C'est ça qui alimente toute la population qui se trouve en haut là.
00:28 A Keweenie, ces hommes et ces femmes, principalement Comorien, redoutent la destruction de leurs bangars,
00:33 ces baraquements faits de tôle et de bouts de bois.
00:36 Pour détruire des maisons, il faut construire des logements sociaux pour faire loger ces gens là.
00:45 On ne peut pas détruire des maisons et les faire dormir dehors.
00:49 Sophia est Comorienne. Installée ici depuis 21 ans, elle craint pour l'avenir de ses deux enfants de 12 et 6 ans.
00:55 Un homme sur place traduit ces mots.
00:57 Ce n'est pas normal de détruire les maisons.
01:00 Je vois que ce n'est pas normal parce que le problème, on a des enfants qui sont nés ici.
01:05 Si on a détruit nos maisons, qu'est-ce qu'on va devenir ?
01:08 On va les amener où ? Ce n'est pas normal, ils sont déjà scolarisés.
01:12 Mardi, l'évacuation d'un bidonville a été suspendue.
01:15 Les Comores ont refusé d'accepter les bateaux de migrants expulsés.
01:19 A Keweenie, tous se demandent quand viendra leur tour et où ils iront.
01:23 [Musique]
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