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Proposée par Luciole, "Qu'est-ce qu'on va devenir ?" est une série d'émissions déclinée en 4 grandes thématiques dans lesquelles elle propose à ses invités, directement impliqués dans les sujets abordés, de partager leur vision sur l'avenir. Avec Julien Gasc de l'association Ailerons, nous abordons le futur de l'écologie

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00:00 *Générique*
00:09 Il est 19h sur Mouv', alors moi c'est Luciole, vous me connaissez déjà un petit peu, on est ensemble depuis le début de la semaine.
00:15 Ce soir on est avec Julien. Bonjour. Ça va ? Ça va très bien.
00:20 Avec Julien on va parler écologie, toujours dans le même contexte que depuis le début de la semaine,
00:24 c'est-à-dire dans le futur, on va se projeter un petit peu dans 50 ans, je sais que c'est un peu flou, un peu flippant, surtout sur un sujet comme ça,
00:32 mais on va essayer de parler surtout environnement marin, on va parler requin, on va parler un peu aileron pour ceux qui me suivent déjà,
00:39 et on va essayer de parler un petit peu de nos espoirs, de nos craintes, de ce qui va se passer, de ce qu'on connaît déjà ou de ce qu'on ne connaît pas encore,
00:48 mais le tout quand même avec un peu d'espoir, on rassure tout de suite tout le monde, on n'est pas là pour se taper le moral,
00:55 on est là pour essayer d'être curieux et de discuter ensemble de tout ça.
01:01 C'est ça, dans la joie et la bonne humeur.
01:03 Toujours, très important. L'écologie c'est un sujet très très vaste, alors on va en parler aujourd'hui avec Julien qui est biologiste marin,
01:11 donc c'est un peu plus précis parce qu'on va surtout parler d'écosystèmes, on va parler de vie sous-marine, on va parler de requins aussi,
01:18 et je te laisse le soin de te présenter aux gens qui ne te connaissent peut-être pas.
01:23 Alors merci Lorraine. Alors oui, du coup, moi je suis un jeune biologiste marin, et au-delà du côté biologie, je suis aussi un ingénieur écologue,
01:32 c'est-à-dire que j'ai passé 5 ans à étudier l'écologie, les écosystèmes, comment ils fonctionnent, et comment les humains essayent de fonctionner avec ces écosystèmes vivants.
01:41 Ok, très intéressant.
01:43 Donc du coup j'espère répondre au mieux à toutes tes interrogations.
01:47 Alors Julien, on se connaît déjà depuis un petit bout de temps maintenant parce qu'on est dans la même association,
01:53 on est dans l'association Elrond, est-ce que tu pourrais nous présenter un petit peu cette belle asso ?
01:58 Oui, j'ai eu la chance de te rencontrer sur l'association Elrond.
02:02 Alors du coup, l'asso Elrond, c'est une association qui est basée à Montpellier, dans le sud de la France,
02:07 et qui travaille principalement sur l'étude et la protection des requins et des raies de Méditerranée,
02:13 parce que oui, il y a des requins et des raies en Méditerranée, 40 espèces de requins, 32 espèces de raies,
02:19 et beaucoup d'entre elles sont en danger, menacées par plusieurs menaces, comme principalement des fois ça peut être la pêche, la pollution, ou la destruction de leur habitat.
02:27 Et du coup, peu d'études sont faites, et peu de gens d'ailleurs savent qu'il y a des raies et des requins de Méditerranée,
02:33 peut-être que je l'apprends à quelques personnes qui nous écoutent.
02:36 Je pense.
02:37 Donc voilà. Et du coup, notre travail c'est ça, c'est d'étudier ces espèces-là, faire connaître leur présence au plus grand nombre,
02:45 et du coup on part faire des expéditions pour aller étudier ces espèces en particulier, et c'est là-dessus qu'on s'est rencontrés du coup.
02:52 Exactement, c'était sur Diable de Mer, le Diable de Mer qui est une espèce qu'on retrouve en Méditerranée également,
02:58 et qu'on était partis observer, d'ailleurs on y retourne, hein, en juin.
03:03 C'est quoi les dates déjà ? Est-ce que je les ai notées dans mon agenda ?
03:06 J'espère, c'est le 17 juin, 1er juillet.
03:09 Exactement. Donc on partira deux semaines à la recherche du Diable de Mer pour aller les observer, mieux les comprendre, et par conséquent mieux les protéger.
03:16 Ouais, suivez-nous pour ça, c'est important, et c'est les plus belles images qu'on va pouvoir vous faire cette année, je pense.
03:22 Je pense aussi. Et du coup, pourquoi c'est important de protéger ces espèces-là en particulier ?
03:26 Pourquoi les requins ? Est-ce que c'est parce qu'ils sont un peu au sommet de la chaîne alimentaire sous-marine ? C'est quoi un peu les enjeux ?
03:32 Alors en effet, ça touche vraiment ce point-là. Alors les requins, il faut savoir qu'il y a vraiment plein de formes, de types de requins différents,
03:39 mais souvent ils ont un rôle de prédateur, notamment quand on pense au grand requin blanc qui est le plus iconique,
03:45 et d'autres requins de la famille du grand requin blanc sont en haut de la chaîne alimentaire, donc on va parler au cours de cette interview.
03:55 Et du coup, ça a vraiment un rôle de structuration de tout l'écosystème, en fait, chaque animal, chaque organisme vivant a sa place dans un écosystème, quel qu'il soit.
04:04 Et le requin, du coup, va avoir un rôle de régulation, en fait, des populations, pour pas que, par exemple, des herbivores pullulent et se mettent à manger toute la ressource primaire,
04:14 c'est-à-dire le gazon, les arbres, mais de la mer, dont on va y revenir après, et qui peut ensuite, si on enlève toute la ressource de base parce qu'il y a trop d'herbivores, par exemple,
04:23 tout l'écosystème s'effondre. C'est un exemple typique de pourquoi il faut des requins, pourquoi il faut des loups, et c'est pour ça que c'est important de les protéger.
04:30 En France, beaucoup de ces requins sont vraiment très menacés, où les populations ont énormément diminué, donc leur impact est plus difficile à discerner,
04:38 mais d'où l'intérêt de les protéger pour qu'ils puissent revenir et re-avoir ce rôle de régulateur des écosystèmes marins.
04:46 - Oui, est-ce que c'est un peu comme les abeilles, où on nous dit souvent que si les abeilles disparaissent, tout s'effondre dans l'environnement ?
04:53 Est-ce que c'est pareil si les requins disparaissent demain ? Est-ce que tout l'écosystème marin s'effondre ?
04:58 - Alors, c'est moins direct. Disons que les abeilles ont vraiment ce rôle de permettre à des plantes de se reproduire.
05:04 Donc, comme j'ai dit, les plantes, ça fait partie des organismes qui sont à la base des écosystèmes.
05:09 C'est elles qui, à partir de cailloux, d'eau et de rayons de soleil, arrivent à créer de la matière qui va être mangée et ensuite utilisée par des animaux comme nous, au final.
05:18 Du coup, là, si on enlève les abeilles, les plantes ne se reproduisent plus. Pas toutes les plantes, mais une grande partie, et du coup, tout s'effondre.
05:25 Et les requins, eux, ils ne vont pas forcément avoir un rôle aussi direct que ça, mais à terre, en fait, si les requins ne sont plus là,
05:31 ça peut avoir des déséquilibres dans tout l'écosystème qui peuvent mener à la perte des abeilles, on va dire.
05:36 Pas directement des abeilles, mais dans un écosystème marin, les équivalents, on va dire.
05:40 - Ok. Et c'est vrai qu'on n'entend pas souvent parler de la disparition des requins ou de l'extinction de certaines espèces sous-marines,
05:47 mais on entend souvent parler du corail, quand même. - Oui.
05:50 - Et pour le coup, on est tous un peu au courant que le corail vient à être détruit, qu'énormément de zones entières sont mortes.
05:58 Alors, le corail, c'est quoi un peu sa place dans cet écosystème ?
06:02 - Alors, le corail, justement, pour faire le relatif entre le terrestre et le milieu marin, le corail, c'est la base d'un des écosystèmes les plus formidables
06:10 qu'on ait sur notre planète, et qu'on n'ait certainement jamais eu sur notre planète de toute son existence.
06:15 L'écosystème en question, c'est les récifs coralliens, qui portent leur nom grâce au corail.
06:22 Et en fait, le corail, ça a plusieurs fonctions. La première, on va dire, ça va être de créer de la matière première.
06:30 En fait, c'est eux, même si les coraux ne sont pas des végétaux, ils sont en fait en symbiose avec des végétaux,
06:35 qui leur permettent de créer de la matière à partir du soleil, à partir de à peu près rien, on va dire.
06:43 Et ensuite, ils vont créer de la structure. Ils vont créer des récifs coralliens qui sont en fait les maisons, les pharmacies, les hôpitaux, les supermarchés,
06:51 des poissons qui vont vivre dedans, des crabes, et en fait, ils vont créer la vie. Ils vont créer le support qui va permettre d'amener toute cette vie derrière.
07:00 Et comme je dis, c'est un écosystème qui est formidable, parce qu'en fait, j'ai quelques chiffres sur les récifs coralliens, mais c'est...
07:07 Alors, c'est près d'un quart de toutes les espèces marines qui existent, qui vivent dans ce genre d'écosystème-là.
07:13 - D'accord. - Donc c'est énorme. Ça peut être difficile à voir pour certaines personnes, mais c'est vraiment colossal.
07:18 Et ça repose vraiment sur les coraux. Et voilà, en ce moment, là, ils sont vraiment dans le mal avec le réchauffement climatique.
07:25 On a estimé à 50% la perte des coraux depuis 1950, donc c'est pas si longtemps. Donc c'est la moitié.
07:31 Et du coup, toutes les espèces qui en dépendent, qui ont besoin, comme j'ai dit, de leur maison, de supermarché, hôpitaux, on va dire,
07:38 tout ça se détruit petit à petit, et tout l'écosystème corallien peut s'effondrer à cause de ça.
07:44 - Et moi, je l'avais déjà fait, tu sais, des gens qui plantent du corail, donc qui les cultivent, on appelle ça comment ? Des pépinières, il me semble ?
07:52 - Ouais, on leur donne plusieurs noms, c'est ça, c'est un peu des jardineries de coraux, en fait, parce qu'on utilise le terme "faire des boutures de corail".
08:00 - Oui, c'est ça. - Parce qu'en fait, le corail, il a une structure qui fait que si tu arraches un petit bout, en fait, il est indépendant l'un de l'autre,
08:07 et il est capable, vu que c'est une colonie de plein de petits organismes accumulés les uns entre les autres, en fait, le corail, c'est juste une colonie qui vit ensemble,
08:16 et si tu arraches, une colonie peut repartir d'elle-même. Donc c'est un peu ça l'idée. Souvent, il récupère des coraux qui sont déjà cassés à cause des tempêtes,
08:22 ou quoi que ce soit, et le corail va finir par mourir parce qu'il est ensablé, il n'est pas bien au soleil, ou quoi que ce soit, là où il avait poussé, on va dire, naturellement.
08:29 Du coup, ils le reprennent, ils le remettent dans un endroit qui est plus favorable pour qu'il repousse, qu'il redevienne grand, une grande colonie,
08:35 et ensuite le replanter dans le milieu naturel, à un endroit favorable.
08:38 - Ok, donc ça, dans l'idéal, c'est vraiment ce qu'on doit faire, au final. Ce serait un peu étendre ça, est-ce que c'est viable à l'avenir de pouvoir replanter un peu partout ?
08:48 - Alors, c'est sûr que c'est une bonne idée, mais ça ne peut pas être la solution sur du très long terme, puisqu'en fait, un des grands mâles qui touchent les récifs coralliens,
08:57 c'est le réchauffement climatique. C'est-à-dire que les eaux se réchauffent, et en fait, avec le réchauffement des eaux, ça va créer des réactions chez les coraux,
09:05 qui vont les emmener à terme à mourir. On a pas mal entendu parler du blanchissement des coraux, je sais pas si c'est quelque chose qui vous parle.
09:12 Ça, c'est une première étape, en fait, dans la mortalité du corail, c'est-à-dire qu'avec la chaleur, les algues que je vous ai dit, avec lesquelles il est en symbiose,
09:19 qui lui permettent de créer cette matière première, en fait, est éjecté du corail, il la rejette, il a trop chaud, comme s'il voulait enlever son pull, on va dire,
09:29 sauf qu'en fait, c'est une réaction assez naturelle quand il fait trop chaud, sauf que du coup, il a plus les algues, donc il perd sa couleur.
09:38 C'est les algues qui donnent la couleur aux coraux, c'est pour ça qu'ils deviennent blancs. Ça veut pas dire qu'ils sont morts à ce moment-là,
09:42 mais souvent, en fait, après, ils ont plus assez de nutriments, plus assez d'énergie pour pouvoir continuer de vivre, et ensuite, ça s'enchaîne sur la mort des coraux.
09:48 - Ah d'accord. - Donc voilà.
09:50 - OK, oui, donc c'est... - Et donc, pour revenir à la question que tu disais, sur le long terme, en fait, même si on replante des coraux,
09:57 ils vont quand même finir par mourir, même si on les a replantés. Si, avec la chaleur qui est trop excessive...
10:02 - Oui, même si tu le replantes ailleurs, c'est la même eau, donc elle aura toujours la même température. - Voilà, c'est ça.
10:07 Donc après, il y a des sujets où il y a des coraux qui commencent à s'adapter, et voilà, quand on cultive des plantes, on essaie de les sélectionner
10:13 pour avoir la plante qui marche le mieux, qui produit le plus, ou qui est le plus adaptée à des conditions extrêmes,
10:17 il y a des super coraux, comme on appelle, qui sont commencés à être cultivés pour résister à des températures plus extrêmes.
10:23 - OK. - Donc voilà. - OK, je vois.
10:25 - C'est des pistes. - Et si on reste, là, on est encore dans le présent, on va passer juste après un petit peu dans la projection dans le futur,
10:31 est-ce que tu aurais des recommandations pour les gens qui nous écoutent sur des... comment dire, des médias,
10:37 ou des manières de se renseigner sur le présent, de manière actuelle sur l'environnement, comme par exemple le rapport du GIEC ?
10:45 Est-ce qu'il y aurait des valeurs sûres, un petit peu, parce qu'il y a beaucoup d'informations aujourd'hui, c'est dur de s'y retrouver.
10:50 - Exactement. Alors il y a vraiment plein de sources pour parler de l'environnement, de la biodiversité.
10:54 Voilà, en tout cas, le rapport du GIEC, il y a plusieurs médias qui font des synthèses du rapport du GIEC que je recommande de lire, qui sont très intéressantes.
11:03 Moi, un truc qui m'a vraiment pas mal aidé pour mettre au clair un peu toute cette question, là, surtout sur le réchauffement climatique, les énergies, tout ça,
11:12 c'est la BD de Jean-Marc Jancovici et Blain, si je ne me trompe pas, sur "Un monde sans fin", où en fait il parle de...
11:22 Elle a été vendue partout, elle est incroyable, c'est très vulgarisé, ça explique vraiment le contexte du réchauffement climatique,
11:28 ça parle un petit peu du déclin de la biodiversité aussi, mais là c'est plus axé, c'est un ingénieur le gars, et du coup ça parle vraiment de manière chiffrée,
11:36 qu'est-ce qui a un impact, qu'est-ce qu'il n'y en a pas, qu'est-ce qu'il faut qu'on réduise, qu'est-ce qui est complètement du bullshit.
11:42 Donc c'est vraiment intéressant, ça permet de mettre la lumière là-dessus. Et niveau biodiversité, après, je ne saurais pas trop quoi vous dire pour l'instant.
11:49 J'avoue que là je calme, peut-être je reviendrai plus tard dessus.
11:52 - Ça marche. Mais en tout cas, pour la BD, on note, moi je ne la connais pas, mais je la lirai avec plaisir.
11:56 - Arte peut-être, Arte TV, moi j'aime bien. Ils font des chouettes reportages, c'est assez divertissant et c'est assez qualitatif sur le plan scientifique.
12:08 - Ok, on note tout ça pour ceux qui veulent se renseigner un petit peu, être au fait de l'actualité.
12:14 - Merci.
12:15 - Alors on parlait beaucoup requin, avant ça on va y revenir.
12:18 Donc sans ces animaux, il y en a plein d'autres qui sont voués à disparaître potentiellement, des animaux en voie d'extinction.
12:25 Est-ce qu'il y a des solutions un petit peu pour les remplacer, entre guillemets ? Est-ce qu'on peut les réintégrer ?
12:31 C'est quoi un petit peu les process qui existent pour essayer de les réintégrer dans la nature ?
12:37 - Alors, donc en effet là on parle d'espèces qui vont disparaître, parce que voilà, il y a un enchaînement, on n'en a pas trop expliqué,
12:47 mais en fait les écosystèmes marins c'est évidemment un méga organisme hyper complexe où tout a trouvé sa place depuis des millions d'années.
12:54 En fait, dans un équilibre, on va dire, un peu chaotique, mais qui reste parfait sur le long terme,
13:00 puisqu'ils sont encore là 400 millions d'années après, on parle des requins qui sont existés depuis très très longtemps.
13:05 Et de par les changements climatiques, les pressions humaines qu'on a pu apporter avec notre nouvelle espèce que nous sommes,
13:14 certaines espèces vont être certainement vouées à disparaître.
13:17 Et en fait ces espèces là, elles jouent un rôle qui est hyper important, comme on dit, comme les abeilles et les requins notamment.
13:23 Comment on remplace ce rôle là en fait ? C'est ça l'idée quoi.
13:26 Ouais c'est ça, comment ? C'est à dire, tu vois pour les abeilles, il y avait ces histoires de robots abeilles pollinisateurs.
13:32 Ah ouais, Black Mirror.
13:34 Est-ce qu'on aurait des robots requins qui pourraient prendre le relais d'une certaine manière ?
13:39 Est-ce que tu penses que dans 50 ans, la technologie aura évolué suffisamment pour qu'on arrive à compenser un petit peu le rôle que eux jouaient ?
13:47 Alors, autant je trouverais ça extrêmement stylé de plonger avec un méga requin, un peu genre méga Godzilla, ça serait vraiment cool.
13:56 Autant je pense que ce ne serait pas pertinent sur le plan scientifique, aussi sur le plan énergétique, la technologie qu'il faut développer.
14:06 Même si, voilà, la technologie évolue beaucoup, on a des machines de fous maintenant.
14:10 Il faut bien comprendre que le vivant, ça reste la machine la plus performante et la plus efficace qu'on puisse avoir.
14:17 Comme je dis, ça a été perfectionné depuis des millions d'années pour fonctionner comme ça.
14:22 Donc on ne trouvera jamais un requin qui fera aussi bien le boulot qu'un requin naturel qui ne coûte absolument rien,
14:28 puisqu'il se nourrit de poissons déjà morts, déjà malades, et il fait son boulot de nettoyage tranquillement.
14:34 Il n'a pas besoin de payer toute une équipe de start-up pour monter The Mecha Shark.
14:39 Et il fera le boulot à une très grande échelle, il se développera tout seul, on va dire, dans un équilibre.
14:44 Donc c'est irremplaçable, on va dire, c'est plus du fantasme que d'avoir des robots requins.
14:49 Il ne faut pas se laisser berner des fois par ce genre de pensée où on va pouvoir remplacer des fonctions du vivant par des robots ou par une action humaine.
14:58 Ça demande une énergie colossale et c'est juste pas pertinent.
15:03 - Oui, moi aussi j'aurais un peu envie de nager avec le Mecha Requin, je t'avoue, je ne vais pas te mentir.
15:09 Mais de manière générale, on a souvent des infos comme ça.
15:13 C'est vrai que souvent, parfois, tu ouvres les réseaux et tu vas voir un espèce de projet de start-up, comme tu dis,
15:18 qui vise à remplacer tel truc, à prendre le relais, à dire "dans 100 ans on aura tel truc qui existera".
15:26 Mais ces choses-là, en général, ce n'est pas forcément ce qui est le plus pertinent.
15:30 - C'est ça, il peut y avoir des solutions locales pour résoudre un problème à une échelle locale,
15:34 mais il faut bien comprendre que sur du long terme et à une grande échelle, ce n'est absolument pas possible.
15:40 Et justement, il ne faut pas se laisser berner des fois par ce genre de discours où on peut se dire
15:43 "non mais c'est pas si grave si les requins disparaissent, si les abeilles ou quoi, regardez, dans telle ville, on a mis des robots abeilles pour...
15:52 C'est bon, elles s'occupent de quatre plantes, c'est incroyable, on a sauvé la planète".
15:55 - Oui, oui.
15:56 - Non.
15:57 - Non mais ça n'a pas marché les gars.
16:00 Moi je préfère avoir les abeilles qui marchent toutes seules, nickel, voilà.
16:04 - Oui, ça ne compense pas forcément...
16:07 Oui, ce n'est pas forcément une solution et comme tu dis, l'énergie dépensée pour faire ça n'est pas à la hauteur de ce que la Terre nous a donné de base.
16:16 - Absolument, on n'aura jamais rien de plus efficace que ce qui existe déjà.
16:19 - Est-ce que, tu vois, dans les écosystèmes marins, tous les animaux sont utiles comme ça ?
16:24 C'est-à-dire qu'ils contribuent tous à quelque chose ?
16:26 - Absolument.
16:27 Alors pareil, des fois c'est plus difficile...
16:29 Déjà le mot "utile", c'est compliqué à voir si c'est utile pour nous directement humains, je veux dire,
16:35 ou si c'est utile dans l'écosystème, ça c'est évidemment oui.
16:38 En fait, si c'est encore là, après, comme je le répète, plusieurs millions d'années, c'est que forcément ça a trouvé son utilité.
16:44 Et du coup, en fait, in fine pour nous, pour tout ce que l'océan nous procure,
16:51 donc d'ailleurs on n'en a pas trop parlé, mais les océans c'est 50% de l'oxygène qu'on respire,
16:55 c'est 30% du carbone qu'on produit en ce moment, qui est pompé dans l'océan,
17:00 donc voilà, grosse importance.
17:02 Et ça c'est pas juste l'océan en mode l'eau, c'est le vivant qui vit dedans,
17:07 qui fait une sorte de pompe biologique entre les espèces qui vivent à la surface
17:11 et qui se font manger par des espèces qui ramènent le carbone au fond,
17:14 et du coup il n'interagit plus avec l'atmosphère, donc plus de réchauffement climatique.
17:17 Voilà pour la petite vulgarisation.
17:19 C'est cadeau !
17:21 - On prend, on prend !
17:22 - Voilà, et la nourriture, le tourisme, tout ça, ça a des services de fou,
17:28 et du coup dans ce sens là, ça nous est utile que les océans fonctionnent.
17:32 - Oui, bien sûr.
17:33 - Et comment ils fonctionnent ? Avec toutes ces espèces dedans, en harmonie,
17:36 qu'on ne perturbe pas trop, c'est normal qu'on les perturbe quand on veut pêcher,
17:39 quand on a faim, mais avoir on va dire l'intelligence et la technologie aussi maintenant
17:44 de bien étudier ces espèces là, de bien les connaître pour mieux les préserver sur du long terme.
17:49 - Oui c'est ça, mais ça j'ai l'impression qu'il y a quand même un petit engouement
17:53 de plus en plus au fur et à mesure des années sur la protection des océans.
17:56 Il y a quand même plus en plus je trouve de personnes qui se rendent compte quand même
18:01 de la beauté des océans.
18:03 Ça paraît bête mais rien que le dernier avatar, tu vois, c'était sur les océans,
18:07 il y a quand même énormément de gens qui ont été émerveillés par ça,
18:09 et qui sont émerveillés par le monde marin de manière générale,
18:12 et qui vont être sensibles un petit peu, alors c'est souvent sur le plastique par exemple,
18:17 plastique dans les océans, ça on en a entendu beaucoup parler,
18:20 les pailles en plastique ont été enlevées aussi pour ça,
18:23 enfin il y a eu des changements dans notre quotidien,
18:25 et les gens je trouve, enfin je sais pas ce que t'en penses,
18:27 mais je trouve qu'il y a quand même un regain un petit peu d'intérêt pour le monde marin,
18:31 et pour le fait que c'est moins mystérieux que ce que les gens peuvent penser,
18:35 parce que tu sais il y a un peu ce truc là de "on connaît que 5% de l'océan"
18:39 donc voilà pour beaucoup de gens c'est très mystérieux,
18:42 mais de plus en plus je trouve que l'information circule,
18:45 et les gens réalisent un petit peu ce qu'on a, tout ce qu'on a autour de nous,
18:49 parce que c'est pas la planète bleue pour rien,
18:51 ça fait quand même partie de nos vies, ça fait partie en effet d'absolument tout sur cette planète,
18:57 et j'ai l'impression de mon côté qu'il y a quand même une espèce de regain de prise de conscience,
19:02 et moins de mystère autour de l'océan, du moins j'espère,
19:06 parce que souvent pour les gens c'est très obscur, tu vois,
19:08 comme je te dis, c'est vraiment "ah on connaît qu'un mini pourcentage,
19:12 les requins de toute façon n'en veulent pas parce qu'ils nous bouffent sur les plages,
19:16 parce qu'ils ont vu les dents de la mer, et du coup ils veulent plus en entendre parler,
19:20 et si on s'en débarrasse pour eux c'est un bonus parce qu'ils vont pouvoir aller se baigner",
19:24 enfin tu vois j'ai l'impression que ça commence à partir cette mentalité.
19:28 - Ouais c'est clair que, alors du coup il y a plusieurs choses dans ce que tu as dit,
19:31 il y a vraiment le côté "bon, dents de la mer qui a traumatisé beaucoup de gens",
19:34 et du coup c'est aussi ça qu'on fait à l'association Aileron,
19:37 c'est aussi de dire "bon voilà vous avez vu les dents de la mer,
19:40 maintenant vous êtes un peu traumatisés d'aller dans l'eau,
19:42 et si on vous dit qu'il y a des requins qui meurent, vous dites en mode "ben tant mieux",
19:45 donc voilà le but c'est de remettre le contexte que les dents de la mer c'est un requin blanc,
19:50 c'est même un requin blanc qui est très caricaturisé,
19:53 et que tous les requins ne sont pas comme ça, qu'on dit qu'il faut protéger des requins,
19:56 il est complètement possédé. - Moi je le définis souvent comme ça,
19:59 ce requin là est possédé, je sais pas ce qui lui est arrivé mais...
20:02 - Ah non, c'est un danger public.
20:04 Et donc voilà, donc cette partie là, c'est vrai que ça commence à partir un petit peu,
20:08 on a la génération dents de la mer qui est souvent plutôt associée à nos parents,
20:11 vous avez tous, si vous avez à peu près notre âge,
20:13 et que vous avez des parents qui ont autour de la cinquantaine,
20:16 c'est vraiment trauma des dents de la mer,
20:19 donc c'est bien, on commence à en sortir un petit peu aussi de tout ça,
20:22 on peut prendre du recul là-dessus,
20:24 et après l'intérêt de manière générale sur l'océan,
20:26 ça a été éveillé beaucoup par Jacques-Yves Cousteau il y a un moment,
20:30 alors je sais plus exactement quand est-ce que ça a commencé,
20:32 et du coup c'était de l'exploration, c'était un peu pendant la période
20:35 où on partait à la conquête de l'espace, et bien lui il partait à la conquête de la mer,
20:38 et du coup il y a eu un énorme engouement à ce moment-là,
20:41 et c'est là qu'aussi il a commencé à avoir des premières prémices de,
20:45 ok, notre impact sur l'océan, l'écologie,
20:48 et maintenant on essaye de remettre ça à jour,
20:52 parce que c'était à l'ancienne, c'était la télé, c'était les reportages,
20:56 maintenant c'est cool parce que ça arrive à passer plus,
20:58 et grâce à toi d'ailleurs aussi, dans les réseaux,
21:01 dans les réseaux sociaux, qui sont des nouveaux moyens de communication,
21:04 qui sont un peu quand même dans le milieu marin,
21:06 et du coup c'est un peu ça à mon avis qui te fait aussi penser
21:08 qu'on en entend beaucoup plus parler,
21:10 c'est qu'on entend beaucoup plus parler sur les réseaux qu'avant,
21:13 et donc ça c'est vraiment un plus.
21:15 - Ouais, en vrai il y a énormément de choses qui passent par la sensibilisation,
21:20 souvent tu vois les gens vont se dire que tant qu'ils font pas des actions concrètes,
21:24 ils n'aident pas, alors que le simple fait d'en parler,
21:27 c'est déjà bien, et c'est déjà énorme, et c'est un bon début,
21:31 et l'idée c'est un peu de, comment dire, de tous se renseigner,
21:35 rien que le fait de se renseigner c'est déjà énorme,
21:38 et d'échanger, d'être un peu curieux, de creuser,
21:41 de pas garder ça comme quelque chose d'obscur et de mystérieux,
21:45 qui nous intéresse pas, alors qu'on est sur une planète bleue en fait,
21:48 on est obligé de s'y intéresser, d'une certaine manière.
21:50 C'est bizarre de pas s'y intéresser d'ailleurs, quand tu réfléchis un peu.
21:53 - Absolument, vous avez tout à y gagner à vous y intéresser,
21:55 c'est incroyable ce que tu apprends.
21:57 - En vrai, il y a des mystères évidemment,
22:01 mais il y a tellement de données, c'est très simple de trouver
22:05 des documentaires un peu complets, des recherches un peu complètes,
22:09 et même si c'est un sujet qui passionne pas,
22:12 ça reste notre planète de manière générale,
22:15 donc si on a envie de s'intéresser à elle,
22:18 et de vouloir s'améliorer, je trouve que c'est un bon point de départ.
22:22 - C'est carrément le point de départ, je dirais.
22:25 - Qui permet de donner envie tout simplement, je pense,
22:30 aux gens, par l'émerveillement, c'est vrai que nous avec Alron,
22:34 on marche souvent comme ça, un peu à l'émerveillement,
22:36 histoire de donner un petit peu envie de s'y intéresser tout simplement.
22:40 Mais oui, c'est important de garder ça en tête,
22:43 il y a encore des espèces qui sont là,
22:46 et c'est magnifique à voir, et il faut les protéger.
22:50 - C'est ça, c'est la première étape, c'est-à-dire,
22:52 oh, ça existe, c'est super stylé, non ?
22:56 Ça commence déjà par attirer l'oeil,
22:58 après en fait c'est hyper utile aussi,
23:00 et du coup, d'où l'intérêt d'aller le chercher.
23:03 - Et que nos enfants et petits-enfants dans 50 ans puissent les voir aussi,
23:08 et puissent aussi aller faire du snorkeling en bordure de Marseille,
23:13 et qu'ils puissent voir des poissons colorés,
23:17 des algues, peu importe, mais en tout cas des couleurs et de la vie,
23:20 c'est trop important. - Qu'ils soient intéressés par ce qui les entoure,
23:22 par la nature, c'est incroyable, c'est fou.
23:24 - Qu'on leur laisse l'opportunité de pouvoir s'y intéresser tout simplement,
23:27 et qu'il n'y ait pas plus rien à ce moment-là.
23:30 - C'est ça. - Alors on va enchaîner.
23:32 Là on est loin dans le futur, là on est dans 50 ans,
23:35 c'est très dur de se projeter, je sais,
23:38 mais d'un point de vue scientifique,
23:41 où est-ce qu'on en sera ?
23:43 Est-ce que toi t'arrives un petit peu, avec tes connaissances,
23:46 à avoir des prédictions plus ou moins fiables ?
23:50 Mais comment toi tu vois les choses dans 50 ans ?
23:54 - Alors dans 50 ans,
23:58 les prédictions, ça dépend sur quel sujet,
24:00 il y en a qui peuvent être très fiables, on va dire,
24:02 la boule de cristal que je peux agiter là du coup,
24:05 c'est les rapports scientifiques du GIEC par exemple,
24:07 qui vraiment font des prédictions pile-poil à peu près dans 50 ans,
24:11 jusqu'à la fin du siècle, à peu près.
24:14 Et du coup, ils se basent vraiment sur des données
24:17 qui ont beaucoup d'inertie, qui sont très,
24:21 on va dire très fiables, vraiment pour le coup.
24:24 La preuve c'est que c'est des études aussi,
24:26 ça remonte, enfin il y a des études qui ont été faites
24:28 qui ont prédit l'état auquel on serait aujourd'hui,
24:30 et vraiment on est en plein dedans,
24:32 donc ça prouve la fiabilité à ce niveau-là scientifique.
24:38 Après voilà, tout ce qui est un peu,
24:40 savoir s'il y aura encore des requins par exemple dans 50 ans,
24:43 ça va vraiment dépendre de l'association Elrond,
24:46 si elle est capable de sauver tous les requins de Méditerranée.
24:49 Non mais c'est pas des conneries,
24:50 si l'association Elrond n'existait pas,
24:52 si par exemple ce podcast n'avait pas lieu
24:55 et qu'on n'en parlerait pas aujourd'hui,
24:56 peut-être que les gens ne seraient même pas au courant,
24:58 et en fait l'association n'arriverait pas
25:00 à attirer des bénévoles du monde
25:02 pour en fait faire parler de la cause
25:05 et réussir à protéger ces espèces-là.
25:07 C'est plein de petits moments qui se passent
25:08 qui sont difficiles à prédire,
25:10 des petits tournants politiques
25:13 qui vont ensuite mener vers des impacts écologiques énormes.
25:17 Oui parce que ça dépend beaucoup de nous au final.
25:19 C'est nous qui faisons les choses en fait,
25:21 c'est ça qu'il faut réaliser aussi.
25:23 Peut-être que vous vous rendez pas compte,
25:25 c'est difficile de voir à quel point vous faites l'impact,
25:27 mais quand vous repartagez quelque chose de l'association,
25:30 quand vous venez nous aider,
25:32 big up à tous les bénévoles qui viennent nous aider,
25:34 mais des fois ça permet de faire qu'il y a une expédition qui se fait,
25:38 qu'elle a été vue par plein de gens,
25:40 le fait que ça ait été vu par plein de gens,
25:42 ensuite il y a peut-être des gens, des sponsors qui veulent nous aider
25:44 pour repartir, refaire des missions,
25:46 et hop, on découvre quelque chose de plus sur une espèce,
25:48 on arrive à la faire passer comme espèce interdite à la pêche,
25:51 ou discuter avec les pêcheurs de comment préserver cette espèce-là à tout prix,
25:55 et boum, on a changé les choses.
25:57 Oui c'est sûrement ça d'ailleurs qui peut changer dans le futur,
26:00 ce seraient des espèces qui soient vraiment protégées,
26:02 parce que certaines ne le sont pas,
26:04 même si elles sont en voie d'extinction.
26:06 Il y a des espèces de requins qui sont en voie d'extinction
26:08 mais qui ne sont pas protégées pour autant, c'est bien ça.
26:10 Donc c'est pas normal du tout quand ils pensent ça.
26:13 C'est pas normal, et si c'est pas nous qui le faisons, ça se fait pas,
26:16 y'a pas Jésus qui arrive,
26:18 "ah cette espèce-là, elle a pris un peu cher au...
26:21 donc maintenant vous arrêtez."
26:23 Non !
26:24 C'est à nous de poser des lois, tout simplement.
26:26 C'est nous qui devons le dire,
26:28 parce que les gens sont parfois juste pas au courant,
26:30 ils ne prennent pas forcément le temps,
26:32 donc si y'a eu la pétition au Stop Feeding Europe
26:35 il y a pas très longtemps,
26:37 le but c'est de faire réaliser aux politiques
26:39 qui sont un peu loin de tout ça,
26:41 et des fois leur métier ne leur permet pas de s'en rapprocher, c'est normal,
26:43 de leur faire réaliser la situation et la gravité
26:46 en disant "on est plein de gens à être au courant de ça,
26:49 grâce à toi d'ailleurs qui a aussi transmis le message,
26:51 on est plein de gens à être...
26:53 pour l'arrêt de cette abomination
26:56 qui est le feeding des requins à outrance."
26:59 Pour ceux qui savent pas, le feeding des requins,
27:01 le feeding c'est l'aileron,
27:03 c'est le fait de leur enlever l'aileron
27:05 pour des fins de consommation alimentaire,
27:08 c'est pour faire des soupes...
27:09 C'est ça, on enlève les ailerons du requin
27:11 pour faire le plat connu, c'est la soupe d'aileron,
27:14 qui est beaucoup consommée en Asie,
27:16 qui a apparemment des vertus ou quoi que ce soit,
27:18 tout ça c'est faux d'ailleurs,
27:20 mais c'est très intéressant économiquement de vendre du requin,
27:23 sauf qu'en fait ce n'est pas du tout contrôlé,
27:25 parce que c'est des espèces qui n'ont pas été très étudiées,
27:28 et on a plein d'informations dessus,
27:30 donc les exploiter à outrance,
27:31 c'est vraiment une très mauvaise idée pour l'espèce.
27:33 - On arrive un petit peu sur la faim,
27:35 alors c'est vrai qu'on a parlé de choses
27:37 qui sont un peu graves, un peu flippantes,
27:39 on va pas se mentir...
27:40 - La faim de tout !
27:41 - C'est la faim du monde !
27:43 On va tous mourir, les requins en premier !
27:46 Faut pas tomber dans l'écho-anxiété,
27:48 on appelle ça comme ça maintenant,
27:50 c'est le fait d'être stressé par tout ce qui arrive,
27:52 de manière tout à fait légitime,
27:54 parce qu'en effet c'est un peu anxiogène,
27:57 mais le nous de ce qu'on veut,
27:59 c'est garder une espèce de vision
28:01 pleine d'espoir, déjà de base.
28:04 Moi je parlais de l'espoir que j'ai sur la nouvelle génération,
28:08 et sur le fait que dans 50 ans,
28:10 on aura des gens qui seront encore plus au fait que nous maintenant,
28:14 qui seront beaucoup plus intéressés,
28:18 parce qu'ils seront baignés dedans depuis tout petit.
28:21 Donc qu'est-ce qu'on peut un petit peu se dire
28:26 sur l'écho-anxiété, sur le fait de pas trop stresser,
28:28 qu'est-ce qu'on peut un petit peu faire ou penser pour se rassurer ?
28:32 - Alors du coup, c'est un vrai sujet,
28:35 là tout ce qu'on a dit, on a un petit peu rigolé et tout,
28:38 mais vous avez globalement compris que c'était quand même un peu la merde.
28:41 - Un petit peu !
28:42 - Voilà, mais c'est quelque chose aussi,
28:44 il faut comprendre qu'en effet c'est la merde,
28:47 il y a des choses qui vont changer,
28:49 il y a une inertie de fou,
28:50 et on pourra pas y changer grand chose,
28:52 même si vous pouvez, comme on l'a dit, agir, faire changer les choses,
28:55 mais voilà, tout ne repose pas sur vous, sur vos épaules,
28:58 et heureusement, il faut s'enlever un peu cette responsabilité-là,
29:01 vous n'êtes pas levé le matin, je vais détruire la planète !
29:05 - Ouais, on est né là-dedans encore, on est né dans une société comme ça.
29:11 - Donc ça peut être un peu dur à gérer, de voir tout ça,
29:13 de dire "ok, bah on va juste crever petit à petit avec toute la planète,
29:16 on est des monstres", pas du tout.
29:18 - Ne vous culpabilisez pas juste parce que vous avez un iPhone, on vous rassure.
29:21 - Exactement, voilà.
29:22 - C'est pas comme ça que ça marche.
29:23 - Pas du tout, l'idée c'est de se dire que voilà, on va avoir des défis à relever,
29:26 comme nos amis les requins, les abeilles,
29:28 et on essaye de tous s'entraider là-dedans,
29:30 et on va quand même vivre une vie incroyable.
29:33 On a un défi à relever aussi,
29:35 qui est certainement un des défis les plus gros que l'humanité a à relever,
29:38 au-delà des guerres ou quoi que ce soit,
29:40 c'est l'écosystème qui va un peu se péter la gueule,
29:42 parce qu'il a eu l'habitude, la planète,
29:44 il y a eu des écosystèmes qui sont complètement périclités,
29:48 parce que la météorite, les extinctions de masse, on va dire,
29:52 là c'est provoqué par nous, donc on se sent un petit peu cons,
29:54 parce qu'on vit sur cette planète, et c'est nous-mêmes qui sommes en train de provoquer ça.
29:57 - Oui, on se laisse un peu, on a l'impression de regarder les choses s'effondrer
30:01 de manière impuissante.
30:03 - Donc voilà, mais il faut bien comprendre que notre vie va quand même être incroyable,
30:06 il y aura plein de défis à relever, il faut juste arriver à être curieux,
30:10 à se renseigner, être au courant aussi,
30:12 s'intéresser à ce qui se passe vraiment autour de soi,
30:15 et ensuite, juste de relever les défis,
30:17 de se mettre dans des associations,
30:19 de dealer avec ça à sa manière,
30:22 ça peut être du déni, je comprends tout à fait,
30:25 mais c'est très agréable et très gratifiant de comprendre le problème,
30:28 et d'aller à l'encontre de tout ça, d'agir pour la cause, on va dire.
30:33 Et moi je vous encourage tous à essayer ça, c'est vraiment très gratifiant.
30:38 - Oui, bien sûr, et c'est, comment dire,
30:40 le simple fait, c'est pas compliqué en fait,
30:43 souvent on pourrait croire que c'est compliqué, que c'est toute une démarche,
30:46 mais ça peut venir très naturellement, chacun à son rythme,
30:49 le simple fait que vous ayez écouté cette émission en entier,
30:52 c'est déjà un pas, voilà, c'est déjà pas mal.
30:55 - Surtout quand c'est Lucile qui est présente, donc bravo.
30:58 - Exactement, vous avez relevé un beau défi,
31:01 et ouais, c'est accessible en fait, chacun à son échelle,
31:05 encore une fois, on n'est pas là pour culpabiliser,
31:09 je suis vraiment contre ça,
31:11 il ne faut pas trop se prendre la tête,
31:13 si vous voyez que ça vous prend trop la tête,
31:15 il faut réussir à prendre du recul sur tout ça,
31:18 et se dire, ok, voilà, même si j'ai ce mois-ci
31:22 pas fait grand chose, mais au moins j'ai signé une pétition,
31:25 et j'ai repartagé un petit truc dans ma story,
31:28 et j'en ai parlé à un repas de famille, etc.,
31:30 c'est déjà colossal.
31:32 - C'est ça, c'est ça.
31:34 Faut pas culpabiliser si vous êtes pas parfait,
31:37 vous dire "ah, je peux pas être dans une asso de protection,
31:39 alors que, quoi, je prends la voiture tous les jours,
31:43 j'ai un iPhone..."
31:45 Non, non, en soi, on est tous dans le même bateau,
31:47 on deal tous comme on veut,
31:48 le but c'est d'être bienveillants entre nous,
31:50 parce qu'on va tous être dans la galère,
31:52 et bah écoute, la galère avec les potes, avec des gens sympas,
31:54 c'est pas tant une galère que ça en fait.
31:56 - Exactement.
31:58 La porte est pas fermée à personne,
32:01 et tout le monde, la preuve étant,
32:03 je suis dans la même association que toi,
32:05 et pourtant je suis pas biologiste marin,
32:07 et je voyage aussi, je fais des choses qui vont
32:09 peut-être parfois paraître paradoxales,
32:11 mais ça va être ma manière un petit peu d'être curieuse,
32:14 tout simplement, d'aller voir ce qui se passe,
32:16 d'en parler, et c'est toujours bon à prendre.
32:20 - Exactement.
32:21 - Faut pas se fermer, et je pense que
32:24 dans le futur, c'est comme ça qu'il faut voir un petit peu les choses,
32:27 rester ouvert, rester à l'écoute
32:31 des gens qui ont fait leurs recherches,
32:34 que ce soit des scientifiques, c'est surtout ça,
32:36 écouter les scientifiques, c'est un peu la clé de tout ça,
32:39 même si ça fait peur, même si machin, etc.
32:42 Il faut en effet garder en tête que
32:45 c'est pas une météorite qui nous tombe sur la tête,
32:48 c'est un défi, comme tu dis, une mission, un petit peu,
32:52 et encore une fois, on est tous dans le même bateau,
32:55 ça t'as bien raison, on va faire ça tous ensemble.
32:58 - Oui, on va tous y être, donc autant que ça se passe bien,
33:02 d'être gentil avec son prochain, comme on dit.
33:04 - Exactement.
33:05 - Et voilà.
33:06 - Ça aussi c'est important d'être tolérant les uns envers les autres,
33:09 même s'il y en a qui vont être plus fermés à ces sujets-là,
33:13 ne pas les brusquer, ça mène à rien du tout.
33:16 - Exactement.
33:17 Quand il y a un bateau qui coule, le plus on est dans le calme,
33:20 le plus on arrive à sauver tout le monde, en fait.
33:22 - C'est ça.
33:23 - Alors que si c'est la panique, tout le monde essaye,
33:25 on n'écoute pas les gens, voilà.
33:26 C'est comprendre les problèmes de chacun,
33:28 même, je dis ça aussi en parlant à des gens qui sont à fond dans l'écologie,
33:31 qui des fois sont peut-être un peu radicales,
33:33 mais en effet, quand tu fais un énorme travail sur toi
33:36 et que tu essayes de changer drastiquement ton mode de vie
33:39 et que tu as ton voisin qui en a complètement rien à foutre,
33:41 ça peut foutre les boules,
33:43 mais c'est là qu'il faut arriver à avoir cette bienveillance, ce recul,
33:45 et te dire qu'il n'a pas eu forcément la chance aussi
33:47 d'écouter un podcast comme celui-ci,
33:50 et d'être illuminé par l'envie de sauver la planète.
33:54 - Ouais.
33:55 - Mais voilà, j'ai envie de dire...
33:56 - On a tous nos problèmes en plus.
33:58 - Chacun a ses problèmes.
33:59 - Évidemment.
34:00 - Chacun deal avec ça comme il peut.
34:01 - C'est surtout ça.
34:02 Je peux vous recommander d'essayer de sauver la planète
34:03 au moins une fois dans votre vie.
34:04 Un jour, vous vous dites
34:05 "Ah, aujourd'hui, je vais essayer de sauver la planète un peu."
34:07 Et il y a plein de façons de le faire.
34:08 Et franchement, ça fait vraiment du bien.
34:10 - Ouais, exactement.
34:11 Et en parlant d'être dans le même bateau,
34:14 nous, on se retrouve dans le même bateau en juin, du coup.
34:17 - Absolument.
34:18 - Voilà, c'est la prochaine grosse actu d'Aileron.
34:21 C'est la mission Diable de mer.
34:23 - En plus, c'est Luciole la capitaine.
34:24 Je ne sais pas si vous l'avez vu,
34:25 elle a eu son permis de bateau.
34:26 Donc autant dire que c'est la dernière fois que vous me voyez.
34:28 Merci.
34:29 - C'est vrai que j'ai le permis de bateau.
34:32 Attention.
34:33 - Félicitations.
34:34 - Je vais prendre le relais sur la navigation.
34:35 On va se retrouver, je ne sais pas où.
34:37 - Ouais.
34:38 - Mais ça va être un moment, comment dire,
34:41 c'est toujours des moments qui sont forts,
34:43 qui sont déjà magnifiques dans un premier temps.
34:46 On part deux semaines au large,
34:48 on part en général de la Corse.
34:50 Et on va du coup observer les Diables de mer.
34:53 Je vous invite à regarder des photos sur Internet
34:55 si vous ne connaissez pas cette espèce
34:56 parce que c'est vraiment magnifique.
34:57 - Je ne sais pas si c'est possible à l'editing,
34:59 mais Diables de mer qui passe au-dessus de moi.
35:02 - Sur ceux qui regardent sur YouTube,
35:04 vous allez pouvoir en voir en direct.
35:06 Il vient de traverser le plateau.
35:07 Waouh.
35:08 - On l'a fait venir, c'est un guest.
35:10 Il n'est pas souvent dispo, mais...
35:12 - On l'a défrayé, il a pris le train,
35:14 il a pris le ferry, il a pris le train pour venir.
35:16 - Sacré découverte.
35:17 - Merci à lui de s'être déplacé.
35:18 Donc du coup, c'est là qu'on se retrouvera
35:22 un petit peu par rapport à l'association.
35:24 Et toi, de ton côté, Julien,
35:27 est-ce que tu as d'autres actus à nous partager un petit peu ?
35:29 Est-ce qu'il y a d'autres choses à part Diables de mer
35:31 qui arrivent ?
35:33 - Eh bien, surtout sur l'association Elrond,
35:36 donc aussi je travaille à l'association Elrond,
35:38 et du coup j'organise pas mal les missions
35:40 qui vont se passer aussi.
35:42 Voilà, un peu diriger les projets
35:44 dans lesquels on va se lancer.
35:46 Bon, là, telle espèce, il faut vraiment aller l'étudier,
35:48 c'est de telle date à telle date,
35:49 il nous faut une équipe.
35:50 C'est un peu moi qui m'occupe un peu de faire ça
35:52 en ce moment-là.
35:53 Donc, on a plein d'autres missions
35:55 qui sont un peu plus accessibles.
35:56 Par exemple, on en a une où on est sur la réserve de Bagnoules,
35:58 c'est une petite ville près de l'Espagne,
36:02 au sud de la France,
36:03 où il y a une réserve qui existe depuis très longtemps,
36:04 et il y a une population de raies qui vit là-bas,
36:06 et en fait qui est peu étudiée,
36:07 et du coup, nous on y va avec des bénévoles.
36:09 Donc si vous n'avez pas le mastuba, la motivation,
36:11 rejoignez-nous et venez découvrir les raies
36:13 qui vivent là-bas.
36:14 Ça permet un peu de vous sensibiliser aussi,
36:16 de rencontrer ces espèces-là
36:18 qu'on n'a pas l'occasion de rencontrer
36:19 en milieu sauvage.
36:20 - C'est ça.
36:21 - Et en plus, ça nous aide scientifiquement,
36:23 vous êtes aidés perdue pour nous en plus,
36:25 pour plus facilement observer ces animaux
36:27 qui peuvent être cachés dans le sable.
36:28 Et ensuite, nous on fait un bilan un peu scientifique
36:31 de tout ça,
36:32 on fait remonter à la réserve,
36:33 qui ensuite peut un peu gérer,
36:34 dire "bon bah là cette année on a eu beaucoup de raies,
36:36 c'est vraiment un vrai sujet,
36:37 on va étudier tout ça".
36:38 - Oui c'est ça, c'est quelque chose...
36:40 Si on aime le snorkeling...
36:41 - Si vous aimez le snorkeling...
36:43 - Le snorkeling, on peut le faire de manière...
36:46 comment dire... aidante.
36:48 - Voilà, c'est ça.
36:49 - Et il y a plein d'autres façons
36:50 d'aider l'association aussi.
36:51 On va faire des sorties pour aller étudier
36:53 le requin peau bleue.
36:54 C'est une espèce de requin qu'on a chez nous,
36:56 qui est en danger critique d'extinction,
36:58 et qui est en plus trop mignon.
37:00 - Oui, c'est vrai qu'ils sont trop mignons.
37:01 - Mais bon, c'est pas pour ça qu'on va le sauver,
37:03 en tant que scientifique,
37:04 c'est plus parce qu'il est très important
37:05 et qu'il est en danger.
37:06 Et du coup, l'idée c'est d'aller pareil, l'étudier,
37:08 donc voilà, venez avec nous,
37:09 nous aider un petit peu financièrement
37:11 à aussi soutenir ce type de projet,
37:13 ça nous permet de partir en mer,
37:15 d'avoir du temps humain en mer
37:16 pour aller étudier ces espèces-là,
37:18 faire des images, faire remonter tout ça.
37:20 C'est des espèces qui sont pas faciles à étudier
37:21 parce qu'elles sont perdues
37:22 en plein milieu de la mer Méditerranée,
37:23 et vu qu'il y en a plus trop,
37:24 ben il faut les chercher.
37:25 Donc c'est un peu notre travail,
37:27 l'association Elrond,
37:28 on est vraiment des chercheurs,
37:29 on va dire, bruts.
37:30 Vraiment, chercher des trucs,
37:32 tu l'as bien vu sur Diable de Mer,
37:34 c'est pareil, on scrute l'océan, littéralement,
37:36 et on cherche un petit loulou
37:38 qui fait quand même 2m50, 3m, 2 fois.
37:41 Un gros loulou.
37:42 Un gros loulou, quand même,
37:43 on peut le dire.
37:44 Mais voilà, dans des millions de mètres cubes d'eau,
37:47 c'est quand même un sacré défi.
37:48 On arrive à en lever chaque année d'ailleurs.
37:50 C'est vrai, ouais.
37:51 Mais on n'est jamais contre,
37:52 comme tu disais, des yeux en plus.
37:54 C'est ça, des yeux en plus,
37:55 des mains en plus, voilà.
37:57 C'est toujours ça de pris.
37:59 Des followers en plus,
38:00 ça peut paraître bête,
38:02 mais ça permet aussi de relayer l'information
38:04 et de montrer à nos politiques
38:06 qu'il y a des gens qui suivent
38:07 et qui sont sensibilisés, sensibles.
38:10 À ces choses-là.
38:12 Tout à fait.
38:13 Allez, follow Elrond, très important.
38:15 On compte sur vous.
38:16 Donc toi, Julien, dans 50 ans,
38:19 où est-ce que tu en seras ?
38:20 Tu penses que tu seras où ?
38:22 Alors dans 50 ans,
38:23 j'aurai certainement du coup 75 ans.
38:25 Aïe.
38:26 Donc quand même petit coup de vieux.
38:28 Petite canne.
38:29 Petite canne, tranquille.
38:30 Petite canne, mais tranquille.
38:31 Tu vas dire qu'il ne paye pas de mine.
38:32 Non, c'est ça.
38:33 J'aimerais bien être un beau vieux marin,
38:36 tu sais, avec une petite barbe blanche
38:38 et bien ridée par la mer.
38:40 Je vois, charismatique et tout.
38:42 Voilà, ça n'arrivera certainement pas.
38:44 Tu seras le capitaine à doc.
38:45 Ouais, voilà, j'espère.
38:47 Mais comment je me vois ?
38:49 Ben écoute, moi je suis quelqu'un de la Méditerranée,
38:51 j'aime beaucoup cet endroit-là
38:52 et c'est pour ça que j'ai décidé d'y travailler,
38:54 d'y consacrer mon temps aussi,
38:55 pour la protéger, les espèces qui vivent dedans.
38:57 Et du coup, dans 50 ans, 75 ans, vieux papy,
38:59 moi je me verrais bien avec mon voilier,
39:03 tu vois, au large de la Méditerranée,
39:06 à convoyer peut-être des migrants climatiques
39:08 parce que eux, c'est la sécheresse,
39:09 ils doivent se déplacer.
39:11 Au passage, je leur montrerais
39:12 les quelques espèces de requins ou de raies
39:14 que j'aurais réussi à sauver avec mon association, tu vois.
39:16 Je dirais "tu te rappelles, la dernière fois,
39:18 j'étais avec Luciole, ah oui !"
39:21 Moi je serais à l'EHPAD.
39:23 Je serais devenue cinglée,
39:24 je courrais dans les couloirs de l'EHPAD en disant
39:25 "les requins, ils sont là !"
39:27 "Les robots requins, je vous avais dit !"
39:29 "Charles Nadeau !"
39:31 C'est ça !
39:32 Donc voilà comment je me verrais, on va dire,
39:34 avec je pense les galères du moment,
39:36 à mon avis, il y aura des galères certainement,
39:38 mais en tout cas, vive l'aventure
39:40 sur un bateau à la voile, en mer.
39:42 Moi c'est à la mer.
39:43 Et voilà, j'espère avec des espèces
39:45 qu'on aura pu protéger par exemple.
39:47 Et si je peux aider à dépanner des gens
39:50 sur mon vieux bateau,
39:51 quand je n'aurai plus rien à foutre,
39:52 ce sera parfait.
39:53 - Tu seras le vieux marin du port
39:55 qu'on ira voir quand on aura des trucs
39:58 à remonter ou autre.
39:59 Ok, c'est une belle projection.
40:01 - C'est ça.
40:02 - Merci beaucoup.
40:03 - Remember, papi Juju du Quai 37,
40:05 du Gruyson-Plage, ce sera moi.
40:07 - Tu auras une petite statuette,
40:08 une petite plaquette sur le port.
40:09 - Oh, incroyable.
40:10 - Du coup, on se retrouvera sur le bateau,
40:13 et de mon côté aussi,
40:15 pour les auditeurs,
40:17 on se retrouvera là-bas,
40:18 parce que c'est la dernière émission
40:20 de la semaine.
40:21 - Et oui, ça y est.
40:22 - Snif, snif.
40:23 - C'est la fin.
40:24 - On se quitte les amis,
40:25 j'espère que ça vous a plu,
40:26 que les autres épisodes vous ont plu aussi,
40:28 que vous avez appris des choses,
40:30 que vous vous êtes projetés avec nous
40:32 dans les mystères du futur,
40:34 aussi flous que cela puisse paraître.
40:38 En tout cas, moi, c'était un gros kiff
40:40 de recevoir tous ces invités.
40:42 Julien aussi, également.
40:43 C'était super.
40:44 Merci à toi d'être venu.
40:46 - Merci.
40:48 Sous-titrage Société Radio-Canada
40:51 ...

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