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Transcription
00:00 - C'est pas mes copains, Charles.
00:01 - Je ne sais pas qui sont les amis de Gilles Vergoz, mais c'est la France Insoumise, oui ?
00:04 - Oui.
00:05 - Non mais vraiment !
00:06 - Si, vous le sassez à l'extérieur.
00:07 - C'est quelqu'un qui m'a glissé ça, je ne sais pas si...
00:11 - C'est une info.
00:13 - Vous avez un peu un look à la Émerick Caron, peut-être qu'il y a une...
00:16 - Voilà.
00:17 - Il est apparenté.
00:18 Non, je ne sais pas.
00:19 Non, j'en sais rien.
00:20 - Il ne me donne jamais la parole.
00:21 - On voit bien que Bernard Montiel, il n'est pas France Insoumise.
00:23 Il est bronzé toute la nuit.
00:24 - C'est sûr.
00:25 - C'est plus la droite UMP 2008, Montiel.
00:27 - Oui, c'est la 2008.
00:28 - Donc ce n'est pas...
00:29 - Vous confiez, oui ?
00:30 - Je n'y crois absolument pas.
00:31 - Réponds, Charles.
00:32 - Alors, moi, j'ai écouté attentivement ce que vous avez dit ce matin.
00:35 Mon cher Charles, je vous respecte beaucoup, je vous aime.
00:36 C'est odieux, ce que vous avez dit.
00:38 - C'est odieux.
00:39 - Franchement, c'est inqualifiable.
00:40 Et moi, je vais vous dire, vous, vous êtes un privilégié, Charles.
00:43 Vous êtes né avec une cuillère en or dans la bouche.
00:45 Vous avez été épaulé dès l'enfance.
00:47 - Ce n'est même pas en argent, c'est en or.
00:49 - Non, non, vous avez été aidé par vos parents depuis le départ.
00:51 Et vous commencez à dire que des gens devraient se casser le cul, se lever, bouger pour trouver
00:56 un travail.
00:57 Mais la France, c'est un pays inégalitaire.
00:59 Il y a plein de gens des cités, plein de jeunes qui voudraient bosser, qui ne trouvent
01:01 pas de boulot.
01:02 Il y a des discriminations.
01:04 Il y a des gens qui sont rejetés par le marché du travail.
01:06 C'est à eux que vous devriez vous adresser, plutôt que de parler entre privilégiés.
01:09 - Mais pas du tout.
01:10 Je vais vous répondre.
01:11 D'abord, on n'était pas entre privilégiés sur ce plateau, puisque Étienne Lébig,
01:14 le chroniqueur dont il s'agit, n'est pas particulièrement privilégié.
01:16 - Non, mais souvent, vous parlez à vous-même.
01:17 Donc, vous êtes un peu narcissique.
01:18 - Non, non, arrête.
01:19 - Ensuite, je ne me parle pas à moi-même du tout.
01:21 Je pense que, justement, il est de la responsabilité des gouvernants de prendre ça en compte,
01:27 cette envie de justice dans le pays.
01:29 Et c'est vrai qu'en France, il n'y a plus d'ascenseur social.
01:32 Aujourd'hui, moi, je vois les jeunes qui sont à Normale Sup, l'ENA.
01:36 Pour une grande part d'entre eux, leurs parents étaient à Normale Sup, l'ENA, etc.
01:40 Donc ça, c'est sûr qu'il y a quelque chose à faire.
01:42 C'est sûr qu'aujourd'hui, les salaires de ceux qu'on a appelés pendant le Covid,
01:47 avec des larmes de crocodile, les premiers de Corvée, sont trop faibles.
01:50 Et moi, je ne vois pas pour l'instant ce qui est fait là-dessus.
01:53 J'ai lu la dernière interview du président de la République qui renvoie au dialogue
01:56 social et aux entreprises pour l'augmentation des salaires.
01:59 À mon avis, il s'en lave les mains un peu vite.
02:01 Évidemment que tout ça doit être pris en compte.
02:03 Mais justement, moi, j'en veux à cette gauche-là, toujours, quand même, à la CGT, la CFDT,
02:09 etc., qui, parce qu'elle diabolise le travail, elle empêche aussi les gens de s'en sortir.
02:14 En France, aujourd'hui, quand vous voulez recruter quelqu'un, quand vous voulez ouvrir
02:18 votre magasin tard, quand vous voulez ouvrir votre magasin le dimanche, quand vous êtes
02:21 une start-up qui installe des trottinettes dans Paris, qui était la planche de salut
02:25 des Parisiens pour survivre à Hidalgo, elle a supprimé ça.
02:28 Tout ça, ça crée...
02:29 – On a voté 90% non, arrêtez !
02:31 – Et combien de boomers parmi les électeurs par rapport au nombre de jeunes ?
02:34 C'était une fausse sélection.
02:35 – C'était les personnes âgées, il fallait se déplacer.
02:36 – Tout ça, tout ça, tout ça, ça crée...
02:38 – Oui, mais elle a fait exprès.
02:39 – Tout ça, ça crée des conditions qui font que vous n'avez pas, en France, la
02:44 possibilité de trouver si facilement du boulot quand vous êtes justement dans un milieu
02:48 défavorisé.
02:49 Donc je trouve qu'il y a un grand chantier, mais que ce n'est pas en revenant à nos
02:53 vieilles lunes socialisantes, qui, à mon sens, ont plutôt miné notre pays qu'autre
02:58 chose, qu'on avancera, même si je pense que la justice, ça fait partie de notre
03:03 noblesse, ça fait partie de l'idéal français, et c'est quelque chose qui doit être pris
03:07 en compte dans un projet politique.
03:09 – Gilles, pardon, mais tu dis n'importe quoi, ma couille.
03:11 Déjà, en France, il y a une réalité, c'est qu'il y a un tabou autour de l'argent.
03:15 Je pense que personne ne dirait autour de cette table combien il gagne, sauf peut-être...
03:18 – Moi, je peux te...
03:19 – Vous ne pouvez pas dire précisément à l'Europe.
03:21 – Voilà, et c'est normal.
03:22 – Ici, je ne gagne rien.
03:23 – Non, mais votre patrimoine, par exemple, vous ne le donneriez pas à l'euro près.
03:26 – Non, mais je n'ai pas de cachet ici.
03:27 Donc je gagne moins que vous, je gagne zéro.
03:28 – Voilà, donc si vous venez me donner quelque chose, ça ne m'arrangerait rien à ma lèse.
03:31 Mais ce que je n'aime pas chez les gens comme Gilles, c'est qu'il y a des gens qui pensent
03:34 que la situation financière des gens est figée ad vitam æternam.
03:37 C'est-à-dire que les pauvres sont destinés à être pauvres toute leur vie
03:39 et que les riches sont destinés à être riches toute leur vie.
03:41 Mais je suis désolé, il y a des mecs qui ont commencé au SMIC en étant chauffeur Uber
03:45 qui sont devenus des grands joueurs de foot, des grands basketteurs,
03:47 des grands patrons, des grands chefs d'entreprise.
03:48 Donc ces mecs-là, au lieu de les jalouser, on devrait les admirer.
03:52 Il faut les admirer, ces mecs-là, il ne faut pas être abat-joie comme Gilles.
03:55 – Attendez, deux petites secondes.
03:57 Oui, qu'est-ce qu'il veut ?
03:59 – Non mais je suis totalement d'accord avec Gilles.
04:01 Et c'est vrai que c'est un souci, parce que je le vais la main depuis tout à l'heure.
04:03 Et en fait, je pense que c'est vraiment un souci.
04:05 Moi je le vois avec les émissions, quand on les fait,
04:07 c'est la question qu'on veut toujours enlever quand les artistes viennent.
04:09 Ils veulent toujours enlever la question du salaire.
04:12 Et en même temps, dans la rue, à chaque fois qu'on nous dit quelque chose,
04:15 on nous dit "ah, vous posez la question des salaires aux gens".
04:18 La dernière fois, on l'avait fait avec toi Géraldine,
04:20 je t'avais posé la question du salaire, ça a été sur Internet,
04:23 c'est un truc de fou, j'ai vu plein de choses.
04:25 – Déjà, je me suis fait démonter, je te remercie, je me suis fait encore plus démonter.
04:27 – C'est vrai, tu as dit, ah ouais.
04:29 – C'est pas grave, moi j'ai aucun problème avec ça,
04:31 mais c'est vrai qu'il y a une sorte de suspicion,
04:33 c'est-à-dire qu'après on est plus légitime pour parler.
04:35 Genre, toi, qui y a une temps tous les soirs pour rien dire,
04:37 t'es hors-sol, tu ne sers à rien, de toute façon tu ne comprends pas,
04:39 tu ne sais pas ce que c'est la vraie galère.
04:41 Mais les gens ne savent pas en fait, ils ne connaissent pas la vie des gens.
04:43 Ils ne savent pas qu'on a 51 ans, on ne sait pas ce qu'on a vécu avant,
04:47 on ne sait pas où on en est de notre situation personnelle et tout ça.
04:49 Donc voilà, on juge vite, et donc forcément il y a une jalousie.
04:52 jalousie.

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