[#LeCanapéRouge] Interview exclusive du Pr. Pierre-André Kombila Koumba, Président du Rassemblement national des bûcherons
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00:00 [Musique]
00:28 Madame, Mademoiselle, Monsieur, bonsoir.
00:30 Nous recevons sur le canapé rouge de Gabon Media Time ce lundi,
00:35 le professeur Pierre-André Kambilakoumba,
00:38 président du Rassemblement National des Bûcherons.
00:40 Professeur, bonsoir.
00:42 Bonsoir.
00:43 Comme il est de tradition dans notre émission,
00:46 la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous vous portez.
00:51 Sur le plan sanitaire, je vais relativement bien.
00:57 Malgré mon grand âge.
01:00 Mais sur le plan psychologique, c'est compliqué.
01:08 Pour quelqu'un qui a traversé de longues périodes de l'histoire de notre pays
01:14 et qui en plus a l'ambition de gérer un parti politique,
01:18 c'est un peu difficile.
01:21 Vous comprenez donc à cette question.
01:26 Quand je dis que je me porte bien sur le plan physique,
01:29 c'est pour dire que sur d'autres plans, il y a des problèmes majeurs.
01:32 Que nous allons certainement aborder au cours de cet entretien.
01:35 Très bien.
01:36 Alors professeur, après six ans d'absence dans l'arène politique,
01:40 vous avez fait votre grand retour au cours d'une causerie animée en février dernier.
01:44 Qu'est-ce qui a motivé votre disparition du débat public et politique notamment ?
01:51 En tout cas, je voudrais d'abord vous remercier de m'avoir donné l'opportunité de venir à cette émission.
01:58 Mon souhait, c'est que ces émissions puissent servir de formation pédagogique
02:06 pour la population gabonaise.
02:09 Mon absence de six ans est une absence qui devrait interpeller
02:17 chaque politicien gabonais en premier, mais aussi chaque gabonais.
02:23 Parce que si vous vous souvenez, dans les années 2014, 2015, 2016,
02:31 nous avions créé ce que nous avons appelé le Front uni pour l'alternance politique.
02:38 L'alternance politique.
02:41 L'alternance politique, c'est un terme qu'il faut que les gabonais comprennent.
02:46 Un pays ne peut pas évoluer sans le changement de ses dirigeants.
02:52 En 2014, nous avons le Front uni pour l'alternance.
02:59 Et arrivait en 2016 l'élection présidentielle.
03:02 Nous avions établi un chronogramme et une procédure
03:08 pour la désignation d'un candidat unique de l'opposition.
03:12 Ajoutons à cela le fait que, vu le dynamisme de notre parti
03:17 et l'idée que nous représentions, la société civile s'était réjointe à nous
03:21 et nous avions une organisation politique qui s'appelait
03:27 l'Union sacrée pour la patrie avec la société civile.
03:32 Le professeur Ondos a présidé cet ensemble,
03:35 moi j'étais avec le Front à l'intérieur de cet ensemble.
03:39 Nous avons mis en place une procédure de désignation
03:43 d'un candidat unique pour l'alternance.
03:47 Et non seulement nous avions mis en place cette stratégie de choix
03:53 de candidat unique, mais nous avions aussi mis en place
03:56 la stratégie qu'il fallait faire.
03:58 Ce n'était pas simplement aller à l'élection,
04:00 nous savions que les élections étaient pipées.
04:02 Mais nous disions qu'avec cette stratégie Union sacrée pour la patrie,
04:08 nous devions mettre en place cette stratégie
04:12 de mobilisation massive de la population pour qu'à terme,
04:18 même s'il y a une usurpation de la victoire,
04:22 la population puisse réagir et arriver à une transition politique
04:27 qui devrait nous aider à mettre en place des éléments
04:30 pour pouvoir organiser des élections transparentes.
04:33 Malheureusement, au lieu de suivre cette procédure
04:37 de désignation de candidature unique, on nous apprend un jour
04:41 que c'est M. Jean Ping qui va représenter l'opposition
04:44 avec la complicité de certains de nos éléments.
04:47 Alors j'ai vite compris que nous n'étions pas sortis des sentiers battus,
04:52 d'autant plus qu'à Paris, les socialistes qui étaient au pouvoir
04:57 m'avaient averti sur la candidature de Jean Ping.
04:59 Ils avaient utilisé un terme comme "la candidature de Jean Ping
05:03 est là pour dorer l'élection d'Ali Bougou".
05:06 Je me suis dit que les gabarits n'ont rien compris.
05:09 Nous visions non seulement avoir un candidat pour aller aux élections
05:16 et espérer que ce candidat gagnerait, comme toujours,
05:19 le candidat de l'opposition a gagné depuis 1958.
05:21 Ce candidat gagnerait, mais que ce candidat-là que nous allions désigner
05:26 devait être avec la population, debout, pour que l'alternance se produise.
05:32 Malheureusement, ce n'était pas le cas.
05:34 Et aujourd'hui, vous avez un pincement au cœur, un regret, quelque chose à dire ?
05:39 Non, aujourd'hui, d'abord, après cette élection,
05:43 nous savions de toute façon que Jean Ping allait gagner,
05:45 puisque le candidat de l'opposition gagne toujours.
05:48 Après cette élection, j'ai dit ceci à Jean Ping.
05:50 "Jean, je te félicite, je sais que tu as gagné,
05:54 mais sache que ces félicitations sont suspendues sur un arbre.
05:59 Ils tomberont au pied de l'arbre quand tu seras au palais."
06:02 Tu as vu ce qu'il m'a dit ?
06:04 Pierre, tu avais raison.
06:06 Donc, sans beaucoup de regrets, mais simplement,
06:10 je voudrais dire que ces éléments que je donne à la population
06:13 servent de pédagogie pour que nous comprenions ce qu'il faut faire pour l'alternance.
06:19 Très bien.
06:20 Vous êtes sans conteste une figure de pouls de l'opposition gabonaise depuis les années 90.
06:25 En tant que tel, quel regard portez-vous aujourd'hui sur la situation sociopolitique et économique du Gabon ?
06:34 Un regard dramatique.
06:37 Tout le monde l'écrit.
06:39 Gabon, pays riche, population pauvre.
06:43 Mais ce n'est pas n'importe quelle population, c'est la population autochtone qui est pauvre.
06:48 Je ne citerai pas de noms pour ne pas frustrer leur soutien ou eux-mêmes.
06:54 Mais il y a des gens qui viennent ici au Gabon et qui vont chez eux transformer leur village en ville.
07:01 Ou des gens qui viennent ici en bras de chemise,
07:07 qui repartent costumés, après avoir amassé de l'or et puis construit des châteaux chez eux.
07:15 Mais les Gabonais sont où dans tout cela ?
07:18 Hier, je suis revenu chez moi, sur la route de Loyane.
07:24 Et avec mes enfants, nous voyons le rond-point du 12.
07:29 Le rond-point du 12, il y a un développement immense.
07:33 Chaque structure de commerce, est-ce qu'il y a un Gabonais à l'intérieur ?
07:38 Essayez d'aller à Montbette, un des points de grand développement financier de Libreville.
07:47 Combien de Gabonais ont des structures de grand-point ?
07:51 Donc, sur le plan social, le Gabon des autochtones reflète un peu ce qu'est la politique gabonaise.
08:02 Nous sortions en 90 du parti unique.
08:07 On a travaillé, on a mis en place une constitution.
08:12 Nous espérons, on était avec Pierre-Louis Arundjo, tous les gens de l'ère Gouligende,
08:21 tous les gens de l'ère Zinévation.
08:23 Et on a pu mettre en place une constitution qui limitait le mandat présidentiel à 5 ans,
08:27 renouvelable une seule fois.
08:31 Or, depuis que le président Bongope a repris le pouvoir,
08:36 chemin faisant, quotidiennement, pour ne pas dire à chaque minute qui passe,
08:42 on remodifie la constitution pour arriver d'abord à un mandat de 7 ans, à vie, en quelque sorte.
08:51 Nous avons connu, 2009, j'ai été enquêté à Port Gentil, il y a des charniers,
08:57 on a tué plein de gens.
08:59 2016, pareil.
09:02 Alors quelle image voulez-vous qu'on ait de la politique, de la vie sociale garonnaise ?
09:08 Sur le plan des infrastructures, les ministères sont maintenant logés dans les résidences privées.
09:17 Regardez l'ancien ministère des Affaires étrangères, qu'est-ce qu'il devient ?
09:23 Les routes, moi je ne peux même plus aller à Moab, il n'y a même plus de chemin, il faut y aller.
09:30 Les écoles, 200 enfants par classe.
09:34 Les hôpitaux, c'est vrai, on nous a construit de beaux hôpitaux à l'intérieur du pays et partout,
09:39 mais il n'y a rien dedans.
09:41 Pas de médicaments, les laboratoires ne fonctionnent pas, les sévices de radio ne fonctionnent pas.
09:46 A tel point que les médecins qu'on a faits, parfois, ils restent deux ou trois jours, ils reviennent à Libreville.
09:51 Puisqu'il n'y a pas possibilité d'y travailler.
09:54 Donc sur le plan social, c'est un échec total, et sur le plan politique, c'est un recul permanent, quotidien,
10:00 vers le pouvoir personnalisé, personnel, qui ressemble à une dictature.
10:06 Très bien.
10:08 En mars dernier, s'est tenue la concertation politique entre majorité et opposition,
10:13 avec comme point d'orgue l'adoption de plusieurs recommandations
10:17 qui, selon les organisateurs, ont pour objectif d'assurer des lendemains électoraux apesés.
10:23 Quel commentaire faites-vous de la tenue de ces assises ?
10:27 Vous savez, dès que j'apprends que le PDG organise une assise ou des assises pour régler des problèmes politiques,
10:40 je me dis en fait, il cherche à distraire la population.
10:50 Quelle assise politique aujourd'hui ? Je ne vois pas.
10:55 La tête de quel PDG peut sortir l'idée vraiment de mettre en place une démocratie ?
11:02 Nous avons connu la conférence nationale, je viens de le dire, avec une constitution qui était bien.
11:08 Nous avons connu les accords de Paris, qui ont permis à l'opposition en 1994 de remporter les grandes mairies du Gabon.
11:17 Nous voyons en son, les résultats de ces concertations historiquement de bon niveau,
11:29 puisque aussi bien la conférence nationale que les accords de Paris ont été suivis,
11:34 ont été encadrés par des responsabilités internationales.
11:40 Si bien que, quand j'entends que le PDG organise des choses comme ça, je dis chaque chose.
11:48 Je me dis, il veut encore distraire la population.
11:51 Parce que ce que j'ai appris, je n'ai pas encore lu ça,
11:55 au sortir de ces concertations, on n'a pas vu des choses positives de ce qu'on attendait.
12:05 Par exemple, la commission électorale générale gabonaise,
12:11 les responsables sont des personnes désignées par le ministère de l'Intérieur,
12:16 au lieu que ce soit des personnes issues de la concertation.
12:21 Et même les représentants de l'opposition, c'est le ministre de l'Intérieur qui les désigne.
12:27 D'ailleurs, l'opposition gabonaise, on la connaît, il paraît qu'il y a 110 partis.
12:31 Certains sont des partis formés par le pouvoir en place pour pouvoir être avec eux dans les débats politiques.
12:41 En somme, il n'y a pas d'avancée dans cette concertation.
12:46 Il n'y a pas d'avancée. C'est une concertation qui n'a servi à rien.
12:50 Parce que de toute façon, lorsqu'on dit "pouvoir et la présidence 5 ans renouvelables indéfiniment",
12:57 on dit "le Sénat ou les députés 5 ans renouvelables indéfiniment",
13:03 où est la démocratie ?
13:06 Même s'il n'y a pas de démocratie, où est la recherche d'un pouvoir réel qui peut promouvoir l'évolution ?
13:15 Ou promouvoir le savoir ? Il n'y en a pas.
13:19 Parce que l'expérience de 1963 à 2023, ça fait quoi ? Ça fait 60 ans.
13:27 En 60 ans, qu'est-ce que ces gens ? C'est les mêmes, BIDG, PDG, c'est la même chose.
13:33 En 60 ans, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Qu'est-ce que nous avons fait de ce pays ?
13:40 On le brade au quotidien aux étrangers.
13:46 Donc, de cette concertation, moi, personne ne m'a dit rien.
13:51 Je crois que quand j'entends parler des Gabonais, personne ne croit,
13:57 quoi que ce soit, qu'ils sortent de cette concertation.
14:00 D'aucuns se réjouissent de l'alignement des mandats électifs à 5 ans,
14:05 et du retour du mandat du président de 7 à 5 ans ?
14:11 Mais 5 ans, renouvelable indéfiniment, quelle différence il y a entre 5 ans renouvelable indéfiniment ?
14:17 Même si c'est un an, donnez-nous ça, c'est renouvelable indéfiniment, quelle est la différence ?
14:23 C'est le pouvoir à vie.
14:29 Et quelle est la position du RNB, justement, sur ces questions-là de durée de mandat
14:37 et de limitation de mandat, peut-être ?
14:40 Non, vous savez, un pouvoir.
14:45 Je cite souvent ce que Mitterrand a dit.
14:49 Mitterrand a dit, la première année, quand vous êtes élu président de la République,
14:55 la première année, vous observez, vous analysez, vous voyez ce qui ne marche pas et ce qui marche.
15:02 La deuxième année, vous essayez de mettre en place les éléments nécessaires
15:07 pour corriger ce qui ne marche pas et améliorer ce qui marche encore.
15:12 La troisième année, vous voyez si des choses sont en place et si ça avance.
15:17 Quatrième année, vous n'avez plus rien à faire.
15:21 Vous vous occupez des premiers de vos amis, c'est ce que Mitterrand avait dit.
15:25 Et ceci m'a amené à me dire, je comprends pourquoi aux États-Unis le mandat c'est 4 ans.
15:30 Je l'ai compris ça depuis. Quelqu'un qui est au pouvoir ne peut pas inventer des choses indéfiniment.
15:38 C'est donc dire que celui qui reste 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans, 50 ans, comme nous le vivons aujourd'hui,
15:45 ou la famille qui reste 50 ans, c'est les histoires.
15:48 Vous me direz que les rois, c'est à vie aussi, mais que le pays évolue.
15:53 Oui, mais les rois donnent des réels pouvoirs.
15:58 Par exemple en Angleterre, c'est le gouvernement qui dirige, mais les rois ils règnent simplement.
16:06 Or ici, c'est le président et son entourage qui font tout.
16:12 Et les 8 premiers ministres, je ne sais pas si on les a vus tous, des gens brillants comme les Oyemba,
16:18 ils sont passés, ils ont amené quoi au bout ?
16:24 Très bien, puisqu'on parle de premiers ministres, nous ne pouvions pas vous avoir sur le canapé rouge de Gabon Media Time
16:32 et ne pas évoquer votre passé commun avec l'actuel premier ministre Alain-Claude Billé-Binzey
16:37 au sein du Rassemblement National des Bûcherons.
16:40 Quel rapport entretenez-vous avec ce dernier et surtout, pensez-vous qu'il soit à la hauteur en tant que chef du gouvernement ?
16:49 Oui, merci. Alain-Claude Billé-Binzey, c'est un monsieur assez sympathique, courtois.
16:57 J'ai dû téléphoner à un de mes collaborateurs du journal L'Union il y a quelques jours,
17:05 quand j'ai vu votre questionnement, pour demander finalement ce que faisait Billé-Binzey au journal Les Bûcherons.
17:11 J'étais le patron, vous savez le patron ne va pas à manger, discuter.
17:15 Quand j'étais aux Bûcherons, j'allais, je voyais Amorimba et puis Blaise Ivanga qui étaient les dirigeants.
17:23 Je ne voyais pas les médias. Alain-Claude Billé-Binzey était avec moi, il était pigiste.
17:28 Je l'aperçois peut-être. En tout cas, moi j'ai connu Claude Billé-Binzey, c'est surtout après la scission.
17:36 Après la scission, quand Bab est sorti au RPG, quand il a fondé le RPG,
17:42 et qu'il est parti à la mairie, c'est là où Claude Billé-Binzey a commencé à émerger.
17:47 Je crois que M'ba Abessolo a écrit quelque chose sur Claude Billé-Binzey.
17:51 C'est là où je me suis dit, ah tiens finalement, Claude Billé-Binzey a commencé à percer à la mairie en tant que RPG,
18:01 non pas en tant que Bûcheron. Donc il a été chargé de la communication avec M'ba Abessolo,
18:06 puis il a été secrétaire d'État, puis ministre.
18:10 D'accord. Donc on peut dire que vous n'avez pas de passé commun ?
18:14 Non, non, on n'a pas beaucoup de passé commun. Si, il a été Bûcheron, moi j'étais Bûcheron, je suis toujours Bûcheron.
18:20 Bon, voilà, le passé commun, mais pas de lien commun, pas de relation particulière commune.
18:26 D'accord. Alors, professeur, vous qui êtes un spécialiste du domaine de la santé,
18:34 est-ce que vous pouvez aujourd'hui nous faire un état de lieu de ce secteur qui vous est cher ?
18:42 Je suis allé dans le... Je te fais voir, sur le net, j'ai sorti un document qui m'a surpris.
18:59 Les analyses ne font pas les Français sur la situation sanitaire au Gabon, c'est une catastrophe.
19:05 Moi-même, je le vis à Libreville. Je vois par exemple, bon, il y a trois CHU.
19:15 J'ai dit que c'est des abus. Centre hospitalier universitaire. J'ai dit que c'est des abus.
19:21 Centre hospitalier universitaire, c'est un hôpital où chaque service a à la tête un professeur,
19:31 ou tout au moins un professeur agrégé. Parce qu'on est d'abord professeur agrégé, puis on devient professeur.
19:37 Combien de services à l'ancien Jean-Nibory, à l'ancien hôpital général, à l'hôpital de Venne ?
19:45 Combien de services ont à la tête des professeurs de médecine ? Je ne sais pas.
19:52 Si il y en a un ou deux. Déjà, ça, c'est un abus de langage. Première chose.
20:00 Deuxième chose, ces structures hospitalières, qui devraient être des services de pointe,
20:07 où on pourrait faire toute la médecine, même la médecine moderne, envoient parfois leurs malades
20:16 faire des examens dans des petits cabinets de ville, parce qu'il n'y a pas de réactif pour faire tel examen.
20:25 Ou que les appareils qui sont là-bas ne répondent pas aux examens que les médecins demandent.
20:32 C'est du n'importe quoi. Ne parlons pas de l'intérieur.
20:38 Je ne sais plus comment il s'appelle, il était détecteur général, un gars de chez nous.
20:43 Il y a eu à cette époque un grand programme dans chaque hôpital départemental,
20:53 ne parlons pas des hôpitaux provinciaux, il devait y avoir tous les services techniques,
20:59 radiologie, laboratoire de haut niveau, et des laboratoires étaient même livrés.
21:05 Des services de radioméde livrés, certains sont encore aujourd'hui dans les caisses.
21:13 Et ça, ça date des années 2000 peut-être. En 2023, plus de 20 ans, c'est dans les caisses.
21:25 Moindre petite... je n'ose même pas parler du coeur, je me suis battu depuis que je suis rentré ici
21:33 pour avoir un service de cardiologie digne de ce nom, toutes les opérations de cardiologie devaient être faites,
21:37 il n'y en a pas. Il faut envoyer le malade maintenant en Turquie, la mode c'est la Turquie,
21:44 en Tunisie, au Maroc, quand ce n'est pas la France, pour faire telle ou telle technique médicale.
21:55 Non, on n'avance pas, le Gabon n'avance pas, sur aucun domaine.
22:01 Regardez par exemple le domaine du bois. Au temps colonial, il y avait des Gabonais exploitants forestiers.
22:11 Mais exploitant forestier c'est quoi ? Couper un tronc de coumet, le tronçonner, le mettre dans le camion, ça demande quoi ?
22:21 On a même enlevé cela aux Gabonais. On voit des Chinois qui conduisent les camions, les grignots,
22:29 peut-être même qu'ils abattent les Okumyus, je ne suis pas encore allé voir.
22:32 On enlève tout le gagne-pain aux Gabonais. La santé c'est pareil.
22:39 Je ne parle pas des écoles de santé, il paraît qu'il y a des universités de santé partout maintenant,
22:45 dans les universités de quartier, chacun crée son université, qui contrôle ses universités.
22:53 Quelle formation donne-t-on aux enfants ?
22:57 Moi j'apprends, par exemple les étudiants de deuxième année,
23:02 ils vont apprendre à faire des sutures, des plaies, à penser les plaies.
23:10 Voilà ce qu'on apprend aux étudiants de deuxième ou de troisième année de médecine.
23:13 Nous ce n'est pas comme ça qu'on nous a appris la médecine.
23:18 L'étudiant de deuxième année est familiarisé à la séméologie,
23:23 l'analyse des symptômes et des signes traduit extérieure d'une maladie profonde.
23:34 Une fois que tu as pris ces signes, tu peux ensuite apprendre les signes de la maladie elle-même.
23:43 L'expression extérieure de la maladie d'abord.
23:46 Vous allez apprendre aux enfants à soigner les plaies, mais ça c'est le travail des infirmiers.
23:50 C'est vrai que les premières années il faut valider les capacités d'infirmiers,
23:56 mais nous on ne nous faisait pas faire ça. On nous faisait regarder et puis c'est tout.
24:02 Donc, je m'excuse, quand on regarde l'évolution de ce pays,
24:13 on se demande est-ce que vraiment ceux qui dirigent,
24:16 qui prétendent diriger ce pays ont les capacités intellectuelles d'imaginer
24:24 à quel niveau sont les savoirs aujourd'hui
24:29 et qu'est-ce qu'il faut pour amener notre jeunesse à ce niveau de savoir.
24:34 C'est très important ça.
24:37 J'évoque toujours l'expérience, ma femme me dit non,
24:41 il ne faut pas parler de ça parce que ce n'est pas le même niveau.
24:44 Si, c'est le même niveau.
24:47 Moi j'étais en France, j'ai commencé mes études en 1964, des études supérieures.
24:52 En 1964, la Chine fait exploser sa première bombe atomique.
24:56 Toute la presse française se surprise. Comment ?
24:59 15 ans seulement ? Parce qu'ils ont eu l'indépendance en 1949.
25:03 1964 ça fait 15 ans. Comment ils ont fait en 15 ans ?
25:06 Faire exploser une bombe atomique.
25:08 Nous sommes en 1963 en indépendance, on a fait exploser quoi.
25:13 Pas grand chose.
25:15 Les mêmes journaux, le lendemain, nous disent comment ils ont fait.
25:18 Pourquoi ils ont réussi à faire exploser les bombes atomiques au bout de 15 ans.
25:23 C'est qu'en 15 ans, avant 15 ans, c'est peut-être 8 ans, 10 ans,
25:27 ils avaient réussi à mettre en place des structures techniques et technologiques et industrielles.
25:32 Mais professeur...
25:33 Laissez-moi terminer.
25:34 Ce qui fait que les Chinois qui étaient à l'extérieur,
25:38 les savants Chinois qui travaillaient aux Etats-Unis, au Japon, ont vu ça.
25:41 Ils ont dit quoi ? Notre pays on a déjà savoir, nous allons aller là-bas.
25:44 Amener notre savoir. Et ils sont venus.
25:47 Mais c'est pas la bombe atomique en tant que telle ce qui est important.
25:50 C'est la mise en place déjà des structures industrielles, techniques et technologiques.
25:56 La création des universités qui donnent le savoir aux gens.
26:01 Qui fait avancer les pays.
26:03 Qui, parmi les gens qui sont au palais, pensent comme ça.
26:07 Ou voient comme ça.
26:09 Alors moi je vous remercie de m'avoir fait venir ici.
26:14 Si vraiment...
26:16 Ces émissions peuvent servir aux Gabonais pour comprendre, saisir et cerner certaines choses,
26:24 je crois que vous aurez gagné.
26:26 Très bien. Justement, je voulais rebondir en disant,
26:30 qu'est-ce qui selon vous peut emmener...
26:33 Est-ce que c'est le manque de volonté politique ?
26:35 Ou alors le manque de volonté peut-être populaire ?
26:39 Pour pouvoir parvenir à faire exploser quelque chose comme vous disiez.
26:44 Il y a un livre qu'il faut que vous lisez aujourd'hui.
26:47 C'est même sur le net.
26:52 Cet empire qui ne veut pas mourir.
26:54 C'est quoi cet empire ? La France-Afrique.
26:59 Peut-être c'est eux qui ne veulent pas que nous avancions.
27:02 Ils préfèrent tenir les cancres au pouvoir ici, chez nous.
27:07 Regardez toute l'Afrique, comment elle s'est évoluée.
27:12 Tous les gens qui ont voulu faire des choses savantes, développées,
27:16 ils ont été... Regardez Cheikh Anta Diop.
27:18 Cheikh Anta Diop au Sénégal.
27:20 Il a été bloqué par Senghor.
27:23 Et qui était derrière Senghor ?
27:27 Je vous assure que si Cheikh Anta Diop avait été chef de l'État au Sénégal,
27:31 toute l'Afrique noire ne serait pas comme ça.
27:33 Très bien.
27:37 Chez nous, si c'était Jean-Hilaire Obama, au départ,
27:42 qui avait eu le pouvoir,
27:44 avec les Mbajermé, s'ils avaient suivi, ils n'auraient pas été tués.
27:48 Je suis sûr qu'on n'en serait pas là.
27:53 Au Congo, si l'Umbumba avait persévéré, nous ne serions pas là.
28:00 En Centrafrique, c'est Boganda. Senghor, on ne sait même pas où il est aujourd'hui.
28:04 Il n'avait pas disparu comme ça.
28:06 Je crois que nous n'en serions pas là.
28:08 J'en peux continuer à les citer.
28:11 C'est tout le continent.
28:13 Très bien.
28:14 Cet empire qui ne veut pas mourir, lisez ce livre.
28:17 Et vous comprendrez beaucoup de choses.
28:22 Très bien.
28:23 Le Gabon s'apprête à organiser, cette année 2023,
28:28 les prochaines élections générales.
28:32 Quelles sont vos appréhensions concernant ces échéances
28:35 et comptez-vous positionner des candidats aux locales et aux législatives ?
28:47 Les élections organisées par le PDG, c'est pour la victoire du PDG.
28:54 Est-ce que d'ici là, les Gabonais pourront être forts, formés pour obtenir d'autres choses ? Je ne sais pas.
29:05 Si les Gabonais d'ici là ne réussissent pas à s'organiser,
29:13 s'estructurer pour vouloir autre chose, c'est-à-dire des élections organisées différemment,
29:19 comme nous l'avons obtenu avec les accords de Paris, je vous assure.
29:23 J'étais le maître d'œuvre de ceux qui ont été décidés aux accords de Paris
29:30 pour changer les procédures électorales.
29:34 Et ça nous a fait gagner toutes les grandes mairies du Gabon.
29:37 Port Gentil, Libreville, Moulard, etc.
29:40 Je me souviens. Si vous regardez les archives,
29:43 si on n'en arrive pas là, je vous assure, les élections ne serviront qu'à la pérennisation du PDG.
29:51 C'est tout. Vous croyez que le PDG veut lâcher ?
29:58 Et puis, de toute façon, l'Assemblée sert à quoi au Gabon ?
30:02 Le Sénat sert à quoi au Gabon ?
30:04 Les assemblées locales servent à quoi ? Ils ont quoi comme moyens pour progresser, avancer ?
30:08 Rien. Tout ça ne sert à rien.
30:11 Il n'y a qu'une seule structure, c'est la présidence, qui fait tout ce qu'elle veut.
30:19 Je n'irai pas très loin, même des sociétés comme GZ, tout ça.
30:23 Je ne sais pas si vous savez, il y a trois zones de production de manganèse au Gabon.
30:28 Vous savez ça ? L'une des zones appartient à qui ?
30:32 À un Gabonais, mais lequel ? Je ne vous le dirai pas, je le sais.
30:36 Et dans ces conditions, peut-on imaginer le professeur André Kambila Kumba de nouveau candidat à la présidentielle ?
30:44 De nouveau pourquoi ? J'ai été candidat à Kambila Kumba.
30:47 J'ai été candidat en 98, juste pour...
30:51 Parce que c'est l'année où Mbaye et moi on s'est séparés.
30:55 Beaucoup de Gabonais disent "Oh Kambila Mbaye, on ne peut pas se séparer, nous ne se sommes pas séparés, c'est seulement une stratégie qu'ils font pour bluffer la population."
31:03 Puisque les Gabonais raisonnent comme ça, moi je veux être candidat, moi aussi candidat, ils verront que effectivement je ne suis plus avec moi.
31:12 Mais mon ami, chers amis, je vous dis et je les répète,
31:22 aller aux élections dans les conditions actuelles pour un opposant, surtout si cet opposant représente quelque chose,
31:32 c'est adouber le PDG.
31:35 Je vous assure, moi, les Français qui m'ont dit que la candidature de PIN était là pour donner l'élection d'Ali Bongo,
31:40 c'est des candidats, c'est des responsables français, c'était le patron de la fondation Jean Jaurès à Paris,
31:50 qui est une structure de socialistes. A l'époque c'était François Hollande qui était président.
31:55 Donc je dis ça pour souligner le fait que l'élection présidentielle au Gabon, c'est une élection déjà dite.
32:10 Le président de la République Gabonaise qui se repositionne ne peut pas être battu,
32:18 s'ils ne sont toujours pas votés, mais ils ne sont pas battus, ils ne sont pas votés, ils ne sont jamais votés,
32:25 mais ils sont toujours au pouvoir.
32:28 Alors ceci étant, qu'on dit aller aux élections pour faire quoi ?
32:32 Moi, si je veux aller aux élections, je pourrais être président pour amener des idées nouvelles, pour faire avancer le pays.
32:41 Je vous assure. Bon, regardez ce que Kagame est en train de faire là-bas au Rwanda, des choses extraordinaires.
32:56 Or Kagame n'a pas les moyens qu'a le Gabon.
33:01 Mais si quelqu'un au Gabon veut vraiment faire de ce pays un pays qui avance,
33:07 je vous assure, nous avons les moyens et nous avons les possibilités.
33:11 Et les instances internationales qui suivent les choses peuvent nous aider, nous soutenir sur ce chemin-là.
33:18 Donc moi, nous, nous travaillons. Le Rassemblement National du Bicheron va se repositionner sur le plan national.
33:25 Et parallèlement à notre parti politique, nous lançons une structure qu'on appelle l'ALLIANCE pour la démocratie, le développement, l'ordre et la souveraineté.
33:44 Nous voudrions que le Gabon ait adhére à cette instance pour pouvoir vraiment développer ses idées.
33:52 Parce que sans démocratie, il n'y a pas de développement.
33:57 Ou tout au moins une volonté de démocratie, une volonté d'alternance.
34:02 À travers la démocratie, ce que nous voulons faire promouvoir, c'est cette nécessité, cette volonté d'alternance.
34:09 Bon, je sais que Dieu nous a créés à son image, mais nous ne sommes quand même pas des dieux.
34:16 Vouloir et se pouvoir 20 ans, 30 ans, 40 ans sans rien faire, ça sert à quoi ?
34:23 Avec cet espoir de promouvoir l'alternance, travailler, on peut développer ces pays.
34:30 Ces pays peuvent se développer, comme tous les autres pays d'ailleurs.
34:33 Mais pour ça, il faut de l'ordre. Il faut respecter la souveraineté.
34:37 On est en train de brader le Gabon.
34:39 S'il n'y a pas de souveraineté, est-ce que nos minéraux vont nous apporter de l'argent ?
34:44 S'il n'y a pas de souveraineté, est-ce que nous pourrons parler de Gale à Gale avec les autres pays d'ailleurs ?
34:50 Ce sont les représentants des autres pays qui parlent pour nous.
34:54 Est-ce qu'ils savent vraiment, réellement, la réalité ?
34:59 Moi, je vois par exemple le ministère des eaux et forêts, qui est animé aujourd'hui par Lew White.
35:05 On lui a donné aussi des prérogatives responsables de l'affectation des termes.
35:11 Mais quelle histoire, affecter les terres ! On affecte maintenant les terres.
35:15 Les terres sont claniques au Gabon.
35:22 Et les clans sont inter-ethniques.
35:28 Moi, je suis pour nous. Je veux au Lentem.
35:31 Je ne sais pas si c'est les Sibékans qui sont les Bardumbis comme moi.
35:35 Dès que je dis que je suis Bardumbi, "Ah, ta terre, c'est là-bas."
35:40 "Choisis l'endroit où tu veux."
35:42 Voilà comment fonctionnait le Gabon de nos pères.
35:44 Est-ce que vous savez ça ?
35:46 Est-ce que vous revendiquez ça ?
35:49 Oui.
35:51 Donc, vraiment, la DOS est le parallèle des bicherons pour la défense des intérêts du Gabon.
36:05 Afin que se développe la démocratie, que le développement global du pays émerge.
36:12 Mais ça dans l'ordre et le respect de la souveraineté.
36:15 Très bien. Professeur, nous arrivons au terme de cet entretien.
36:19 Est-ce que vous avez un mot de fin à l'endroit des Gabonaises et des Gabonais qui nous vont regarder ?
36:27 Merci, M. Léca.
36:30 En 1958, quand commençait à brouillir l'idée de l'indépendance des pays africains,
36:50 j'étais collégien et arrivé au village en vacances, j'ai développé tout ça à mon père.
36:57 Vous savez ce qu'il m'a dit ?
37:00 "Ah, les enfants, vous croyez que les Blancs vont laisser le pays là ?"
37:05 Moi, je trouvais que mon papa ne comprenait rien.
37:09 Mais au Vietnam, ils ont laissé. En Chine, ils ont laissé.
37:20 Après que les Français aient été chassés du Vietnam, les Américains ont voulu venir pour continuer à coloniser ces Asiatiques-là.
37:32 Mais est-ce que les Américains sont restés ?
37:34 Et aussi, on les a foutus la porte.
37:37 C'est pour dire aux Gabonais que les choses ne viennent pas d'elles-mêmes, simplement.
37:42 Que ce pays est trop riche pour que les gens le laissent.
37:45 Je ne sais pas s'ils voient ce qui se passe.
37:48 Il y a des pays où on raconte que demain, peut-être que les monnaies vont disparaître, mais c'est l'or qu'on va capitaliser.
37:59 Et chaque pays qui aura l'or aura une puissance.
38:02 Mais qu'est-ce qu'on fait de l'or du Gabon ?
38:04 Est-ce que vous savez ? Il sort tous les jours.
38:07 Certains, ils parlaient que ça quitte le chantier, ça vient à l'aéroport, ça part, même les douanes ne voient pas ce qui se passe.
38:14 L'or du Gabon.
38:17 Donc il faut que les Gabonais se ressaisissent.
38:24 Moi je le dis, l'équipe actuelle ne pense pas aux Gabonais.
38:34 Je suis étonné de voir que certains Gabonais à qui on avait confiance ont quitté cette équipe, sont venus dans le pôler et repartent encore dans cette équipe.
38:46 Je suis surprenant, ils n'ont rien compris.
38:48 Et c'est tout ça que les Gabonais doivent comprendre.
38:51 Qu'est-ce qui se passe ?
38:58 Donc mon souhait, c'est que les Gabonais se rendent compte de ce qui se passe.
39:06 On est en train de partager le Gabon, on découpe le Gabon, on le partage aux pays étrangers.
39:15 Il y a quelques années on annonçait déjà que les pays de grands pays, de grandes puissances, n'ont plus d'espace suffisant pour cultiver et nourrir leur population.
39:24 Mais ici déjà, moi je suis à Ouian Karte, j'ai trouvé des lions, on a une trace moderne des lions, de nos Chinois, de nos Indiens, mais on va voir quoi.
39:32 Le Grand Mayumba, vous avez entendu parler du Grand Mayumba ? Le Grand Mayumba c'est donné à l'Afrique du Sud.
39:39 Toute la côte, depuis le sud de Port Gentil jusqu'à Pointe-Noire, c'est une des côtes les plus riches du monde.
39:48 Le sous-sol est riche en gaz et en mer là-bas, et en pétrole.
39:53 Les deux courants qui viennent du sud et du nord, c'est la côte. Là il y a beaucoup de poissons.
39:59 C'est donné à l'étranger.
40:02 Le nord est donné à je ne sais pas qui aux Indiens, je ne sais pas qui à l'est, mais le Ouïe est très riche aussi en minerais et en forêt.
40:11 Alors si je parle ainsi, c'est parce que, bon moi je suis vieux.
40:19 Je suis vieux et lorsque nous regardons cela, c'est pour ça que j'ai commencé par évoquer l'histoire de Vietnam.
40:32 Lorsque nous regardons ça, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à ce qui est arrivé à l'Amérique.
40:38 Les Indiens ont disparu de l'Amérique.
40:41 Si vous ne faites pas attention, c'est ce qui vous attend.
40:45 Nous allons disparaître de notre sol, d'autres viendront.
40:51 Prenons conscience de ça.
40:56 Cherchons de voir des solutions pour pérenniser notre espèce dans notre espace. Voilà.
41:03 Merci professeur.
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