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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver sur l'antenne de CNews.
00:00:04 C'est la parole aux Français qui commence, mais on commence évidemment par le journal avec Michael Dorian.
00:00:09 Bonjour Michael.
00:00:10 Bonjour Kelly, bonjour à tous.
00:00:11 Et à la une de l'actualité, les consultations médicales vont augmenter de 1,50€ d'ici cet automne.
00:00:17 Le tarif passera à 26,50€ minimum chez les généralistes et 31,50€ chez les spécialistes.
00:00:24 Ces revalorisations doivent encore être approuvées par le ministre de la Santé, François Braun.
00:00:29 Elles entreront en vigueur au plus tôt fin octobre.
00:00:31 Les précisions à suivre dans la parole aux Français avec vous Kelly et vos invités.
00:00:36 Dans l'actualité également, les urgences sont en situation critique à Olnay-sous-Bois.
00:00:40 Depuis vendredi, les urgences acceptent uniquement les patients transportés par les secours.
00:00:45 Les autres sont désormais redirigés vers des cliniques.
00:00:48 Et ce, tous les soirs de la semaine de 18h à 8h du matin.
00:00:52 Les précisions de Mathilde Couvillier-Flornois et Jeanne Cancard.
00:00:56 C'est l'un des hôpitaux les plus importants de l'île de France.
00:01:00 Avec pas moins de 400 000 habitants dans la zone qu'il couvre,
00:01:03 le CHI Robert Balanger à Olnay-sous-Bois fait face à une pénurie importante de médecins.
00:01:08 On a un manque cruel de médecins.
00:01:10 Par rapport à la nouvelle loi qui est passée, les médecins intérimaires ne veulent plus venir travailler par rapport à leur salaire.
00:01:19 Donc du coup, si on n'a pas de médecins, on ne peut pas soigner les gens.
00:01:24 Depuis l'application de la loi RISTE entrée en vigueur au début du mois d'avril,
00:01:28 les médecins intérimaires voient leur garde de 24h plafonnée.
00:01:31 A Robert Balanger, sur 4 postes de médecins, 3 sont intérimaires et ne viennent plus.
00:01:36 Un seul médecin doit donc assurer tous les soins.
00:01:39 Cette infirmière déplore le manque de moyens.
00:01:41 On manque de personnel en fait.
00:01:43 Il ne faut pas se mentir que par jour on peut être à moins 3 infirmières.
00:01:46 C'est-à-dire qu'on comble les postes des autres.
00:01:48 On se dit qu'on a choisi ce métier-là pour pouvoir "sauver des gens".
00:01:51 Et en fait, on se rend compte qu'on ne peut pas le faire.
00:01:54 Parce qu'on ne nous donne pas les moyens de le faire.
00:01:56 On n'a pas les moyens, on n'a pas les capacités, on n'a pas le budget, on n'a pas les locaux.
00:01:59 On n'a strictement rien pour pouvoir faire tout ça.
00:02:02 Le délestage se poursuivra jusqu'au 2 mai prochain, tous les soirs de la semaine.
00:02:06 Seuls les cas dits "critiques" seront pris en charge par les urgences.
00:02:09 Une importante opération anti-migrants doit se tenir cette semaine à Mayotte.
00:02:15 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:02:18 Le ministère de l'Intérieur a promis de déloger et d'expulser les sans-papiers.
00:02:22 Ecoutez la députée Lyotte de Mayotte, Estelle Youssoupha.
00:02:25 Elle était interrogée tout à l'heure dans Midi News.
00:02:28 Mayotte, on est dans une situation de catastrophe migratoire.
00:02:32 Moi, je suis partie en Grèce pour une mission pour l'Assemblée nationale.
00:02:36 C'est exactement ce qu'ont pris en charge les Grecs.
00:02:40 Eux, ils ont eu appelé Frontex.
00:02:42 Nous, on attend toujours que l'État français demande Frontex pour Mayotte.
00:02:46 Ils ont mobilisé leur armée et une police navale qui est importante.
00:02:51 Au Soudan, plus de 1000 ressortissants de l'Union européenne ont été évacués
00:02:56 depuis 9 jours des combats meurtriers font rage,
00:02:59 principalement dans la capitale du pays, Khartoum.
00:03:02 Une opération complexe précise Joseph Borrell, le chef de la diplomatie européenne.
00:03:09 Écoutez, ça a été un long week-end, long et intense,
00:03:15 pour tenter d'évacuer nos ressortissants du Soudan.
00:03:18 C'était une opération complexe, mais elle a été couronnée de succès.
00:03:22 Tout d'abord, le personnel de l'Union européenne, 21 personnes sont déjà en Europe
00:03:32 et beaucoup d'autres citoyens de l'Union européenne ont déjà quitté le Soudan.
00:03:35 Je ne peux vous donner de chiffres exacts, mais il est certain qu'il s'agit de plus de 1000 personnes.
00:03:40 Et voilà, c'est la fin de ce journal. C'est à vous Kelly Mathias pour votre émission La parole aux français.
00:03:48 Merci beaucoup, l'émission dans laquelle on vous donne la parole.
00:03:52 Et d'ailleurs, n'hésitez pas à nous écrire.
00:03:54 Témoins au pluriel@scenews.fr
00:03:57 On va parler, et Michael en parlait dans son journal, de la revalorisation des consultations.
00:04:03 C'est-à-dire qu'à l'automne, si évidemment cette décision est actée par le ministre de la Santé,
00:04:08 quand vous irez chez le généraliste, il faudra débourser 26,50 euros.
00:04:12 Et chez un spécialiste, ce sera 31,50.
00:04:16 Ça fait une augmentation pour les médecins d'un euro cinquante.
00:04:19 Nous sommes en ligne avec Jean-Paul Hamon, qui est médecin généraliste
00:04:22 et président d'honneur de la Fédération des médecins de France.
00:04:25 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:04:28 Je suis en plateau avec Jean-Claude Dessier et avec Yvan Rioufol.
00:04:32 Alors, vous vous attendiez à cette décision, un euro cinquante de plus par consultation,
00:04:36 alors qu'on se souvient d'ailleurs, on vous avait interrogé à ce moment,
00:04:39 vous étiez descendu dans la rue, vous aviez fait des grèves, des manifestations,
00:04:42 pour demander même jusqu'à deux fois plus, jusqu'à 50 euros, ça variait.
00:04:48 Un euro cinquante, j'imagine quand même que c'est la douche froide pour vous là.
00:04:53 Oui, on dirait que Mme Morel, qui était l'arbitre, n'a pas entendu, n'a pas écouté le président de la République
00:05:01 qui nous annonce que les urgences hospitalières n'auront plus de problèmes à partir de la fin 2024.
00:05:08 Or, tout le monde sait que si la médecine de ville continue de se désertifier comme elle le fait actuellement,
00:05:14 les urgences vont être débordées.
00:05:17 Donc, si vous voulez, ce serait bien qu'il y ait un peu de cohérence au sein de ce gouvernement
00:05:23 et qu'on arrête d'insulter comme on le fait depuis maintenant six ans
00:05:29 et plus particulièrement depuis trois ans, depuis le début de cette pandémie,
00:05:32 qu'on arrête d'insulter, de mépriser la médecine générale, la médecine virale.
00:05:37 Donc franchement, en plus, ça faisait 20 ans que la consultation du médecin généraliste
00:05:43 était égale à celle des autres spécialistes.
00:05:47 Or, le gouvernement qui vient d'instaurer une dixième année d'études pour les seuls médecins généralistes,
00:05:57 c'est-à-dire qu'ils égalisent la durée de consultation avec les autres spécialistes,
00:06:02 une dixième année à faire exclusivement dans le désert, pour la première fois depuis 20 ans,
00:06:06 il y a un différentiel de 5 euros entre la consultation du médecin généraliste et celle des autres spécialistes.
00:06:11 Je peux vous dire que tous les messages que j'ai depuis qu'on a appris la nouvelle,
00:06:16 les médecins sont vraiment très très très en colère et je pense que ça ne va pas rester comme ça.
00:06:24 Justement, Anne-Catherine Morel, qui est l'arbitre qui a acté cette décision,
00:06:29 dit, et je la cite, "s'ils en veulent plus, ils devront se remettre à table",
00:06:35 assume donc cette Anne-Catherine Morel.
00:06:37 Elle a voulu ménager, je cite encore, "une transition vers une reprise rapide des négociations".
00:06:43 C'est-à-dire que là, vous allez de nouveau repartir vers un cycle des négociations ?
00:06:48 Non mais il faut arrêter qu'on se foute du monde, il faut arrêter de se foutre de nous.
00:06:51 Là, on est gouverné par des branques, tous les Français savent que la France
00:06:58 est en train de se désertifier de ses médecins généralistes
00:07:01 et il n'y a aucun signe pour redonner de l'attractivité à ce métier.
00:07:06 Franchement, là, la colère, elle est vraiment énorme.
00:07:11 On s'attendait au moins qu'il y ait un signe d'apaisement,
00:07:14 que Mme Morel ait l'aval du gouvernement pour mettre une consultation à 30 euros,
00:07:19 histoire d'avoir une nouvelle négociation.
00:07:24 Mais sincèrement, le système de santé est à la rue,
00:07:27 les urgences continueront d'être débordées si la médecine de ville continue de se désertifier
00:07:33 comme elle se désertifie actuellement.
00:07:35 On a vu que les députés ont voté à l'unanimité la loi RISTE,
00:07:39 qui va aggraver la désertification et on voit actuellement toutes les urgences
00:07:44 qui sont en train de fermer les unes après les autres, soit le soir, soit le week-end.
00:07:48 Maintenant, il y en a une de plus tous les jours.
00:07:51 Donc franchement, il serait temps que le gouvernement prenne conscience
00:07:55 que le système de santé français est à la rue.
00:07:57 Ils sont en train de le détruire et encore plus rapidement que les 20 dernières années.
00:08:02 Depuis 20 ans, 30 ans, rien n'avait été anticipé pour enrayer la désertification,
00:08:08 mais depuis 6 ans, tout s'aggrave.
00:08:10 La responsabilité, elle est sur le président Macron exclusivement.
00:08:13 Alors une question pour vous, d'Yvan Rioufol.
00:08:15 Jean-Paul Hamon, je comprends parfaitement votre colère.
00:08:17 Il y a quelque chose que je ne comprends pas en revanche,
00:08:19 c'est que Jean, on vous a entendu effectivement réclamer...
00:08:21 Ah, je n'entends plus.
00:08:22 Ah, c'est le problème de...
00:08:24 Je n'ai pas entendu.
00:08:25 Je disais, docteur Hamon, que je comprenais bien sûr votre colère,
00:08:30 mais ce que je ne comprenais pas pour ma part, c'était que vous avoir entendu réclamer
00:08:35 50 euros d'augmentation, c'est-à-dire près de 100% de ce que vous aviez auparavant,
00:08:41 et que d'un autre côté, on vous en accorde qu'un euro 50.
00:08:45 Donc entre ce gouffre de un euro 50 et 50 euros,
00:08:48 j'imagine tout de même qu'il y a donc des conversations qui ne passent plus,
00:08:52 entre deux mondes qui ne se parlent plus.
00:08:54 Et j'aurais voulu savoir quelle était la raison du fait qu'il y a maintenant
00:08:58 un tel gouffre entre les interlocuteurs.
00:09:01 Il n'y a aucun...
00:09:04 Le dernier conseiller libéral, le dernier conseiller médecin libéral
00:09:08 au ministère de la Santé, date, écoutez bien, de Michel Barzac.
00:09:13 D'accord ?
00:09:14 Alors, pour ceux qui...
00:09:15 Il n'y a plus aucun...
00:09:16 Vous pouvez préciser justement l'année, pour ceux qui ne savent pas exactement quand c'était.
00:09:20 Alors, ben c'était du temps de Jacques Chirac.
00:09:25 C'était du temps de Jacques Chirac.
00:09:27 Donc, si vous voulez, il y a un moment où il faudrait quand même
00:09:31 qu'on écoute au minimum les médecins de ville.
00:09:33 Vous savez, la revendication de 50 euros, c'était une revendication
00:09:37 de médecins pour demain.
00:09:38 Il faut savoir pour les Français que la consultation d'un médecin actuellement,
00:09:42 c'est plutôt avec les forfaits divers et variés, c'est autour de 33 euros.
00:09:46 Donc, ce n'était pas une augmentation de 50% qu'ils demandaient
00:09:50 parce que c'était 50 euros sans les forfaits, en supprimant les forfaits.
00:09:55 Mais de toute façon, la consultation du médecin généraliste actuellement,
00:10:00 elle est la plus faible d'Europe.
00:10:02 Il n'y a que Malte qui est derrière nous.
00:10:05 Donc, de toute façon, ces 50 euros, c'était en échange d'avoir du personnel,
00:10:12 du personnel d'accueil, avoir les moyens d'accueillir correctement les patients
00:10:16 avec un secrétariat d'accueil, avec des locaux corrects
00:10:19 pour faire découvrir aux internes une médecine générale
00:10:22 qui est passionnante à exercer.
00:10:24 Il faut le dire, il faut le répéter.
00:10:26 Là, on est en train de démanteler la médecine générale.
00:10:29 On est en train de dire que c'est une succession de petits actes
00:10:33 qui pourraient être faits par les infirmières, par les kinés, par les pharmaciens,
00:10:37 voire par la téléconsultation qui prend de plus en plus d'importance.
00:10:41 Or, les téléconsultations, les télécabines qui fleurissent dans les pharmacies,
00:10:45 c'est une dégradation clairement de la prise en charge des patients
00:10:49 parce qu'il n'y a aucun examen, il n'y a aucune continuité des soins,
00:10:53 aucune coordination avec le médecin traitant.
00:10:56 On est en train de dégrader la qualité de prise en charge des patients
00:10:59 et on ne revalorise absolument pas la consultation du médecin généraliste.
00:11:02 Donc si vous voulez, 25 euros, ils auraient passé la consultation à 30 euros
00:11:08 avec un forfait structure ou la consultation à 35 euros,
00:11:12 bon, on aurait accepté.
00:11:14 Mais franchement, dans la situation de désertification où on est,
00:11:17 donner 1,50€ dans 6 mois et dire qu'on va négocier,
00:11:21 pour une négociation qui va durer encore 2 ans, mais on se fout du monde.
00:11:25 Le gouvernement ne prend pas conscience de la gravité de la situation
00:11:28 et c'est ça qui est catastrophique.
00:11:31 - Et pourtant vous avez alerté, vous êtes même descendu dans la rue.
00:11:34 Une question pour vous de Jean-Claude Dassier.
00:11:37 - Oui, je trouve effectivement que 1,50€ d'augmentation, c'est pas beaucoup,
00:11:42 même à la limite, je trouve qu'on se moque de vous
00:11:45 et de ce que vous représentez de votre profession.
00:11:48 Mais au fond, est-ce que vous ne pensez pas que c'est le système qui ne marche pas
00:11:52 ou qui ne marche plus ?
00:11:53 Vous êtes des médecins libéraux, vous essayez d'établir un dialogue direct et franc
00:11:58 avec vos patients, et en face vous avez une espèce de monstre
00:12:04 qui est une technostructure qui a un impératif,
00:12:07 c'est d'arrêter de perdre des milliards.
00:12:09 Est-ce que vous pensez sincèrement qu'entre une médecine libérale
00:12:12 et un système techno-administratif, ça puisse durer encore longtemps ?
00:12:17 - Non, bien sûr que non.
00:12:20 Mais vous savez, nous ce qu'on réclame, c'est effectivement
00:12:23 une organisation du système de soins.
00:12:25 C'est vrai que les patients ne devraient pas aller aux urgences
00:12:28 systématiquement, comme ça, de leur plein gré.
00:12:31 Il devrait y avoir une régulation de l'accès aux urgences.
00:12:33 Mais si on veut réguler l'accès aux urgences,
00:12:36 il faut qu'il y ait une médecine de vie qui soit capable
00:12:39 d'éviter les hospitalisations et de raccourcir les hospitalisations.
00:12:43 Mais pour ça, c'est relativement simple.
00:12:45 Il faut valoriser l'équipe de soins primaire,
00:12:47 c'est-à-dire s'appuyer sur le médecin généraliste,
00:12:50 sur l'infirmier libéral et s'appuyer sur le pharmacien de proximité.
00:12:55 Vous savez, à la sortie de l'hôpital, il y a des prestataires
00:12:58 qui bouffent la laine sur le dos des pharmaciens,
00:13:01 qui bouffent la laine sur le dos des infirmières libérales
00:13:03 et qui coûtent cher à l'hôpital.
00:13:05 Il faut supprimer ces prestataires, revaloriser la pharmacie de proximité,
00:13:10 faire en sorte que le pharmacien de proximité soit vraiment
00:13:12 une sécurité sanitaire.
00:13:14 Et si on s'appuie sur cette équipe de soins primaire,
00:13:16 qu'on valorise que tout patient qui ait plus de 50 ans
00:13:19 est un médecin traitant, mais également un infirmier
00:13:22 et un pharmacien référent, ça permettrait aux gens
00:13:25 qui veulent sortir d'hospitalisation à l'hôpital
00:13:28 de contacter ces trois personnes et de faire en sorte
00:13:30 que les gens rentrent rapidement à la maison.
00:13:32 Pourvu qu'on puisse s'appuyer sur un service d'action sociale
00:13:37 des communes ou des communautés de communes
00:13:39 qui mettent à disposition dans les six heures
00:13:41 une auxiliaire de vie et un portage de repas,
00:13:43 avec ça on raccourcit les hospitalisations
00:13:45 et on peut les éviter.
00:13:47 Seulement, on ne prend pas le chemin d'une réorganisation des soins,
00:13:50 on met une rustine par-ci, une rustine par-là,
00:13:52 et surtout, on gifle les médecins libéraux
00:13:56 en leur donnant 1,50€.
00:13:58 Pire, on dégrade le métier, et les jeunes qui s'installent,
00:14:02 qui sont dans le métier actuellement, se demandent
00:14:04 quel métier ils vont exercer, parce que si le patient
00:14:07 a le droit d'aller voir l'infirmière, le kiné, le pharmacien,
00:14:10 comme il veut, avec des prescriptions, il va dire
00:14:12 "mais quel métier je vais faire ?".
00:14:14 Alors, juge, je rebondis d'ailleurs sur ce que vous venez de dire
00:14:16 sur la délégation d'actes.
00:14:18 Vous avez vu l'interview d'Emmanuel Macron
00:14:20 dans le Parisien aujourd'hui en France, ce matin,
00:14:22 et il dit, il réaffirme vouloir, je cite encore,
00:14:24 "accélérer la délégation d'actes, exemples,
00:14:26 prescription de certains médicaments
00:14:28 ouvertes aux pharmaciens, vous en parliez,
00:14:30 vérification de la vue par des obsédiens, etc.
00:14:32 Mais il déplore, il dit "je me tape les corporatismes".
00:14:36 Alors j'imagine que vous avez apprécié.
00:14:38 Non mais écoutez, que le président rencontre
00:14:42 vraiment des médecins qui travaillent,
00:14:44 des médecins qui exercent, c'est particulièrement énervant
00:14:47 d'entendre le président déclarer qu'on va prendre
00:14:51 les 700 ou 800 patients qui sont en infection longue durée,
00:14:55 comme ça, du jour au lendemain.
00:14:57 Moi, vous savez, cette semaine, j'ai vu un patient
00:14:59 qui est arrivé en fauteuil roulant, poussé par sa femme,
00:15:02 en ALD, parce que dans mon secteur,
00:15:04 il y a 9 médecins qui sont partis à la retraite
00:15:06 qui n'ont pas été remplacés.
00:15:07 Et là, il y en a encore une qui vient de partir
00:15:09 il y a moins de 2 mois.
00:15:10 Il arrive en fauteuil roulant, il a sa femme,
00:15:13 il a un sac, vous entendez, un sac plein de comptes rendus,
00:15:16 d'hospitalisation, parce que ce type,
00:15:18 il a fait 2 AVC, 2 accidents vasculaires cérébraux,
00:15:22 il a eu 3 cancers, il a un diabète.
00:15:25 Et moi, je suis là, je prends en charge ce patient,
00:15:28 parce que je ne vais pas le laisser tomber,
00:15:29 je le prends en charge pour 25 euros,
00:15:31 je scanne ses dossiers, etc.
00:15:32 Mais est-ce que vous croyez que ça se fait comme ça
00:15:35 du jour au lendemain ?
00:15:36 Et est-ce que vous croyez qu'en plus, moi qui suis passé
00:15:38 de 1 700 patients médecins-traitants
00:15:40 à 2 500 en 5 ans,
00:15:42 est-ce que vous croyez qu'on va me donner des leçons
00:15:45 pour dire que je ne travaille pas assez,
00:15:46 je bosse 55 à 58 heures par semaine,
00:15:48 je prends des gardes dans la maison de garde
00:15:50 que j'ai créée il y a 2004,
00:15:51 et qui fonctionnent tous les jours,
00:15:53 de 20h à 24h, et de 9h à 24h les jours fériés.
00:15:56 Donc il y a un moment où il faut qu'on arrête,
00:15:58 qu'on considère vraiment ce que c'est
00:15:59 que le métier de médecin généraliste,
00:16:01 qu'on cesse de nous mépriser
00:16:02 comme on l'a fait depuis 3 ans avec cette pandémie,
00:16:04 et que le président rencontre vraiment
00:16:07 des médecins en exercice.
00:16:08 Vous allez descendre dans la rue de nouveau ?
00:16:10 Vous allez faire quoi aujourd'hui ?
00:16:12 C'était la question aussi d'Yvan Riaufolle.
00:16:15 Votre grève à ses limites, on le sait bien.
00:16:17 Et on l'a vu d'ailleurs.
00:16:18 Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:16:20 Vous ne savez pas.
00:16:22 Mais qu'est-ce qu'on va faire ?
00:16:23 Là, clairement, si vous voulez,
00:16:25 il y a un mouvement de déconventionnement
00:16:27 qui a été lancé il y a 2 mois.
00:16:30 Je pense sincèrement que les gens
00:16:32 attendaient beaucoup de ce règlement arbitral
00:16:34 pour calmer le jeu.
00:16:35 Or, le règlement arbitral,
00:16:38 elle a strictement pris les consignes
00:16:40 auprès du gouvernement,
00:16:41 qui a décidé de continuer à mépriser
00:16:43 les médecins généralistes.
00:16:45 Donc clairement, je pense que j'espère
00:16:48 que la colère va monter,
00:16:51 que les médecins vont soit se déconventionner,
00:16:53 soit faire de la désobéissance tarifaire.
00:16:56 Parce que moi, j'entends tous mes patients
00:16:58 qui me disent "c'est encore 25 euros docteur,
00:17:00 vous allez prendre 1,50€ d'augmentation
00:17:02 dans 6 mois".
00:17:03 Mais franchement, les patients même
00:17:06 se foutent de nous !
00:17:07 Alors vous allez avoir, parmi les autres
00:17:09 dispositifs et dispositions qui ont été
00:17:11 actées aujourd'hui,
00:17:12 il va y avoir plus de...
00:17:14 ça va être élargi, assoupli en tout cas,
00:17:15 cette aide financière au recrutement
00:17:17 d'assistants médicaux.
00:17:18 Vous l'aurez clamé, Emmanuel Macron
00:17:20 en avait parlé également,
00:17:21 ça faisait partie de ses mesures d'urgence.
00:17:23 Ça, c'est plutôt un des rares points positifs ?
00:17:25 Ou même pas ?
00:17:27 Moi, je suis dans un groupe
00:17:29 de 5 médecins généralistes,
00:17:30 j'ai un secrétariat présentiel.
00:17:32 C'est pas un assistant
00:17:34 qui me fait gagner du temps,
00:17:36 c'est ma secrétaire.
00:17:38 C'est la secrétaire qui est là,
00:17:40 qui accueille les patients,
00:17:41 qui me soulage des charges administratives.
00:17:43 Or, nous, pour ça,
00:17:46 on n'a absolument aucune aide.
00:17:48 Il aurait fallu qu'on vire nos secrétaires
00:17:51 et qu'on embauche des assistantes.
00:17:53 Mais pour gagner du temps avec un assistant,
00:17:55 il faut avoir au moins 2 cabinets
00:17:57 par médecin.
00:17:58 C'est pas à vous que je vais apprendre
00:18:00 ce que coûte l'immobilier en Ile-de-France,
00:18:02 qui, je le rappelle,
00:18:03 est le plus grand désert médical.
00:18:05 Je ne me vois pas investir
00:18:07 dans des nouveaux locaux,
00:18:09 alors que déjà,
00:18:10 on est dans un groupe de 5 médecins,
00:18:12 qu'en Ile-de-France,
00:18:13 je vous rappelle qu'on paye une taxe
00:18:14 sur les bureaux de plus de 100 m².
00:18:16 Donc, bonjour, groupe M.O. qui disait.
00:18:19 Et investir dans l'immobilier
00:18:22 avec une consultation,
00:18:23 même à 26,50 €,
00:18:25 je peux vous dire que mes 4 associés,
00:18:27 ils me regarderaient en disant
00:18:28 "écoute, j'en crois la psychiatrie Toget".
00:18:31 Une guette survivante,
00:18:34 il faut le remarquer.
00:18:35 Vous avez dit, je crois avoir entendu,
00:18:37 vous avez dit que vous espériez
00:18:38 que la colère allait effectivement
00:18:40 se généraliser ou quelque chose
00:18:42 qui ressemblait à ceci.
00:18:43 Est-ce que vous doutez dans le fond
00:18:45 de votre cause auprès de l'opinion ?
00:18:48 Est-ce que l'opinion comprend bien
00:18:50 quels sont vos griefs,
00:18:51 puisque vous en êtes aujourd'hui
00:18:52 à vous demander si cette colère
00:18:53 pourrait s'établir ?
00:18:54 Et d'autre part,
00:18:55 je n'ai pas bien saisi
00:18:56 quels pourraient être effectivement
00:18:58 vos issues de secours,
00:18:59 si je puis dire,
00:19:00 afin d'élargir cette colère
00:19:02 à une opinion qui, pour l'instant,
00:19:04 ne semble pas être solidaire.
00:19:07 Écoutez, je pense que quand même,
00:19:09 les patients qui nous connaissent
00:19:11 depuis un moment,
00:19:12 voient les heures qu'on fait,
00:19:14 voient la difficulté de ce métier
00:19:16 et je pense sincèrement
00:19:18 que le mouvement de déconventionnement
00:19:20 qui a commencé,
00:19:21 va s'étendre.
00:19:23 Et que le gouvernement va prendre
00:19:25 conscience que les médecins
00:19:27 ont cessé de courber les Chines
00:19:30 et de se faire traiter
00:19:32 comme des gens qui sont taillables
00:19:33 et corvéables à merci.
00:19:34 Quand vous pensez que,
00:19:36 dans le contexte de désertification
00:19:37 où on est,
00:19:38 il y a des députés bas de plafond
00:19:40 qui pensent qu'il faudrait
00:19:42 instaurer une coercition
00:19:44 et interdire aux médecins
00:19:46 de s'installer dans des zones
00:19:47 surdotées.
00:19:48 J'aimerais bien,
00:19:50 quand on sait que l'Île-de-France
00:19:52 est le premier désert médical de France,
00:19:54 j'aimerais bien qu'on me donne
00:19:56 des noms des endroits
00:19:58 où il y a trop de médecins.
00:20:00 La France entière est un désert médical,
00:20:02 mais il y a quand même des députés
00:20:04 qui voudraient imposer aux médecins
00:20:06 de s'installer là où il y en a trop.
00:20:09 Donc si vous voulez,
00:20:10 déjà, les députés sortent la coercition.
00:20:13 La loi RISTE,
00:20:14 qui va aggraver le désert médical,
00:20:16 a été votée à l'unanimité
00:20:18 par les députés.
00:20:19 Ça me fracasse vraiment beaucoup.
00:20:21 Et en plus, le président,
00:20:25 parce que c'est une décision présidentielle,
00:20:27 ne nous trompons pas,
00:20:28 maintient la consultation à 26,50 €.
00:20:31 Donc franchement,
00:20:32 on a décidé de piétiner
00:20:34 le métier de médecin généraliste
00:20:36 et j'espère que les médecins généralistes
00:20:38 ne se laisseront pas piétiner.
00:20:39 Alors, une question de Jean-Claude Desassiers.
00:20:41 Peut-être la dernière question.
00:20:42 Je vais mettre les pieds dans le plat.
00:20:44 Est-ce que le médecin libéral que vous êtes
00:20:46 et vos collègues
00:20:47 pourraient accepter l'idée,
00:20:49 tout en restant dans des relations conventionnées
00:20:51 avec la Sécurité sociale qui vous paie,
00:20:54 est-ce que vous pensez
00:20:56 qu'il est complètement extravagant
00:20:58 de demander à vos patients
00:21:00 une participation de 5 € par consultation ?
00:21:03 26,50 + 5,
00:21:04 ça vous mettrait en gros un peu plus
00:21:06 qu'une recette de 30 €.
00:21:09 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:21:10 C'est impossible à imaginer ?
00:21:12 Alors d'abord,
00:21:13 c'est pas la Sécurité sociale qui me paye,
00:21:15 c'est le patient, premièrement.
00:21:17 Il est remboursé lui alors ?
00:21:20 Non, non, non, parce que,
00:21:22 excusez-moi,
00:21:24 c'est le patient qui me paye.
00:21:26 Ensuite, les complémentaires,
00:21:29 vous savez,
00:21:30 ont 43 milliards de chiffre d'affaires.
00:21:33 Elles ont des produits d'appel
00:21:36 sur les naturopathes
00:21:38 dont on sait l'efficacité
00:21:40 et dont on sait les dérives sectaires.
00:21:43 Elles remboursent des ostéopathes
00:21:45 qui prétendent remonter les organes
00:21:47 dans les endométrioses.
00:21:49 Donc, ce serait pas mal
00:21:51 qu'on mette à contribution
00:21:53 les complémentaires qui coûtent très cher
00:21:56 et qui permettraient une revalorisation
00:21:59 des actes sans que le Français
00:22:01 voie son remboursement s'aggraver.
00:22:03 Oui, parce que je vous rappelle,
00:22:04 en plus, en période d'inflation,
00:22:06 là aussi, ce serait sans doute mal pris.
00:22:07 Il y a pas beaucoup de choses gratuites
00:22:08 dans ce pays, il faut s'en féliciter,
00:22:10 mais là, quand même,
00:22:11 arriver à payer des médecins 26,50 €,
00:22:14 c'est quand même...
00:22:15 Il faut y réfléchir, c'est pas tenable.
00:22:16 Merci beaucoup en tout cas, Dr Hamon,
00:22:18 de nous avoir parlé de votre colère
00:22:20 à la suite de cette revalorisation
00:22:22 qui est tombée en fin de matinée.
00:22:23 Donc, dans six mois, je le rappelle,
00:22:25 une consultation chez le médecin généraliste
00:22:28 reviendra à 26,50 €
00:22:30 et chez un spécialiste, 31,50 €.
00:22:31 Merci encore à vous.
00:22:32 Et peut-être qu'on se retrouvera un peu plus tard,
00:22:34 vous nous direz quelles actions
00:22:36 vous avez décidées.
00:22:38 On reste ensemble,
00:22:39 on se quitte juste pour une très courte durée,
00:22:41 une petite pub,
00:22:42 et on parlera aussi,
00:22:43 vous l'avez lu d'ailleurs,
00:22:44 cette interview d'Emmanuel Macron,
00:22:45 le président de la République,
00:22:46 dans le Parisien, aujourd'hui en France.
00:22:47 Qu'en avez-vous pensé ?
00:22:48 Eh bien, vous entendrez un responsable de commerce
00:22:51 et puis vous entendrez également un enseignant.
00:22:53 Et puis, on reviendra sur ce rodéo aussi
00:22:56 qui s'est déroulé
00:22:57 dans un plein centre commercial.
00:22:59 À tout de suite.
00:23:00 La parole aux Français sur CNews,
00:23:05 il est presque 14h30.
00:23:06 On fait un point sur l'actualité.
00:23:08 Mathieu Deveze.
00:23:12 Le Fonds Marianne devrait faire l'objet
00:23:14 d'une enquête parlementaire.
00:23:15 C'est en tout cas le souhait du président
00:23:17 de la Commission des finances.
00:23:18 Lors d'une conférence de presse,
00:23:19 il souligne les questions posées
00:23:21 par le choix des deux associations
00:23:23 qui ont reçu les subventions les plus importantes.
00:23:25 Le Fonds Marianne a été lancé il y a deux ans
00:23:27 par Marlène Schiappa
00:23:28 après l'assassinat de Samuel Paty.
00:23:30 Il fait polémique après une série de révélations
00:23:32 dans la presse sur l'utilisation des subventions.
00:23:35 Clément Beaune promet une réponse
00:23:37 sur les projets routiers d'ici le début de l'été.
00:23:39 Le ministre délégué aux transports
00:23:41 refuse de se prononcer sur le sort
00:23:43 de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
00:23:45 Un projet contre lequel des milliers d'opposants
00:23:47 ont manifesté ce week-end.
00:23:49 Clément Beaune souhaite moins de projets routiers
00:23:51 pour donner la priorité aux transports publics
00:23:53 et ferroviaires.
00:23:55 Enfin, dix ans après l'effondrement du Rana Plaza,
00:23:57 des centaines de travailleurs,
00:23:59 dont des survivants, ont manifesté aujourd'hui
00:24:01 au Bangladesh.
00:24:02 Ils réclament justice
00:24:03 et rendent hommage aux 1130 personnes mortes
00:24:05 le 24 avril 2013.
00:24:07 C'était dans l'effondrement d'une usine textile.
00:24:09 Le drame a mis en lumière
00:24:11 la dépendance de l'industrie aux usines
00:24:13 implantées dans des pays en voie de développement,
00:24:15 des pays où les conditions de travail
00:24:17 sont souvent indignes.
00:24:20 La parole aux Français, je suis toujours en compagnie
00:24:22 d'Yvan Youfolle, Jean-Claude Dassier
00:24:24 et je vous rappelle que si vous voulez témoigner,
00:24:26 il y a cette adresse mail
00:24:28 témoins@cnews.fr.
00:24:30 On va parler de cette interview,
00:24:32 cette longue interview d'Emmanuel Macron
00:24:34 qui a répondu au lecteur du Parisien
00:24:36 aujourd'hui en France, c'était ce matin,
00:24:38 après son intervention officielle,
00:24:40 j'allais dire, la semaine dernière.
00:24:42 Ses déplacements, que ce soit en Alsace
00:24:44 ou dans l'Hérault, là, une interview
00:24:46 face au lecteur.
00:24:48 On a voulu savoir ce que vous en pensiez.
00:24:50 Maxime Repère, bonjour, vous êtes professeur
00:24:52 d'histoire-géo, vous êtes secrétaire nationale
00:24:54 aux conditions de travail du SNALC,
00:24:56 c'est le secrétaire national
00:24:58 de syndicat national
00:25:00 des lycées, collèges et écoles supérieures.
00:25:02 Et puis nous sommes également en ligne
00:25:04 avec Michel Kahn qui est président de l'IREF,
00:25:06 c'est-à-dire la Fédération des Réseaux
00:25:08 Européens de Partenariats et de
00:25:10 Franchises. Donc vous représentez,
00:25:12 si je résume un petit peu,
00:25:14 je parle sous votre contrôle, les commerçants
00:25:16 de France. Alors j'aimerais savoir, je vous pose
00:25:18 la même question à tous les deux. Qu'avez-vous
00:25:20 pensé de cette interview ? Je sais que vous l'avez lue.
00:25:22 Qu'en avez-vous pensé ? Et est-ce que
00:25:24 vous vous êtes senti
00:25:26 représenté, j'allais dire ? Est-ce que
00:25:28 le président de la République a répondu à certaines
00:25:30 de vos interrogations, voire à certaines
00:25:32 de vos angoisses ? Maxime Repère, je commence avec vous.
00:25:34 Oui, et bien
00:25:36 écoutez, j'ai plutôt l'impression
00:25:38 que le président de la République a
00:25:40 répondu un petit peu à côté de la plaque, si vous
00:25:42 me permettez l'expression, à la fois
00:25:44 pour ce qui est des remplacements,
00:25:46 puisque c'est un thème qu'il a abordé,
00:25:48 mais aussi concernant la question de la
00:25:50 revalorisation, qui
00:25:52 n'est pas du tout
00:25:54 satisfaisante et le pire
00:25:56 si vous voulez, c'est que dans son
00:25:58 intervention, en fait,
00:26:00 il fait le lien, cause
00:26:02 à effet, entre la réforme des
00:26:04 retraites et
00:26:06 l'effort qui est fait pour l'éducation
00:26:08 nationale. Voilà. D'accord.
00:26:10 Et pourtant, c'est ce que j'allais dire, vous avez été un peu
00:26:12 berni, parce que vous avez eu quelques augmentations
00:26:14 malgré tout la semaine dernière, qui étaient déjà
00:26:16 attendues, hein, c'était pas un effet de surprise de la part
00:26:18 du président de la République.
00:26:20 Alors, il faut dissocier deux choses.
00:26:22 Il y a tout d'abord la revalorisation
00:26:24 pour tous, pour tous les enseignants,
00:26:26 et non pas pour tous les personnels,
00:26:28 puisque certains sont clairement mis de côté.
00:26:30 Cette revalorisation
00:26:32 dite "socle", qui
00:26:34 initialement, avant l'annonce
00:26:36 du président, devait être de 10%
00:26:38 pour tout le monde,
00:26:40 ça n'a jamais été le cas, puisque
00:26:42 par exemple, les collègues qui sont
00:26:44 en seconde partie de carrière, en seconde
00:26:46 moitié, eh bien, n'auront
00:26:48 une revalorisation que de 4%.
00:26:50 Au passage, cette revalorisation
00:26:52 donc, elle a été annoncée entre
00:26:54 100 et 230 euros par mois.
00:26:56 Je précise qu'il s'agit surtout
00:26:58 d'augmentation de primes,
00:27:00 et que donc, cette augmentation
00:27:02 n'interviendra pas dans le calcul
00:27:04 de la retraite. Ça, c'est le premier point.
00:27:06 Le deuxième, c'est
00:27:08 le pacte, le fameux pacte,
00:27:10 c'est-à-dire
00:27:12 accepter des missions supplémentaires
00:27:14 pour toucher jusqu'à
00:27:16 500 euros par mois. Et là,
00:27:18 encore, il s'agit d'une aberration.
00:27:20 Je rappelle quand même
00:27:22 qu'en octobre dernier, il y a eu
00:27:24 une enquête qui est sortie de la DEP
00:27:26 octobre 2022,
00:27:28 donc pas si longtemps,
00:27:30 montrant
00:27:32 que le temps de travail moyen des enseignants
00:27:34 était de 43 heures hebdomadaires,
00:27:36 c'est-à-dire très loin
00:27:38 des 35 heures. Bon, ça, c'est une première chose.
00:27:40 La deuxième, pour en revenir à cette fameuse
00:27:42 revalorisation,
00:27:44 je précise simplement une chose.
00:27:46 En 1980,
00:27:48 un prof qui débutait sa carrière
00:27:50 en collège, eh bien,
00:27:52 touchait en moyenne 2,3 fois le SMIC.
00:27:54 En 2021, ce même
00:27:56 enseignant, débutant sa carrière
00:27:58 en collège, touche
00:28:00 1,2 fois le SMIC.
00:28:02 Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que
00:28:04 cette revalorisation, elle est
00:28:06 clairement insuffisante, c'est une chose.
00:28:08 La deuxième chose, c'est qu'on
00:28:10 n'arrive plus à masquer
00:28:12 à la fois le manque d'attractivité
00:28:14 du métier, mais aussi
00:28:16 la paupérisation
00:28:18 des enseignants, le déclassement
00:28:20 des enseignants. Donc, ce n'est pas
00:28:22 satisfaisant du tout. Et concernant les remplacements,
00:28:24 eh bien, écoutez, j'ai cette
00:28:26 sensation, une fois de plus, que l'objectif,
00:28:28 c'est pas la réussite de l'élève,
00:28:30 l'objectif, c'est de mettre un adulte
00:28:32 et non pas un enseignant,
00:28:34 parce que derrière, il y a un manque
00:28:36 de respect total vis-à-vis des élèves
00:28:38 d'un point de vue pédagogique.
00:28:40 L'objectif, c'est pas de faire pleurer
00:28:42 dans les chaumières, c'est que quand j'entends
00:28:44 le président de la République parler de
00:28:46 révolution copernicienne
00:28:48 pour les enseignants, eh bien, écoutez,
00:28:50 il faut démêler le vrai du faux
00:28:52 et c'est un petit peu la raison...
00:28:54 - Il s'en félicite, on a la plus grande augmentation
00:28:56 salariale depuis 1990,
00:28:58 cela concerne tous les enseignants, vous savez ce qu'il dit.
00:29:00 Alors, on a compris du côté des enseignants,
00:29:02 ce n'était pas satisfaisant, du côté des commerçants
00:29:04 que vous représentez, Michel Kahn,
00:29:06 vous aussi, vous avez lu cette interview,
00:29:08 on vous avait eu à plusieurs reprises aussi,
00:29:10 parce qu'il y a eu trois mois de grève,
00:29:12 de manifestations, qui ont eu des conséquences
00:29:14 sur le chiffre d'affaires, notamment
00:29:16 des commerçants, et cela vient, évidemment,
00:29:18 après les années de Covid,
00:29:20 et puis même après l'épisode de Gilets jaunes,
00:29:22 et les commerçants ont subi ces différentes
00:29:24 crises. Vous, est-ce que vous vous êtes senti
00:29:26 écouté, ce qu'il a répondu
00:29:28 à certaines de vos attentes, le président de la République ?
00:29:30 Alors,
00:29:32 je voudrais déjà rappeler
00:29:34 que je ne représente pas tous
00:29:36 les commerçants, je représente
00:29:38 les réseaux du
00:29:40 commerce organisé,
00:29:42 indépendant, c'est-à-dire
00:29:44 les enseignes que vous voyez dans les
00:29:46 centres-villes, les rues piétonnes,
00:29:48 les centres commerciaux, les zones commerciales,
00:29:50 les franchises, et c'est tout le
00:29:52 commerce organisé, indépendant,
00:29:54 franchises, partenariats, etc.
00:29:56 Il fait déjà beaucoup.
00:29:58 Pour répondre à votre question,
00:30:00 moi j'ai plutôt le sentiment
00:30:02 que, d'abord,
00:30:04 l'exercice n'est pas facile pour le président
00:30:06 de la République.
00:30:08 ...
00:30:10 La situation,
00:30:12 il faut la comprendre,
00:30:14 nous ne sommes pas dans une crise,
00:30:16 nous sommes dans une mutation profonde
00:30:18 qui a commencé depuis
00:30:20 longtemps, et
00:30:22 il l'a bien rappelé à ce niveau-là,
00:30:24 c'est que la
00:30:26 désinst...
00:30:28 - Désindustrialisation ?
00:30:30 - Désindustrialisation de la France
00:30:32 coûte cher.
00:30:34 Les retraites
00:30:36 aujourd'hui
00:30:38 coûtent très cher à 60 ans,
00:30:40 il faut réduire le déficit
00:30:42 de la France, sinon c'est de l'argent public
00:30:44 qui va être mis dans les retraites,
00:30:46 et puis cette mutation profonde
00:30:48 fait que
00:30:50 le Covid est dans,
00:30:52 je crois que l'État a déjà fait preuve
00:30:54 d'un soutien exemplaire
00:30:56 pour nos industries et nos commerces.
00:30:58 À partir de là, il faut reconnaître
00:31:00 que
00:31:02 la loi est passée, c'est une chose,
00:31:04 mais que
00:31:06 il faut
00:31:08 bien sûr contribuer à l'effort
00:31:10 national, et que les commerçants
00:31:12 passent
00:31:14 des heures
00:31:16 qui ne comptent pas dans leurs commerces
00:31:18 pour
00:31:20 survivre en quelque sorte
00:31:22 avec ces troubles
00:31:24 qui ont affecté
00:31:26 les commerçants ces dernières semaines,
00:31:28 et j'espère que ça prendra fin.
00:31:30 - Plusieurs questions, Yvan Rioufol ?
00:31:32 Soit à Maxime Ruppert, soit
00:31:34 à Michel Karmes, soit aux deux d'ailleurs.
00:31:36 - Peut-être à Maxime Ruppert d'abord.
00:31:38 J'ai l'impression qu'il y a deux sujets.
00:31:40 Naturellement, le sujet de la paupérisation
00:31:42 concernant les professeurs est tout à fait scandaleux.
00:31:44 Je crois qu'un professeur touche en moyenne
00:31:46 2 150 euros net par mois,
00:31:48 et c'est complètement odieux. Il n'y a pas eu d'augmentation
00:31:50 depuis longtemps, et l'augmentation qui est donnée,
00:31:52 qui a été donnée, qui n'est pas
00:31:54 non plus totalement symbolique,
00:31:56 essaie de corriger ceci.
00:31:58 Mais ce que...
00:32:00 D'ailleurs, j'aurais voulu savoir, pour cette première
00:32:02 augmentation, si vous la voyez comme étant
00:32:04 un acte qui pourrait acheter
00:32:06 votre colère, ou si
00:32:08 c'est simplement une sorte d'aubonne.
00:32:10 Mais la deuxième question me paraît plus grave, c'est-à-dire que
00:32:12 je ne vous ai pas entendu parler
00:32:14 de l'autre grave crise de l'école,
00:32:16 qui est celle de la déculturation,
00:32:18 c'est-à-dire de celle de cette désaffiliation
00:32:20 de l'école vis-à-vis d'une transmission
00:32:22 de la culture. Là, vous nous parlez des problèmes
00:32:24 sociaux, on peut bien les comprendre, bien entendu,
00:32:26 mais vous ne parlez pas, ou en tout cas je n'ai pas bien compris,
00:32:28 si vous parliez aussi
00:32:30 de ce phénomène de déculturation
00:32:32 qui touche les élèves.
00:32:34 Est-ce que les deux sujets ne sont pas liés ?
00:32:36 Et ma deuxième question pourrait aller,
00:32:38 d'ailleurs, avec
00:32:40 monsieur Kahn.
00:32:42 - Alors, attendez, on va faire, parce que là,
00:32:44 ça devient... - D'accord, alors arrêtons-nous, déjà,
00:32:46 elle s'excite. - On va commencer par ces deux questions
00:32:48 qui sont déjà suffisamment conséquentes.
00:32:50 Maxime Repère.
00:32:52 - Oui.
00:32:54 Écoutez, effectivement,
00:32:56 il y a ce problème de paupérisation, j'ai également parlé
00:32:58 d'un déclassement, voire même d'une forme
00:33:00 de déprofessionnalisation
00:33:02 du métier d'enseignant. Voilà,
00:33:04 ça c'est une réalité. On a bien
00:33:06 vu, quand il y avait ce manque
00:33:08 d'enseignants, un manque de plus en plus
00:33:10 criants au fil des rentrées,
00:33:12 on en était jusqu'à
00:33:14 organiser des job-dating,
00:33:16 c'est-à-dire
00:33:18 recruter
00:33:20 des personnes qui n'avaient aucune expérience
00:33:22 et qui, pour beaucoup
00:33:24 d'entre elles, ont démissionné au bout
00:33:26 de quelques jours ou quelques semaines.
00:33:28 Tout ça pour vous dire quoi ?
00:33:30 Si on ne renforce pas,
00:33:32 si on ne renforce pas
00:33:34 le métier, mais aussi
00:33:36 l'image du métier
00:33:38 d'enseignant, on ne
00:33:40 ne pourra qu'assister
00:33:42 à un délabrement de l'école.
00:33:44 On ne peut pas,
00:33:46 si vous voulez, dire
00:33:48 que l'école c'est quelque chose d'important.
00:33:50 Les enseignants
00:33:52 sont primordiaux
00:33:54 pour l'éducation
00:33:56 de nos jeunes.
00:33:58 Et puis,
00:34:00 de l'autre côté, prendre
00:34:02 des mesures ou faire des déclarations
00:34:04 qui sont à l'opposé
00:34:06 de cela. Moi j'ai toujours le souvenir
00:34:08 remarquant quand même,
00:34:10 il y a quelques années maintenant,
00:34:12 au moment de la crise sanitaire,
00:34:14 par parole du gouvernement
00:34:16 qui nous a invités à aller cuire des fraises
00:34:18 gariguettes quand,
00:34:20 deux jours plus tôt, le président de la République
00:34:22 avait évoqué
00:34:24 le rôle primordial
00:34:26 des enseignants. Donc,
00:34:28 si vous voulez, on est dans une
00:34:30 série d'annonces, des faits de com
00:34:32 et de mesures
00:34:34 proposées qui
00:34:36 soit vont complètement à l'opposé
00:34:38 de ce qui est dit, soit
00:34:40 ne sont clairement pas insuffisantes.
00:34:42 Ce problème de pénurie des enseignants,
00:34:44 bien sûr,
00:34:46 qu'il va de pair
00:34:48 avec une baisse
00:34:50 de l'enseignement,
00:34:52 d'un enseignement qualitatif.
00:34:54 On a compris que les deux étaient liés.
00:34:56 Une question pour vous, Jean-Claude,
00:34:58 pour vous ou pour Michel Kahn ? Et puis je n'ai pas oublié,
00:35:00 Yvan, que vous aviez une question pour Michel Kahn.
00:35:02 Pour le représentant de l'enseignement,
00:35:04 c'est le sort de nos enfants qui
00:35:06 comptent et c'est évidemment essentiel. Dans
00:35:08 votre bilan qui est, je le crains
00:35:10 hélas, exa sur le plan des salaires,
00:35:12 vous êtes évidemment, on en parlait il y a une seconde
00:35:14 avec les médecins, vous êtes un peu
00:35:16 dans une situation comparable.
00:35:18 Or, l'État met quand même plus de
00:35:20 60 milliards par an consacrés
00:35:22 à l'éducation nationale, un peu plus
00:35:24 de 5% du PIB, c'est-à-dire plus
00:35:26 que la moyenne des pays européens.
00:35:28 Vous oubliez dans votre bilan, c'est vrai que tout ça,
00:35:30 vous avez raison, mais vous oubliez dans votre
00:35:32 bilan le sort des enfants,
00:35:34 le recul de leur connaissance,
00:35:36 pas seulement en maths... - Il l'a évoqué !
00:35:38 - Ah, s'il l'a évoqué, ça m'a échappé,
00:35:40 je plaide pas. - Elle dit que les deux étaient liés.
00:35:42 - Et je vous remercie, mais effectivement
00:35:44 c'est la baisse
00:35:46 sensible du niveau de nos
00:35:48 enfants, c'est aussi, reconnaissons-le
00:35:50 notamment dans les nouveaux arrivants,
00:35:52 une baisse de la qualité des enseignants.
00:35:54 Nous avons là encore un vrai problème
00:35:56 dont, à mon avis, si je puis me permettre,
00:35:58 les syndicats sont aussi responsables
00:36:00 parce que vous cogérez
00:36:02 les affaires de l'éducation nationale
00:36:04 avec le ministre, et c'est souvent lieu...
00:36:06 J'ai fini ! Et c'est souvent vous
00:36:08 qui avez le dernier mot. Est-ce qu'une fois
00:36:10 pour toutes, il s'agirait pas
00:36:12 que vous acceptiez
00:36:14 une vraie déconcentration,
00:36:16 une vraie décentralisation
00:36:18 avec une part d'autonomie
00:36:20 importante laissée aux
00:36:22 établissements scolaires ? Est-ce que le redressement
00:36:24 de l'éducation nationale
00:36:26 ne passe pas par là ? - Alors, je vous laisse répondre,
00:36:28 je me repère. - Alors,
00:36:30 tout simplement, je suis pas d'accord
00:36:32 avec M. Dassier sur
00:36:34 le dernier point qu'il a abordé.
00:36:36 Moi, j'aimerais simplement
00:36:38 vous répondre. Liberté,
00:36:40 égalité, fraternité, et notamment
00:36:42 égalité. Le problème,
00:36:44 c'est qu'avec
00:36:46 une injection trop forte d'autonomie,
00:36:48 eh bien, on risque
00:36:50 de fragmenter
00:36:52 à la fois
00:36:54 socialement et géographiquement
00:36:56 l'enseignement
00:36:58 en France. Voilà. Et
00:37:00 pour moi, si vous voulez,
00:37:02 qu'un élève soit en zone
00:37:04 rurale ou en zone urbaine, qu'il
00:37:06 habite à Paris ou en province,
00:37:08 dans une région
00:37:10 dynamique ou en
00:37:12 difficulté, eh bien, cet élève-là
00:37:14 doit avoir la même qualité
00:37:16 d'enseignement. Et l'autonomie,
00:37:18 c'est très joli, c'est un mot,
00:37:20 voilà, on parle de décentralisation,
00:37:22 c'est des termes qui reviennent régulièrement.
00:37:24 Monsieur Roper, vous avez raison.
00:37:26 Je vous donne raison sur l'objectif
00:37:28 qui est l'égalité qui devrait être
00:37:30 à vertu cardinale. Le problème,
00:37:32 c'est que vous rêvez, tout est veillé.
00:37:34 Ça n'existe pas au sein
00:37:36 de l'éducation nationale. Vous ne voulez pas
00:37:38 essayer autre chose.
00:37:40 Peut-être que l'autonomie permettrait de prendre en compte
00:37:42 certaines spécificités, certains territoires.
00:37:44 Le problème,
00:37:46 c'est qu'on a vu avec la réforme du
00:37:48 lycée qui a été
00:37:50 mise en place, la fragmentation
00:37:52 et la mise en concurrence des établissements,
00:37:54 le fait que des élèves soient obligés
00:37:56 de changer
00:37:58 l'établissement scolaire pour pouvoir
00:38:00 faire ce qu'ils souhaitent faire.
00:38:02 Concernant le ministère,
00:38:04 nous ne cogérons pas avec le ministère.
00:38:06 Nous sommes souvent en désaccord
00:38:08 avec le ministère. Mais
00:38:10 je veux quand même dire quelque chose
00:38:12 qui, à mon sens, est important.
00:38:14 Chaque année,
00:38:16 chaque année, on assiste à des
00:38:18 suppressions de postes,
00:38:20 notamment dans le second degré.
00:38:22 On se retrouve, M. Dacier,
00:38:24 avec des classes de 35.
00:38:26 Dans le primaire, il arrive
00:38:28 parfois d'avoir des classes de plus de 20
00:38:30 élèves. Comment voulez-vous,
00:38:32 comment voulez-vous, M. Dacier,
00:38:34 que nous puissions donner
00:38:36 à nos élèves
00:38:38 les moyens de réussir
00:38:40 avec des conditions pareilles ?
00:38:42 C'est totalement impossible.
00:38:44 Je vous rappelle qu'on est sur le zonier avec Michel
00:38:46 Ken également. Yvan Riéfold, vous aviez une question.
00:38:48 Je voulais rebondir sur une réflexion
00:38:50 qu'a faite Michel Ken pour aller un peu plus loin.
00:38:52 Michel Ken a pointé
00:38:54 effectivement le problème posé
00:38:56 par la désindustrialisation.
00:38:58 Dans l'intérim du président de la République,
00:39:00 il nous fait comprendre que
00:39:02 les problèmes que
00:39:04 connaissent les Français pourraient être
00:39:06 résolus par une réindustrialisation
00:39:08 et par une réaffectation des services
00:39:10 publics dans leur mission. Je pense que
00:39:12 il y a là une grande occultation de ce qui est
00:39:14 vraiment la crise actuelle, qui est une crise
00:39:16 de la décivilisation, une crise de la transmission
00:39:18 concernant l'école, une crise de la
00:39:20 non-appartenance concernant
00:39:22 toutes les populations qui se sentent parfois étrangères
00:39:24 dans leur propre pays. C'est cet
00:39:26 angle mort du président de la
00:39:28 République qui persiste
00:39:30 à travers son exercice
00:39:32 qui est de dire que la crise ne serait simplement qu'une crise
00:39:34 économique et sociale. Je pense que
00:39:36 l'on passe à côté du fondamental de cette
00:39:38 crise, qui est une crise maintenant, de mon point de vue,
00:39:40 une crise existentielle,
00:39:42 une crise identitaire.
00:39:44 C'est plus une réflexion qu'une question,
00:39:46 mais peut-être que Michel Kemp veut réagir.
00:39:48 Oui, tout à fait.
00:39:50 Je la partage d'autant
00:39:52 plus que l'IRF, la Fédération
00:39:54 des réseaux européens de
00:39:56 partenariats et de franchises,
00:39:58 a toujours considéré que
00:40:00 ce n'était pas une crise,
00:40:02 qu'il s'agissait d'une mutation profonde,
00:40:04 mais cette mutation, elle se trouve
00:40:06 à tous les niveaux, y compris
00:40:08 celle des
00:40:10 entreprises productrices
00:40:12 que
00:40:14 les distributeurs,
00:40:16 les commerçants, mais surtout
00:40:18 les consommateurs aussi,
00:40:20 qui ne consomment plus du tout de la même
00:40:22 manière. Tous les
00:40:24 paradigmes ont changé et
00:40:26 à partir de là, bien sûr,
00:40:28 il faut épuiser le nouveau
00:40:30 relief
00:40:32 de ce qui se passe aujourd'hui.
00:40:34 Et là où le gouvernement
00:40:36 a peut-être été
00:40:38 un peu faible,
00:40:40 c'est son système
00:40:42 de communication et il manquait
00:40:44 un peu, puisqu'on parlait d'enseignement,
00:40:46 il manquait un peu de pédagogie
00:40:48 pour faire comprendre des choses qui sont
00:40:50 quand même assez évidentes,
00:40:52 qu'on ne peut pas d'une part
00:40:54 vouloir
00:40:56 sans cesse
00:40:58 des subventions,
00:41:00 des primes,
00:41:04 sans contribuer
00:41:06 à l'effort national.
00:41:08 Et les réseaux
00:41:10 ont très bien passé la crise,
00:41:12 heureusement,
00:41:14 grâce au PGE, grâce à tous
00:41:16 ces soutiens, et aujourd'hui
00:41:18 il faut les rembourser.
00:41:20 Alors évidemment que cette
00:41:22 mutation entraîne
00:41:24 des changements importants.
00:41:26 Et ces changements
00:41:28 se passent à une
00:41:30 métamorphose
00:41:32 complète
00:41:34 du métier de commerçant qui est devenu
00:41:36 aujourd'hui figital, c'est-à-dire
00:41:38 à la fois physique, mais aussi
00:41:40 sur la
00:41:42 transformation numérique,
00:41:44 mais en plus c'est l'omnicanalité,
00:41:46 il faut savoir être présent
00:41:48 partout, à chaque endroit,
00:41:50 avec tous les moyens.
00:41:52 Donc ce sont des
00:41:54 efforts considérables qui
00:41:56 demandent des fonds, et si nous
00:41:58 voulons maintenir
00:42:00 notre niveau économique,
00:42:02 vous savez, notre secteur
00:42:04 d'activité représente quand même
00:42:06 220 milliards, ce n'est pas
00:42:08 rien, et à partir de là
00:42:10 les réseaux
00:42:12 font des économies
00:42:14 d'échelle ensemble
00:42:16 pour pouvoir subvenir
00:42:18 à
00:42:20 toutes ces subventions qu'on pourrait
00:42:22 avoir et qu'on n'obtient pas.
00:42:24 Vous avez noté le manque de pédagogie
00:42:26 du gouvernement, et juste à ce propos
00:42:28 comme en parlait l'interview d'Emmanuel Macron,
00:42:30 il dit "peut-être que j'aurais dû plus
00:42:32 me mouiller concernant cette...
00:42:34 Oui. Il a raison.
00:42:36 Oui, concernant ça. Je crois l'avoir
00:42:38 dit, et bon, je ne veux pas tirer la couverture
00:42:40 à moi, ce n'est pas l'objet, mais je crois
00:42:42 l'avoir regretté à plusieurs reprises.
00:42:44 Il n'a rien dit pendant trois
00:42:46 mois sur la pédagogie,
00:42:48 mais ce n'est pas de la pédagogie. Il fallait
00:42:50 essayer de convaincre, ça n'aurait pas été facile de toute façon,
00:42:52 parce qu'une réforme des retraites, c'est
00:42:54 rarement populaire.
00:42:56 J'ajoute juste un mot pour en finir avec...
00:42:58 passer sur cette interview,
00:43:00 il n'y a pas un mot
00:43:02 sur la crise financière. Pas un mot.
00:43:04 Ça en dit long. Je comprends
00:43:06 les préoccupations des Français
00:43:08 qui ont interrogé le Président à travers le
00:43:10 journal Le Parisien. Ce qui leur importe,
00:43:12 c'est l'inflation, c'est ce qu'ils dépensent
00:43:14 tous les jours. Mais tout de même,
00:43:16 qu'une interview comme celle-là, qui est censée faire
00:43:18 un point global de notre situation,
00:43:20 ne dise pas un mot d'une
00:43:22 dette qui nous étrangle, et qui explique
00:43:24 pourquoi on ne peut pas augmenter ceci
00:43:26 ou augmenter cela, ça en dit long
00:43:28 sur l'état économique de notre pays.
00:43:30 Il y a des mots sur l'inflation, évidemment.
00:43:32 Oui, sur l'inflation, mais rien sur la crise
00:43:34 énorme. 3 000 milliards de dettes.
00:43:36 Un grand merci à Michel Kien et à Maxime Roper
00:43:38 d'avoir répondu à nos questions.
00:43:40 On va changer de sujet. Vous avez peut-être vu
00:43:42 que vendredi dernier, deux motos et un scooter
00:43:44 ont surgi, comme ça,
00:43:46 dans un centre, en fait, à Orvaux,
00:43:48 Grand Val, c'est près de Nantes, en Loire-Atlantique.
00:43:50 Ils ont débouché, vous allez voir les images,
00:43:52 ils ont utilisé même un escalator, ils ont
00:43:54 débouché, ils ont évidemment
00:43:56 continué sur plusieurs mètres
00:43:58 parmi les passants qui étaient là,
00:44:00 parmi les commerçants, parmi
00:44:02 les gens qui faisaient tout simplement
00:44:04 leurs courses. Nous sommes en ligne avec une commerçante
00:44:06 de ce centre commercial.
00:44:08 Bonjour madame, merci d'être avec nous.
00:44:10 Vous ne voulez pas témoigner à Visage Découvert, je ne donnerai
00:44:12 ni votre nom et on ne vous verra pas.
00:44:14 Je préfère le préciser.
00:44:16 Merci en tout cas de témoigner.
00:44:18 Racontez-nous ce qui s'est passé
00:44:20 vendredi.
00:44:22 Vendredi, sur les coups de
00:44:24 17h, 17h15, nous avons
00:44:26 entendu un grand bruit dans la galerie.
00:44:28 Et comme j'avais vu
00:44:30 cette semaine, la semaine
00:44:32 dernière, aux informations qu'il y avait du rodéo dans
00:44:34 les galeries, j'avais bien reconnu le
00:44:36 bruit de motos. Et
00:44:38 effectivement, ils sont passés devant
00:44:40 les boutiques
00:44:42 avec deux crosses
00:44:44 ainsi qu'un scooter qui était en train de filmer.
00:44:46 Ce qu'on voit bien sur les
00:44:48 images. Et ils ont traversé
00:44:50 toute la galerie, où il y avait
00:44:52 quand même des enfants, des personnes âgées.
00:44:54 Surtout qu'actuellement, c'est les vacances,
00:44:56 il y a des jeux pour les
00:44:58 petits. Et ça aurait pu être
00:45:00 très très grave. Et puis ils ont réussi à
00:45:02 ressortir de l'autre côté de la galerie.
00:45:04 Heureusement, il n'y a pas eu de blessé. Mais j'imagine que vous avez
00:45:06 eu peur, non ?
00:45:08 Ou même que vos clients ont eu peur.
00:45:10 Oui, nos clients ont eu peur.
00:45:12 Ainsi que certains
00:45:14 enfants. Et puis nous avons été
00:45:16 très surpris de
00:45:18 voir ça. Maintenant,
00:45:20 j'ai l'impression que c'est un phénomène
00:45:22 qui s'éloigne beaucoup sur les réseaux sociaux.
00:45:24 Et le souci, c'est que
00:45:26 malheureusement, ça va tellement vite que la police
00:45:28 n'a pas le temps d'intervenir.
00:45:30 J'allais vous poser la question sur la police.
00:45:32 Quand est-ce qu'elle était intervenue ?
00:45:34 Mais pas suffisamment longtemps.
00:45:36 Non, non.
00:45:38 En une minute,
00:45:40 ils ont traversé. C'est une petite galerie,
00:45:42 elle n'est pas grande. Ils ont
00:45:44 eu le temps de traverser et de repartir.
00:45:46 Donc la police n'a pas pu arriver en temps et en heure.
00:45:48 Évidemment, la vidéo filmée,
00:45:50 vous avez précisé, a été diffusée sur les réseaux sociaux.
00:45:52 Une question pour vous, madame Divan-Rioufolle.
00:45:54 Une réflexion et une question. La réflexion
00:45:56 est très simple. C'est-à-dire que dès qu'un
00:45:58 passant insulte le président de la République,
00:46:00 ce passant est tout de suite arrêté et
00:46:02 condamné pour injure
00:46:04 publique à chef de l'État.
00:46:06 Et là, on voit qu'il y a des voyous
00:46:08 qui impunément viennent
00:46:10 faire leur loi, en s'appropriant
00:46:12 des territoires, et qu'ils sont laissés
00:46:14 dans l'impunité. Ça, c'est ma réflexion.
00:46:16 Ma question est, à quel point
00:46:18 est aujourd'hui la peur qui envahit les riverains
00:46:20 que vous-même n'osiez pas
00:46:22 vous montrer à visage découvert et ne
00:46:24 vouliez pas donner votre nom ? Quelle est
00:46:26 aujourd'hui cette situation que vous vivez ?
00:46:28 Et d'où viennent dans le fond
00:46:30 ces voyous
00:46:32 qui s'imposent
00:46:34 dans des sortes de territoires appropriés ?
00:46:36 On a de la peur, parce qu'effectivement
00:46:40 à Nantes, il y a beaucoup d'insécurité.
00:46:42 Énormément.
00:46:44 Ces personnes-là,
00:46:46 je pense qu'elles ne seront pas interpellées.
00:46:48 Mais non, on a peur, parce que
00:46:52 j'ai bien peur aussi qu'un jour ça arrive
00:46:54 où il y aura un peu plus de passages dans la galerie
00:46:56 et qu'un jour
00:46:58 il risque d'avoir un gros accident.
00:47:00 Et voilà, on n'est pas
00:47:02 assez protégés.
00:47:04 Une question pour vous de Jean-Claude Dessus.
00:47:06 Une question, c'est comme...
00:47:08 Yvan, c'est une réflexion.
00:47:10 D'abord, je crois que là encore, il n'y a pas un mot
00:47:12 dans l'interview du président.
00:47:14 Sur les rodeos sauvages ? Non, pas que ça.
00:47:16 Je ne dis pas que c'est le phénomène
00:47:18 social majeur de la décennie.
00:47:20 Mais tout de même...
00:47:22 Non mais c'est intervenu déjà, on en a parlé en Isère.
00:47:24 On va bientôt nous reprocher d'en parler.
00:47:26 Et là, ils se permettent maintenant
00:47:28 de traverser avec les dangers considérables
00:47:30 qui sont pris, notamment vis-à-vis
00:47:32 des petits-enfants, ils traversent
00:47:34 maintenant les centres commerciaux. Pourquoi se priver ?
00:47:36 Tant, encore une fois, que
00:47:38 je m'étonne que M. Darmanin n'ait pas
00:47:40 aidé efficacement pour ça.
00:47:42 Tant qu'on n'aura pas un durcissement
00:47:44 très sensible, très fort
00:47:46 vis-à-vis des auteurs de ce genre de phénomène,
00:47:48 de vis-à-vis de leur outil,
00:47:50 de leur moto... La loi a été durcie, vous savez.
00:47:52 Je le sais, mais ils la tournent très aisément.
00:47:54 Ils s'échangent des motos. Et surtout, le problème, c'est l'interpellation.
00:47:56 Ou ils la louent, auquel cas,
00:47:58 il n'y a plus de propriétaire. Mais non, mais surtout, c'est le problème
00:48:00 de l'interpellation. Vous avez vu, on a fait un sondage,
00:48:02 d'ailleurs, à savoir, faut-il autoriser
00:48:04 les policiers à effectuer des courses-poursuites contre les auteurs
00:48:06 des rodéos sauvages, même si c'est dangereux, car c'est très dangereux.
00:48:08 Comme ça se fait, par exemple, en Grande-Bretagne.
00:48:10 Sondage CSA pour CNews.
00:48:12 Vous allez voir, oui, à 76.
00:48:14 - Voilà, c'est le bon sens qui parle,
00:48:16 évidemment. - Vous êtes d'accord, madame ?
00:48:18 - C'est la vérité. - Eh oui, bien sûr.
00:48:20 - Pour vous, il faudrait aller au contact,
00:48:22 même si on prend des risques,
00:48:24 à la fois pour les individus
00:48:26 qui pratiquent ces rodéos, mais à la fois également pour les policiers.
00:48:28 - Les risques des jeunes gens qui font
00:48:30 ce type de rodéo, ils prennent leurs risques.
00:48:32 Ils les prennent. Et de temps en temps,
00:48:34 effectivement, ça peut mal se terminer.
00:48:36 - Madame ? - Oui ?
00:48:38 - Oui, non, je vous laisserai agir, parce que...
00:48:40 - Moi, je... Ouais, non, non, non,
00:48:42 effectivement, c'est peut-être risqué
00:48:44 dans les deux sens, mais au bout d'un
00:48:46 moment, c'est sûr que la police ne peut pas faire ce qu'ils
00:48:48 veulent. On ne leur donne pas l'autorisation d'agir,
00:48:50 ce qui est bien dommage.
00:48:52 Que ça soit du rodéo, que ça soit
00:48:54 tout ce qui se passe en centre-ville de Nantes,
00:48:56 on leur interdit d'agir.
00:48:58 Et on ne va jamais en finir
00:49:00 de tout ça. Jamais, jamais.
00:49:02 - C'est pas que ça recommence.
00:49:04 - Ah, oui. Oui, surtout une petite
00:49:06 galerie comme la nôtre.
00:49:08 - Oui, Yves-Henri, vous... - Non, j'observe que
00:49:10 vous n'avez pas répondu à une de mes questions,
00:49:12 de savoir d'où venaient ces jeunes-là.
00:49:14 Non, mais ce n'est pas grave, et je vous comprends,
00:49:16 parce que c'est une question qui est induite.
00:49:18 On a déjà la réponse, sans avoir à poser
00:49:20 la question, de savoir d'où viennent ces jeunes.
00:49:22 Et quand on voit ces comportements-là, ce ne sont pas des comportements
00:49:24 de jeunes adultes qui s'amusent sur des motos.
00:49:26 Ce n'est pas vrai. C'est les comportements d'une
00:49:28 contre-société. C'est les comportements
00:49:30 de ce qui peut ressembler à des banlieues,
00:49:32 également à Orvoux ou à Nantes, en tout cas.
00:49:34 - Ah ben, mais voilà. - Et c'est très spécifique.
00:49:36 - On va l'essayer.
00:49:38 - Oui, madame, allez-y. - Oui, je pense que c'est...
00:49:40 Effectivement, il y a des terrains
00:49:42 qui sont faits exprès pour faire
00:49:44 du rodéo, qui sont équipés pour les motocross.
00:49:46 Là,
00:49:48 moi, je pense, oui, on a des cités
00:49:50 qui ne sont pas loin de la galerie, donc ça ne serait
00:49:52 peut-être pas étonnant que ce soit des personnes de la cité.
00:49:54 Mais après, ils étaient masqués,
00:49:56 donc ils avaient leur casque, on ne peut pas savoir.
00:49:58 - Merci en tout cas pour votre témoignage,
00:50:00 madame. On espère que ça ne se reproduira plus.
00:50:02 - Je vous en prie. - Mais merci beaucoup.
00:50:04 - Je vous en prie.
00:50:06 Merci de m'avoir accueillie, c'est gentil.
00:50:08 - Très bonne journée à vous. - Bonne journée.
00:50:10 - C'est la fin de cette émission. On se retrouve demain
00:50:12 à 14h. N'oubliez pas, si vous souhaitez
00:50:14 vous aussi témoigner, témoins@cnews.fr.
00:50:16 Merci à Jean-Claude Dossier,
00:50:18 Yvan Eofol. Et on se retrouve
00:50:20 dans quelques minutes pour le Grand Journal de l'Après-Midi
00:50:22 sur CNews.
00:50:26 - Il est 15h sur CNews.
00:50:28 Bonjour à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:50:30 C'est le Grand Journal de l'Après-Midi avec
00:50:32 Mickaël Dorian. Et à la une.
00:50:34 - À Mayotte, une opération pour expulser
00:50:36 les sans-papiers doit débuter
00:50:38 cette semaine. Une opération inédite en France
00:50:40 dont l'objectif est de lutter contre l'immigration
00:50:42 irrégulière et la délinquance.
00:50:44 Plus d'un millier de policiers et gendarmes sont déjà
00:50:46 déployés. - Les consultations médicales
00:50:48 vont augmenter d'un euro 50. Cette revalorisation
00:50:50 jugée insuffisante pour les médecins
00:50:52 aura entré en vigueur au plus tôt, au début octobre.
00:50:54 Le tarif des consultations passera
00:50:56 à 26,50 euros minimum
00:50:58 pour les journalistes.
00:51:00 31,50 euros chez les spécialistes.
00:51:02 - Trois motards ont fait irruption dans un
00:51:04 centre commercial du nord de Nantes. Les images
00:51:06 de ce rodéo diffusé sur les réseaux sociaux
00:51:08 sont saisissantes. Ils ont même emprunté
00:51:10 les tapis roulants, mettant en danger la vie
00:51:12 de plusieurs clients. - Et il y a tout juste
00:51:14 un an, Emmanuel Macron a été réélu pour un
00:51:16 deuxième mandat. Vous verrez que depuis la semaine
00:51:18 dernière, il tente de faire oublier l'épisode
00:51:20 douloureux des retraites, au risque même d'être
00:51:22 présent dans les médias. On en parlera.
00:51:24 - Une importante opération
00:51:28 anti-migrants doit donc débuter cette semaine
00:51:30 à Mayotte. 1800 policiers et gendarmes
00:51:32 sont mobilisés. Le ministère de l'Intérieur a promis
00:51:34 de déloger et d'expulser
00:51:36 les sans-papiers pour la plupart originaires
00:51:38 des Comores. Écoutez le préfet
00:51:40 de Mayotte, Thierry Souquet.
00:51:42 - Ces opérations, on les prépare depuis un moment.
00:51:46 Quand le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
00:51:48 est venu en août, il nous a demandé
00:51:50 d'accélérer
00:51:52 les opérations
00:51:54 que nous menions. Il a fallu affréter
00:51:56 un bateau, il a fallu faire venir du matériel.
00:51:58 On a
00:52:00 quatre escadrons de gendarmerie qui sont là,
00:52:02 une compagnie de CRS. C'est une première
00:52:04 en Outre-mer. Et on est aujourd'hui
00:52:06 sur
00:52:08 ce qu'on voulait faire,
00:52:10 c'est-à-dire être présent avec
00:52:12 des renforts en nombre important, garantir la sécurité,
00:52:14 pouvoir intervenir là où il y en a
00:52:16 besoin et on va continuer à monter en puissance.
00:52:18 - Et problème,
00:52:20 les Comores ont d'ores et déjà annoncé qu'ils refusaient
00:52:22 l'accostage d'un bateau transportant des
00:52:24 migrants en provenance de Mayotte.
00:52:26 Tant que la partie française
00:52:28 décidera de faire des choses de façon
00:52:30 unilatérale, nous prendrons nos responsabilités.
00:52:32 Aucun n'expulsé ne rentrera
00:52:34 dans un port sous souveraineté comorienne,
00:52:36 a déclaré le ministre comorien de l'Intérieur.
00:52:38 - En finir avec l'immigration clandestine
00:52:40 et la délinquance, c'est le souhait de Milihaïd Maoré
00:52:42 dont le cadre de vie s'est dégradé d'année en année.
00:52:44 Reportage saigné par
00:52:46 le journal Sanzary.
00:52:48 - Vue du ciel, l'archipel
00:52:50 est paradisiaque. Mais Mayotte,
00:52:52 c'est aussi l'île des bidonvilles.
00:52:54 Le 101e département français
00:52:56 le plus pauvre du pays
00:52:58 est gangréné par l'immigration
00:53:00 clandestine et la délinquance.
00:53:02 - On ne peut pas se promener
00:53:04 avec des objets à valeur, par exemple
00:53:06 des jolies motes, un or,
00:53:08 on ne peut pas.
00:53:10 - En un an, les vols avec arme ont progressé
00:53:12 de 121 %, une situation
00:53:14 explosive liée à un contexte
00:53:16 économique difficile.
00:53:18 77% des habitants
00:53:20 vivent sous le seuil de pauvreté,
00:53:22 soit 5 fois plus qu'en métropole.
00:53:24 - Il est temps que le gouvernement,
00:53:26 il est temps que les forces de l'ordre
00:53:28 reprennent les territoires maorais
00:53:30 et puissent vraiment
00:53:32 instaurer un climat de confiance
00:53:34 pour que les gens retrouvent cette gailleté
00:53:36 de ville.
00:53:38 - Environ 80 migrants, majoritairement
00:53:40 comoriens, accostent chaque jour
00:53:42 clandestinement et posent bagages
00:53:44 dans ces bidonvilles.
00:53:46 - On ne vit pas normalement à Mayotte.
00:53:48 On est obligés de se barricader
00:53:50 dans une maison
00:53:52 en dur
00:53:54 où tout autour vous mettez des barres de fer.
00:53:56 Vous êtes obligés aussi
00:53:58 de sortir avec des couteaux
00:54:00 parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer
00:54:02 sur le chemin. Il faut absolument
00:54:04 que la situation change.
00:54:06 - Une situation qui pourrait bien changer
00:54:08 avec l'opération Wambushu
00:54:10 qui démarre cette semaine.
00:54:12 - Les consultations médicales
00:54:14 vont augmenter de 1,50€
00:54:16 d'ici cet automne.
00:54:18 Le tarif devrait passer
00:54:20 à 26,50€ minimum chez les généralistes
00:54:22 et 31,50€ chez les spécialistes.
00:54:24 Une revalorisation jugée insuffisante
00:54:26 pour les médecins, comme nous l'a expliqué
00:54:28 tout à l'heure Jean-Paul Hamon, président
00:54:30 de la Confédération des médecins de France.
00:54:32 - Ça faisait 20 ans
00:54:34 que la consultation du médecin généraliste
00:54:36 était égale à celle
00:54:38 des autres spécialistes.
00:54:40 Or,
00:54:42 le gouvernement qui vient
00:54:44 d'instaurer une dixième année
00:54:46 d'études pour
00:54:48 les seuls médecins généralistes,
00:54:50 c'est-à-dire qu'ils égalisent
00:54:52 la durée de consultation avec les autres spécialistes,
00:54:54 une dixième année
00:54:56 à faire exclusivement dans le désert,
00:54:58 pour la première fois depuis 20 ans,
00:55:00 il y a un différentiel de 5€ entre la consultation
00:55:02 du médecin généraliste et celle des autres spécialistes.
00:55:04 Je peux vous dire que tous les messages
00:55:06 que j'ai reçus depuis qu'on a appris
00:55:08 la nouvelle, les médecins
00:55:10 sont vraiment très, très, très
00:55:12 en colère et
00:55:14 je pense que ça ne va pas rester
00:55:16 comme ça. - Dans l'actualité également,
00:55:18 trois motards ont fait irruption dans un centre commercial
00:55:20 du nord de Nantes. Les images de ce
00:55:22 rodéo diffusé sur les réseaux sociaux sont
00:55:24 saisissantes, car ils ont même
00:55:26 emprunté les tapis roulants et mis en danger
00:55:28 la vie de plusieurs clients.
00:55:30 Marine Sabourin, Célia Barotte.
00:55:32 Les rodéos urbains s'enchaînent
00:55:34 et se ressemblent. Dernière en date,
00:55:36 vendredi, aux alentours de 17h,
00:55:38 trois engins motorisés font
00:55:40 irruption dans ce centre commercial
00:55:42 situé au nord de Nantes.
00:55:44 Un nouveau rodéo filmé par l'un des
00:55:46 protagonistes est diffusé sur les
00:55:48 réseaux sociaux. Les motards
00:55:50 empruntent même les tapis roulants
00:55:52 utilisés habituellement par les clients.
00:55:54 Des défis qui inquiètent les autorités.
00:55:56 - Les rodéos ont toujours existé
00:55:58 depuis des décennies.
00:56:00 Maintenant, c'est un effet de mode.
00:56:02 Au début, c'était devant la cité
00:56:04 et on faisait le rodéo.
00:56:06 C'est un monde d'incronce,
00:56:08 ce qu'on appelle des battles entre
00:56:10 départements, entre villes, entre cités.
00:56:12 Donc voilà, ça met en danger
00:56:14 la population.
00:56:16 - Pour lutter contre ces comportements
00:56:18 illégaux, les syndicats de police
00:56:20 en appellent au ministère de l'Intérieur.
00:56:22 - On augmente nos missions, mais on n'augmente
00:56:24 pas nos effectifs. Donc il nous faut des effectifs.
00:56:26 On ne pourrait même pas se permettre
00:56:28 de les poursuivre, parce que
00:56:30 si on les poursuit, ils vont prendre des risques inconsidérés.
00:56:32 - Les images des caméras de vidéosurveillance
00:56:34 ont été saisies dans l'espoir
00:56:36 d'identifier des suspects.
00:56:38 Une enquête a été ouverte.
00:56:40 - Dans le reste de l'actualité, le président
00:56:44 de la commission des finances au Sénat a pris la parole
00:56:46 ce matin. La semaine dernière, il avait
00:56:48 demandé l'accès à des documents concernant
00:56:50 le fonds Marianne. Créé sous l'impulsion
00:56:52 de Marlène Schiappa, ce fonds pose
00:56:54 question notamment autour des critères
00:56:56 de sélection des organisations qui en ont
00:56:58 bénéficié. Les détails, Thomas Bonnet.
00:57:00 - Claude Reynaud, le président socialiste
00:57:04 de la commission des finances au Sénat,
00:57:06 se montre relativement prudent sur l'implication
00:57:08 de Marlène Schiappa dans cette affaire
00:57:10 du fonds Marianne. Ce fonds, créé en avril
00:57:12 2021 à la suite de l'attentat
00:57:14 contre Samuel Paty, doté
00:57:16 de 2,5 millions d'euros.
00:57:18 Ce fonds a pour but de financer
00:57:20 des personnes et des associations afin de
00:57:22 promouvoir les valeurs de la République
00:57:24 et de lutter contre les discours séparatistes.
00:57:26 Selon Claude Reynaud, deux des
00:57:28 17 associations finalement retenues
00:57:30 sont potentiellement problématiques.
00:57:32 D'abord la première qui interroge
00:57:34 sur sa pertinence sur ces
00:57:36 sujets et puis l'autre où des questions
00:57:38 existent sur le contenu de ces
00:57:40 productions jugées politiques.
00:57:42 Claude Reynaud qui explique que rien
00:57:44 dans les documents n'implique directement
00:57:46 Marlène Schiappa mais il note toutefois la présence
00:57:48 de trois membres de son cabinet
00:57:50 dans le comité de sélection et d'attribution
00:57:52 de ces subventions, là encore
00:57:54 dans le cadre du fonds Marianne. C'est la raison
00:57:56 pour laquelle Claude Reynaud souhaite l'ouverture
00:57:58 d'une commission d'enquête au
00:58:00 Sénat pour pouvoir mener des auditions
00:58:02 mais la création de cette commission
00:58:04 d'enquête ne sera possible que si la majorité
00:58:06 de droite donne son accord.
00:58:08 Emmanuel Macron va-t-il regagner des points
00:58:10 de popularité ? Depuis la semaine dernière il tente de
00:58:12 faire oublier l'épisode des
00:58:14 retraites et pour y arriver, le chef
00:58:16 de l'État est omniprésent au risque peut-être
00:58:18 de saturer. Florian Tardif.
00:58:20 Il y a très clairement aujourd'hui de la part
00:58:22 d'Emmanuel Macron cette volonté de venir
00:58:24 saturer l'espace médiatique. On est passé
00:58:26 en quelque sorte d'un président accaparé par
00:58:28 les sujets internationaux et en retrait sur les sujets
00:58:30 nationaux comme lors des débats autour
00:58:32 de la réforme de retraite. Un président
00:58:34 omniprésent, on l'a vu la
00:58:36 semaine dernière avec le début de ce Tour de France
00:58:38 entamé par Emmanuel Macron, avec
00:58:40 ce premier déplacement effectué en Alsace
00:58:42 puis ce second effectué dans
00:58:44 les Ros. Il va multiplier ses déplacements
00:58:46 comme cela en région ces prochaines
00:58:48 semaines. Aujourd'hui il répondait au lecteur
00:58:50 et à l'électrice du Parisien
00:58:52 l'omniprésence comme preuve de son action.
00:58:54 Cela a été théorisé en son temps par
00:58:56 Nicolas Sarkozy permettant
00:58:58 à son prédécesseur de crédibiliser
00:59:00 son personnage en le
00:59:02 scénarisant. Aujourd'hui Emmanuel Macron
00:59:04 espère sortir renforcé
00:59:06 de cette séquence médiatique en
00:59:08 ayant retrouvé en partie,
00:59:10 espère-t-on, dans son entourage le cœur des Français.
00:59:12 Emmanuel Macron qui il y a tout juste un an
00:59:14 a été réélu pour un deuxième mandat
00:59:16 depuis le président de la République
00:59:18 étant bourbé dans une crise sociale autour
00:59:20 des retraites et sa cote de
00:59:22 popularité ne cesse de baisser.
00:59:24 Alors nous sommes allés vous interroger à l'occasion
00:59:26 de cet anniversaire. Qu'attendez-vous du chef de l'État ?
00:59:28 Que doit-il changer pour
00:59:30 regagner votre confiance ? Écoutez vos réponses.
00:59:32 Qu'il soit peut-être plus
00:59:34 à l'écoute du peuple et
00:59:36 qu'il améliore sa communication.
00:59:38 Je pense que son cas est assez désespéré
00:59:40 mais il peut toujours changer,
00:59:42 j'en sais rien. Je pense qu'à travers
00:59:44 les manifestations, la
00:59:46 sphère des Français,
00:59:48 on peut la constater.
00:59:50 Du coup, je pense qu'il faudrait qu'il écoute un peu
00:59:52 les Français, qu'il soit à l'écoute. En essayant peut-être
00:59:54 d'engager une forme de dialogue.
00:59:56 Après, est-ce que les Français ont envie de dialoguer avec Emmanuel Macron ?
00:59:58 Je ne sais pas. Peut-être que c'est déjà
01:00:00 fichu. Et c'est l'heure de la chronique éco
01:00:02 de Lomique Guyot.
01:00:04 [Musique]
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01:00:14 [Musique]
01:00:16 Vous avez peut-être reçu un récapitulatif
01:00:18 de vos ventes sur Vinted, sur Leboncoin
01:00:20 ou de vos locations sur Airbnb
01:00:22 pour les impôts. Mais Lomique, expliquez-nous
01:00:24 que faut-il déclarer exactement si on a
01:00:26 gagné de l'argent sur ces plateformes ?
01:00:28 Pour Vinted ou Leboncoin,
01:00:30 si vous avez vendu des objets d'occasion
01:00:32 qui vous ont servi, vous ne serez
01:00:34 pas imposé, sauf pour une
01:00:36 vente supérieure à 5000 euros
01:00:38 ou si vous êtes considéré comme vendeur professionnel,
01:00:40 c'est-à-dire si vous avez
01:00:42 spécifiquement acheté des produits
01:00:44 ou vêtements dans l'optique de les
01:00:46 revendre. Sur Airbnb
01:00:48 ou d'autres plateformes, si vous avez gagné
01:00:50 plus de 760 euros dans l'année
01:00:52 avec la location de votre résidence principale,
01:00:54 vous devrez le déclarer,
01:00:56 de même au-delà de 305 euros
01:00:58 de revenus pour tout autre bien
01:01:00 immobilier que vous avez loué.
01:01:02 Et c'est la même chose si vous avez loué votre
01:01:04 voiture via une plateforme de location
01:01:06 entre particuliers par exemple.
01:01:08 En revanche, rien n'a déclaré si vous avez
01:01:10 fait du covoiturage.
01:01:12 En effet, le partage
01:01:14 des gains via Blablacar n'est
01:01:16 pas imposé, à condition toutefois
01:01:18 que ce soit un trajet que vous ayez également
01:01:20 réalisé pour vous-même.
01:01:22 Reste que sur certaines plateformes,
01:01:24 tous les gains ne sont pas enregistrés. C'est le cas
01:01:26 notamment si vous avez fait ce qu'on appelle des
01:01:28 remises en main propre via Leboncoin
01:01:30 ou Vinted, ou si vous louez en direct
01:01:32 un logement sans passer par le système
01:01:34 de paiement des plateformes. Là,
01:01:36 le fisc compte uniquement sur
01:01:38 votre bonne foi.
01:01:40 Frédéric Becbédet chahuté à Bordeaux
01:01:54 alors qu'il devait donner une conférence
01:01:56 dans une librairie, des féministes ont collé
01:01:58 des slogans visant l'écrivain sur la vitrine
01:02:00 en cause. Son dernier ouvrage
01:02:02 parut le 5 avril dernier intitulé
01:02:04 "Confession d'un hétérosexuel légèrement
01:02:06 dépassé". Le récit, Marine Sabourin.
01:02:08 Elles étaient
01:02:10 une dizaine à coller ces slogans
01:02:12 avant la venue de l'auteur près de la
01:02:14 librairie Mola. Une action
01:02:16 qui interpelle. Je ne trouve pas ça
01:02:18 forcément
01:02:20 bien pour le libraire. Je pense
01:02:22 qu'il y est pour rien, donc c'est dommage.
01:02:24 Je pense qu'on peut discuter, voilà,
01:02:26 avant de vandaliser. Il défend ce qu'il pense,
01:02:28 après on est d'accord, on n'est pas d'accord,
01:02:30 mais c'est ça la démocratie aussi, c'est de pouvoir en parler.
01:02:32 C'est une manière d'agir comme une autre, c'est une manière
01:02:34 de se faire entendre. Je n'aime pas tellement qu'on s'attaque
01:02:36 au livre. Il faut laisser les livres à tout le monde
01:02:38 de la manière dont ils sont écrits,
01:02:40 que ce soit n'importe qui.
01:02:42 Rapidement, Frédéric Becbédet a pris la parole
01:02:44 et dénonce la censure voulue
01:02:46 par ces individus. Ce sont des gens
01:02:48 qui veulent empêcher une rencontre dans une
01:02:50 librairie, qui saccagent une librairie
01:02:52 en France en 2023
01:02:54 et qui appellent à la censure.
01:02:56 Un dispositif de sécurité a même été
01:02:58 mis en place vendredi pour son arrivée.
01:03:00 Sa conférence s'est déroulée sans
01:03:02 heure jusqu'à ce qu'elle soit interrompue par
01:03:04 une dizaine de militantes féministes
01:03:06 obligeant l'écrivain à quitter les lieux.
01:03:08 Dans une tribune, l'écrivaine
01:03:12 Tristane Bannon s'insurge de cet incident.
01:03:14 Frédéric Becbédet déchaîne
01:03:16 désormais la haine et la vindicte.
01:03:18 Qu'on lui reproche de s'être positionné en victime
01:03:20 dans un monde qui en déborde
01:03:22 tandis qu'il est lui né blanc, bourgeois
01:03:24 et au bon endroit du globe et d'une
01:03:26 injustice crasse. Il n'y a pas de
01:03:28 compétition du malheur. Contacté,
01:03:30 la librairie Mola n'a pas souhaité nous répondre.
01:03:32 La cérémonie
01:03:34 d'ouverture des prochains Jeux Olympiques
01:03:36 promet d'être un sacré défi à relever.
01:03:38 A Paris, des bateliers ont
01:03:40 déjà été sollicités pour y participer.
01:03:42 116 bateaux sont déjà engagés
01:03:44 pour faire de cette cérémonie une réussite.
01:03:46 Reportage Geoffrey Defebvre.
01:03:48 Incontournable
01:03:50 pour les 8 millions de touristes chaque année
01:03:52 à Paris, le 26 juillet
01:03:54 2024, ce sont les 10 000
01:03:56 sportifs des délégations des Jeux Olympiques
01:03:58 qui auront la chance de traverser la
01:04:00 capitale sur la Seine pour la cérémonie
01:04:02 d'ouverture. Et pour que cela
01:04:04 soit une réussite, le comité
01:04:06 d'organisation peut compter sur 116
01:04:08 bateaux des acteurs du fleuve parisien.
01:04:10 Il y a une vraie expertise. On s'appuie
01:04:12 sur un écosystème qui est déjà existant,
01:04:14 qui connaît ça par cœur,
01:04:16 qui a envie de répondre présent ce jour-là.
01:04:18 Donc c'est aussi une sérénité,
01:04:20 parce qu'ils ont l'habitude d'avoir
01:04:22 navigué sur cette Seine, quelles que soient
01:04:24 les conditions. Des questions de sécurité
01:04:26 et de logistique restent en suspens.
01:04:28 Cette cérémonie spectaculaire sur la Seine
01:04:30 nécessitera une fermeture partielle
01:04:32 à la navigation avant et pendant
01:04:34 la traversée des 6 km du fleuve.
01:04:36 Un manqué gagné.
01:04:38 Que sont prêts à accepter les bateliers ?
01:04:40 Ça arrive une fois dans une vie, ça arrive une fois
01:04:42 tous les 100 ans. La dernière fois,
01:04:44 c'était il y a 100 ans justement.
01:04:46 Moi, je n'ai qu'une seule fierté,
01:04:48 c'est de participer, quel que soit
01:04:50 le coût que ça puisse avoir,
01:04:52 sur le plan financier en tout cas.
01:04:54 D'autres bateliers restent à trouver pour remplir
01:04:56 l'objectif des 170 bateaux.
01:04:58 Les organisateurs peuvent déjà compter
01:05:00 sur la mobilisation de bateliers
01:05:02 de toute la France.
01:05:04 Et puis dans le reste de l'actualité au Soudan,
01:05:06 plus de 1000 ressortissants de l'Union européenne
01:05:08 ont été évacués depuis 9 jours
01:05:10 des combats meurtriers,
01:05:12 font rage principalement dans la capitale
01:05:14 du pays Khartoum.
01:05:16 Une opération complexe précise
01:05:18 Joseph Borrell,
01:05:20 le chef de la diplomatie européenne.
01:05:22 Écoutez, ça a été un long week-end,
01:05:28 long et intense pour tenter
01:05:30 d'évacuer nos ressortissants du Soudan.
01:05:32 C'était une opération complexe,
01:05:34 mais elle a été couronnée de succès.
01:05:36 Tout d'abord, le personnel de l'Union européenne,
01:05:38 21 personnes sont déjà en Europe
01:05:40 et beaucoup d'autres citoyens de l'Union européenne
01:05:42 ont déjà quitté le Soudan.
01:05:44 Je ne peux vous donner de chiffres exacts,
01:05:46 mais il est certain qu'il s'agit
01:05:48 de plus de 1000 personnes.
01:05:50 On passe à la chronique sport de Yolande Boubnauf
01:05:52 qui revient sur la défaite de Lyon
01:05:54 hier face à Marseille en Ligue 1.
01:05:56 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:05:58 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:00 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:02 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:04 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:06 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:08 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:10 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:12 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:14 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:16 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:18 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:20 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:22 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:24 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:26 C'était le premier succès des fosséens à Lyon.
01:06:28 Il répond et puis elle reviendra aussi sur cette valorisation d'1,50€ pour les généralistes dans 6 mois.
01:06:34 Ça fait débat. Grande colère des médecins généralistes en réaction.
01:06:36 en réaction.
01:06:37 ...

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