Le carrefour de l'info - L'intégrale du 24-04-2023

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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour et bonjour à tous, bienvenue dans votre Carrefour de l'information,
00:13 sans plus tarder le sommaire du jour, avec notre première invitée dans quelques instants,
00:18 dans votre Carrefour de l'information, la bourgmestre écolo de Forêt, Mariam El Hamidine.
00:23 Et puis en deuxième partie d'émission, un gros plan sur le mouvement ATP Carmonde,
00:27 qui lutte contre la pauvreté dans notre planète, avec Nicolas Descamps, chargé de presse,
00:32 qui nous rejoindra tout à l'heure.
00:34 La suite, les principaux points de repère dans l'actualité bruxelloise,
00:37 avec bien évidemment Fatima Choukri.
00:39 Avant les différentes revues de presse à l'international, plusieurs pays évacués d'urgence,
00:44 leur ressortissant du Soudan, un pays en plein chaos.
00:47 Et puis au Maghreb, le dernier Algérien emprisonné à Guantanamo,
00:51 libéré après y avoir passé une vingtaine d'années.
00:54 Il avait été accusé d'avoir entraîné des terroristes d'Al Qaïda.
00:58 Et puis en fin d'émission, la planète sport et le bilan du week-end sportif.
01:02 Voilà donc pour le menu de votre Carrefour de l'info, qui démarre dans une poignée de minutes.
01:06 [Générique]
01:09 Le Carrefour de l'info sur Arabelle.
01:12 [Générique]
01:15 Et dans votre Carrefour de l'information, tout de suite l'essentiel de l'actualité bruxelloise,
01:18 comme tous les jours avec Fatima Choukri. Bonjour Fatima.
01:20 Bonjour Tarek.
01:21 On démarre avec cette info, c'est deux cyclistes qui sauvent un homme de la noyade.
01:25 Tout à fait, les pompiers sont arrivés plus tard et ont aidé à ramener la victime sur la berge hier soir.
01:30 La victime a été emmenée à l'hôpital, mais elle n'était pas en danger de mort.
01:33 Les circonstances de l'incident ne sont pas encore connues.
01:35 Cet homme a été retrouvé dans le canal à Molimbec-Saint-Jean.
01:38 On continue avec l'Aken, un immeuble de la cité mollière, évacué à cause d'un feu de cave.
01:42 Une personne intoxiquée.
01:43 Le bâtiment a été évacué en raison du dégagement de fumée.
01:46 Une personne a été transportée à l'hôpital pour intoxication.
01:48 Les pompiers ont réussi à maîtriser l'incendie et à ventiller le bâtiment.
01:52 Quatre autopompes, deux haute échelle, deux équipements et trois ambulances ont été déployées sur place.
01:56 Pour rappel, ce feu de cave s'est propagé dans une gaine technique horizontale,
02:00 dans un bloc de la cité modèle à Lacan, dimanche soir.
02:03 On enchaîne avec la crise de l'accueil.
02:04 Les activistes occupent un bâtiment situé rue de la Loi.
02:07 Tout à fait, ces activistes se sont déguisés en Nicole de Mouret et Alexander de Crou
02:10 pour annoncer publiquement l'occupation d'un bâtiment aux 91 rues de la Loi
02:14 où 70 demandeurs d'asile exclus du réseau d'accueil officiel ont été logés.
02:17 Le collectif Stop Crise de l'accueil a déclaré que 3000 demandeurs d'asile dorment encore dehors
02:22 et qu'il faut des solutions structurelles pour résoudre cette crise.
02:25 Le bâtiment occupé est situé non loin du siège du gouvernement fédéral,
02:28 ce qui est symbolique pour le collectif de soutien aux demandeurs d'asile.
02:31 Le bâtiment est occupé depuis plusieurs jours, mais l'information a été révélée publiquement dimanche après-midi.
02:36 Et on termine avec les tensions chez les supporters d'Anderlecht après le match.
02:39 Après s'être incliné face à Maline ce dimanche, Anderlecht attire les foudres de ses fans.
02:43 Leur club termine 11e du classement, soit la pire saison depuis 1937.
02:47 A la fin du match, la tension est montée. Relais la capitale.
02:51 Un dispositif policier a même été déployé à l'entrée du Lotto-Parc afin de faire face au débordement.
02:56 Selon la même source, certains Anderlecht ont tenté de forcer les portes de l'entrée principale.
03:00 D'autres ne sont pas venus à s'introduire dans les VIP via les tribunes.
03:03 Il n'y a peu de blessés ou de dégâts.
03:05 Merci Fatima pour toutes ces infos. On vous retrouve tout à l'heure pour parler sport.
03:09 En fin d'émission.
03:10 [Générique]
03:24 Également chez nous, quelques 500 candidats locataires de logements sociaux
03:28 ont été exclus de la liste d'attente à l'occasion du renouvellement des dossiers de celle-ci
03:33 parce qu'ils étaient propriétaires d'un bien.
03:35 C'est ce qu'a affirmé la secrétaire d'Etat bruxelloise au logement Nawal Benhamou.
03:39 Elle a rappelé que la SLRB, la Société du logement de la région bruxelloise,
03:43 devait respecter l'arrêté ministériel de septembre 1996
03:47 qui précise que le candidat locataire ou un des membres de son ménage
03:51 ne peuvent posséder en pleine propriété, en amphithéose ou en usufruit,
03:56 un bien immeuble affecté au logement ou à usage professionnel.
03:59 Et en cas de fausse déclaration, la demande de logement sera réputée nulle
04:03 et si le logement a déjà été attribué, il sera mis fin au bail.
04:08 Grâce au développement en matière d'échange électronique de données,
04:11 les sociétés immobilières de services publics bruxelloises
04:14 disposent désormais des données du SPF Finances.
04:18 Cela permet d'obtenir donc directement les infos sur les locataires sociaux
04:22 et leurs propriétés éventuelles.
04:24 Toujours selon Nawal Benhamou, ces contrôles de propriété en Belgique ou à l'étranger
04:28 entraînent chaque année la résiliation de beaux dans le secteur.
04:32 Il y a donc maintenant une obligation de déclarer son bien immobilier
04:36 et aussi à l'étranger, les ACSP seront donc directement informés
04:40 via les avertissements extraits de rôle.
04:43 Restez avec nous dans quelques instants, notre invitée,
04:45 la bourgmestre de Forêt, Mariam El Hamedine.
04:48 [Musique]
04:51 Le Carrefour de l'info sur Arabelle
04:55 [Musique]
04:57 Et je vous l'annonçais en début d'émission, dans le sommaire,
05:00 notre invitée ce midi, la bourgmestre écolo de Forêt, Mariam El Hamedine.
05:04 Bonjour. - Bonjour.
05:05 - Merci d'être avec nous en direct sur Arabelle.
05:08 Alors peut-être, avant d'aller plus loin, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore,
05:12 disons une petite présentation, une carte de visite.
05:15 Qui est un petit peu Mariam El Hamedine, un petit peu ses études,
05:18 son parcours et son arrivée un petit peu en politique ?
05:20 - Donc voilà, je m'appelle donc Mariam El Hamedine.
05:23 Avant d'être engagée en politique, j'avais un métier, un autre métier,
05:29 qui est travailler avec des personnes âgées.
05:31 Donc je travaillais dans la maison de repos du CPAS de Forêt
05:35 pendant très très longtemps, pendant 18 ans.
05:38 Un métier que j'ai aimé par-dessus tout et que j'aime encore beaucoup.
05:42 Voilà, je me suis engagée en politique après avoir fait élever mes deux filles.
05:47 Lorsqu'elles ont grandi, j'avais déjà en tête depuis très longtemps
05:51 l'envie de m'engager en politique.
05:53 Et j'ai attendu qu'elles soient grandes pour pouvoir le faire.
05:56 Et c'est notamment les personnes âgées qui m'ont menée là.
05:59 - Je t'expliquerai pourquoi peut-être.
06:01 - Voilà, mais justement, le choix d'Ecolo s'est fait naturellement ?
06:05 - Eh bien écoutez, je me suis...
06:07 J'ai un petit peu observé pendant des années.
06:10 J'ai rencontré plusieurs partis politiques.
06:13 Et puis le choix s'est fait naturellement.
06:15 C'est le parti qui répondait plus aux convictions que j'ai.
06:18 - Alors je vais vous poser une question que beaucoup d'autres journalistes
06:21 voulaient vous poser.
06:23 Vous êtes venue donc après Roberti.
06:25 Comment ça s'est passé, disons, cette transition en douceur ?
06:29 - Alors, moi j'étais... En 2012, j'étais déjà échevine.
06:33 Et puis j'avais eu l'occasion de remplacer M. Roberti à plusieurs reprises,
06:37 notamment pendant ses vacances.
06:39 Et puis par la suite, j'ai fait fonction de bourgmestre
06:42 durant sa maladie.
06:44 Et puis les choses se sont faites naturellement.
06:46 Voilà. J'ai prêté serment le 24 mai exactement.
06:50 Mais avant ça, j'avais quand même un parcours de bourgmestre faisant fonction.
06:54 - Alors le contact avec vos nouvelles collaboratrices et collaborateurs,
06:58 mais surtout, comment les Forestoises et les Forestois vous ont accueillies ?
07:02 - Alors, moi j'aime bien aller à la rencontre des gens.
07:06 Donc j'aime bien être sur le terrain.
07:08 J'aime bien discuter avec les gens là où ils sont.
07:11 Et puis ça se fait naturellement.
07:13 Les Forestois et les Forestoises sont plutôt contents
07:15 parce que je m'arrête, je m'assieds sur un banc, je discute avec eux.
07:19 Je vais là où ils sont, où elles sont.
07:21 Et beaucoup, beaucoup me connaissent
07:24 parce que je prends le temps de parler avec eux et avec elles.
07:27 - Alors, je vais reprendre quelques-unes de vos déclarations
07:30 et de vos engagements, si vous le voulez bien.
07:32 Vous dites que vous voulez montrer aux femmes et aux filles
07:34 de tous les quartiers que vous pouvez aussi arriver en première ligne.
07:37 C'est important selon vous d'insister sur cette égalité des chances
07:42 et égalité des genres aussi ?
07:44 - Bien sûr. Vous savez, il y a des femmes bourgmestres, il y en a peu.
07:48 Nous ne sommes pas très nombreuses.
07:50 Et avant, il n'y en avait pas beaucoup, voire presque pas.
07:54 Mais c'est important d'y croire et c'est important que des petites filles
07:58 et que des filles voient qu'il y a une femme comme elle,
08:02 future femme, à la tête d'une commune.
08:05 Il faut y croire, il faut qu'elles y croient, il faut qu'elles étudient.
08:09 Il faut qu'elles avancent dans la vie.
08:11 Et c'est important qu'il y ait des filles un petit peu partout
08:14 dans les postes importants également.
08:16 - Vous avez évoqué il y a quelques instants les personnes âgées.
08:19 Vous dites qu'elles doivent garder leur rôle et leur place dans la société.
08:22 Les relations intergénérationnelles, je vous cite encore,
08:25 sont une des clés pour une société solidaire.
08:27 Est-ce que vous trouvez, est-ce que vous pensez qu'on ne fait pas assez pour nos aînés ?
08:30 - Moi je pense qu'on n'en fera jamais assez.
08:33 Vous savez, tout ce que nos aînés nous ont apporté, on ne leur remettra jamais assez.
08:37 Je pense qu'il est important de ne pas isoler les aînés.
08:40 Je pense qu'il est important que les aînés continuent à avoir une place
08:45 dans la société et que les communes fassent en sorte
08:51 qu'il y ait des rencontres entre les moins jeunes et les plus âgés.
08:56 C'est vraiment important.
08:58 C'est vraiment cette transmission de mémoire,
09:01 transmission de savoir qu'il faut pouvoir mettre sur pied dans toute la société.
09:06 - Alors il y a aussi l'égalité, une thématique transversale
09:09 à l'ensemble des projets locaux et qui travaille avec l'équipe ÉcoLeGrou.
09:12 Une explication peut-être ?
09:14 - Au Collège Forestois, nous sommes en majorité avec l'EPS.
09:19 Il y a Grounes et Écolos qui sont là également.
09:24 Pour moi c'est vraiment important que chaque personne puisse s'y retrouver.
09:30 Chaque personne trouve des projets communaux qui répondent à ses attentes.
09:34 On a parlé des personnes âgées, mais pas que.
09:37 Je veux dire, au niveau sportif, il doit y avoir la possibilité à chacun et chacune
09:43 de pouvoir exercer le sport qu'il ou qu'elle aime.
09:46 Il faut que les filles puissent jouer au foot.
09:48 Il faut que les endroits soient accessibles pour les personnes à mobilité réduite, etc.
09:54 Il faut que toutes les personnes qui ne savent pas utiliser les moyens informatiques actuels
09:59 puissent avoir accès à toutes les possibilités qui leur sont offertes
10:04 au niveau communal pour les rendez-vous, etc.
10:06 - Plus d'hospitalité, plus de participation citoyenne,
10:09 c'est ce que vous ne cessez de demander pour un mieux vivre à Forêt ?
10:13 - Bien sûr. Pour nous, la vie des forestoires et des forestoises est importante.
10:17 Dans tous les projets communaux, nous passons des moments de rencontre
10:21 avec les personnes dans les quartiers là où elles sont.
10:25 Lorsque nous faisons des rencontres avec les habitants,
10:28 nous les faisons à des moments différents de la journée
10:31 pour que les personnes qui travaillent puissent venir en soirée,
10:34 pour que les personnes âgées puissent venir en journée,
10:38 pour que les gens qui ne travaillent pas en semaine puissent venir.
10:42 Toutes les personnes qui ont des horaires décalés
10:45 puissent participer à tous ces moments de rencontre
10:48 et nous les faisons dans différents quartiers de la commune aussi.
10:52 - Un autre segment de votre travail aussi, c'est les espaces verts
10:56 et la préservation des espaces verts pour sortir du cliché écolo-espace vert.
11:02 C'est quand même important.
11:03 - Vous savez, tout le monde aime s'asseoir dans un parc, dans un jardin.
11:07 Vous savez, pendant le Covid, on l'a bien observé,
11:10 les personnes qui avaient un jardin étaient un peu privilégiées.
11:14 Donc les espaces publics, les jardins, comme le parc de Forêt,
11:19 comme le parc d'Uden et d'autres, sont le jardin de tous et toutes.
11:23 C'est là où les gens peuvent se rencontrer,
11:25 c'est là où ils peuvent prendre un peu de temps.
11:27 Donc les espaces verts sont importants.
11:29 Ils sont importants pour ces moments de rencontre,
11:31 mais pas que.
11:32 Les arbres ont un rôle à jouer dans la vie.
11:35 L'absorption aussi des eaux de pluie, c'est important.
11:40 Oui, les espaces verts sont très importants dans une commune.
11:44 - On va évoquer à présent un problème récurrent,
11:46 disons à l'ensemble des 19 communes de Bruxelles,
11:48 c'est la problématique du logement.
11:50 Est-ce qu'on pourrait avoir un état des lieux pour Forêt
11:52 et rappeler un petit peu ce que c'est le contrat logement régional ?
11:55 - Donc à Forêt, on peut être fier parce qu'on compte à ce jour
11:59 385 logements publics, dont 129 pour familles nombreuses.
12:04 Et en cours de création, on a déjà attribué
12:07 qui s'ajoute aux 1300 existants avant 2018.
12:11 Donc nous mettons les moyens à Forêt.
12:15 Et donc parmi les 385 logements, 101 logements sont bel et bien terminés
12:22 et attribués à des familles qui en ont besoin.
12:25 Les quelques 200 autres seront octroyés dans les années qui viennent.
12:28 Et déjà, certains des gens ont 2023.
12:32 Donc je pense notamment à la rénovation de 11 logements
12:35 pour familles nombreuses dans l'avenue de Kersbek.
12:38 La fin du chantier est prévue pour septembre.
12:42 Dans les cinq années à venir, 63 logements du projet Lutre
12:47 dans un bâtiment à haute performance énergétique,
12:50 12 logements dans un bâtiment passif de l'avenue de Belgrade
12:54 et deux sur le boulevard Van Halen et trois dans la rue du Canada.
12:59 Et sans grâce à la conversion du site, reconversion du site Van Roy
13:04 situé à l'avenue de la Verry.
13:06 8 chaussées de Bouddnerstal, 9 à Albert, 38 pour le projet Verhoutz
13:10 et 39 pour le projet des sources, avenue Van Volkshem.
13:13 Donc il y a des logements sociaux à Forêt.
13:17 Et nous pensons vraiment qu'il y a un besoin criant de logement.
13:22 Et avec l'échevine du logement, Madame de Rieder et tout le collège,
13:26 nous nous attelons à ça, évidemment.
13:28 Voilà une liste complète, détaillée.
13:30 La rue d'Edriss aussi, vous avez inauguré 53 logements sociaux.
13:34 53 logements.
13:35 Voilà, sans transition, le chômage et les jeunes à Forêt est à des lieux.
13:39 Est-ce qu'il y a des points d'information, des maisons de jeunes formation ?
13:42 Ou est-ce qu'on s'occupe des jeunes comme il faut ?
13:44 Bien évidemment qu'on s'occupe des jeunes à Forêt.
13:48 Il y a des séances d'information pour les jeunes,
13:51 il y a une maison de l'emploi, il y a des maisons de jeunes,
13:54 il y a une maison de jeunes avec plusieurs antennes.
13:57 Et évidemment que nous faisons en sorte que les jeunes puissent avoir des formations
14:03 et puissent accéder à l'emploi, parce que c'est difficile actuellement
14:06 pour les jeunes de trouver facilement du travail.
14:10 Alors, on rappelle que la commune, c'est la maison un petit peu de tous les citoyens,
14:14 qui gère tout ce qui est administratif, le quotidien des Bruxellois.
14:17 Qu'en est-il pour ceux qui sont victimes de ce qu'on appelle la fracture numérique ?
14:21 Eh bien justement, il y a eu une question au conseil communal la semaine dernière,
14:27 où j'ai expliqué qu'il était important pour nous que chaque personne puisse s'y retrouver.
14:33 C'est vrai que de nos jours, certaines personnes se sentent isolées,
14:37 parce qu'elles ne maîtrisent pas tous les nouveaux moyens informatiques
14:45 mis à la disposition des gens.
14:48 Et donc à Forêt, nous avons un EPN, un espace numérique,
14:53 où les gens peuvent s'essayer à utiliser tous ces moyens technologiques.
14:59 Il y a des ordinateurs à disposition et une personne qui leur apprend
15:03 comment utiliser ces moyens informatiques.
15:05 Au service sénior, pour en parler encore une fois,
15:08 nous avons des jeunes qui apprennent justement à des personnes plus âgées
15:14 à utiliser un smartphone ou à utiliser une tablette, à ouvrir une boîte mail.
15:18 Et il y a des cours qui sont donnés au moins une fois par semaine
15:22 pour les personnes les plus en difficulté par rapport à toute cette nouvelle technologie.
15:28 Alors, Mme Hedine, on va revenir à l'actualité immédiate, si vous le voulez bien,
15:31 après le Covid, la crise énergétique.
15:33 On sait qu'il y a pas mal de familles bruxelloises qui croulent sous les factures énergétiques.
15:38 Alors, pour les aider, notamment le CPS de Forêt ?
15:41 Oui, au CPS de Forêt. D'ailleurs, toutes les informations se trouvent sur leur site.
15:46 Il y a un accompagnement qui est prévu. Il suffit d'aller s'adresser au CPS de Forêt
15:51 pour être en contact avec une assistante ou un assistant social qui va les guider
15:56 par rapport aux factures qu'ils reçoivent ou aussi par rapport aux moyens
16:02 de faire en sorte que leur logement soit à basse énergie ou alors faire des aménagements.
16:10 Ils reçoivent toute une série d'explications pour expliquer quels sont les aménagements
16:14 à faire au niveau de leur logement.
16:16 Alors, on a balayé très large. On va quand même parler d'un sujet qui était un petit peu à la mode
16:20 il y a quelques mois, Mobilité, le plan Good Move. Où est-ce qu'on en est à Forêt ?
16:24 Comment les citoyens ont-ils réagi au départ à cette initiative ?
16:28 Alors, ce qui était important pour nous à Forêt, c'est d'informer.
16:32 C'est vraiment important pour tout projet d'informer les forestois et les forestoises.
16:37 Donc, il y a eu des rencontres à plusieurs moments, comme j'expliquais tout à l'heure,
16:43 des rencontres avec les habitants pour leur expliquer le processus.
16:47 Il y a eu une rencontre entre le collège Saint-Gillois et le collège forestois
16:53 parce que vous savez, ce sont des communes avoisinantes.
16:56 Des projets de mobilité ou toute autre chose concernent aussi, touchent aussi,
17:03 ont un impact sur les communes voisines.
17:05 On a eu aussi, le collège a eu aussi une réunion avec le collège de Hucle
17:10 pour discuter de tous ces projets de mobilité qui sont importants.
17:16 Donc, au niveau de la commune de Forêt, moi je pense sincèrement
17:20 que l'espace public doit être partagé.
17:23 Il y a des jeunes, il y a des vieux, il y a des personnes qui roulent à vélo,
17:27 il y a des personnes qui roulent en voiture et il y a des piétons,
17:30 il y a des gens qui utilisent les trams et les métros,
17:33 tous les moyens de mobilité douce.
17:36 Et je pense que chacun et chacune doit se sentir en sécurité.
17:39 Je pense aussi qu'il y a des aménagements à faire,
17:42 pistes cyclables, des espaces apaisés,
17:45 et c'est ce que nous sommes en train de faire à Forêt.
17:47 Nous avons aussi une école à Forêt où les enfants peuvent aller en toute sécurité
17:57 parce que les voitures ne peuvent pas y passer à un moment de la journée
18:02 lorsque les enfants rentrent dans l'école.
18:05 Donc toutes ces choses-là, moi j'aime bien les faire d'une façon réfléchie,
18:09 en concertation avec les membres du collège,
18:12 en concertation avec les chevines de la mobilité et les citoyens.
18:17 Parce que pour avoir l'aval des citoyens, il faut leur expliquer les choses.
18:21 Et c'est ce que nous faisons dans chaque projet que nous construisons.
18:24 Peut-être avant de nous quitter, le mot de la fin.
18:27 Un message à faire passer à toutes les forestoises et à tous les forestois,
18:30 ou d'une manière plus générale à toutes les bruxelloises et à tous les bruxellois,
18:34 en ces temps quand même compliqués et difficiles.
18:37 Donc moi ce que j'ai envie de leur dire comme message,
18:40 d'abord il faut essayer, il faut essayer en tout cas de voir ce qui nous entoure,
18:47 ce qui nous entoure dans la vie.
18:49 Il faut essayer de regarder les belles choses,
18:51 il y a toujours une belle chose à regarder, c'est celle-là qu'on doit voir.
18:54 Et si je dois leur dire quelque chose d'un point de vue politique,
18:57 vous savez vous nous avez élus, il ne faut pas hésiter à nous solliciter.
19:01 Nous aimons bien lorsque les citoyens et les citoyennes s'adressent à nous,
19:05 nous ne sommes pas inaccessibles.
19:07 Il faut nous parler dans la rue, il faut nous adresser un mail quand vous savez le faire,
19:11 on est là pour ça aussi.
19:12 Voilà, c'était donc la conclusion de la bromastre écolo de Feuret.
19:15 Mariam El Ahmadine, merci d'avoir été avec nous ce soir à Arabel.
19:18 Je vous remercie beaucoup.
19:19 On se retrouve dans quelques instants pour notre deuxième partie
19:22 avec un focus sur l'ATD Carmond, un mouvement international
19:26 qui lutte contre la misère et toutes les inégalités de par la planète.
19:29 A tout de suite.
19:30 Dans la deuxième partie de votre Carrefour de l'Info,
19:41 aujourd'hui grand focus sur l'ATD Carmond qui est un mouvement international
19:45 qui lutte contre la misère et toutes les inégalités du système qui l'engendre.
19:49 Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'avoir avec nous Nicolas Decan,
19:53 chargé de presse au sein du mouvement.
19:55 Bonjour.
19:56 Bonjour, merci de me recevoir.
19:57 Avec grand plaisir et bien sûr pour nous accompagner, Tariq, bonjour.
20:00 Bonjour.
20:01 Pouvez-vous nous présenter tout d'abord l'histoire et les valeurs d'ATD Carmond pour commencer ?
20:07 Oui, bien sûr.
20:08 Alors, ATD c'est un mouvement qui a une histoire un peu compliquée,
20:12 donc je vais essayer de la résumer autant que possible.
20:14 Alors déjà, pour commencer le début de cette histoire,
20:17 ce qui est particulier c'est que c'est un mouvement qui vient vraiment de la base,
20:21 dans le sens où c'est né en France par l'initiative d'un homme qui s'appelle Joseph Rezinsky
20:28 qui a été envoyé en fait dans un camp de fortune près de Paris,
20:32 qui s'appelle Noisy-le-Grand,
20:33 et il était envoyé dans le courant des années 50 pour soutenir les gens sur place
20:40 et faire un peu l'état des lieux.
20:42 Et quand il se rend sur place, il se rend compte que c'est une situation qui est vraiment désastreuse,
20:47 pas de courante, pas de courant, etc.
20:49 que les gens vivent vraiment, ou plutôt ils survivent en fait.
20:52 Et lui qui vient d'une famille pauvre à la base se dit
20:54 "C'est pas possible que le gouvernement français laisse complètement ces gens de côté à l'époque."
21:00 Et donc il se dit "En fait on va décider de refuser cette situation
21:04 et tous ensemble à partir des plus précaires aller à la recherche de ces droits."
21:10 Et en fait la première chose qu'il fait, c'est qu'il supprime la soupe populaire
21:13 et forcément tout le monde grogne.
21:15 Et pourquoi est-ce qu'il fait ça ?
21:16 Parce qu'il dit aux gens "Comment vous vous y avez avant la soupe ?"
21:20 Et les gens disaient "Ben on se débrouillait."
21:21 Les gens ont dit "On se débrouillait."
21:22 Et lui du coup a répondu "Alors maintenant on va se débrouiller, on va être indépendants."
21:25 Et il y a vraiment cette recherche de plus dépendre,
21:28 de quelque part il voulait pas que la misère soit soulagée,
21:31 il voulait que la misère soit détruite.
21:32 Et donc partant de là, il fonde avec les personnes les plus précaires une association
21:38 et au fil des années il commence à faire un plaidoyer auprès des organisations politiques
21:44 pour vraiment défendre les droits des plus précaires
21:47 et les soutenir plutôt que les laisser de côté.
21:49 Peut-être revenir sur le nom, que signifie concrètement "Att'aider Carmonde" ?
21:53 Alors ça a changé de nom plusieurs fois,
21:55 mais je pense qu'il y a un des slogans dans lequel on se retrouve le plus,
22:01 c'est "Aide à toute détresse"
22:02 et c'est vraiment cette idée de partir vers la détresse que représente la misère
22:08 et pas combattre la misère à la place des personnes,
22:12 mais vraiment la combattre avec eux, à leur côté.
22:15 Alors on va revenir à présent sur votre travail concrètement,
22:19 on va décliner tout ça ensemble,
22:21 on va commencer peut-être par les actions de terrain, quelques mots peut-être ?
22:25 Alors les actions de terrain il y en a beaucoup,
22:27 donc je vais parler des plus emblématiques.
22:31 Alors à la base, vu que par rapport à cette histoire que je vous ai racontée,
22:36 en fait, partons de là, une des actions principales,
22:40 c'est vraiment d'aller à la rencontre des plus pauvres
22:42 plutôt que de quelque part avoir une enseigne et les laisser venir,
22:45 ou alors les défendre à leur place.
22:47 Donc une des actions essentielles, c'est le soutien local.
22:50 Et donc il y a des personnes qui sont chargées d'aller localement,
22:53 par exemple ici en Belgique,
22:55 ça va être dans des quartiers très populaires
22:57 où il y a beaucoup de misère,
23:00 pour vraiment vivre auprès des plus pauvres,
23:02 les rencontrer, leur parler,
23:04 et dans un premier temps essayer de comprendre
23:06 ce que ça veut dire vraiment vivre la misère,
23:09 pour ensuite avec eux essayer de se rassembler
23:11 et voir comment est-ce qu'on peut défendre leurs droits.
23:13 Donc ça on appelle ça la présence locale, c'est une première action.
23:16 Une autre action, quand on parle d'action sur le terrain,
23:19 il y a des actions pour la jeunesse,
23:21 où on fait ce qu'on appelle des bibliothèques de rue,
23:23 où on va dans des quartiers, pareil,
23:25 et on vient avec des livres, avec des couvertures, avec des jeux,
23:27 et l'idée c'est vraiment de donner la possibilité
23:31 aux personnes qui n'ont pas du tout d'accès,
23:33 un accès à un point où les gens peuvent se rencontrer,
23:36 où ils peuvent emmener leurs enfants et leurs familles
23:38 pour leur donner un accès aux livres, à la lecture, aux jeux,
23:41 en tout cas une pause dans une vie qui est parfois assez compliquée.
23:45 Et pareil, de là le but c'est de créer des liens
23:48 dans un quartier pour après s'organiser et défendre ses droits.
23:51 Donc il y a vraiment toujours ce focus derrière tout ça.
23:53 Et puis à côté de ça, on participe aussi sur le terrain à des mobilisations,
23:58 là typiquement on en a pas mal,
24:00 notamment avec l'irréécrire sur le numérique.
24:02 - Justement, à propos des textes,
24:04 il y a aussi des actions d'écriture et de rapport sur la pauvreté, c'est important.
24:07 - Oui, tout à fait. Alors en fait,
24:09 on travaille avec le service de lutte contre la pauvreté,
24:12 qui est un service fédéral,
24:14 qui a été créé à la base d'une demande dans les années 80 du gouvernement,
24:18 qui en fait s'est rendu compte que, d'un point de vue de la pauvreté,
24:22 on n'avait pas beaucoup de données,
24:23 et donc a fait appel à quelques associations,
24:25 dont ATD Quart Monde, pour faire un état d'élu en fait.
24:28 Et cet état d'élu du côté d'ATD Quart Monde,
24:30 il a été fait avec des personnes plus précaires
24:32 auxquelles on a fait contribuer pour avoir autant d'infos que possible.
24:36 Et en fait, le rapport a été tellement impactant
24:39 qu'il y a ce service de lutte contre la pauvreté
24:41 qui a été créé à ce moment-là,
24:42 et qui a pour mission de, tous les deux ans,
24:44 créer un rapport avec des institutions
24:46 qui travaillent directement avec des "bénéficiaires",
24:49 entre guillemets, pour avoir un état d'élu
24:52 et des recommandations aussi précises que possible.
24:54 Et donc, quand on parle d'écriture de rapport,
24:56 il y a vraiment l'écriture de ce rapport
24:57 qui est centrale aussi dans notre action,
24:59 pour fournir des recommandations au pouvoir décideur.
25:02 - Alors, il y a aussi, je lis sur votre site,
25:03 des actions d'influence sociétale.
25:06 - Et c'est assez large pour le coup.
25:08 - Oui, il faut vulgariser un petit peu.
25:10 - Alors, quand on parle d'influence sociétale,
25:13 on part du principe que, un des grands absents
25:15 dans le rôle de citoyen, de citoyenne,
25:18 et dans le rôle, de quelque part, d'influence,
25:21 c'est notamment les personnes en situation de précarité.
25:24 Donc, pour contrer cet état de fait,
25:28 le fait que nous, on se dit, en fait,
25:30 que pour combattre au mieux la pauvreté,
25:31 il faut la connaître,
25:32 on ne peut pas balancer des mesures comme ça,
25:34 si on n'a pas ce point de vue qui vient de la base,
25:36 eh bien, pour lutter contre tout ça,
25:38 on a une action qui s'appelle l'Université Populaire Carmonde,
25:40 où les groupes de réflexion locale, en fait,
25:44 réfléchissent autour d'un thème.
25:46 Par exemple, le logement ou l'éducation,
25:49 et ça va changer chaque mois.
25:50 Et puis, en fait, se réunissent,
25:52 donc tous ces groupes locaux vont se réunir en un endroit,
25:54 avec des invités qui ont une expertise sur le domaine.
25:57 Par exemple, l'éducation, ça peut être
25:59 la ministre de l'éducation,
26:00 ça peut être des professeurs,
26:02 des directeurs d'école, etc.
26:04 Et ensemble, on va organiser des débats
26:07 où on va prendre le savoir de ces experts
26:09 et de ces familles qui vivent la précarité
26:12 pour qu'en fait, leurs savoirs respectifs se croisent
26:15 et de là, on puisse tirer des mesures,
26:18 des plaidoyers et des documents, en fait,
26:22 qu'on va porter pour justement essayer d'influencer la société.
26:25 - Alors, on a parlé un peu des actions de terrain.
26:28 Pouvez-vous nous donner plus d'informations,
26:30 tout d'abord pour commencer,
26:31 sur votre implication en Belgique ?
26:33 Et donc après, par la suite, on va vous parler également
26:35 car vous êtes présent un peu partout dans le monde.
26:37 - Un peu partout, oui.
26:38 - Voilà, donc on va tout d'abord commencer par la Belgique
26:39 et puis on va voyager.
26:40 - Oui, alors on est présent dans effectivement
26:42 plus de 30 pays dans la plupart des continents.
26:45 Et la Belgique, c'est ce qu'on appelle un vieux groupe
26:48 parce qu'on est actif depuis les années 60
26:50 et on est présent un peu partout.
26:53 En fait, on a plus d'une dizaine de groupes locaux
26:55 répartis dans toute la Flandre, la Wallonie et à Bruxelles.
27:01 Et en fait, en Belgique, on est concentré
27:07 autour de groupes locaux qui vont, comme j'ai dit,
27:09 réfléchir autour de questions qu'on va porter
27:14 via les actions de l'Université populaire.
27:16 Et puis à côté de ça, c'est, comparé à d'autres pays,
27:19 un groupe qui est très actif sur le terrain.
27:22 On est dans pas mal de mobilisations
27:25 et on travaille aussi pas mal, notamment avec ce rapport
27:27 dont j'ai parlé plus tôt, ce rapport du service de lutte
27:29 contre la précarité.
27:31 On travaille avec les pouvoirs publics
27:33 pour vraiment avoir un plaidoyer politique très fort.
27:35 Donc c'est un peu les deux axes, si je peux résumer,
27:37 du mouvement belge.
27:38 C'est la présence sur le terrain et, d'un autre côté,
27:42 un dialogue, parfois amical, parfois plus contestataire,
27:48 avec les pouvoirs publics.
27:50 - Alors donc, maintenant, on va un peu voyager.
27:52 Peut-être nous parler des pays dans lesquels vous vous retrouvez,
27:54 les continents, nous expliquer votre activité,
27:56 si elle est différente un peu de la Belgique,
27:57 ou alors comment ça se passe ?
27:58 - Alors ce qui est intéressant, c'est que c'est à la fois
28:00 très différent et à la fois très proche.
28:02 Ce que je veux dire, c'est que, par exemple,
28:04 on est présent dans énormément de pays d'Afrique
28:10 où, par exemple, les conditions de vie
28:12 et les contextes politiques sont très différents,
28:15 même les uns entre les autres.
28:17 Et, par exemple, je vous ai parlé d'une bibliothèque de rue,
28:19 de notre action Bibliothèque de rue Pluto,
28:21 où on va dans les quartiers pour essayer de créer
28:24 un accès aux livres avec les familles.
28:27 Eh bien, en Afrique, c'est une action qui est capitale
28:29 dans certains pays, par exemple au Burkina Faso
28:32 ou en Côte d'Ivoire.
28:33 Parce qu'il y a, par exemple, beaucoup d'enfants
28:35 qui sont totalement laissés à l'abandon.
28:38 Et où les bibliothèques de rue, où nous, on va rassembler
28:41 4-5 familles par bibliothèque de rue,
28:43 là-bas, une bibliothèque de rue peut parfois avoir
28:47 une cinquantaine de personnes qui se réunissent
28:49 et qui va après avoir une fonction
28:55 de prendre en charge ses enfants,
28:57 d'essayer de voir ce qu'ils recherchent,
28:59 ce qu'ils veulent, pourquoi ils sont seuls,
29:01 est-ce qu'il n'y a pas des liens à établir avec les familles, etc.
29:03 Donc, finalement, c'est des actions qui sont traduites
29:05 en fonction des contextes des pays.
29:07 Mais la constante qui reste la même,
29:10 c'est partir des plus précaires et voir
29:12 comment avec eux défendre leurs droits.
29:14 On a encore 5 petites minutes et encore 5 petites questions.
29:17 On va essayer de synthétiser encore plus.
29:19 Bien sûr, on va tout d'abord juste s'intéresser vite fait
29:21 à la collaboration, donc savoir comment travaillez-vous
29:23 avec d'autres organisations, notamment les autorités locales,
29:25 afin d'améliorer les conditions de vie des personnes
29:28 en situation de pauvreté dans les différents pays.
29:30 Alors, ça dépend vraiment du contexte,
29:33 mais par exemple, on a parlé plutôt de ce rapport
29:36 du service de lutte, mais en termes d'autorité,
29:39 on part encore une fois des plus précaires
29:43 et de ce que voient comme priorité.
29:45 Par exemple, on a un groupe qui est très actif du côté de Liège,
29:47 et bien avec les inondations qu'il y a eu précédemment,
29:51 et bien en ce moment, c'est encore très central
29:54 comme question pour eux, donc la question du logement
29:56 et de comment soutenir les familles qui ont tout perdu,
29:59 qui se retrouvent à la rue.
30:01 Et donc, nous partons de là, en termes de collaboration,
30:04 on fait le pont entre ces familles et les autorités locales
30:07 pour retrouver des façons de loger, pour les rémunérer,
30:12 et aussi les personnes qui se retrouvent sans abri,
30:15 aussi les défendre. Par exemple, aujourd'hui,
30:17 il y a une mobilisation sur la ville de Liège,
30:20 parce qu'il y a un parking qui va être privatisé
30:22 et vidé des sans-abris.
30:24 Et bien nous, par exemple, là, on rentre dans une contestation
30:27 plus "dure", même si "dure" n'est pas exactement le mot recherché.
30:32 - Plus franche et plus directe.
30:34 - Et on va, donc là maintenant, on a parlé de collaboration,
30:36 mais on va peut-être aussi s'intéresser aux bénévoles.
30:38 Donc les bénévoles peuvent-ils s'impliquer dans les activités
30:40 d'ATD Carmond, et comment faire surtout ?
30:44 - Bien sûr, on est toujours à la recherche de bénévoles,
30:46 alors pour ça, il ne faut pas hésiter à faire un tour
30:48 sur notre site web, et à nous contacter par mail,
30:50 et même par téléphone.
30:52 Et on a à la fois des petites actions,
30:54 que ce soit la biotech de rue,
30:56 ou si on fait des maraudes dans les rues
30:58 pour essayer de discuter et de soutenir les personnes à la rue.
31:00 Là, on est toujours à la recherche de personnes.
31:02 Et puis on a des engagements plus à long terme.
31:05 En fait, on part de la disponibilité de la personne.
31:08 - Quelques mots des sous, du financement.
31:10 Vous êtes quand même un peu dans plusieurs pays,
31:13 en Belgique, ça signifie des coûts et des sous.
31:15 Comment ça se passe ?
31:17 - Eh bien, de manière très concrète,
31:19 on fonctionne par la générosité des personnes qui nous suivent,
31:22 donc par des dons particuliers.
31:24 On est aussi soutenus par différents fonds
31:30 ou projets proposés par certains fonds ou institutions.
31:35 Et on est aussi reconnus par l'éducation permanente
31:39 pour nos activités, de coups de soutien
31:41 et justement de soutien aux plus précaires.
31:44 - Peut-être en exclusivité des projets dans le futur,
31:47 pour votre mouvement ?
31:49 - Alors oui, comme vous le savez, dans quelques temps,
31:52 on va bientôt s'approcher des élections.
31:54 En ce moment, c'est vraiment un terme qu'on anticipe.
31:56 Et en fait, nous, comme toutes nos actions,
31:58 on part de ce que veulent les plus précaires.
32:00 Et avec eux, on est en train de rédiger des mesures prioritaires,
32:03 ce qu'ils voient comme priorité pour qu'on puisse porter ça
32:05 auprès des pouvoirs publics.
32:06 - Nicolas Decamp, peut-être le mot de la fin,
32:08 un message à faire passer à nos auditeurs et nos auditrices
32:10 pour les encourager à suivre, un peu à t'aider ?
32:13 - Eh bien, si je dois dire un mot de la fin,
32:16 de manière très courte, je dirais d'essayer
32:19 de laisser tomber les préjugés envers les personnes plus précaires
32:23 qui ne sont pas capables, qui sont fainéants,
32:27 et peut-être aller à la rencontre de l'autre
32:30 pour ensemble défendre une société sans misère.
32:34 - Voilà, c'était donc la conclusion de Nicolas Decamp.
32:37 Je rappelle que vous êtes chargé de presse
32:39 chez ATD Carmond, un mouvement international
32:42 qui lutte contre la misère, on l'a compris.
32:44 Merci pour votre analyse et pour votre éclairage.
32:46 - Merci pour l'invitation.
32:47 - Avec plaisir. Merci Fatima.
32:49 C'est ainsi que l'on referme votre carrefour de l'information.
32:51 Un très bon appétit ici, au Deux à Table.

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