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00:00 Vous écoutez Culture Média avec Philippe Vandelle et vos invités Philippe pour parler de la série événement du moment.
00:05 Bonjour Jérémy Guez, vous êtes romancier et réalisateur notamment de longs métrages pour le cinéma, je vais citer "Canon la loi du sang" et "L'Obs" vous présente comme le nouveau boss du polar français.
00:15 Et c'est vous que Canal+ a choisi pour réaliser sa nouvelle série événement comédie à Nyssa, BRI, 8 épisodes à partir de ce soir également sur myCanal.
00:22 Une série à 100 à l'heure au plus près d'une brigade de recherche et d'intervention BRI qui se veut réaliste et justement au générique il y a Johann Lara, bonjour.
00:31 Bonjour, merci pour l'invitation.
00:32 Vous avez 34 ou 35 ans, tous les deux d'ailleurs, vous êtes tous les deux très jeunes, ça fait partie du sujet, mais vous avez déjà servi Johann 13 ans dans l'institution militaire à des degrés divers.
00:42 Mais sur le terrain vous avez aussi fondé une société de conseil Lara Tactical dans laquelle vous formez des opérateurs du RAID, du GIGN et de la BRI.
00:51 Jérémy Guèze, je vais commencer avec vous, la feuille de route c'était laquelle que vous a demandé Canal+ renouveler, rajeunir le genre ?
00:57 Ouais c'était un peu ça, rajeunir le genre tout en respectant les canons historiques du polar et de la fiction de flics.
01:05 D'autant qu'ils ont prouvé historiquement qu'ils étaient capables de la renouveler au fil des années avec Braco, Engrenage et donc c'était un peu l'idée de renouveler ça.
01:16 Et le bureau des légendes, mettons le genre, même si c'est pas une série tout à fait policière.
01:19 Alors pour donner le ton, la couleur de la série, on va entendre la bande-annonce.
01:24 Eric, je te présente Saïd qui a pris ma place à la BRI.
01:27 Vous avez parmi les meilleurs éléments de la région parisienne.
01:31 Police !
01:32 Vous vous respectez d'eux, comme Patrick.
01:35 C'était un bon Patrick.
01:38 Je travaillais à l'ancienne.
01:39 Je suis pas avec Patrick, je suis avec mon père.
01:41 Ah mais s'il vous plaît, arrêtez de vous "Patrick", arrêtez.
01:42 Il est à la retraite et moi je suis pas Patrick.
01:44 La dernière chose dont j'ai envie, c'est que des fous furieux déclenchent une guerre des gangs en plein Paris.
01:50 Police !
01:53 T'as accepté le boulot ?
01:55 Tu te démerdes.
01:57 La série débute le 13 septembre 2015, c'est la prise d'otage au Bataclan.
02:03 C'est là que le grand public découvre ces trois lettres BRI.
02:06 Joan-Lara, quelle est la particularité de la BRI par rapport à d'autres unités de la police ?
02:11 Alors disons que cette unité se distingue sur plusieurs aspects.
02:14 Il faut distinguer la BRI-PP qui est très différente, qui est détachée des autres BRI qui elles sont très versatiles.
02:21 PP, préfecture de police ?
02:22 C'est ça, tout à fait.
02:23 Des autres BRI, notamment celle de Versailles, celle dont il est question dans cette série,
02:27 qui est une unité extrêmement versatile, qui a la capacité de passer de l'intervention dite en lourd,
02:32 où par exemple on travaille en pur civil, c'est-à-dire qu'ils ont la capacité de se fondre dans la masse,
02:36 mais également sur des 6h du matin par exemple, d'intervenir en grosse configuration.
02:40 Ils ressemblent à tout justement, sauf à des policiers, on n'est pas du tout dans le cliché, ils sont vraiment en civil.
02:44 Jérémy Guez, en toile de fond de la série, à la question de la passation de pouvoir entre deux générations,
02:49 on voit à la première réunion, ce qui frappe contrairement à tous les films sur le sujet,
02:52 les gars ont 30 ans et ils se vouvoient, c'était comme ça à la BRI ou est-ce que ça a changé il y a deux générations ?
02:57 Il y a une qui se disait vous, une qui se disait tu ?
02:59 Non, il y a quand même un respect de la hiérarchie, bon c'est très...
03:03 ça reste très lâche et ils se vannent et tout ça, mais ouais, le patron est toujours vous, vous voyez.
03:07 Que raconte l'histoire, comment la résumer ? C'est très dense, il y a beaucoup, beaucoup d'arches et d'histoires dans les histoires.
03:14 Tout à fait, non mais c'est l'histoire d'une passation de pouvoir et d'un changement de méthode et surtout de génération et de mentalité.
03:22 C'était ça qui m'intéressait, c'était de ne pas traiter un problème uniquement policier,
03:27 mais c'est quelque chose générationnellement et sociétalement en France qui parle.
03:31 Alors c'est vraiment générationnellement, j'ai relevé un dialogue entre deux collègues de la BRI dans une voiture,
03:34 c'est Vanessa et Saïd, de mémoire, j'ai relevé le vocabulaire, ça pue ton truc, non c'est toi qui pue.
03:40 Voilà, nuit blanche pour rien, on va aller chez elle, soit l'hôtel, je suis en train de dormir, t'es sérieuse là ?
03:44 Elle répond, alors déjà de 1, tu es une putain d'insomniac, alors de 2, me la fais pas à l'envers,
03:49 vas-y casse-toi, répond l'autre, il dit, allez rentre chez toi, va dormir, t'es sûr, t'inquiète, je gère, on se croirait à la sortie d'un lycée.
03:56 Ils parlent comme ça les policiers d'aujourd'hui, ou c'est vous qui avez voulu adapter ce langage-là ?
04:00 C'est un peu les deux, mais c'est sûr qu'ils parlent pas le langage, enfin les flics depuis Melville ont changé,
04:07 leur manière de parler aussi, comme les français ont changé, et l'idée c'était de réinsuffler une jeunesse et une fluidité dans leur manière de parler.
04:13 Je pose la même question à Johan Lara qui souriait, il parle comme ça maintenant ?
04:17 Ecoutez, pour être vraiment en contact avec eux, oui effectivement, toutes les connivences et les courbettes autour de conversation, il y en a très peu.
04:25 On perd pas de temps quoi, en fioriture, on parle caché.
04:28 Non mais disons que voilà, imaginez bien que ces personnes-là passent beaucoup de temps ensemble,
04:31 et au-delà même de la relation professionnelle qu'ils établissent, ils tisent des liens d'amitié très forts, très profonds,
04:36 avec lesquels on peut se permettre de se relâcher un petit peu.
04:40 Voilà, m'expression de un, c'est mon fils qui dit ça, et de deux.
04:42 Jérémy Guez vous dit avoir voulu repenser l'opposition entre flics et voyous,
04:46 ici je vous cite "les truands peuvent devenir les meilleurs alliés de la BRI",
04:50 et inversement, c'est vraiment comme ça que ça se passe ?
04:53 Moi je croyais que c'était à l'ancienne où ils se retrouvaient tous ensemble et que chacun aidait chacun,
04:56 je croyais que c'était terminé.
04:57 Joanne Lara, est-ce que les truands aident les policiers, c'est le principe des indics,
05:01 mais dans quelle mesure les policiers aident les truands ?
05:03 Alors disons que là il s'agit d'une particularité du métier,
05:05 donc je ne veux pas pouvoir m'étaler beaucoup plus que ça,
05:07 j'invite vraiment Jérémy à prendre la parole là-dessus,
05:09 dans la mesure où je suis vraiment dans le consulting, dans le domaine des armes, du réalisme des scènes.
05:14 Alors question à Jérémy, parce que je sens que vous êtes un peu gêné sur cette question.
05:17 Non non, pas du tout.
05:18 Les policiers aident les truands ?
05:20 Je ne sais pas s'ils les aident, après c'est là que la fiction...
05:23 C'est vous qui le dites.
05:24 C'est tout l'avantage de faire une fiction, c'est-à-dire que moi je voulais construire...
05:28 Ici on est une émission média, vous faites une fiction avec un consultant qui vient pour que ce soit réaliste.
05:34 Donc ma question est, est-ce que c'est réaliste ?
05:36 Les... De quoi l'aspect ?
05:39 Oui, le fait que les policiers aident les truands.
05:42 Non, pas spécialement.
05:43 Moi le réalisme c'est vraiment comme l'a dit Joanne, sur le domaine des armes et de la progression technique.
05:48 Technique, d'accord.
05:49 Il y a une séquence qui est très forte, c'est quand il sert un type,
05:51 et il dit "s'il vous plaît, ok, je vais aller en prison,
05:56 mais est-ce que vous pouvez ne pas regarder mon portable ?"
05:58 Expliquez l'enjeu.
06:00 L'enjeu c'est que cette personne qui se fait arrêter n'a pas envie que des gens qui n'ont rien à voir avec l'affaire pour laquelle il se fait arrêter
06:07 soient sur les radars de la police et donc qu'il passe une sorte d'accord avec eux.
06:11 Jérémy Guez, les personnages, vos personnages dans vos livres, dans vos films, sont souvent des gens venus d'ailleurs,
06:16 comme on dit, des minorités visibles, on peut le dire en d'autres termes.
06:19 Et c'est aussi le cas dans BRI.
06:21 C'était votre choix ou c'est comme ça dans les brigades ?
06:23 C'est...
06:25 J'ai pas fait toutes les brigades de France,
06:27 mais c'était mon choix de montrer une police qui ressemble au reste de la France,
06:30 et en tout cas de la région parisienne.
06:32 Après moi j'en ai jamais fait, tout le monde m'attaque,
06:34 ou me pose la question de la problématique politique.
06:36 Moi je suis fils d'immigré,
06:38 donc c'est vrai que ça correspond à une réalité sur laquelle j'ai pas à m'étendre,
06:43 et c'est une tendance un peu naturelle.
06:45 Pour ma part, je vous attaquez pas, moi je pose juste les questions.
06:47 Mais c'est un bon sujet que vous dites, vous avez été attaqué là-dessus.
06:50 Non mais c'est une question qui revient souvent,
06:52 c'est quoi la part de politique,
06:55 ou de politiquement correct, ou de progressiste,
06:57 pour moi c'est juste...
06:59 Je mets dans mes fictions des personnages que je peux côtoyer.
07:01 Joanne Larat, un mot pour conclure ?
07:03 Ben oui, disons que toutes les institutions,
07:05 le reflet c'est une sorte de microcosme finalement,
07:08 vous avez de tout, si Léa aujourd'hui, moi je me permets de prendre la parole là-dessus,
07:11 ben oui vous avez des personnes issues de différentes...
07:14 que ce soit de l'immigration ou pas,
07:15 de différents corps sociaux,
07:17 ou même si on est encore plus, de différentes sexualités,
07:20 je veux dire, une institution c'est pas quelque chose qu'à part, c'est un reflet.
07:24 Et même un des types de la BRI, quand il retourne chez lui en banlieue,
07:27 il veut pas que les gens sachent quel est son travail,
07:29 il s'invente un faux travail,
07:30 pour qu'on sache pas pourquoi tout d'un coup il se met à partir à 23h.
07:33 Tout à fait.
07:34 Merci d'avoir été avec nous, c'est extrêmement prenant,
07:37 c'est la nouvelle série événement de Canal+
07:39 ça s'appelle BRI, 8 épisodes à partir de ce soir,
07:41 et sur ma canal j'imagine que c'est déjà disponible.
07:43 Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
07:45 Joanne Lara, Jérémy Guest, en direct dans Culture Média sur Europe,
07:48 l'émission qui continue évidemment, après les infos de 10h,
07:50 notre invité c'est la chanteuse Jane,
07:52 on parle de son 3ème album seulement,
07:54 qui s'appelle "De Foul",
07:55 mais elle en a déjà vendu 1 200 000 des 2 précédents.
07:58 Et puis les indispensables avant 11h,
07:59 on va partir en Asie avec une BD émouvante et drôle
08:02 qui parle d'écologie et qui se passe en Indonésie
08:04 avec Sébastien Bordenave,
08:06 et un film qui évoque le créateur le plus célèbre des stamps japonaises,
08:10 avec Olivier Benkemin.
08:12 Et comment oublier Jean-Luc Lemoyne
08:14 pour sa session de rattrapage ?
08:16 A tout de suite !
08:17 sur Europe 1.