Popularité d'Emmanuel Macron : "les Français n'ont pas tourné la page retraites", constate Frédéric Dabi

  • l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos

Retrouvez "L'entretien" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Et pour l'instant, il y a une sorte d'espace-temps.
00:02 Les Français, et c'est assez frappant, n'ont pas fermé la page retraite.
00:07 Il n'y a pas eu de purge.
00:08 Emmanuel Macron, qu'est-ce que c'est avec les 100 jours ?
00:10 Qu'est-ce que c'est avec le nouveau cap ?
00:11 Avec cette très forte présence médiatique, ces déplacements sur le terrain, c'est purgé.
00:16 C'est passé à autre chose.
00:17 Pour l'instant, les Français, sur cette question des retraites, ne passent pas à autre chose.
00:22 On va en parler des connexions, dites-vous Frédéric Dhabi.
00:25 Puis il y a une formule très souvent employée à l'égard d'Emmanuel Macron.
00:28 Monarque absolu, mais pour ceux qui nous écoutent et qui connaissent la politique depuis un certain temps,
00:33 on l'a dit plein de fois pour d'autres présidents, et puis il y a longtemps par rapport à François Mitterrand.
00:38 François Mitterrand qui a créé le coup d'État permanent contre l'absolutisme de Charles de Gaulle.
00:42 Emmanuel Macron incarne plus ce monarque absolu aujourd'hui.
00:45 Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
00:46 François Mitterrand, le sphinx.
00:47 On a souvent débattu ensemble de l'hyper-présidence de Nicolas Sarkozy.
00:50 Mais là, c'est une sorte de conséquence de ce "lui" contre nous, de cette réforme des retraites
00:55 qui était quasiment la seule mesure qui avait été mémorisée de sa campagne présidentielle.
01:00 Il faut le dire, les Français ont voté en connaissance de cause.
01:03 Ils savaient qu'ils voulaient la retraite à l'époque à 65 ans.
01:06 Mais "celui contre nous", c'est le reflet de cette période récente où, alors qu'il a...
01:11 C'est peut-être là où il aurait dû peut-être mouiller la chemise.
01:13 Il n'a pas fait une grande émission, un grand moment de pédagogie,
01:16 un peu comme le François Mitterrand à la Sorbonne avant le traité de Maastricht.
01:20 Peut-être même des grands moments d'explications présidentielles.
01:23 Il était plutôt en retrait, en surplomb.
01:25 On avait seulement des bribes, des petites phrases.
01:28 Il n'a pas, je dirais, fait la pédagogie de cette réforme.
01:31 Et donc voilà, le monarque absolu, c'est l'idée de celui qui impose une réforme
01:36 dont les Français, aujourd'hui, ne veulent pas.
01:38 Quand bien même, un jour, peut-être, ils tourneront la page.
01:40 Et à l'inverse, du côté de la communication élyséenne,
01:42 on insiste sur un président qui n'est pas empêché, qui n'est pas entravé.
01:46 Est-ce que cela paraît uniquement comme de la communication pour la majorité des Français ?
01:50 Clairement non.
01:52 Passons, reportons-nous en arrière.
01:54 Neuf ans dans ce studio, une des premières sorties médiatiques d'Emmanuel Macron.
01:58 On l'interroge sur les ouvrières de Gade.
02:00 Il dit qu'elles n'ont pas le permis de conduire.
02:02 Elles sont même illettrées.
02:03 Il va sur le terrain le lendemain.
02:05 Il va au contact.
02:07 Il s'échappe avec un leader de la CGT qui lui dit "va te payer un costat".
02:11 C'est un président qui...
02:12 - Oui, mais alors là, ce sont de petites phrases provocatrices.
02:15 - Mais c'est un président qui va au contact.
02:17 Son socle lui reconnaît.
02:18 Alors, dans cet océan de mauvaise nouvelle pour lui,
02:20 il y a quand même quelques éléments de moindre nuage.
02:24 Son socle présidentiel tient.
02:26 Trois quarts de ses électeurs du 10 avril 2022 sont encore en soutien.
02:30 - Et quels lieux reconnaissent-ils ?
02:31 Un sens des responsabilités d'avoir tenu dans la tempête ?
02:34 - Exactement.
02:34 C'est vraiment l'idée.
02:35 Il a passé des faces à la rue, le courage, la fermeté.
02:38 Il embarque aussi des sympathies en droite.
02:40 Même si la logique d'opinion qu'on a vu au moment des gilets jaunes,
02:43 Emmanuel Macron rempart face au désordre, face à la chandelier,
02:47 cette logique d'opinion, malgré les violences, ne fonctionne pas.
02:51 Pour beaucoup de Français, la chandelier, c'est lui.
02:53 C'est là un signe supplémentaire de cette relation envenimée.

Recommandations