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Si vous n’avez pas encore entendu parler d’elle durant le tournoi NCAA puis le Final Four, une seule phrase devrait suffire à vous faire réaliser l’ampleur du phénomène Caitlin Clark outre-Atlantique : sa finale régionale contre Louisville diffusé sur ESPN le 26 mars a fait plus d’audience que… n’importe quel match NBA diffusé sur la chaîne américaine cette saison. Bam, les bases sont posées. La meneuse d’Iowa, 21 ans et 1,83 m, a vendu du rêve à tous les amoureux de la balle orange en éclaboussant de son talent le tournoi NCAA, à coups de records et de stats jamais vues dans l’histoire du basket universitaire US. Le tout avec un flegme, un aplomb et une impertinence qui participent à transmettre une réelle passion du jeu et qui rendent ses matchs particulièrement fun à regarder.

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00:00 Si vous n'avez pas encore entendu parler d'elle durant le tournoi NCAA et puis le Final Four,
00:03 une seule phrase devrait suffire à vous faire réaliser l'ampleur du phénomène Kytlin Clark Outre-Atlantique.
00:09 Sa finale régionale contre Louisville, diffusée sur ESPN le 26 mars, a fait plus d'audience que n'importe quel match NBA diffusé sur la chaîne américaine cette saison.
00:18 Bam, les bases sont posées.
00:20 La meneuse d'Iowa, 21 ans et 1m83, a vendu du rêve à tous les amoureux de la balle orange en éclaboussant de son talent le tournoi NCAA.
00:28 A coup de record et de stats jamais vus dans l'histoire du basket universitaire US.
00:32 Et le tout, elle l'a fait avec un flègme, un aplomb et une impertinence qui participent à transmettre une réelle passion du jeu,
00:38 et qui rendent ses matchs particulièrement fun à regarder.
00:41 Plutôt grande pour son poste, elle est d'abord connue pour ses qualités de scoreuse et de shooteuse.
00:45 Que ce soit dans la peinture à mi-distance ou de loin, elle peut dégainer de partout.
00:48 Ça, elle le fait avec un range assez fou à 3 points, qui lui a valu des comparaisons avec Stephen Curry, Damien Lillard ou Tre Yang.
00:55 On la voit souvent prendre des logo shot, comme les appellent ses coéquipières, ou se créer des espaces sur des step-back assassins.
01:01 Excellente sur pick and roll, c'est aussi une excellente playmaker, avec une belle capacité à trouver ses coéquipières dans le trafic sur transition.
01:07 Souvent plus grande que son adversaire direct, elle profite aussi d'une excellente vision globale du jeu.
01:12 Question talent et personnalité, elle peut rappeler Diana Taurasi.
01:15 Sa coach, Lisa Bluder, voit en elle du Sue Bird et du Sabrina Ionescu.
01:19 Elle a aussi ce flair qui ne s'apprend pas, des inspirations que l'on voit sur ses passes dans le dos, ses dribbles ou d'autres moves plein de créativité.
01:26 Son ancienne coéquipière au lycée, Ella McVay, raconte qu'elle a déjà fait pleurer une adversaire non pas en lui parlant, mais juste en jouant.
01:33 Victime de ses step-back et de ses cross-overs, la joueuse était à bout.
01:36 Le journaliste du Big Ten, Alex Icke, salue lui son panache et fait le parallèle avec l'artiste Pistol Pete Maravich.
01:43 Quand elle est sur le terrain, on sait qu'on va voir quelque chose de spécial.
01:46 Selon le site HeroopStats, elle tourne à 1,25 point par tentative de scoring, que ce soit via shoot ou via lancé franc.
01:53 Ça, c'est mieux que 90% de ses collègues en NCAA et mieux que Ryan Howard ou Charlie Collier, toutes les deux numéro 1 de la draft en 2022 et 2021.
02:01 Seule Ionescu, premier pic 2020, fait mieux, avec 1,26, mais comme on l'a dit plus haut, elle sait aussi rendre les autres meilleurs.
02:08 Clark est inégalé concernant son ratio de passes.
02:10 Comprenez le pourcentage estimé de panier marqué par une coéquipière sur une de ses passes quand elle est sur le terrain.
02:15 Avec un ratio de 49,2%.
02:17 Sa progression personnelle est de presque 6% par rapport à la saison précédente, elle-même déjà inégalée.
02:22 Il n'y a finalement qu'en défense qu'elle n'est peut-être pas encore tout à fait prête pour le haut niveau.
02:26 Loin d'être un handicap, tout de même de ce côté du terrain, elle a déjà bien progressé par rapport à sa première année universitaire.
02:31 Passant d'un defensive rating de 105,5 points encaissé pour 100 possessions par son équipe quand elle était sur le parquet lors de sa saison Freshman,
02:38 à un defensive rating de 89,7 cette saison, soit mieux que 69% des joueuses.
02:42 Point de vue physique aussi, il faudra se renforcer.
02:45 Ce qu'elle avait déjà commencé à faire avant sa campagne junior, avec près de 4 kilos de gagné.
02:49 La talentueuse étudiante en marketing a juste ce qu'il faut d'ambition, d'orgueil, mais aussi d'humilité et de maturité
02:55 pour devenir une future grande de ce sport, que ce soit sur ou en dehors des terrains.
02:59 D'ailleurs après qu'Angel Reese, sacrée championne NCAA avec LSU ait subi son lot de critiques
03:03 pour avoir repris sa fameuse célébration "You can't see me" avant de la narguer en pointant du doigt la bague qu'elle allait bientôt pouvoir enfiler,
03:09 Clark a été la première, lorsqu'on l'a interrogée, à déclarer qu'il n'y avait aucune raison de critiquer l'attitude de sa rivale sur les parquets.
03:15 "Vous avez simplement affaire à deux compétitrices" a-t-elle en somme répondu, sans une once de rancœur.
03:20 Cette déclaration a été grandement appréciée par l'Elier Starr et l'UMOP du Final Four,
03:24 qui a ajouté en interview que ce genre de "mini-événement" dans l'événement participait aussi à faire grandir le basket féminin.
03:30 Ce Final Four et cette première finale NCAA dans l'histoire de son école,
03:33 Clark en avait fait un objectif, qui en faisait sourire pas mal à son arrivée.
03:37 C'est désormais chose faite, après trois premières saisons universitaires dingues.
03:40 Dès sa saison Freshman, elle avait affolé les compteurs avec 26,6 points, 5,9 rebonds et 7,1 passes par match.
03:47 Les Hawkeyes avaient alors été éliminés par Connecticut après avoir atteint le Sweet Sixteen.
03:51 Sauf aux Mores, elle ensuite tournait à 27 points, 8 rebonds et 8 passes par match.
03:55 Parmi les équipes favorites, Iowa s'était à la surprise générale inclinée face à Crayton au second tour.
04:01 Maintenant, cette année, Clark est montée à 27,8 points, 7,1 rebonds et 8,6 passes de moyenne sur 38 rencontres disputées,
04:09 dont la relevée Big Ten Conference.
04:10 L'heure de la revanche avait sonné.
04:12 Sur les quatre derniers matchs du tournoi NCAA, elle est encore montée d'un cran,
04:16 avec des moyennes folles de 35,8 points à 42,4% à 3 points, 5,3 rebonds et 9 passes par rencontre.
04:23 Le fameux 26 mars contre Louisville, elle a compilé le tout premier triple-double,
04:27 à minimum 40 points de l'histoire du tournoi NCAA, qu'il soit féminin ou masculin.
04:31 Et ça, elle l'a fait avec de la marge, puisque personne ne l'a jamais fait, ne serait-ce qu'avec une perfa 30 points.
04:37 Sa ligne de stats ce jour-là, 41 points à 11 sur 19, dont 8 sur 14 à 3 points, 10 rebonds et 12 passes décisives.
04:44 À la clé, la première qualification de son équipe pour le Final Four depuis 1993.
04:48 Pendant le match, celui de son fameux "You can't see me" piqué à John Cena,
04:51 elle a aussi balancé un "T'es mené de 15 points, ferme-la" à la star des Cardinals, Ailey Van Liet,
04:56 avec qui elle est amie dans la vie.
04:58 Les deux ont été championnes du monde dès moins de 19 ans, avec Team USA en 2019.
05:01 Mais sur le terrain, Clark est sans pitié.
05:03 Deux jours après cette perf historique, elle a récidivé, en plantant à nouveau 41 points,
05:08 plus 6 rebonds et 8 passes, cette fois pour priver de finale South Carolina, l'équipe championne en titre,
05:13 et qui restait sur 42 victoires d'affilée.
05:16 Le rêve s'est ensuite arrêté en finale avec une rude défaite, 102 à 85, face à LSU, tête de série numéro 3 du tournoi.
05:22 Menées de jusqu'à 20 points, les Hawkeyes, tête de série numéro 2, sont revenus à -8 dans le sillage de Clark.
05:27 Mais les grosses perfs des shooters des Tigers en sortie de banc,
05:30 et les solides matchs des cadres ont eu raison des espoirs d'Iowa.
05:33 Difficile aussi d'espérer mieux avec une Clark ayant pris sa troisième faute à 3 minutes de la fin du deuxième quart,
05:39 et qui en comptait ensuite 4 au début du quatrième.
05:41 Elle peut cependant se consoler un petit peu avec les chiffres,
05:44 car elle détient désormais le record de points inscrit dans un tournoi NCAA avec 193.
05:48 C'est ainsi qu'elle a détrôné la légende Sheryl Swoopes, la quadruple championne WNBA et triple championne olympique.
05:54 À 52 ans, un brin amer, cette dernière a réagi en précisant qu'elle, elle l'avait réalisé en 5 matchs, et non pas 6.
06:01 Bref, Clark s'est aussi emparé du record de passes décisives délivré dans l'histoire du tournoi féminin, avec 60.
06:06 De plus, aucune joueuse n'a jamais inscrit autant de 3 points qu'elle en finale,
06:10 où elle a terminé à 30 points à 9 sur 22, dont 8 sur 19 de loin, 2 rebonds et 8 passes.
06:15 Son record en carrière de 46 points, établi lors de l'un de ses 7 matchs à minimum 40 points,
06:20 dont 3 cette saison, date lui d'une défaite contre Michigan en février.
06:23 Moi, mon héritage, je veux que ce soit l'impact que je peux avoir sur les enfants et les gens de la Iowa.
06:28 J'espère juste leur avoir apporté beaucoup de joie cette saison.
06:30 Apporter de la joie, transporter en se transcendant, c'est ce que le sport a de plus magique, de plus pur à offrir.
06:36 Ce sont ces moments hors du temps que l'on aime, où les rêves sont à portée de main,
06:40 où l'on vit les plus grands exploits par procuration, où tout est possible pour tout le monde.
06:45 Cette année, le Final Four féminin a explosé tous ses précédents records d'audience.
06:48 Le nombre de téléspectateurs est monté jusqu'à 12,6 millions pendant la finale entre LSU et Iowa sur ESPN+.
06:55 La hype était bel et bien présente.
06:57 A la revente, les tickets pour le Final Four féminin se revendaient même plus cher que ceux pour le Final Four masculin.
07:03 Il faut préciser que ce dernier s'est joué à l'Energy Stadium de Houston, d'une capacité de 72 000 places.
07:08 Les femmes ont elles joué à l'American Airlines Center de Dallas, 19 000 places.
07:12 Ça, c'est l'effet Kaitlyn Clark, et avant de vous expliquer pourquoi vous ne la verrez pas tout de suite en WNBA,
07:18 on va se pencher sur les origines et le parcours de celle qui a reçu 4 trophées différents de joueuse de l'année en 2023,
07:24 dont le prestigieux titre de Nesmith College Player of the Year.
07:27 Née le 22 janvier 2002, elle a grandi dans un milieu aisé de la banlieue de Des Moines, dans l'Iowa.
07:31 Sa mère, Anne Neesie Clark, était vice-présidente marketing produits, d'une grande compagnie d'assurance.
07:36 Elle s'occupe aujourd'hui de gérer la carrière de sa fille.
07:38 Son père, Brent Clark, est lui vice-président d'une société qui vend des sièges d'engins agricoles, ou de construction.
07:44 Il a joué au baseball et au basket au Simpson College.
07:46 Autre connexion avec le basket, le père de sa mère, Bob Neesie,
07:50 est l'ancien coach de l'équipe du Dowling Catholic High School, où elle a étudié au lycée.
07:54 Elle a aussi deux frères, et a grandi entourée de pas mal de garçons.
07:57 Elle est presque la seule fille de sa tranche d'âge parmi ses cousins,
08:00 alors que la famille compte 20 petits-enfants du côté de sa mère.
08:03 Elle se décrit comme la petite sœur un peu peau de colle, qui voulait être comme son grand frère, Blake.
08:07 Ceci dit, elle a aussi deux cousines plus âgées, qui l'ont beaucoup inspirée durant sa jeunesse,
08:11 Hailey et Audrey Faber.
08:13 Les deux ont joué dans le même lycée qu'elle, quelques années plus tôt,
08:15 et Audrey a aussi intégré l'équipe de l'université de Creighton par la suite.
08:19 Elle reste d'importante conseillère et confidente pour elle aujourd'hui.
08:22 Ajoutons qu'avec son père, Kaitlyn faisait aussi la route régulièrement jusqu'à Minneapolis
08:26 pour aller voir les matchs de Miami.
08:28 Avant de se fixer sur le basket, Kaitlyn Clark a essayé le volley, le foot, le softball et le tennis.
08:33 Russ Trimble, père de l'un des joueurs de son équipe de soccer et accessoirement maire de la ville de West Des Moines,
08:38 où elle a grandi, se souvient d'une gamine qui était partout sur le terrain
08:42 et qui faisait quasiment office de coach pour les garçons,
08:44 leur criant où se placer et leur disant ce qu'ils devaient faire.
08:47 Le softball lui plaisait bien, mais déjà en avance de deux catégories,
08:50 elle s'y est vite ennuyée, laissant la place au basket.
08:52 Plus jeune, et même si c'était encore sur des petits paniers,
08:54 son père s'étonnait déjà de sa facilité à pouvoir shooter à 4 ou 5 mètres.
08:58 À partir de la 6e, elle s'y consacre pleinement.
09:00 Deux ans plus tard, en 4e, elle commence à réaliser qu'elle pourra peut-être en faire une carrière.
09:05 Avant cela, elle a martyrisé bon nombre d'adversaires, des garçons pour la plupart,
09:09 sur le circuit AEU sous le maillot du All Iowa Attack, un gros programme.
09:13 À cet âge-là et avec ce niveau, il était difficile de trouver des équipes de filles adaptées, selon son père.
09:18 Un jour, ce dernier a appris par le directeur d'un tournoi AEU
09:20 qu'un parent d'une équipe battue par celle de Clark s'était plaint au directeur
09:24 en lui disant que les filles ne devraient pas être autorisées à jouer dans les tournois de garçons.
09:28 Le seum total.
09:29 Le basket devient pour elle un exutoir naturel, qui lui permet d'étancher sa soif de compétition.
09:33 Une soif qui ne date pas d'hier.
09:35 Sa maman se rappelle qu'au CP, elle avait rempli un quiz de maths le plus rapidement possible
09:38 sans faire attention à ses réponses, juste pour pouvoir relever la tête
09:42 et constater qu'elle était bien la première de la classe à avoir terminé.
09:45 À l'entraînement, elle cherche toujours à se mesurer à meilleur qu'elle.
09:47 Arrivé en 4e, elle joue désormais avec des filles
09:49 et affronte déjà des joueuses qui sont en dernière année de lycée.
09:52 Les scouts de division 1 commencent alors à la suivre de très près.
09:55 Lors de son année sophomore à Dowling High School, l'équivalent de la seconde,
09:59 elle est classée première lycéenne du pays.
10:01 L'année suivante, elle plante 60 points dans une victoire 90-78 sur Mason City High School,
10:06 avec 13 3 points réussis.
10:09 Désormais bien connue dans la région, elle s'affirme aussi comme une joueuse qui aime la pression.
10:13 Au lycée voisin de South East Polk, durant son année senior,
10:15 toute la section élève de la salle l'accueille en lui chantant qu'elle est surcotée.
10:20 Sa réponse ? 42 points dans les dents.
10:22 Bon, son équipe s'est inclinée 80 à 71,
10:25 mais c'était déjà une belle preuve d'étanchéité face à une hype grandissante.
10:28 Son amour du trash-talking, ses qualités de leadership et son charisme sont déjà évidents.
10:32 Durant le fameux match contre Mason City où elle a planté 60 points,
10:35 elle a par exemple, dans le plus grand des calmes,
10:37 ordonné au coach adverse de se taire et de s'asseoir,
10:40 alors que celui-ci était en train de discuter un coup de sifflet avec un arbitre.
10:43 Dans une interview pour le site Hawke Central en février, elle expliquait
10:46 "Les gens savent qu'il faut pas m'énerver. Beaucoup loin après, ça leur dépend.
10:49 Mais que Kipierre le save aussi, je pense.
10:51 Elles se disent, elle, il faut pas l'emmerder parce que ça va mal se terminer."
10:54 Et oui, Clark est du genre à extérioriser pas mal.
10:57 Ça ne plaît pas à tout le monde, notamment chez ses adversaires.
10:59 Mais c'est ce qui la rend si forte selon elle.
11:01 Elle-même n'est pas la dernière pour râler quand une décision ne lui plaît pas,
11:04 comme ça a été le cas après un no-call pour son équipe
11:06 dans les dernières secondes contre Ohio State fin janvier.
11:08 Hauteur de 43 points dans ce match où elle avait même lâché un Jordan Shrug
11:12 après l'un de ses 7 tirs à 3 points de la soirée,
11:14 elle a éclaté en invective envers l'arbitre dans la foulée, totalement furieuse.
11:19 À ceux qui la présentent comme quelqu'un d'arrogant,
11:21 Monica Zinano, dont elle est très proche depuis son arrivée à Iowa,
11:24 répond qu'ils n'ont jamais joué avec elle et qu'ils n'ont jamais été dans le vestiaire.
11:28 En dehors des terrains, Clark a toujours le mot pour rigoler,
11:30 et la première a donné de la voix en cas de karaoké improvisé.
11:33 L'assistant des Hawkeyes, Raina Harmon, confirme,
11:36 ses coéquipières l'adorent absolument.
11:38 Tout ça nous amène au choix de sa fac.
11:40 Alors que Texas, Oregon, Duke ou encore Florida l'a convoitée,
11:43 c'est entre Iowa, Iowa State et Notre-Dame qu'elle a décidé de trancher,
11:47 avant d'annoncer son choix le 12 novembre 2019.
11:50 Plusieurs raisons l'ont poussée à rejoindre Iowa.
11:52 La première, c'est bien sûr la proximité avec sa famille et ses racines,
11:55 le campus n'étant situé qu'à moins de deux heures de chez elle.
11:57 Ce campus en plus, elle l'avait visitée pour la première fois dès 2016,
12:01 elle le connaissait bien.
12:02 Au cours d'une autre visite, elle avait assisté à l'entraînement de l'équipe féminine,
12:05 et avait passé deux heures à échanger avec la star locale,
12:08 Kathleen Doyle, qui alors était blessée et était sur le banc.
12:11 Dernier point ayant fait penser la balance en fameur des Hawkeyes,
12:13 le style de jeu pratiqué par la coach Lisa Bluder, très portée sur l'attaque.
12:17 Alors quand Doyle fut drafté en WNBA au printemps 2020,
12:21 les clés de la maison ont pu être confiées à Clark, dès son année freshman.
12:24 La WNBA, comme on l'a dit plus tôt, Clark n'y entrera pas cette année,
12:27 et on pourrait même ne pas l'avoir passé pro avant 2025, on vous explique.
12:32 Le règlement WNBA stipule tout simplement qu'il faut avoir au minimum 22 ans pour s'inscrire à la draft,
12:37 or Clark n'en a que 21 actuellement.
12:39 Il faut aussi avoir complété un cursus de 4 ans à l'université dans les 3 mois suivant la draft,
12:43 ou avoir déjà joué 2 ans au niveau professionnel ailleurs.
12:46 Clark, qui vient de boucler sa troisième année, a encore 2 années d'éligibilité devant elle,
12:50 car les joueuses se sont vu octroyer une année supplémentaire suite à la crise du Covid.
12:54 Il n'est donc pas impossible de l'avoir rempilée pour une cinquième saison en 2024-2025.
12:58 Pourquoi ? Et bien déjà parce qu'elle gagne pour l'instant très bien sa vie grâce au nouveau droit NIL,
13:04 ouvert aux athlètes universitaires américains en 2021.
13:06 Pour info, N ça veut dire "name", I, "e" ça veut dire "image", et L ça veut dire "likeness".
13:11 Dites-vous que ce sont des droits qui sont liés à l'utilisation de son nom et de son image, pour faire simple.
13:16 Depuis, la meneuse a multiplié les sponsoring,
13:18 toujours prête à prendre du temps pour rencontrer ses jeunes fans et très à l'aise avec les médias,
13:22 elle a gagné environ 400 000 followers sur Instagram rien que pendant la Marche Madness.
13:26 Avant même sa signature avec Nike à l'automne 2022,
13:29 ESPN rapportait qu'elle avait déjà gagné plus d'un million de dollars grâce à ses différents contrats,
13:33 ponctuel ou non.
13:34 La liste de sponsors est longue, le constructeur Buick, les supermarchés Ivy,
13:38 le spécialiste du son Bose, l'entreprise de cartes à collectionner Topps,
13:41 le site d'information financière MarketWatch,
13:44 celui d'aide à la déclaration de revenus H&R Block,
13:46 ou encore la banque d'investissement Goldman Sachs.
13:49 Elle s'est également engagée bénévolement en faveur d'une banque alimentaire en Iowa,
13:52 qui lui avait pourtant proposé un contrat.
13:54 En NCAA, les grosses équipes se déplacent en avion privé,
13:57 ce qui n'est pas le cas en WNBA.
13:58 Et puis pour info, sachez que le salaire de la joueuse de WNBA la mieux payée,
14:02 la saison passée, Jackie Young, des Las Vegas Aces, était de 252 000 dollars.
14:07 En comparaison, le salaire de base des joueuses du top 4 de la draft est lui situé autour des 72 000 dollars annuels.
14:12 Si cela ne sera pas un problème pour elle,
14:14 une bonne place à la draft ne garantit en plus pas grand chose en WNBA,
14:18 une ligue de 12 équipes qui ne peut accueillir qu'au maximum 144 joueuses sur le total des rosters.
14:23 Elle n'est pas non plus associée à une ligue de développement,
14:25 comme la NBA l'a fait avec la G-League.
14:27 En fait, sur les 36 piques de la draft 2022,
14:29 seules 17 joueuses s'étaient faites une place dans un roster à l'ouverture de la saison.
14:32 Par exemple, choisie en 8e position en 2022,
14:35 Maya Olingshed a été coupée au dernier moment par les Aces.
14:38 Beaucoup de joueuses fraîchement draftées partent donc jouer ailleurs rapidement.
14:41 Heureusement, il y a quelques mois, la commish Cathy Engelbert a annoncé une ambition d'expansion
14:46 de 2 à 3 nouvelles équipes dans les 2 à 4 prochaines années,
14:49 ce qui devrait ouvrir quelques places supplémentaires.
14:51 Alors qu'elle fasse le choix de rester encore un ou deux ans à l'université,
14:53 on peut compter sur l'inspirante et inspirée Kaitlyn Clark pour revenir déterminée
14:57 à repousser encore les limites du possible la saison prochaine.
15:00 Tout ça, on a hâte de le voir, et ce sera forcément bénéfique pour elle,
15:04 mais aussi pour les autres, et pour son sport.
15:09 Avant de partir, abonnez-vous à la chaîne de Basket Info,
15:12 mais aussi à celle du 6e homme pour avoir deux visions complémentaires de la NBA.
15:16 Les dernières vidéos mises en ligne apparaissent sous vos yeux.
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