• l’année dernière
Ces derniers jours, on a énormément parlé de Kevin Durant et de son transfert vers les Suns. Alors qu'apparemment, il a quitté une ambiance chaotique, l’ailier va enfin pouvoir se concentrer sur ce qu’il sait faire de mieux dans l’Arizona, jouer au basket, le sport dont il est éperdument passionné.

Et justement, aujourd’hui, nous allons illustrer cet amour qu’il possède pour la balle orange au travers d’une anecdote qui ne trompe pas. Non, nous n’allons pas évoquer cette rumeur autour de l'actrice de films pour adultes Lana Rhoades qui de ce qu’il se dit, n’aurait pas matché avec KD car ce dernier était incapable de parler d’autre chose que du basket, ce serait inintéressant. Aujourd’hui, nous préférons nous consacrer au terrain, qui du côté de l’ailier qui désormais évolue aux Suns, a toujours été son meilleur moyen pour s’exprimer.

Parce que oui, même si ça date d’il y a plus de 11 ans désormais, vu que l’histoire a pris place lors de l’été 2011, cet événement n’a pas pris une ride, et plus que de longs discours, il montre à quel point KD affectionne ce sport.

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00:00 Ces derniers jours on a énormément parlé de Kevin Durant et de son transfert vers les Suns.
00:03 Alors qu'apparemment il a quitté une ambiance chaotique,
00:05 Lely va enfin pouvoir se concentrer sur ce qu'il sait faire de mieux dans l'Arizona.
00:10 Jouer au basket, le sport dont il est éperdument passionné.
00:13 Et justement aujourd'hui nous allons illustrer cet amour qu'il possède pour la balle orange
00:17 au travers d'une anecdote qui ne trompe pas.
00:19 Non, nous n'allons pas évoquer cette rumeur autour de l'actrice de film pour adultes Lana Rhodes,
00:23 qui de ce qu'il se dit n'aurait pas matché avec Kady
00:26 car ce dernier était incapable de parler d'autre chose que du basket.
00:28 Ce serait inintéressant.
00:29 Aujourd'hui nous préférons nous consacrer au terrain,
00:32 qui du côté de Lely et qui désormais évolue aux Suns,
00:35 a toujours été le meilleur moyen pour s'exprimer.
00:37 Parce que oui, même si ça date d'il y a plus de 11 ans désormais,
00:40 vu que l'histoire a pris place lors de l'été 2011,
00:43 cet événement n'a pas pris une ride.
00:45 Et plus que de longs discours, il montre à quel point Kady affectionne ce sport.
00:48 Pour ça rendez-vous au célèbre Rucker Park à Harlem, New York, en plein mois d'août.
00:53 Ce jour là, à 22 ans, le Slim Reaper a juste planté 66 points sur le Playground le plus célèbre du monde.
00:59 Pas mal non ?
01:00 Ouais pas mal, mais ça ne prouve rien.
01:01 Beaucoup de NBA'ers sont capables de faire d'énormes perfs pendant l'été,
01:05 et personne n'en fait tout un fromage.
01:07 Non, ce qui est plus intéressant, ce sont les conditions dans lesquelles il est arrivé à ce match de streetball.
01:11 Alors qu'il passait l'été tranquillement dans sa maison, dans l'Oklahoma,
01:14 son téléphone s'est mis à vibrer.
01:16 Il s'agissait d'un texto de la part de l'un de ses amis proches,
01:19 Randy Gill, qui lui était à New York.
01:21 Sur le SMS, rien de fou, à part 2-3 phrases qui disaient
01:24 "ça joue fort en ce moment au Rucker, tu ne veux pas être de la partie ?"
01:27 Eh bien il n'en fallait pas plus pour motiver le jeune hélier.
01:29 Ni une ni deux, il a fait son sac de sport et a sauté dans le premier avion,
01:33 direction New York, à plus de 2000 km, et 3h30 de vol.
01:38 Dès l'atterrissage, il a enfilé le maillot orange fouillot de l'équipe du DC Power et c'était parti.
01:43 Alors que quelques heures plus tôt, le mec était potentiellement vautré dans son canapé à des kilomètres de là.
01:48 À Harlem, la rumeur commençait à enfler quant à ce potentiel venu.
01:51 Mais personne n'y croyait vraiment.
01:52 Le gars était dans l'Oklahoma, il n'allait pas débarquer comme ça, juste pour un match de streetball.
01:57 Et pourtant, c'est bien dans ces conditions que KD est arrivé dans un Rucker blindé de monde,
02:01 dans une chaleur estivale étouffante, avec une haie de spectateurs tous amassés au bord du terrain.
02:06 De la musique, des projecteurs, une ambiance de fou furieux, comme le décrit le principal intéressé.
02:10 "Je venais d'enfiler mon short et mes sneakers, et quand j'ai levé les yeux, il y avait du monde partout,
02:15 tout autour de l'entrée.
02:16 Il y avait de la musique à fond, les gens des immeubles qui allumaient leurs lumières et ouvraient leurs fenêtres,
02:19 l'atmosphère était digne d'un film."
02:21 Imaginez un peu le décor.
02:22 Un tournoi de haut niveau à Harlem, au Rucker Park, une ambiance de malade et un KD qui débarque de nulle part.
02:28 Avouez que c'est impromptu comme situation.
02:30 Sauf que là, malgré les apparences, on n'est pas non plus totalement dans un film,
02:34 et même si tout le monde n'attendait qu'une chose, voire du rente jouée,
02:37 lui avait quand même besoin de se nourrir un minimum avant de tâter du ballon.
02:40 De toute façon, un match devait se terminer avant le début des hostilités,
02:44 le jeune NBAer avait donc le temps de se préparer.
02:46 Il a alors demandé à un local de lui ramener de la soul food,
02:48 fameux mets d'origine caribéenne bien connus dans le coin.
02:51 Il s'est goinfré de poulet frit et de mac and cheese.
02:53 Et ça y est, l'invité de dernière minute était fin prêt.
02:56 Et fin prêt, c'est rien de le dire.
02:58 Dans cette rencontre qui n'avait rien d'un match amical, l'élié a commencé sur les chapeaux de roue.
03:02 À la mi-temps, Durentula affichait déjà la bagatelle de 23 points à son compteur.
03:05 Puis 38 à la fin du troisième.
03:07 Le mec fait le show, mais ce n'était rien à côté de la performance légendaire qu'il a sortie lors du dernier quart.
03:12 Malgré les heures de transport qu'il avait derrière lui,
03:15 le joueur du Thunder n'avait pas les jambes engourdies, loin de là.
03:18 Sur cette dernière période, il était intenable sur un nuage,
03:21 victime d'un coup de chaud que plus personne ne pouvait stopper.
03:24 Ouais, tout au long du quart temps, les adversaires ont tenté des prises à deux, à trois,
03:27 mais ça ne servait à rien.
03:29 Personne n'a pu l'empêcher de planter 28 nouveaux points, pour un total de 66,
03:33 et même 5 shoots longue distance consécutifs au nez à la barbe des défenseurs impuissants.
03:37 Le DC Power, grâce à lui, a ainsi pu obtenir la win sur un score de 99 à 93,
03:42 dans une rencontre qui a tenu ses promesses jusqu'au bout.
03:44 Jeremy Hazel, un ancien de cet own hall, qui quand même savait jouer au basket
03:48 et se retrouvait dans l'équipe d'en face, raconte le calvaire qu'il a vécu.
03:51 On essayait de le couper du ballon, car on savait qu'il était un super shooter,
03:54 mais rien à faire.
03:55 Il artillait par-dessus nos bras et rentrait quasiment tous ses tirs.
03:58 C'était juste Kevin Durant.
03:59 Vous pouvez l'imaginer, l'ambiance dans les tribunes du Rucker était juste ahurissante.
04:03 Les gens criaient, restaient bouche bée, l'encourageaient, le huaient, peu importe.
04:07 Ils assistaient à un spectacle unique.
04:09 C'est ainsi que quand Durant rentre à son cinquième triple de suite,
04:12 la foule envahit le terrain, pendant que certains lui attribuaient le surnom très significatif.
04:16 "I am the best", "Je suis le meilleur".
04:18 Difficile d'imaginer ce que ça peut faire de rentrer dans la zone comme ça,
04:21 devant tant de monde, dans une telle ambiance, et surtout dans des conditions pareilles,
04:25 lors d'un match totalement imprévu.
04:27 KD, après la rencontre, tweetait même
04:29 "Sans mentir, je viens de passer l'un des meilleurs moments de ma vie au Rucker Park.
04:32 New York je t'aime, et comment ça va Harlem ?"
04:34 Cette soirée était assurément spéciale pour tout le monde.
04:37 Même les habitués du Playground, même les plus âgés,
04:39 qui pourtant en ont vu des légendes passer par le Rucker, n'avaient jamais assisté à un tel spectacle.
04:44 Avec un total de 9 sur 11 à 3 points pendant la rencontre,
04:46 dont certains à plus de 10 mètres, le terrain pourtant si renommé,
04:49 venait probablement de connaître la plus grosse performance au shoot de toute son histoire.
04:53 C'est les locaux qui le disent.
04:55 Ron Naclerio, l'organisateur du tournoi, nous raconte ce que ses yeux ébahis ont pu observer ce soir-là.
05:00 "Grand, petit, gros, mince, prise à deux ou à trois,
05:03 quoi que vous fassiez face à lui, il n'y avait rien à faire.
05:05 C'est la plus grosse performance que j'ai vu de ma vie au Rucker Park.
05:08 Il était indéfendable.
05:10 Et le pire, c'est qu'il avait ça dans le flot du jeu.
05:12 Ce n'est pas comme s'il avait forcé ou pris 1000 shoots.
05:14 Il a été d'une efficacité dingue."
05:16 Puis ce n'est pas comme si Naclerio abusait, envahi par l'émotion,
05:18 ou parce qu'il découvrait pour la première fois KD en vrai.
05:21 Non, en tant que coach, il le connaissait déjà depuis longtemps,
05:23 à travers son ancien joueur et ami Royal Ivy,
05:25 très proche de KD depuis son passage à l'université de Texas.
05:28 Naclerio était extrêmement conscient de ce que le joueur était capable de faire.
05:32 Mais là, ça avait juste dépassé tout entendement.
05:35 Et ouais, alors que lors de cet été 2011, la NBA était en plein lockout,
05:38 et n'allait pas reprendre avant fin décembre,
05:40 Kevin Durant, lui, avait des fourmis dans les jambes.
05:43 Et ce qu'il faut ajouter, c'est qu'en plus de ça, Naclerio était inquiet.
05:45 KD venait d'arriver, il venait de manger,
05:48 et le match s'annonçait hyper chaud, promettant une immense intensité.
05:51 C'est ainsi que l'organisateur lui demanda s'il était sûr.
05:54 Il ne s'agissait pas de chiller et de se faire plaisir,
05:56 comme lors d'un pick-up game classique entre potes.
05:58 Non, là, pour les streetballeurs du Rucker Park,
06:00 ce match représentait beaucoup.
06:02 Et il représenterait encore plus avec un KD sur le terrain.
06:04 Ils allaient jouer dur, lui mettre des coups, ne lui faire aucun cadeau,
06:08 et le risque de blessure était réel.
06:09 Naclerio lui a répété ces choses plusieurs fois.
06:12 Il ne voulait pas que Durant puisse se mettre dans une situation embarrassante,
06:15 ou soit pris de court sans être prévenu.
06:16 Mais rien à faire.
06:17 À ses mots, le joueur du Thunder répondait toujours la même chose.
06:21 "I don't care, I came here to play."
06:23 "Je m'en fous, je suis venu ici pour jouer."
06:25 Et ça, on peut le dire, il a joué, offrant à toutes les personnes présentes dans l'enceinte,
06:29 un moment légendaire qu'ils ne pourront jamais oublier.
06:32 Il a juste tout fait, en filant les paniers à longue distance comme des perles comme on l'a dit,
06:35 mais en enchaînant aussi les crosses, les lay-ups acrobatiques, les drives, les moves, les pull-ups, les dunks,
06:40 serrant les points, trash-talkant,
06:41 échoant à seulement 8 points du record du Rucker détenu par Joe Hammond.
06:45 74 points. Un tueur.
06:47 En vrai, tout le monde aujourd'hui reste persuadé que s'il avait voulu cette marque, il l'aurait explosé.
06:51 Mais en avait-il seulement envie ?
06:52 Même pas sûr.
06:53 Durant n'était pas là pour inscrire son nom dans les livres d'histoire,
06:56 il était là pour s'amuser.
06:58 Et c'est ce qu'il a fait.
06:59 "Kevin est juste un drogué de basket."
07:00 "Quand il était au lycée, il savait déjà tout sur le basket universitaire, le basket pro, le streetball, l'histoire de Rucker Park."
07:06 "Il la connaît, et ce qu'il a fait restera pour toujours dans la légende de ce playground."
07:10 Son pote qu'il avait fait venir, Randy Gill, et avait partagé le maillot du DC Power avec lui,
07:14 n'en pouvait plus, clamant alors à qui voulait l'entendre qu'à l'heure actuelle,
07:17 Durant était juste le meilleur joueur du monde.
07:19 Et c'est vrai que ce soir-là, c'est tout à fait l'impression qu'il avait donné.
07:22 Il se permettait même de défendre fort, ou encore d'envoyer des no-look pass.
07:26 Un vrai récital.
07:27 Non seulement, à à peine 22 ans, il sortait de deux campagnes consécutives avec le titre de meilleur scoreur de la NBA dans la poche,
07:32 mais en plus, il pouvait se permettre d'aller faire des dingueries pendant l'été,
07:35 dans un match de haute intensité disputé au Rucker Park.
07:38 Une histoire de malade mental.
07:40 "Quel honneur ça a été pour moi de pouvoir faire venir le meilleur joueur du monde, Kevin Durant."
07:44 "Il est jeune et affamé, et ça rend votre boulot plus facile de jouer avec un gars comme lui."
07:47 "La plupart du temps, il suffit de lui donner la balle, et de le regarder faire."
07:50 "Il se positionne, il va attirer deux ou trois défenseurs, et malgré ça, il arrivera toujours à trouver une solution pour scorer."
07:56 "C'est un scoreur explosif, un shooter exceptionnel."
07:58 "Tout simplement le meilleur joueur du monde à l'heure actuelle."
08:00 "Personne n'oubliera jamais ça à Harlem."
08:02 Bien sûr, il n'est pas la seule superstar à être passé par le célèbre playground new-yorkais.
08:06 De Kobe Bryant à Vince Carter, en passant par Stephen Marbury,
08:09 beaucoup sont allés se tester face aux locaux, avec plus ou moins de réussite.
08:13 Mais la perf de Durant, ce soir-là, a juste surpassé tout ce qui avait eu lieu lors des dernières décennies.
08:18 Kobe, par exemple, avait tu beau marquer les esprits en 2002,
08:21 lorsqu'il avait montré l'étendue de ses skills et la facilité avec laquelle il pouvait dominer ses adversaires,
08:25 mais rien à voir avec ce qu'avaient fait les liés du Thunder lors de ce soir du mois d'août 2011.
08:29 Pour Fat Joe, le célèbre rappeur natif du Bronx, et présent ce jour-là,
08:33 l'adulation pour KD, lors de ce match de streetball, avait atteint des sommets qu'il n'avait jamais vus.
08:38 Personne n'avait jamais assisté à une telle performance de la part d'un joueur de basket sur un playground.
08:42 Et comme il a dit, la seule solution pour le limiter aurait sûrement été de le mettre KO, avec une droite.
08:46 Et encore, tout le monde, excepté peut-être les adversaires, venait de passer un peu plus d'une heure
08:50 complètement bouche bée devant le talent de ce joueur,
08:53 qui avait débarqué comme ça, sans prévenir personne, juste par passion.
08:56 De toute façon, il a toujours été comme ça, KD.
08:58 Ce ne sont pas les vacances ou un lock-out qui vont l'empêcher de pratiquer le sport qu'il aime.
09:01 Plusieurs fois, on l'a vu aux États-Unis, en Drou League, ou même aux Philippines,
09:04 disputer des matchs exhibition comme ça, juste par plaisir.
09:06 Il est le genre de gars qui, si la NBA n'avait pas repris suite à la grève,
09:09 aurait très bien pu finir par rejoindre l'Europe, ou même une ligue locale, histoire de continuer à jouer en compétition.
09:15 Et puis, son talent en Durant a continué à le dévoiler en NBA lors de la saison suivante.
09:18 Avec la jeune équipe d'OKC, dans laquelle il était accompagné par Russell Westbrook,
09:22 James Harden et Sergi Bacca, il a atteint pour la première fois les finales NBA dans sa carrière,
09:26 avant d'être élu MVP en 2014, puis de partir aux Warriors,
09:29 où il a remporté deux titres et deux trophées de MVP des finales.
09:32 Aujourd'hui, à 34 ans, et malgré plusieurs blessures, sa carrière est loin d'être terminée.
09:35 Et clairement, KD pourrait continuer à écrire des lignes à son histoire,
09:38 sous le maillot des Suns, avec Devin Booker, Chris Paul et DeAndre Ayton.
09:41 Quoi qu'il en soit, et quoi qu'on pense de ses choix de carrière, qui régulièrement sont critiqués,
09:44 on ne pourra pas reprocher à Durant de ne pas vivre pour son sport, une passion fort respectable.
09:49 Plusieurs fois avant 2011, Lely avait évoqué son désir de participer à un gros tournoi, au Rucker Park.
09:53 Comme ça, juste pour kiffer. Maintenant c'est fait.
09:55 Alors oui, quand l'on pense au fameux Playground d'Harlem,
09:57 les premiers noms qui viennent en tête sont souvent Karim Abdul-Jabbar,
10:00 Will Chamberlain ou encore Julius Erving, évidemment.
10:03 Sauf que maintenant, en plus de toutes ces légendes, on associe aussi le Rucker à KD.
10:07 Et ça, pour lui, on l'imagine, ça doit représenter une immense fierté.
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10:16 mais aussi à celle du 6ème homme pour avoir deux visions complémentaires de la NBA.
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