Un tiers des nouvelles recrues qui plaquent tout. Voilà le triste constat que dresse l'armée de terre depuis 2021. Nous avons rencontré un ancien militaire engagé dans l'armée de terre qui après 5 années a tout laissé tomber en 2018.
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00:00 Il souhaite rester anonyme car il a conservé beaucoup de contacts dans le milieu.
00:04 Raphaël, c'est un prénom d'emprunt, voulait faire toute sa carrière dans l'armée de terre.
00:08 Après cinq années dans un régiment de l'Est de la France,
00:11 il est venu s'installer ici en Centre-Bretagne.
00:14 En cinq ans, il n'a fait qu'une opération à l'étranger, en Afrique,
00:18 et a assuré une mission sentinelle pendant un an, ce qui l'a complètement démotivé.
00:23 La mission est devenue très monotone.
00:25 On ne fait plus attention à rien, on patrouille, on marche, on n'observe plus trop.
00:30 Et c'est cette routine-là qui est un réel danger,
00:33 et pour nous, et pour les gens qui sont sur le territoire, et pour les concitoyens français.
00:37 Payé 1384 euros net par mois en fin de carrière,
00:41 il estime que cette armée de professionnels qui a du mal à recruter perd son âme et ses valeurs.
00:47 On gère ça comme une grosse société, comme une grosse entreprise.
00:50 Ça peut devenir très dangereux d'avoir des gens qui viennent juste pour un travail
00:55 et toucher un salaire, et non pas pour sauver le pays si jamais on reprend guerre.
00:59 Raphaël affirme que de nombreux anciens militaires dressent le même constat.
01:03 Toujours prêt à se mobiliser pour son pays,
01:06 il s'est reconverti dans la sécurité privée pour des personnalités.
01:11 Sous-titrage Société Radio-Canada
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