Trois personnes seront jugées en septembre pour avoir fait des doigts d'honneur et proféré des insultes envers Emmanuel Macron lors de la visite du président à Sélestat, en Alsace, a confirmé samedi à l'AFP la procureure de Colmar.
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00:00 C'est par des huées et de nombreux sifflets qu'Emmanuel Macron avait été accueilli à
00:06 Célesta.
00:07 Un comité d'accueil, réuni derrière des barrières métalliques, avec des chants et
00:12 gestes majoritairement hostiles.
00:14 Trop pour trois d'entre eux qui seront jugés en septembre au prochain pour avoir fait des
00:21 doigts d'honneur et proféré des insultes à l'encontre du chef de l'Etat.
00:24 « Je pense que c'est inadmissible, parce que quand on insulte le chef de l'Etat,
00:27 on insulte l'institution et la France et ça doit être poursuivi en justice.
00:32 C'est exagéré.
00:33 Une petite amende, une remise, voilà, et puis ça y est.
00:36 On peut le faire autrement, on peut se faire entendre autrement sans insulter et lui faire
00:40 des droits d'honneur. »
00:41 Ces trois manifestants, deux hommes et une femme sans antécédent judiciaire, comparaîtront
00:47 pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique.
00:50 Une quatrième personne avait été interpellée et placée en garde à vue, mais aucune charge
00:56 n'a été finalement retenue contre elle.
00:57 « Ce n'est pas une décision politique, puisque c'est un magistrat, magistrat du
01:02 parquet qui déclenche les poursuites, mais bien sûr, il déclenche les poursuites dans
01:07 le cadre d'un contexte politique souvent très tendu. »
01:10 Des poursuites pour outrage au chef de l'Etat, déjà engagées à deux reprises lors du
01:14 premier mandat d'Emmanuel Macron en 2018.
01:17 Une première fois contre une militante canaque, puis une seconde, contre un retraité de 61
01:23 ans en marge d'une manifestation.
01:24 Tous deux ont écopé d'un rappel à la loi.
01:27 « Les précédents que l'on possède en la matière laissent ici penser que la juridiction
01:35 n'entrera sans doute pas en voie de condamnation. »
01:37 L'outrage envers une personne dépositaire de l'autorité publique est passible d'un
01:41 an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.