Nicolas Tournier, SNETAA-FO 31

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Nicolas Tournier, professeur au lycée professionnel Galliéni de Toulouse et délégué Snetaa-FO
Transcript
00:00 Pratiquement 8h10 ce matin, on prend 3 minutes avec un enseignant.
00:03 - Oui, c'est Nicolas Tournier, bonjour. - Bonjour.
00:06 - Merci d'être avec nous en studio. Vous êtes prof au lycée Gallieny de Toulouse,
00:09 vous êtes surtout délégué du SNETA-FO, c'est le premier syndicat de l'enseignement professionnel.
00:14 Alors ce matin, vous auriez dû accueillir la ministre de l'enseignement et de la formation professionnelle.
00:19 Finalement, visite annulée au dernier moment hier soir, est-ce que vous le regrettez ?
00:23 - Oui, on le regrette parce que c'est tout un investissement pour les deux établissements qu'elle devait visiter.
00:28 Donc c'est les agents de la région qui se sont démenés dans les deux établissements pour pouvoir l'accueillir dans de bonnes conditions.
00:35 Et de la prendre au dernier moment, je l'ai appris à 20h hier soir à peu près, que la visite était annulée.
00:42 - Bon, un accueil dans de bonnes conditions, c'est quoi ? C'est un concert de casserole comme pour Emmanuel Macron dans les Roses hier ?
00:47 - Alors, il y avait des accueils prévus en dehors des établissements,
00:51 et dans les établissements même, l'accueil était républicain, prévu.
00:57 On devait pouvoir la rencontrer brièvement, les représentants des établissements scolaires,
01:03 pouvoir faire passer quelques messages, mais toujours de façon cortoise.
01:08 - Et justement, qu'est-ce que vous auriez voulu lui faire passer comme message ?
01:11 - Alors, il y a deux messages qu'on voulait lui faire passer.
01:14 Le premier message, par rapport aux annonces faites hier sur l'augmentation des salaires,
01:19 pour nous, pour le SNETA-FO, nous sommes contre la partie pacte et la partie socle.
01:25 On veut une véritable revalorisation salariale, du point d'indice,
01:29 et rattraper le manque à gagner, je dirais, que l'on a depuis 2000.
01:34 - Oui, parce que les augmentations de salaire, si on comprend bien, Emmanuel Macron, il dit "oui, augmentation de salaire, mais sous conditions".
01:39 Et vous, vous n'avez pas de conditions, mon gros ?
01:40 - Il y a une grosse partie qui est sur conditions, il y a une partie qui est commune pour tous les enseignants.
01:45 Donc ça, c'est une revalorisation, mais si on nous dit qu'il faut travailler plus pour gagner plus,
01:52 c'est pas une revalorisation salariale, ça.
01:55 - Il y a aussi dans l'air une réforme du lycée professionnel. Qu'est-ce qui cloche là-dedans ?
01:59 Est-ce qu'il y a quelque chose qui cloche déjà dans cette réforme annoncée ?
02:02 - Alors, les dernières annonces qui ont été faites en janvier par Madame la Ministre, ne nous conviennent pas.
02:08 Pour nous, c'est une privatisation de l'enseignement professionnel.
02:13 - Pourquoi c'est une privatisation ? Qu'est-ce qui vous enquiquine là-dedans ?
02:16 - Parce que ce qui nous enquiquine, c'est qu'on va donner moins aux gamins qui en ont le plus besoin.
02:23 On augmenterait l'écart entre ceux qui sont favorisés et ceux qui sont défavorisés.
02:34 C'est la suppression du lycée professionnel dans l'école publique laïque.
02:40 - Ça veut dire qu'il y aurait une externalisation d'un certain côté de l'enseignement ?
02:44 - Oui, pour nous, le but à la fin, c'est ça.
02:48 - Et ça vous embête que cette réforme puisse être mise en oeuvre ?
02:52 Merci Nicolas Tournier d'être venu au micro de France 2 ce matin, et dans le studio de France 2 et de France 3,
02:57 pour nous parler de cette visite annulée de la ministre de l'enseignement professionnel.
03:01 Bonne journée à vous. - Merci, à vous aussi.

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